Teurfaz (Trabut, Algérie Agricole, 1906)
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- Noms acceptés : Terfezia boudieri, Terfezia claveryi, Tirmania nivea.
Un genre de Tubéracée indigène, très répandu dans les sols sableux des steppes et du Sahara,
fournit un appoint très sérieux à l'alimentation des indigènes. Cette truffe est désignée sous le nom de Teurfaz. Tulasne a créé pour ces tubercules le genre Terfezia. Les Romains recevaient déjà du Nord de l'Afrique ces truffes, qui n'ont cependant pas de grands mérites pour les gourmets, mais qui constituent un aliment abondant à certain moment de l'année. Les Teurfaz croissent dans les sols légers occupés par des Hélianthèmes, les Armoises, Plantains, etc. ; ils sont très près de la surface du sol et déterminent le plus souvent une légère boursouflure que les indigènes voient très bien.
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Quand les pluies d'hiver sont copieuses, les Teurfaz donnent une telle récolte que les animaux eux-mèmes en sont nourris; une partie est desséchée, conservée, vendue sur les marchés.
Les Teurfaz apparaissent dès janvier, rarement plus tôt en automne. C'est en mars-avril que la production
est plus abondante ; les indigènes distinguent deux types, le Teurfaz rouge (T. Boudieri et T. Claveyri), qui est surtout commun dans les steppes et le Teurfaz blanc (T. Africana), moins estimé. plus difficile à conserver, qui se trouve dans tout le Sahara.
Le Teurfaz est rarement consommé par les Européens ; si on ne peut le comparer à nos truffes, il peut au moins prendre rang à côté des tubercules féculents comme la Pomme de terre ; mais les indigènes du
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Sud trouvent dans cette Tubéracée une nourriture saine et parfois très abondante. Il serait très intéressant de faire le relevé des Teurfazières du Sud, ces tubercules pouvant jouer un certain rôle dans le ravitaillement de nos colonnes.