Orthographe employée, tome 4 (Rolland, Flore populaire)
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tome 4 |
[Tome III, 262]
Je me suis généralement servi pour les patois gallo-romans de l'orthographe française usuelle. Dans le cas où elle est insuffisante pour la notation de certains sons, j'emploie les caractères suivants :
- à = son intermédiaire entre a et c.
- à = son intermédiaire entre a et ô ; c*est a de Tanglais ail, mais bref.
- a = la longue du son précédent ; c'est tout à fait Va de l'anglais ail.
- ë = e bref tel qu'il se prononce dans les pronoms personnels français
- me, te, se.
- Ce son se rencontre à la fin d'un grand nombre de mots, dans plusieurs
- patoiS; et le transcrire par eu ou par e, comme on le fait souvent,
- peut prêter à la confusion.
- Une partie du midi de la France (Sud-Ouest, Limousin, Auvergne, etc.)
- a fréquemment ce son comme terminal des mots féminins. Il vient
- jusqu'auprès de Paris et je l'ai constaté à Palaiseau (Seine-et-Oise).
- se pronojdce comme dans le français $otte. Il se rencontre dans divers
- patois, comme terminal de certains mots masculins. Le transcrire,
- comme on le fait quelquefois, par ot ou par o, prêterait à la confusion.
- f = r voyelle. Se prononce entre deux consonnes sans être appuyé sur
- aucune voyelle.
- r = r roulée.
- •" = résonnance nasale après une voyelle et même une consonne. Se pro-
- nonce du nez, la bouche complètement fermée.
- an^, in^f on^, un" représentent les mêmes sons qu'en français suivis de la
- résonnance nasale ci-dessus.
- an-n, in-n, on-n^ un-n représentent les mêmes sons qu'en français suivis
- de n français se prononçant séparément.
- Ih = // mouillée. Cette graphie est employée pour qu'on ne pense pas
- avoir affaire à l redoublée.
- g h = gu français dans guerre, marguerite, guilleret; gh a été adopté pour
- empêcher de croire qu'on prononce l'tt.
- , mouille la consonne qui précède dans les sons suivants.
- ky, ghy, tif, dif^ hif, f^, hif forment un son simple mouillé. Il est très difficile
- de distinguer à l'oreille le son k, du son ty, le son gh, du son dy,
- aou, oou, etc., sont des monosyllabes. Quand ils forment deux syllabes dis-
- tinctes, nous les séparons par un trait ; a-ou, o-ou, etc.
- Quand l'accentuation nous a paru sortir des règles habituelles nous l'avons
- indiqué.