Nummulaire (Cazin 1868)
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Nom accepté : Lysimachia nummularia
Nummularia major lutea. C. Bauh. — Nummularia sive centimorbia. J. Bauh. - Lysimachia humi-fusa, folio rotundiore, flore luteo. Tourn.
Herbe aux écus, — monnoyère, — herbe à cent maux, — herbe à tuer les moutons.
PRIMULACÉES. Fam. nat. — PENTANDRIE MONOGYNIE. L.
Cette plante vivace (Pl. XXVIII) est très-commune dans les bois, les prés, sur le bord des ruisseaux, qu'elle émaille de ses fleurs. Les brebis la recherchent. Ses feuilles arrondies, entières et disposées régulièrement comme des pièces de monnaie, lui ont fait donner les noms d’herbe aux écus, de nummulaire (nummulus, diminutif de nummus, espèce de monnaie).
Description. — Racine fibreuse. — Tiges rampantes, couchées, glabres, un peu rameuses, hautes de 25 à 40 centimètres. — Feuilles opposées, ovales, entières, courtement pétiolées. — Fleurs jaunes, grandes, axillaires, solitaires (juin-juillet). — Calice à cinq divisions, ovales-aiguës. — Corolle à cinq pétales. — Cinq étamines courtes à filets soudés à la base. — Un style filiforme plus long que les étamines. — Fruit : capsule globuleuse à dix valves, enveloppée et cachée par le calice.
Parties usitées. — L'herbe entière.
(Culture. — La nummulaire sauvage suffit aux besoins de la médecine. On peut la propager de semis, en terre humide.)
Récolte. — Elle se fait pendant toute la belle saison. Sa dessiccation n'offre rien de particulier.
Propriétés chimiques. — La nummulaire a une saveur austère et un peu
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acide. Elle paraît contenir du tannin. La dessiccation lui fait perdre une grande partie de sa saveur.
A L'INTÉRIEUR. — Infusion ou décoction, 30 à 60 gr. par kilogramme d'eau. |
Feuilles en poudre, 2 à 4 gr., et plus. |
- ↑ Gazette médicale de Strasbourg, avril 1856.