Parahancornia fasciculata (Pharmacopées en Guyane)

De PlantUse Français
Révision de 27 janvier 2020 à 16:05 par Michel Chauvet (discussion | contributions)

(diff) ← Version précédente | Voir la version courante (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher
Pacouria guianensis
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Plumeria rubra



Parahancornia fasciculata (Poir.) Benoist ex. Pichon

Synonymies

  • Tabernaemontana fasciculata Poir.
  • Parahancornia amapa (Huber) Ducke
  • Hancornia amapa Huber.

Noms vernaculaires

  • Créole : mapa [mapa].
  • Wayãpi : amapa.
  • Palikur : amap [1], pakih etni.
  • Portugais : amapá-amargoso.
  • Saramaka : dokali.

Écologie

Grand arbre assez rare de la forêt primaire, au latex blanc abondant.

Collections de référence

Grenand 1102, 1225 ; Jacquemin 1774 ; Prévost et Grenand 4339.

Emplois

Chez les Palikur, le latex brut est appliqué sur la peau pour soigner l’affection nommée sikgep (cf. 2e partie) ; mélangé à du lait concentré du commerce, il est bu contre les ulcères internes. Le latex mélangé à du couac est un fortifiant ; il est aussi consommé comme antidiarrhéique.

Le latex frais sert enfin à soigner les blessures occasionnées par les boutoirs des pécaris [2].

Étymologie

  • Wayãpi, créole, Palikur : Le même mot (mapa, amapa, amap), comme on peut le voir ici, est largement répandu dans le bassin amazonien. Aucune étymologie ne nous a été donnée parmi les populations étudiées.
  • Palikur : pakih etni, de pakih, « pécari à lèvre blanche » et etni, « sa possession ».

Chimie et pharmacologie

Les tests chimiques nous ont donné une forte réaction de stérols avec les racines. On trouve un peu de tanin et une bonne teneur en saponines dans ces organes et, à un degré moindre, dans les feuilles.

Par contre, les tests d’alcaloïdes se sont révélés négatifs.

Tests chimiques en fin d’ouvrage.
  1. Les Palikur utilisent aussi sous le même nom deux autres arbres au latex également abondant: Brosimum parinarioides et Batocarpus amazonicus, Moracées.
    Le mot amapa recouvre, selon les groupes ethniques, des espèces très variées mais toutes à latex abondant, allant des Parahancornia, Couma et Macoubea (Apocynacées) à certains Brosimum (Moracées), en passant par des Sapium (Euphorbiacées).
  2. Un usage très proche (cicatrisant des blessures et des ulcères) est déjà signalé par LE COINTE (1922) pour les Caboclos d'Amazonie.