Acalypha arvensis (TRAMIL)

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TRAMIL, Pharmacopée végétale caribéenne, 2014
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Acalypha arvensis Poepp. & Endl.

EUPHORBIACEAE Noms vernaculaires significatifs TRAMIL Guatémala : hierba del cáncer noms créoles : lanmwaz, zeb akrab, zouti-bata Distribution géographique Du Sud du Mexique jusqu’au Pérou et en Bolivie. Existe aussi dans les Petites Antilles. Description botanique Plante annuelle ou vivace de 50 cm de hauteur, avec des tiges parfois incurvées. Feuilles allongées, ovales ou pointues de 3 à 7 cm de longueur. Fleurs en épi de 1,5 à 3 cm de longueur attachées à l’axe des feuilles. Capsules velues de 2 mm. Voucher : Girón,152,CFEH Usages traditionnels significatifs TRAMIL - infections cutanées : feuille, décoction, application locale1 Recommandations Selon l’information disponible : L’emploi contre les infections de la peau est classé REC sur la base de l’usage significatif traditionnel documenté par les enquêtes TRAMIL et l’information scientifique publiée. Toute application topique doit se conformer à de strictes mesures d’hygiène qui empêcheront la contamination ou une infection surajoutée. Si l’état du patient se détériore ou si l’infection de la peau persiste plus de 5 jours, consulter un médecin. Ne pas administrer pendant la grossesse, en période d’allaitement ni à des enfants de moins de 3 ans. Chimie Travail TRAMIL2 Étude phytochimique préliminaire (feuille) alcaloïdes - saponosides - anthracène - tanins - flavonoïdes - coumarine - stéroïdes, terpénoïdes - dérivés cyanogénétiques - dérivés cardioactifs -


Activités biologiques Travail TRAMIL2 L’extrait aqueux (décoction) de feuille n’a pas montré d’activité in vitro (1000 μg/mL) contre Staphylococcus aureus, Pseudomonas aeruginosa, Salmonella gallinarum, Escherichia coli, Klebsiella pneumoniae, Candida albicans ni Mycobacterium smegmatis. L’extrait aqueux de plante (30 et 40 mg de poids sec/ disque de papier filtre) sur le modèle de diffusion sur plaque d’agar-agar, contre Aeromonas hydrophilla et Bacillus cereus a montré une activité antibactérienne in vitro4. Les extraits dichloro-méthanolique et méthanolique, de parties aériennes séchées (5 et 10 mg/disque sur plaque d’agar-agar), contre Aspergillus fumigatus, A. niger, Cladosporium cladosporioides, Fusarium oxysporum, Microsporum gypseum, Penicillium purpurogenum, Trichophyton mentagrophytes, Candida albicans, Crytococcus neoformans et Saccharomyces cerevisiae ont été inactifs comme agents antifongiques in vitro5.

Toxicité On ne dispose pas d’informations au sujet de l’irritabilité topique de la décoction de la feuille en application locale. Pour quelques espèces de ce genre, il existe des dérivés cyanogénétiques qui en présence de β-glucosidases favorisent des intoxications cyanhydriques aiguës ou chroniques6-7 lorsqu’ils sont administrés par voie orale. Cependant, l’acide cyanhydrique s’évapore sous l’action de la chaleur pendant l’ébullition8 si celle-ci s’effectue dans un récipient ouvert9. On ne dispose pas d’information pouvant garantir l’innocuité de l’usage de ce remède administré aux enfants, aux femmes enceintes ou allaitantes. Préparation et dosage Contre les infections de la peau : Faire une décoction de 30 grammes de feuilles dans 4 tasses (1 litre) d’eau. Faire bouillir pendant 10 minutes dans un récipient ouvert. Laisser refroidir et filtrer. Nettoyer la lésion avec de l’eau bouillie et du savon, appliquer la préparation en lavant la lésion avec l’extrait ou en y appliquant des compresses 3 fois par jour. Toute préparation médicinale doit être conservée au froid et utilisée dans les 24 heures. Références 1 GIRON LM, FREIRE V, ALONZO A, CACERES A, 1991 Encuesta TRAMIL (Costa atlántica). Ethnobotanical survey of the medicinal flora used by the Caribs of Guatemala. J Ethnopharmacol 34(2-3):173-187. 2 SOLIS PN, RODRIGUEZ N, ESPINOSA A, GUPTA MP, 2004 Estudio fitoquímico de algunas plantas TRAMIL con usos en Martinica. Informe TRAMIL. Centro de Investigaciones Farmacognósticas de la Flora Panameña CIFLORPAN, Facultad de Farmacia, Universidad de Panamá, Panamá, Panamá. 3 DUKE JA, 1992 Handbook of phytochemical constituents of GRAS herbs and other economic plants. Boca Raton, USA: CRC Press. 4 PERUMAL SAMY R, IGNACIMUTHU S, RAJA DP, 1999 Preliminary screening of ethnomedicinal plants from India. J Ethnopharmacol 66(2):235-240. 5 FREIXA B, VILA R, VARGAS L, LOZANO N, ADZET T, CANIGUERAL S, 1980 Screening for antifungal activity of nineteen Latin American plants. Phytother Res 12(6):427-430. 6 POULTON J, KEELER R, TU T, 1983 Cyanogenic compounds in plants and their toxic effects. In: Keeler R, Tu AT, Eds. Handbook of natural toxins, Vol 1: Plant and Fungal Toxins. New York, USA: Marcel Dekker p117-157. 7 NAHRSTEDT A, 1987 Recent developments in chemistry, distribution and biology of the cyanogenic glycosides. In: Hostettmann K, Lea PJ, Eds. Biologically Active Natural Products. Oxford, England: Oxford Science Publications. p167-184,213-234. 8 CARRICONDE C, CARRICONDE D, 1987 De volta às raízes. Impresos (periódicos) del Centro Nordestino de Medicina Popular de Recife, Brasil. 9 ARGEHEORE EM, AGUNBIADE OO, 1991 The toxic effects of cassava (Manihot esculenta Grants) diets on humans: a review. Hum Toxicol 33(3):273-275.