Himatanthus articulatus (Pharmacopées en Guyane)

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Geissospermum laeve
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Lacmellea aculeata



Himatanthus articulatus (Vahl) Woordson

Synonymies

  • Himatanthus rigida Willd. ex Roem. et Schult.
  • Plumeria articulata Vahl.

Noms vernaculaires

  • Créole : bois dilait [bwa-dilèt].
  • Wayãpi : melekene u.
  • Palikur : uwaitya aβain, buwaitya aβain [1]
  • Portugais : molongo, sucuúba-rana.

Écologie, morphologie

Arbre de taille moyenne assez fréquent en forêt primaire et en forêt secondaire ancienne.

Collections de référence

Grenand 516, 1340 ; Prévost et Grenand 4272.

Emplois

Les Wayãpi utilisent cette espèce comme Sapium ciliatum (Euphorbiacées). Par ailleurs on dit que le jaguar empoisonne ses griffes avec le latex du tronc.

Les Palikur préparent avec l’écorce un bain qui éloigne les êtres humains d’une personne recherchant la solitude (cas de l’apprenti chamane par exemple) [2].

Étymologie

  • Palikur : de uwaitya, « une chenille » et aβain, « habitation de » ; cette chenille consomme les feuilles de cet arbre.

Chimie et pharmacologie

De cette espèce ont été isolés des stéroïdes et des triterpènes : stigmastérol, sitostérol, cycloarténol, α-amyrine-3 β-0- cinnamoyle, β-amyrine-3, β-0 -cinnamoyle, des dérivés du lupéol et de l’acide ursolique ainsi que des glucosides d’iridoïdes : acide glucopyranosyl plumérique, pluméricine et isopluméricine (BARRETO et al., 1998).

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  1. Les Palikur confondent sous un même nom et font un même usage de Himatanthus speciosus (Muell. Arg.) Plumel (Grenand 3107).
  2. L'écorce de cette espèce est utilisée chez les A1uku comme vermifuge et pour soigner la diarrhée et les douleurs abdominales (FLEURY, 1991). Une espèce voisine, Himatanthus sucuuba (Spruce ex Müll. Arg.) Woodson, est un remède important chez les Caboclos du bas Amazone pour soigner l'appareil digestif, les maladies pulmonaires et les infections génitales (AMOROZO et GÉLY, 1988), la diarrhée et les maux d'estomac chez les Urubu-Ka'apor (BALÉE, 1994) et les blessures chez les Karijona et les Tikuna d'Amazonie colombienne (SCHULTES et RAFFAUF, 1990).