Achillaea (Rolland, Flore populaire)
Sommaire
[Tome VII, 39]
Achillaea millefolium
- αχίλλειος, δτρατιώτης, grec. [Les soldats s'en servaient pour panser leurs blessures, et Achille passait pour en avoir fait usage.]
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(1) L'auteur semble avoir dénaturé ces deux mots pour leur donner un sens étymologique. La vraie forme était sans doute verotte, f., verotine.
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- achillea, latin de PLINE.
- militaris, millefolium, supercilium Veneris, acrum silvaticum, lat. de DIOSCORIDE selon STADLER.
- centifolia, centefolia, mirifillon, bincentia, diodila, l. du m. â., GOETZ.
- myriophyllon, chiliophyllon, chrysites, ambrosia, cereus silvaticus, l. du m. â., KÂSTNER, Pseudo-Diosc, p. 613.
- balasticon, l. du XIe s., MEYER, Gesch. d. B., III, 497.
- millefolium majus, venter apis, l. du m. â., MOWAT.
- bucentia, ebenenti, erbenenti, ebenuenti, l. du m. â., DIEF.
- ascancia, l. du m. â., Wackernagel, Vocab. optim., 1847, p. 50.
- dyodella, 1. du m. â., MONE, Quell. d. teutsch. Liter., 1830, p. 287. [C'est un mot dace, selon APULÉE.]
- eraclia, l. du m. â., BENECKE.
- ambroxia, ventus apium, formicularis, l. du XVe s., J. CAMUS, Op. sal., p. 92.
- achillea sideritis, heracleon, myriomorphos, stratioticon, anc. nomencl., DODOENS, 1557.
- stratiotes, lumbus Veneris, l. du XVIe s., RATZENB.
- carpentaria, herba militaris, miles fortissimus, anc. nomencl., NEMNICH.
- βελιονχάνδας, gaulois, DIOSCORIDE, IV, 113.
- bellocandium, gaulois, APULÉE, De herb., 89.
- vigentiana, gaulois, APULÉE, De herb., 89. (Semble être plutôt un mot latin.)
- yèbe di sôdàr, Liège, FORIR.
- charpentaire, f., franç., J. THIERRY, 1564.
- kèrpantine, f., Calvados, Jor.
- herbe à charpentier, f., J. CAMUS, Op. sal. (XVe s.); BROHON, 1541; etc., etc.
- yèbe di tchèpti, f., wallon, c. p. M. J. FELLER.
- herbe à tchèpu (= herbe au menuisier), f., DAMPRICHARD (Doubs), GRAMM. — Belfort, VAUTH.
- chapulòre f., TAVAUX (Jura), r. p.
- herbe aux voituriers, herbe aux cochers, franç., Dict. de Trév., 1752.
- herbe à la coupure, Champagne. — Berry. — Bourbonnais. — Suisse.
- herbe d' copèsse, f., Vallée de Cleusie (Vosges), THIRIAT.
- herbe de coprèsse, f., Brouvelieures (Vosges), HAILL.
- herbe à la taille, Suisse, SAVOY.
- érbo dèl tal, f., Aveyron, VAYSS. — Aude, LAFF. — H.-Gar., c. p. M. P. FAGOT.
- houélha dé talh, f., Larboust (Haute-Garonne), SACAZE.
- talhéta, f., télhèta, f., Fay, La Chambre (Savoie), r. p.
- tchotte de sàyatte (= herbe de petite scie), f., Ban-de-la-Roche, OBERLIN.
- scie, f., Ouilly-le-Basset (Calvados), r. p.
- herbe à la forcée, f., Parigny-les-Vaux (Nièvre), c. p. M. Ed. EDMONT.
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- érbo dé l’énréyadura, f., Le Vigan (Gard), ROUGER. [De énréyà = se blesser avec le soc de la charrue.]
- érba dé l’énréyadyé, f., Le Vigan (Gard), VIGUIER. — Alais (Gard), c. p. M. Ed. EDMONT.
- érbo dé l’énri-aduro, f., Apt (Vaucl.), PALUN.
- milfuel, millefeul, milfeuil, mirfoil, merfuel, mierfuel, anc. fr.
- amerfuel, fr. du XIIIe s., Etudes rom. déd. à g. Paris, 1891, p. 264.
- millefeuille, f., franç., MATHÉE, 1559 ; etc. [Je ne juge pas à propos de donner les nombreux dérivés patois du latin millefolium.]
- herbe à mille feuilles, herbe aux mille feuilles, français.
- herbe à cent feuilles, Mazeley (Vosges), HAILL. — S.-Inf., JOR.
- mouche fëy’ (= mainte feuille ?), f., Izé (Mayenne), r. p.
- naou-hoelhos, Arrens (H.-Pyr.), c. p. M. M. CAMÉLAT.
- miloflour, Salignac (Dord.), r. p. — env. de Guéret (Creuse), r. p.
- milflëri, env. de Belfort, VAUTH.
- feuille à mille-pattes, Mesnil-Erreux (Orne), r. p.
- mille-pattes, Agon (Manche), r. p. — Auberton (Aisne), r. p.
- milopratt (= mille-prés), Le Buisson (Dord.), r. p. — Dourgne (Tarn), r. p.
- milo-té˘, m., La Maléne (Lozère), r. p.
- saigne-nez, m., franç., Le Bon, Etym. franç. , 1571 ; etc., etc. [Je ne donne pas les formes patoises.]
- grato-na, m., Saint-Céré (Lot), r. p.
- tìnto-narro, m., provenç., MISTRAL.
- herbe du nez, Haute-Marne, Puy-de-D.
- herbe à narines, Aube, Des Et.
- saignée de nez, f., env. de Semur (C.-d'Or), r. p.
- keure-nez, Vosges, HAILL.
- keurnon, m., Champ-le-Duc (Vosges), c. p. M. Ed. EDMONT.
- saigne-langue, m., Cher, r. p. — Nièvre, c. p. M. Ed. Edmont.
- herbe à la saignée, f., Côte-d'Or, r. p. — Jura, c. p. M. A. BRIOT.
- saignée, f., Yonne, Haute-Saône, Doubs.
- érbo à sagnà, f., L'Argentière (Hautes-Alpes), r. p.
- arbe à la sègnatte, f., Arleuf (Nièvre), r. p.
- sagnéta, f., canton de Vaud (Suisse), VICAT, 1776.
- sèy’nèto, f., Vion (Ardèche), c. p. M. Ed. EDMONT.
- ségnètte, f., Chassy (S.-et-L.), c. p. M. Ed. EDMONT.
- ségnotte, f., Vermanton (Yonne), r. p. — Saint-Martin-du-P. (Nièvre), r. p. — Doubs, BEAUQ. — Hte-Saône, c. p. M. Ed. EDMONT. — Bains (Vosges), r. p.
- signoto, f., env. de Valence (Drôme), r. p.
- sënèta, f., lyonnais. PUITSP.
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- sègn’rotte, f., S.-et-L., FERT.
- singnu (= saigneux), m., Ardennes, r. p.
- sannouzo, f., (Lot), c. p. M. R. FOURÈS. — Hte-Gar., c. p. M. P. FAGOT.
- sogn’tou, m., Raffey, près Dijon, r. p.
- singnî, f., Morey (C.-d'Or), c. p. M. Ed. EDMONT.
- fénoulhèto, f., Montauban, GAT., — toulous., TOURN. — Castres, COUZ. Castelnaudary, c. p. M. P. CALMET. — Aveyr., c. p. M. Ed. EDMONT. env. d’Agen, DUC.
- fénoulhèdo, f., Tarn-et-G., LAGR.
- fénoulhado, f., toulousain, VISNER.
- founoulhétt, m., Rivesaltes (Pyr.-Or.), c. p. M. Ed. Edmont.
- foulhétt, m., IlIe-sur-Test (Pyr.-Or.), c. p. M. Ed. DEMONT.
- tanëzi blanche, f., Hesdin (P.-de-G.), r. p.
- vèrvèno, f., Les Vans (Ardèche), r. p.
- chèrfuèy’ m., Mende (Lozère), r. p.
- frénèl’ f., Manche, JORET.
- lin sauvage, Anjou, DESV.
- houblon, m., Chauffailles (S.-et-L.), r. p. (?)
- meûrisse (= mélisse), Jalhay (Prov. de Liège), c. p. M. J. FELLER.
- méoun blàn, m., L'Espérou (Provence), HONN.
- plantain bâtard, franç., D'AUVERGNE, Secr. de médec. 1668, p. 190.
- pè d’ané blan, m,, Pont-Charaud (Creuse), r. p.
- bôme, m , Oise, GRAVES.
- corbeille d'argent blanche, Avon (S.-et -M.), r. p.
- libornå, f., Châteauneuf (Haute-Vienne), r. p.
- gramë roudzë, m., Vinzelles (P.-de-D.), DAUZAT, p. 145.
- cistro, f., Laguiole (Aveyron), r. p. (?)
- ghipaoutë, f., Donzenac (Corrèze), r. p.
- pipoua, m., Molles (Allier), r. p.
- tonèl’, f., Ban-de-la-Roche, H.-G., OBERLIN.
- amarou, m., Issoire (P -de-D.), c. p. feu J. BARÈRE.
- marèl’, f., entre le Forez et le Lyonnais, PUITSP.
- maroute, f., Mayenne, DOTT.
- toufu, m., Châtillon-de-Mich. (Ain), r. p.
- toupsiô, m., Palaiseau (S.-et-O.), r. p.
- ramette, formiculaire, anc. franç., J. CAMUS, Op. sal., p. 92.
- herbe frigée, f.,Dives (Calv.), r. p.
- fëyétte, f., Poncin (Ain), r. p.
- herbe de puits, La Haie-Fouassière (L.-Inf.), r. p.
- herbe grasse, Aube, DES ET.
- sanfor, m., Risière-aux-Sal. (Meurthe), r. p.
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- hure d’âne, Calvados, Manche, JORET.
- tête de Jument, f., env. de Domfront (Orne), c. p. M. Aug. CHEVALIER.
- hure de loup, Manche, Joret.
- queue de renard, Mayenne, Doit.
- coudelotte, f., Rainville (Vosges), r. p.
- érbo de rinèr, f., Isserteaux (P.-de-D.), BRAVARD, Issert., 1888, p. 60.
- èrbo dé rénò, f., Thiers (P.-de-D.), c. p. M. Ed. EDMONT.
- queue de taope, f., Sucé (L.-Inf.), c. p. M. Ed. EDMONT.
- caoua à tsa, f., Bex (Suisse), DURHEIM.
- barbolin-y’na, f., La Biolle (Sav.), c. p. M. Ed. EDMONT.
- barbatèna, f., Le Grand-Serre (Drôme), c. p. M. Ed. EDMONT.
- barrétt, m., Lacanau (Gironde), c. p. M. Ed. EDMONT.
- bobi dos azi, m., Seilhac (Corr.), c. p. M. Ed. EDMONT.
- dent de loup, Vallée de l’Oison (Eure), COQUEREL. — Haute-Marne, c. p. M. A. DAGUIN.
- piô dë pouor, m., Saint-Georges-Lapouge (Creuse), r. p.
- erbo dé pic, toulousain, TOURNON.
- spénto, f., Var, HANRY.
- grômané, m., lyonnais, PUITSP.
- canbô, m., Ribecourt (Oise), r. p.
- mourtalia, f., env. de Briançon, c. p. feu CHABRAND.
- nurtalha, f., Bobi (Alpes vaudoises), c. p. M. Ed. EDMONT.
- mulghè, m., Saint-Georges-d.-Gros. (Orne), r. p. (terme des herboristes).
- échèlia, m. (prononcez ch comme dans chien), Nérondes (Cher), r. p. (Venu de achillaea par la voie des herboristes ?)
- paragnoss, m., Veauchette (Loire), r. p.
- ronce, f., Saint-Symphorien (Indre-et-L.), r. p.
- purèy’, f., Pierrefonds (Oise), r. p.
- herbe à dindons, Oise, Graves. — Orne, JORET. — Vosges, HAILL.
- herbe à dindes, Orne, LETACQ.
- herbe à picôs, Calv.,Seine-lnf., JOR.
- herbe aux birôs, Seine-Inf., JOR.
- érbo dë vèrmè, Saint -Hilaire-des-Courbes (Corr.), r, p. [Suspendue au cou des enfants elle les guérit des vers] (1).
- santognina, f., Pontgibaud (P.-de-D.), c. p. M. Ed. EDMONT.
- herbe de sang, Montagut-le-Blin (Allier), c. p. M. J. DUCHON DE LA JAROUSSE.
- flou dè tsànk, f., Saint-Béat (Haute-Gar.), r. p. (Cette plante rétablit la menstruation dérangée.)
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(1) « L'herbe de mille-feuille est fort estimée pour faire mourir les vers tant aux animaux qu'aux hommes.» Guyon, Cours de médecine. 1673, II, 174.
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- yèbe di son, f., namurois, PIRSOUL.
- étarnirë, f., env. d'Annecy, CONST.
- feuille à priser, Fiers (Orne), r. p.
- fleur de mariée, Caudebec-l.-Elb. (S.-Inf.), r. p. — Clary (Nord), r. p.
- primoflour, f., Maïsette (Vallées vaudoises), c. p. M. Ed. EDMONT.
- herbe de Notre-Dame, Belg., LEJEUNE; FOR. ; LEZ.
- herbe de Saint-Jean, Normandie, Ain, S.-et-L.
- herbe du diable, Anneville-s.-M. (Manche), r. p.
- angorge, f., Chitry (Nièvre), c. p. M. Ed. DEMONT.
- enreve, f., anc. franç., PALSGRAVE, 1530.
- anréve, t., Eure, JORET. — Gâtinais (Loiret), r. p. — Provenchères-s.-Meuse (Haute-Marne), r. p.
- rêve, f., Eure, Joret. « Dans le Perche les femmes, qui font profession de somnambules sont appelées rêveuses. » La Gaudriole, 1892, p. 95.
- ré, f., Calvados, JORET.
- anrêne, f., env. de Meung (Loiret), r. p.
- anvère, f., Juaye-Mondaye(Calv.), JORET.
- arbo à l’invaro, f., Cousance (Jura), r. p.
- anvore, f., Magny (Yonne), c. p. M. Ed. EDMONT.
- indien’ f., Sancerre (Cher),r. p.
- indiènée, f., franc, dialectal, MAIL.
- indove, f., Boulogne-sur-Mer, HAIGN. (Cf. s’indové = s'endormir, sommeiller.)
- indovouar, m., Somme, CORBL. — Saint-Omer (P.-de-C), A. COURTOIS, L’idiome audomarois, 1856, p. 47.
- herbe indovouaze, f., Saint-Omer, A. Courtois, Idiome audomarois, 1856, p. 47.
- envôme, f., Centre, Jaub.
- herbe à antrôler (= herbe à ensorceler), Aube, DES ET.
- antrole, f., Lusigny (Aube), c. p. M. Ed. EDMONT. — Aube, DES ET.
- débinoouo (= devineresse), f., toniflori blàn, m., Mur-de-Barrez (Aveyr.), CARB.
- penn galed (=tête dure), bret. de Pleubian (Côtes-du-N.), c. p. M. Y. KERLEAU.
- louzaouen ar c’halvez (= herbe du charpentier), skouarn Juzaz (= oreille de Judas), skouarn Malkuz (= oreille de Malchus), skouarn ann oac’hik koz (= oreille du vieux petit bonhomme), breton, P. GRÉGOIRE. [E.-E.]
- milflèr, milfer, moyen breton. [E. E.]
Les enfants s'amusent à se fourrer dans les narines des brins de millefeuille, puis se frappent quelques coups légèrement, avec la main, sur le nez ; cela les fait saigner immédiatement ; la plupart du temps c'est pour avoir un prétexte de ne pas aller à l’école. — Ils font aussi faire venir le sang sur la langue en passant dessus à plusieurs reprises, la feuille de la plante.
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« Les enfants se font saigner le nez de cette manière, an printemps ; ils prétendent que cela les préservera de toute maladie pendant le reste de l'année. » Basse-Bret. c. p. feu L.-F. Sauvé.
En faisant cette opération, les enfants répètent une incantation. « Petite herbe de la Saint-Jean, Fais-moi couler mon sang. » Calvad., Seine-Inf., r. p.
« Tinto-narro, tinto-narro, Fày véni dé sang i narro. » Provence, Mistr. — « Saint-Pierre, tirez-moi de la bière ; Saint-Jean, tirez-moi du sang. » Ardennes, Meyrac, Trad., p. 174.
En Angleterre on en fait un présage d'amour : « Yarroway, yarroway, bear a white blow, If my love loves me, my nose will bleed now. » Forby, Vocab. of East Anglia, II, 424.
Les enfants en se couchant, se mettent une feuille de cette plante, sur chaque œil, afin d'avoir de beaux rêves ; de là le nom de la plante : en rêve. » Gâtinais (Loiret), r. p.
Les enfants s’amusent à un jeu qui est une forme de somnambulisme. Ils se réunissent dans un pré ; l'un d'entre eux se couche par terre tout de son long ; après qu'il s'est préalablement déchaussé, ses camarades lui mettent de la millefeuille dans les mains, les oreilles, le nez, la bouche, sur les yeux et sur les pieds, puis ils dansent en rond autour de lui en frappant des mains ou en heurtant bruyamment leurs sabots l'un contre l'autre. Le gamin étourdi par l'odeur de la plante et par le bruit ne tarde pas à tomber en rêve, c.-à-d. à s'endormir à moitié, tout hébété. Puis un autre prend sa place. » Provenchères-sur-Meuse (Marne), r. p.
« Près de la tête de l'enfant qui consent à être indovéy’ on place un gros caillou sur lequel un camarade frappe à coups redoublés, en mesures, avec un autre caillou, en chantant :
- Indove, indove, li martinet,
- Les quatre pieds sur un cavet
- Indove, indove, li martinet
- jusqu'à ce que le patient soit endormi et on se retire à petit bruit, le laissant là. On l'observe à distance et on lui pose des questions. Il mugit, écume, titube, ramasse des pierres et les jette à ses compagnons. Il est convenu, d'après les règles du jeu qu'il doit se laisser tomber par terre, de temps en temps. Tout cela fait rire. » Saint-Omer, A. Courtois. L’anc. idiome audomarois, 1856, p. 47.
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Une description analogue de ce jeu se trouve dans Des Etangs, Liste des noms pop. des plantes de l’Aube, 1844.
« Le tartèredzè et l’amarou Botton la fouam dien la mésou = le rhinanthe et la millefeuille mettent la faim dans la maison. » Issoire (P.-de-D.), c. p. feu J. Barére.
« Elle devrait se mettre de la fëyette (millefeuille) dans la bouche, se dit à propos d'une personne qui sent mauvais de la bouche. Poncin (Ain), r. p.
« Si vous montez en voiture, ne prenez pas de millefeuille avec vous, il arriverait malheur à l’équipage. » Naintré (Vienne), r. p.
« Qui crebro lippitudinis vitio laborabit, millefolium herbam radicitus vellat, et ex ea circulum faciat, ut per illum aspiciat, et dicat ter « excicumacriosos », et totiens ad os sibi circulum illum admoveat, et per médium exspuat, et herbam rursus plantet, quae si revixerit, nunquam is qui remedium fecerit vexabitur oculorum dolore, ad utrumque oculum hoc facito; quae si minus revixerit, ex alia iterum faciat, oportet autem dari operam ut non nimis herba constringatur, quo facilius plantata consurgat. » Marcellus Burdigalensis (v siècle), édit. J. Grimm, 1849, p. 11.
« Prenez un brin de millefeuille ; insérez-le dans un bouquet de fleurs pour que le prêtre ne le voie pas; faites toucher ce bouquet au Saint Sacrement dans l’Octave de la Fête-Dieu et placez cette herbe sous le seuil de votre porte. C'est un talisman contre lequel tous les mauvais sorts viendront se briser. » Environs de Saint-Omer (P.-de-C), c. p. M. Ed. Edmont.
« Cette plante est appelée herbe de Saint-Joseph parce que celui-ci, étant charpentier, se blessa un jour et que l'enfant Jésus alla lui chercher une herbe pour le guérir qui se trouva être la millefeuille. » E. Faucon.
Langage des fleurs. « Un bouquet de millefeuille offert à une jeune fille équivaut à une déclaration d’amour. » Ponts-de-Cé (M.-et-L.), r. p.
« La millefeuille est l’emblème du soulagement. » E. Faucon.
« Un bouquet de cette plante mis extérieurement à la fenêtre d’une jeune fille indique symboliquement qu’elle est trop bien portante, trop sanguine, qu’elle aurait besoin de se faire saigner pour maigrir, c.-à-d. d’être mariée. » Ruffey, près Dijon, r. p.
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Achillaea ptarmica
- pyretrum sylvestre, anc. nomencl., MONHEMIUS, 1542.
- consolida media, anc. nomenclat., J. CAMUS, Livre d'h.
- ptarmica, tanacetum album, tanacetum acutum, menta saracenica, draco, dracunculus, tarchon, sternutator, stematumentoria, anc. nomenclature, BAUH., 1671.
- pyrethrum germanicum, anc. nomencl., ROSENTH.
- herba sternutatoria, anc. nomencl., NEMNICH.
- estrenuayre, f. , anc. fr., FAYARD, 1548.
- herbe à esternuer, franç., LINOCIER, 1584.
- herbe à éternuer, éternuette, bouton d’argent, franç., BASTIEN, 1809.
- yèpe è tonoé, yèbe è tonoué, Vosges, HAILL.
- érba à éthèrni (avec th angl.), fribourg., SAV.
- érba à étragni, vaud., BRID.
- érbo dèy’ éstérnu, provenç., HONN.
- éstournigo, f., Gard, c. p. M. P. FESQUET.
- éstournudày’ro, f., Aude, c. p. M. CALMET.
- éternue, f., (Orne), LET.
- batte-couer, m., Aigle (Suisse), BRID.
- batte-cà, m., fribourg., SAV.
- sâvadje camamèle, sàvadje mifou, boton d’ardjin, wallon, c. p. M. J. FELLER.
- estragon sôvége, m., Uriménil (Vosges], HAILL.
- savédje civile, f., Ban-de- la-Roche, H.-G. OBERLIN.
- petite consode, anc. f. , J . Camus, Livre d'h.
- ar rouzen (= la rousse), bret. d'Esquibien (Finist.), c. p. M. H. LE CARGUET.
Achillaea ageratum
- ambrosiana, ambroxiana, nomencl. du XVe s., J. CAMUS, Op. sal., p. 34.
- ageratum Graecorum, eupatorium Mesuae, mentha corymbifera minor, costus minor hortensis, balsamita costina minor, nomencl. du XVIe s., RATZENB.
- balsamita minor, balsamita fœmina, camphorata, ageratum Septentrionalium, herba julia, anc. nomencl., BAUH., 1671.
- achillée visqueuse, eupatoire de Mèsué, franç., FILLASSIER, 1791.
- muzué, f., Saint-Georges-des-Gros. (Orne), r. p. (Nom des herboristes.)
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Achillaea moschata
- tanacetum alpinum odoratum, iva moschata Rhaetorum, anc. nomencl., BAUH., 167t.
- genippus, anc. nomencl., ROSENTH.
- genepi, m., franç., BUISSON, 1779. — Alpes vaud., DURH.
- genipi, m., vaudois, BRID.
- faux gënépi, m., Savoie, A. CHABERT.
Achillaea nana
- génipi blanc, m., Alpes du Dauphiné et de la Sav., LAM. et GAND., 1815.
- faux gënépi, gënépi bâtard , Savoie, A. CHABERT.
Achillaea tanacetifolia
- anet sauvage, cumin sauvage, franç., MATTHIOLI, éd. de 1598, cité par J. CAMUS, Lexicol. bot., 1884, p. 4.