Orthographe employée, tome 4 (Rolland, Flore populaire)

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tome 4
Eugène Rolland, Flore populaire, 1896-1914
Errata du tome 4



[Tome III, 262]

ORTHOGRAPHE DES PATOIS GALLO-ROMANS
Orthographe employée pour les patois gallo-romans.


Je me suis généralement servi pour les patois gallo-romans de l'orthographe française usuelle. Dans le cas où elle est insuffisante pour la notation de certains sons, j'emploie les caractères suivants :

  • à = son intermédiaire entre a et c.
  • à = son intermédiaire entre a et ô ; c*est a de Tanglais ail, mais bref.
  • a = la longue du son précédent ; c'est tout à fait Va de l'anglais ail.
  • ë = e bref tel qu'il se prononce dans les pronoms personnels français
  • me, te, se.
  • Ce son se rencontre à la fin d'un grand nombre de mots, dans plusieurs
  • patoiS; et le transcrire par eu ou par e, comme on le fait souvent,
  • peut prêter à la confusion.
  • Une partie du midi de la France (Sud-Ouest, Limousin, Auvergne, etc.)
  • a fréquemment ce son comme terminal des mots féminins. Il vient
  • jusqu'auprès de Paris et je l'ai constaté à Palaiseau (Seine-et-Oise).
  • se pronojdce comme dans le français $otte. Il se rencontre dans divers
  • patois, comme terminal de certains mots masculins. Le transcrire,
  • comme on le fait quelquefois, par ot ou par o, prêterait à la confusion.
  • f = r voyelle. Se prononce entre deux consonnes sans être appuyé sur
  • aucune voyelle.
  • r = r roulée.
  • •" = résonnance nasale après une voyelle et même une consonne. Se pro-
  • nonce du nez, la bouche complètement fermée.
  • an^, in^f on^, un" représentent les mêmes sons qu'en français suivis de la
  • résonnance nasale ci-dessus.
  • an-n, in-n, on-n^ un-n représentent les mêmes sons qu'en français suivis
  • de n français se prononçant séparément.
  • Ih = // mouillée. Cette graphie est employée pour qu'on ne pense pas
  • avoir affaire à l redoublée.
  • g h = gu français dans guerre, marguerite, guilleret; gh a été adopté pour
  • empêcher de croire qu'on prononce l'tt.
  • , mouille la consonne qui précède dans les sons suivants.
  • ky, ghy, tif, dif^ hif, f^, hif forment un son simple mouillé. Il est très difficile
  • de distinguer à l'oreille le son k, du son ty, le son gh, du son dy,
  • aou, oou, etc., sont des monosyllabes. Quand ils forment deux syllabes dis-
  • tinctes, nous les séparons par un trait ; a-ou, o-ou, etc.
  • Quand l'accentuation nous a paru sortir des règles habituelles nous l'avons
  • indiqué.