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Tabac (Cazin 1868)

51 octets ajoutés, 23 novembre 2016 à 18:04
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Boerhaave conseillait les applications de feuilles fraîches de tabac sur lefront pour calmer les douleurs névralgiques. L'application de la décoctionou de l'extrait de cette plante calme, d'après Trousseau et Pidoux , lesdouleurs de la goutte et du rhumatisme, quand elles sont superficielle?. Wetch (1) <ref>''Bulletin des sciences médicales de Férussac''.</ref> s'est bien trouvé de l'infusion de tabac (4 gr. pour 500 gr. d'eaùieau) à l'extérieur dans différentes phlegmasies goutteuses et rhumatismales. Tourlet, au rapport de Roques s'est guéri d'un rhumatisme qui l'avaitrendu comme perclus, par l'application des feuilles fraîches de tabac. Ré-veilléRéveillé-Parise (2) <ref>''Guide pratique des goutteux et des rhumatisants''.</ref> a eu à se louer de l'application extérieure de cette pianteplante sur les tumeurs goutteuses. L'abbé Girard (3) <ref>''Sentinelle du Jura'', mars 1826.</ref> a proposé l'emploi des fumiga-tions fumigations de tabac dans le traitement de la goutte. On jette du tabac sur désdes charbons ardents, et on expose la partie malade à la fumée. Ces fumigationsdoivent être répétées deux ou trois fois dans les vingt-quatre heures. Cemoyen a également réussi entre les mains des docteurs Caglia U) <ref>''Annali universali di medicina''.</ref> et Hi-nard (5)Hinard<ref>''Bulletin général de thérapeutique'', 1843.</ref>.
« Dans la goutte aiguë, plutôt pour prévenir que pour calmer les attaques,quelques empiriques conseillent la médication suivante : Tous les mois, pen-dant pendant une semaine, le malade prend un bain de pieds préparé avec l'infusionde 30 gr. de tabac à priser, en poudre. Puis, après avoir bien essuyé lespieds, il les expose pendant dix minutes à la fumée de feuilles de tabac à fu-merfumer, que l'on brûle sur un réchaud. Quand les pieds sont bien secs, on lesrecouvre d'un bas de laine bien sec, dans lequel on a également introduit dela fumée de tabac. Nous avons été témoins de cette médication, que nousn'avions pas conseillée, disent Trousseau et Pidoux; et dans quelques casnous avons eu à nous louer de l'avoir suivie chez quelques-uns de nosmalades. » Le tabac sec, en application extérieure, a fréquemment réussientre les mains de Dubois, de Tournai, pour combattre le lumbago et lapleurodynie. On applique sur la partie malade des compresses trempéesdans une teinture préparée avec une pincée de tabac à fumer pour 30 gr.d'eau-de-vie. L'eau-de-vie camphrée, à laquelle on ajoute du tabac, paraitencore plus efficace. Cette même teinture a été utile dans des affections oùla douleur était le symptôme dominant. J'ai tout récemment constaté l'effi-cacité efficacité de ce topique dans un lumbago très-douloureux. Berthelot (6) <ref>''Bulletin de l'Académie royale de médecine'', t. X, p. 604.</ref> a vuaméliorer et même guérir des sciatiques au moyen des émanations de tabacou de son application topique. On a remarqué que les ouvriers employés auxmanufactures de tabac guérissaient promptement du rhumatisme, ce qui aété aussi observé par Heurtaux, médecin de la manufacture de Paris.
Le tabac a été employé comme puissant diurétique. Fowler (7) <ref>''Med. reports on the eff. of tobacco'', etc. London, 1783.</ref> en a pré-conisé préconisé l'usage dans l'hydropisie. Il employait surtout la teinture à la dose,deux fois par jour, de 40 gouttes dans un véhicule approprié, augmentantde 5 à 10 gouttes tous les jours, jusqu'à 200 gouttes, sans jamais aller au-delà. Les effets diurétiques du tabac ne se manifestent que lorsqu'il y a desnausées et quelques vertiges. Fowler éloignait, diminuait ou même suspen-dait suspendait les doses quand ces effets étaient trop prononcés, et surtout lorsqu'iil observait du trouble dans les idées. Sur trente et un malades, dix-huit fu-rent furent guéris, dix furent soulagés, trois seulement n'en éprouvèrent aucuneffet. Les résultats obtenus par ce médecin pourraient être considèresconsidérés comme très-heureux si l'on ne savait que l'hydropisie, étant la plupart dutemps produite par une lésion organique plus ou moins grave, les prétendues
(1) Bulletin des sciences médicales de Férussac.
 
(2) Guide pratique des goutteux et des rhumatisants.
 
(3) Sentinelle du Jura, mars 1826.
 
(4) Annuli universali di medicina. .
 
(5) Bulletin général de thérapeutique, 1843.
 
(6) Bulletin de l'Académie royale de médecine, t. X, p. 604.
 
(7) Med. reports on the eff. of lobacco, etc. London, 1783.
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auérisons obtenues par l'évacuation de la sérosité ne sont le plus souvent^qu'apparentes : ja la source subsistant, l'eau revient.
Thomas Bartholin (1) <ref>''Hist''. XVII, ''cent''. VI.</ref> rapporte en ces termes l'histoire très-curieuse d'unehvdropisie hydropisie ascite guérie par le tabac fumé : « ''Vir quidam in urbe nostra exkiemisp1:CB9ressce injur^s er hiemis prægressæ injuriis et sedentaria vila vita asciten contrax.itcontraxit, abdomine in in-lntem,ingentem moîem elevato : pedibus tumidis., scroto et proeputio præputio valde distentis .: circalètitium.oestivumsolstitium æstivum, forte tabaci fumum cum amic.is amicis per fistulam. hausit. Exindemcessit vomïtussucessit vomitus, soluta alvus : sérum serum copiose per aliquot dies expurgatum sen-simue sensimque et abdomen detumuitet detumnit et pedes, scrotumque ad pristinum statum rediere''. »
Des frictions faites sur la peau avec la teinture de tabac ont une actiondiurétique accompagnée de symptômes qui prouvent l'absorption des prin-cipes principes de cette plante : les malades en ont l'odeur dans la bouche. La décoc-tion décoction de tabac a été recommandée dans l'anasarque comme propre à dissipercette affection. A petites doses, elle agit comme diurétique; à doses élevées,elle produit de nombreuses évacuations et agit alors comme hydragogue.
On a remarqué au Havre, où on prépare beaucoup de tabac, que les fièvresintermittentes sont plus rares parmi les ouvriers qui travaillent à sa fabrica-tion fabrication que parmi les autres artisans (2)<ref>''La Clinique'', juin 1829.</ref>. On a vu des fièvres quartes rebellesenlevées par quelques grains de tabac délayés "dans du vin. Ce moyen doitêtreemployé être employé avec beaucoup de prudence. -1
.LetabacLe tabac, employé à l'extérieur, a eu le plus grand succès dans le traite-ment traitement de la gale. Boerhaave, Dodoens, Lémery ont vanté les vertus antipso-rique.s antipsoriques du tabac. Coste, médecin des armées, employait, il y a plus desoixante-dix ans, l'infusion vineuse de cette plante pour guérir les galeuxconfiés à ses soins à il'hôpital militaire de Calais. Bécu avait recours, à l'hô-pital hôpital militaire de Lille, en 1786, à la décoction aqueuse, bien plus écono-mique économique et tout aussi efficace. Voici le procédé qui fut adopté alors pour leshôpitaux militaires, et que j'ai encore vu mettre en usage au premier campdeBoulogne de Boulogne : on prend 1 kilogr. du meilleur tabac haché, on le fait infuserdans 8 kilogr. d'eau bouillante, ou bien on le fait bouillir légèrement dansDkilogr9 kilogr. qu'on réduit à 6. On fait dissoudre dans l'eau, avant d'y avoir mis■ letabacle tabac, 30,gr. de sel ammoniac ou 60 gr. de sel marin; 150 ou 160 gr. decette infusion, employée chaude en deux ou trois lotions, suffisent pour unjour. Ces lotions doivent durer huit à dix minutes, et n'être pratiquéesqu'après:;la digestion, de crainte de nausées et de vomissements. Par cemoyen, la guérison a souvent lieu au bout de huit jours en été ; mais, l'hiver,elle se fait souvent attendre quinze jours. Les sujets irritables éprouvent deslassitudes.dans les membres, des coliques, des vertiges, des vomissements,mifforçent qui forçent de. suspendre le traitement. Il faut donc être très-circonspectdans,l'administration de ce remède et ne pas l'employer indistinctementcheztpus chez tous les sujets, surtout que nous disposons de traitements plus expé-ditifsiet expéditifs et moins dangereux.
Le,prurigo, la teigne, les dartres, le phthyriasis, les poux de la tête et dupispubis, sont aussi avantageusement combattus par le même traitement ouWWponamade par la pommade de tabac. J'ai vu, en 1847, une femme de soixante-dix anssÇidébarrasser se débarrasser d'une maladie pédiculaire contre laquelle elle avait inutile-ment inutilement employé plusieurs remèdes, en employant pendant huit jours des lo-uottSde lotions de tabac et de sel marin (13 gr. pour 1 kilogr. d'eau); ces lotions pro-voquèrent provoquèrent quelques selles avec coliques et de légers vertiges.
Un médecin américain, Stephenson, appelle l'attention de ses confrèresp emPloi sur l'emploi du tabac pour la cure de l'érysipèle. Il affirme, dit le Médicalj*s' .1ue 'Medical Times'', que ce moyen est de ceux sur lesquels on peut compter avec le plusde certitude pour se rendre maître de l'inflammation érysipélateuse. Il re-ts! ?nn,™n>cenL VI-
VI U. tjhmqwjiwx 1829.,
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couvre la surface enflammée avec des feuilles de tabac humides et les rserve conserve appliquées sur la partie, jusqu'à ce que les malades éprouvent de fort""fortes nausées (1). ™s On s<ref>'est bien trouvé de l'infusion de tabac dans l'ophthalmie purulente etdans la conjonctivite scrofuleuse. On prépare à cet effet un collyre avpr2 gr. de tabac pour 500 gr. d'eau. J. Gnaham (2) a guéri en peu de murs aumoyen de l'onguent de tabac, des bubons qui avaient résisté à une foule' deremèdes. On lit dans le journal de Leroux (3) que l'on est parvenu à dissinerune tumeur abdominale très-considérable par l'application de feuilles frai.ches de tabac tsempées dans le vinaigre. J'ai employé ce topique avec succèssur des engorgements lymphatiques, comme résolutif. Lyman Spaldine (4)a fait résoudre un engorgement considérable du sein, survenu à la suite del'accouchement, au moyen de frictions pratiquées sur la partie malade avecun mélange d'une cuillerée à café de tabac en poudre, macéré dans un verred'huile et d'eau-de-vie, en y laissant la nuit une flanelle imbibée de cette li-queur. Le malade éprouva quelques nausées, signe de l'absorption du tabacmais le matin du jour suivant il n'y avait plus de tumeur. Lyman Spaldings'est servi de ce remède pour résoudre plusieurs autres engorgements ana-logues et quelques autres de nature différente, toujours avec succès. On a recommandé le tabac comme excitant pour déterger des ulcères ato-niques, sanieux, putrides, cancéreux. J'ai vu la décoction de tabac aiguiséede sel marin, ou coupée avec de la lessive, produire d'excellents effets enfomentation sur les engorgements articulaires chroniques, les tumeursblanches, les ulcères anciens et rebelles. L'eau-de-vie dans laquelle on a faitinfuser du tabac s'est montrée efficace en topique sur les ulcères putrides etles plaies gangreneuses. Mais il ne faut pas perdre de vue que, dans ces cas,l'absorption du médicament peut donner lieu à des accidents graves etmême à des empoisonnements. L'usage du tabac à priser peut être utile à quelques personnes pour faci-liter la respiration par le nez en augmentant les sécrétions nasales; danscertaines céphalalgies, et particulièrement à celles dont la cause peut êtreattribuée à l'état de sécheresse de la membrane pituitaire; contre le lar-moiement qui tient à l'endurcissement du mucus de la partie inférieure ducanal nasal. « C'est de cette manière, disent Trousseau et Pidoux, qu'il fautentendre ce proverbe, que le tabac éclaircit la vue. Le médecin doit encoreconseiller cette médication comme moyen révulsif utile dans certainesophthalmies chroniques. Le mal est à côté du bien; car chez les gens que lapoudre de tabac irrite trop, il peut survenir des maladies des fosses nasales,qui, se communiquant aux voies lacrymales, finissent par amener des tu-meurs ou des fistules. » Les catarrhes de la trompe d'Eustache et ceux dutambour, suivant les auteurs que nous venons de citer, sont quelquefoisavantageusement modifiés par la fumée de tabac. Le malade remplit labouche et le pharynx d'une grande quantité de fumée ; puis, fermant le nez etla bouche, et faisant un grand effort d'expiration, il chasse à plusieurs reprisesla fumée dans l'intérieur de l'oreille. Rivière (5) conseille contre l'odontataede mâcher du tabac jusqu'à produire le vomissement. Il indique aussi lacendre de tabac pour nettoyer et blanchir les dents : ce moyen est devenud'un usage populaire. Chevallier (6) indique la pommade suivante pour em-pêcher la chute des cheveux : on prend 20 gr. de tabac en poudre (soit autabac de la régie, soit des feuilles de nicotiane pulvérisées); on les place (1) Annales médicales de la Flandre occidentale'', n° 13. (2) Journal analytique de médecine, mars 1828</ref>.
(3) On s'est bien trouvé de l'infusion de tabac dans l'ophthalmie purulente et dans la conjonctivite scrofuleuse. On prépare à cet effet un collyre avec 2 gr. de tabac pour 500 gr. d'eau. J. Gnaham<ref>''Journal analytique de médecine'', mars 1828.</ref> a guéri en peu de jours au moyen de l'onguent de tabac, des bubons qui avaient résisté à une foule de remèdes. On lit dans le journal de Leroux<ref>Tome XXV, p. 286.</ref> que l'on est parvenu à dissiper une tumeur abdominale très-considérable par l'application de feuilles fraîches de tabac trempées dans le vinaigre. J'ai employé ce topique avec succès sur des engorgements lymphatiques, comme résolutif. Lyman Spaldine<ref>''Nouveau Journal de médecine'', t. III, p. 1811.</ref> a fait résoudre un engorgement considérable du sein, survenu à la suite de l'accouchement, au moyen de frictions pratiquées sur la partie malade avec un mélange d'une cuillerée à café de tabac en poudre, macéré dans un verre d'huile et d'eau-de-vie, en y laissant la nuit une flanelle imbibée de cette liqueur. Le malade éprouva quelques nausées, signe de l'absorption du tabac, mais le matin du jour suivant il n'y avait plus de tumeur. Lyman Spalding s'est servi de ce remède pour résoudre plusieurs autres engorgements analogues et quelques autres de nature différente, toujours avec succès.
(4) Nouveau Journal On a recommandé le tabac comme excitant pour déterger des ulcères atoniques, sanieux, putrides, cancéreux. J'ai vu la décoction de médecinetabac aiguisée de sel marin, tou coupée avec de la lessive, produire d'excellents effets en fomentation sur les engorgements articulaires chroniques, les tumeurs blanches, les ulcères anciens et rebelles. IIIL'eau-de-vie dans laquelle on a fait infuser du tabac s'est montrée efficace en topique sur les ulcères putrides et les plaies gangreneuses. Mais il ne faut pas perdre de vue que, pdans ces cas, 1811l'absorption du médicament peut donner lieu à des accidents graves et même à des empoisonnements.
(5) L'usage du tabac à priser peut être utile à quelques personnes pour faciliter la respiration par le nez en augmentant les sécrétions nasales ; dans certaines céphalalgies, et particulièrement à celles dont la cause peut être attribuée à l'état de sécheresse de la membrane pituitaire ; contre le larmoiement qui tient à l'endurcissement du mucus de la partie inférieure du canal nasal. « C'est de cette manière, disent Trousseau et Pidoux, qu'il faut entendre ce proverbe, que le tabac éclaircit la vue. Le médecin doit encoreconseiller cette médication comme moyen révulsif utile dans certaines ophthalmies chroniques. Le mal est à côté du bien ; car chez les gens que la poudre de tabac irrite trop, il peut survenir des maladies des fosses nasales, qui, se communiquant aux voies lacrymales, finissent par amener des tumeurs ou des fistules. » Les catarrhes de la trompe d'Eustache et ceux du tambour, suivant les auteurs que nous venons de citer, sont quelquefois avantageusement modifiés par la fumée de tabac. Le malade remplit la bouche et le pharynx d'une grande quantité de fumée ; puis, fermant le nez et la bouche, et faisant un grand effort d'expiration, il chasse à plusieurs reprises la fumée dans l'intérieur de l'oreille. Rivière<ref>''Prax. med.'', cap. nII.</ref> conseille contre l'odontalgie de mâcher du tabac jusqu'à produire le vomissement. Il indique aussi la cendre de tabac pour nettoyer et blanchir les dents : ce moyen est devenu d'un usage populaire. Chevallier<ref>''Journal de la Société des sciences médicales de Bruxelles'', vol. X, p. 362.</ref> indique la pommade suivante pour empêcher la chute des cheveux : on prend 20 gr. de tabac en poudre (soit du tabac de la régie, soit des feuilles de nicotiane pulvérisées) ; on les place
(6) Journal de la Société des sciences médicales de Bruxelles, vol. X, p. 362.
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