Spilanthe (Cazin 1868)

De PlantUse Français
Révision de 15 mai 2013 à 23:39 par COGNEAUX Christian (discussion | contributions) (Page créée avec « {{Tournepage |titre=Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868 |titrepageprécédente=Souci (Cazin 1868) |nomcourtpréc... »)

(diff) ← Version précédente | Voir la version courante (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher
Souci
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Staphysaigre


Sommaire

[1020]

Spilanthe

Voir la page [[]]

SPILANTHE. Spilanthes oleracea. JACQ;

COMPOSÉES, —SÉNÉCIONIDÉES. Fam. nat. — SYNGÉNÉSIE POLYGAMIE ÉGALE. L, [Descriptiop». — Cette, plante,,originaire du Brésil, est acclimatée partout. Elle

est connue sous le nom de cresson de Para. Elle est petite, annuelle, à feuilles opposées pétiolées, ovales, cordiformès. — Fleurs en capitulé conique, solitaires, longuement pé- donculées. —Involucre formé de follioles alternant sur deux rangs. — Calice adhérent à cinq dents. — Corolle tubuleuse. — Cinq étâmines. — Ovaire infère uniovulé. - Style simple. — Stigmate à pinceau. — Fruit : akènes comprimés, ciliés, noirâtres sans aigrette. ■ l ■ ■ i ■ ■

Le spilanthe brun, ou cresson du Brésil, n'est très-probablement qu'une variété du précédent.

Parties visitées. — Les feuilles et les inflorescences.

Récolte. — On récolle le spilanthe alors que les capitules sont bien formés.

Culture. —- Le spilanthe exige une exposition chaude; il croit dans tous les sols, mais il préfère une térre: sablonneuse -et légère. On le sème en place au printemps, ou sous cloche, lorsqu'on veut hâter la récolte. On repique les jeunes plants lorsqu'ils sont assez forts. 11 faut arroser fréquemment; Il se resème souvent lui-même, lorsqu'il trouve un sol convenable.

Propriétés physiques et chimiques. — Le cresson de Para est ino- dore; mais lorsqu'on le froisse, il tép'ând une odeur fort aromatique; sa saveur est très- acre. D'après Lassaigne, il contient une huile volatile acre, une matière gommeuse, de l'extractif, de la cire, une matière colorante jaune et divers sels.]

PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES.

Les feuilles s'emploient vertes ; sèches, elles ont peu d'action. L'alcoolé se prépare avec les fleurs récentes que l'on fait macérer dans

de l'alcool à 33 degrés ; l'alcoolat est obtenu par la macération et la distillation de l'alcool à 32 degrés sur les sommités fleuries.

(Le cresson de Para est excitant, antiscorbutique; il peut être employé seul ou mêlé avec le cresson de fontaine, le cochléaria, le beccabunga. Les fleurs sont les parties les plus actives de la plante; elles sont sialagognes, comme le pyrèlhre. C'est sur cette seule propriété qu'a été basée la réputa- tion .d'une préparation du rspilanthe exploitée par le charlatanisme contre l'odontalgie, sous le nom de Paraguay-Roux. Une seule goutte d'alcoole portée dans la bouche détermine une abondante sécrétion de salive. En rai- son de. son action, le spilanthe trouve son indication dans le scorbut, sur- tout lorsque les manifestations de cette diathèse se portent plus spéciale- ment sur la muqueuse buccale.)