Les témoins (cookies) nous aident à fournir nos services. En utilisant nos services, vous acceptez notre utilisation des témoins.

Modifications

Lierre terrestre (Cazin 1868)

48 octets ajoutés, 16 septembre 2016 à 16:08
aucun résumé de modification
}}
[585]
__TOC__Nom accepté : ''[[Glechoma hederacea]]''
[585]
== Lierre terrestre ==<center>LIERRE TERRESTRE. Glecoma hederacea. L.
Nom accepté : ''[[Glechoma Hedera terrestris vulgaris''. C. Bauh. — ''Hedera terrestris''. Dod.— ''Chamæcissus''. Fuchs. — ''Calamintha hederacea]]''. Scop. — ''Hedera sylvatica Romanorum''. J. Bauh. — ''Calamintha humilior, folio rotundiore''. Tourn.
LIERRE TERRESTRE. Glecoma hederacea. LGlécome hédéracé, — glécome lierre, — couronne de terre, — herbe de Saint-Jean, — corroie Saint-Jean, — rondette, — rondelette, — terrette, — drienne.
Hedera terrestris vulgarisLABIÉES. CFam. BAUHnat. — Hedera terrestrisDIDYNAMIE GYMNOSPERMIE. DOD.— Chamoecissus. FUCHS. — Calamintha hederacea. SCOP. — Hedera sylvaticaRomanorum. J. BAUH. — Calamintha humilior, folio rotundiore. TOURNL.</center>
Glécome hédéracé, — glécome lierre, — couronne de terre,— herbe de Saint-Jean, — corroie Saint-Jean, — rondette, — rondelette, — terretto, — drienne.
LABIÉES. Fam. nat. — DIDYNAMIE GYMNOSPERMIE. L. Le lierre terrestre (PL Pl. XXIII), plante vivace très-commune dans toute la
[586]
France, se trouve le long des haies et des murs-, dans les fossés humides , les lieux frais et ombragés.
'''Description'''. — Racines blanchâtres, grêles et fibreuses.— Tiges menues, pres-que presque simples, quadrangulaires, rampantes à la base et redressées à la partie supérieuresurtout au moment de la floraison.— Feuilles pétiolées, opposées, vertes, un peu ve-luesvelues, réniformes, crénelées. — Pétioles des feuilles inférieures très-longs et velus. -Fleurs bleuâtres ou rosées, réunies dans l'aisselle des feuilles au nombre de trois onou quatre (avril-mai). — Calice tubuleux, cylindrique, strié à cinq découpures inégales.-Corolle à peu près double du calice, bilabiée ; la lèvre supérieure courte et bifide , lalèvre inférieure trilobée, à lobe moyen échancré et plus grand.— Quatre étamines didy-namesdidynames. — Anthères rapprochées deux à deux en forme de croix. — Un style à stigmatebifide. — Un ovaire contenant quatre semences ovoïdes.
'''Parties usitées'''. — Les feuilles et les sommités.
[Ciiltiare'''Culture'''. — Le lierre terrestre vient à toutes les expositions et clans dans les terrains;la plante spontanée suffit aux besoins de la médecine ; on le propage par graines.]
'''Récolte'''. — Cette plante doit être récoltée à la fin de juin ou au commencementde juillet, mondée de ses tiges et de ses pétioles, séchée à l'éluve ou au soleil, et con-servée conservée dans un lieu sec et à l'abri du. contact de l'air, sinon elle attire l'humidité etnoircit.
'''Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques,—■ '''. — Le lierre terrestre a une odeur forte, aromatique, une saveur balsamique, amère etun peu acreâcre. Elle contient de l'huile essentielle et une matière résineuse amère quinoircit par l'addition du sulfate de fer, un extrait muqueux d'un goût d'abord dou-ceâtre douceâtre et amer, ensuite acre âcre et piquant. L'eau et l'alcool s'emparent de ses principesactifs.
On a prétendu en Angleterre que le lierre terrestre, infusé dans la bière ferment*fermentée,avait la propriété de la clarifier. On a aussi essayé de la faire fermenter avec Forgel'orge,pour augmenter la force de la bière, mais on n'a pas réussi. Quelques auteurs ont assuréque les feuilles de cette plante peuvent, à défaut de feuilles de mûrier, servir à la nom- 'riture nourriture des vers à soie.
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'INTÉRIEUR. — Infusion, 10 à 25 gr. par ki-logramme d'eau bouillante<center>PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.</center>
Suc, 30 à 80 gr.
 
Sirop (1 de suc sur 1 de sirop simple), 25 à
60 gr., en potion.
{|align="center"
| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left; border-right: solid 1px black;" |
A L'INTÉRIEUR. — Infusion, 10 à 25 gr. par kilogramme d'eau bouillante.<br \>
Suc, 30 à 80 gr.<br \>
Sirop (1 de suc sur 1 de sirop simple), 25 à 60 gr., en potion.<br \>
Eau distillée, 30 à 100 gr., en potion.
| style="padding:0.5em; width:300px; text-align:left;" |
Extrait (1 sur 6 d'eau), 1 à 4 gr., en pilules, électuaire, etc.<br \>
Conserve (1 sur 2 de sucre), 1 à 4 gr., en pilules, bols, etc.<br \>
Feuilles en poudre, 2 à 4 gr. dans un liquide approprié, en électuaire, etc.<br \>
A L'EXTÉRIEUR. — Infusion, en lotions, fomentations, cataplasmes, etc.
|}
Extrait (1 sur 6 d'eau), 1 à h gr., en pilules, ;
électuaire, etc.
Conserve (1 Cette plante, connue dans nos campagnes sous le nom de drienne, est vulgairement employée dans un grand nombre de cas. Elle est excitante, comme la plupart des plantes labiées ; mais elle paraît plus particulièrement exercer son action sur 2 les organes de sucre)la respiration. Je l'administre toujours avec confiance dans la période d'atonie des bronchites, 1 dans la bronchorrée, l'asthme humide et, en général, dans toutes les affections de poitrine où une expectoration muqueuse ou purulente se manifeste avec une certaine abondance. J'ai guéri, par le seul usage d'une forte infusion de lierre terrestre, des catarrhes pulmonaires chroniques qui, sans l'exploration des organes respiratoires, eussent été pris pour des phthisies. Les nombreux exemples de guérison de phthisies attribuées à i grcette plante par Etmuller, Willis, Morton, Murray et beaucoup d'autres praticiens d'un grand mérite, tels que Rivière, Scardona, Sauvages, etc., se rapportaient sans doute, dans la plupart des cas, à des catarrhes pulmonaires chroniques. Toutefois, il est à remarquer que Morton faisait le plus grand cas du sirop de lierre terrestre dans la phthisie hémoptoïque, et que Murray rapporte qu'un de ses parents, qui crachait du sang pur en piabondance, fut guéri par l'usage du suc de ce végétal associé à du lait ou à du petit-luleslait. La circonstance des hémoptysies, bolsdisent avec raison Trousseau et Pidoux, etc.donne de la valeur au
Feuilles en poudre, 2 à k gr. dans un liquide
approprié, en électuaire, etc.
A L'EXTÉRIEUR. —Infusion, en lotions, fomen-tations, cataplasmes, etc.[587]
Cette plantediagnostic et, connue dans nos campagnes sous le nom de driennepar conséquent, est vul-gairement employée dans un grand nombre de cas. Elle est excitante,comme à la plupart des plantes labiées ; mais elle paraît plus particulièrementexercer son action sur les organes thérapeutique du célèbre auteur de la respiration. Je l'administre toujoursavec confiance dans la période d'atonie des bronchites, dans la bronchorree,lPhthisiologie''asthme humide et, en général, dans toutes les affections de poitrine ouune expectoration muqueuse ou purulente se manifeste avec une certain!abondance. JL'ai guéri, par le seul usage observation d'une forte infusion abondante expectoration de lierre ter-restrepus, des catarrhes pulmonaires chroniques qui, sans l'exploration des or-ganes respiratoires, eussent été pris pour des phthisies. Les nombreusexemples de guérison de phthisies attribuées à cette plante recueillie par Etmuller,Willis, Morton, Murray et beaucoup d'autres praticiens d'un grand me*•tels que Rivière, Scardona, Sauvages, etc., pourrait plutôt se rapportaient sans doute, dansla plupart des cas, rapporter à des catarrhes pulmonaires chroniques. Toutefois, u«à remarquer que Morton faisait le plus grand cas un abcès du sirop de lierre te -restre dans la phthisie hémoptoïque, et que Murray rapporte poumon qu'un oe seà uneparentsaffection tuberculeuse, qui crachait du sang pur en abondance, fut guéri bien moins probable et presque toujours incurable. Cette supposition laisse encore une grande importance au résultat obtenu dans ce cas par l'usage dusdu lierre terrestre.
restre dans la phthisie hémoptoïqueCullen s'exprime ainsi sur les propriétés thérapeutiques du lierre terrestre : « Ce que les auteurs de matière médicale disent de cette plante, et ne me paraît pas mieux fondé que Murray rapporte les opinions vulgaires. Il me semble absolument dénué de probabilité qu'un elle ait la vertu de separentsguérir les ulcères des poumons et différentes espèces de phthisie. L'autorité de Simon Pauli ou d'autres auteurs n'a aucune valeur à mes yeux, qui crachait du sang pur vu la nature de ces maladies et la difficulté de les guérir en abondancegénéral. Son usage contre les calculs de la vessie n'est pas appuyé de meilleures autorités, fut guéri par ni plus probable, et je ne craindrais pas de commettre d'excès en l'usage dusde ce végétal associé employant à du lait ou grande dose. » (Cullen.) Il est curieux d'opposer à du petit-laitcette dernière phrase l'opinion de Haller (''in'' Mérat et Delens). La circonstance des nmoptysiesCe médecin regardait le lierre terrestre comme suspect, disent avec raison Trousseau à cause de son odeur ingrate et Pidoux, donne de la valeurdownloadModeTextson activité.vue.download 616 sur 1308
Baglivi recommande la teinture alcoolique de lierre terrestre dans les débilités d'estomac, les flatuosités, la dyspepsie, et Bauhin, cité par Ray, dit avoir observé d'heureux effets de cette plante hachée dans l'avoine contre
les affections vermineuses des chevaux.
LILAS. £87 diagnostic et, Que dirons-nous de l'efficacité de cette labiée proclamée par conséquentLautt contre les lièvres intermittentes ? de sa vertu lithontriptique, à la thérapeutique du célèbre auteur suivant Sennert et Plater ? de lapjithisiologie. L'observation guérison, d'une abondante expectoration de pusaprès Ray, recueilliepar Murray, pourrait plutôt se rapporter à un abcès du poumon qud'à uneaffection tuberculeuse, bien moins probable et presque toujours incurable.Cette supposition laisse encore une grande importance céphalalgie invétérée au résultat obtenumoyen de son suc introduit dans ce cas par l'usage du lierre terrestre. ^ Cullen s'exprime ainsi sur les propriétés thérapeutiques du lierre ter-restre: «Ce que les auteurs narines ? de matière médicale disent de cette plante, neme paraît pas mieux fondé que les opinions vulgaires. 11 me semble absolu-ment dénué de probabilité qu'elle ait la vertu de guérir les ulcères des pou-mons ses feuilles contuses et différentes espèces cousues à l'intérieur de phthisie. Lla chemise, pour rappeler l'autorité éruption variolique (1)<ref></ref> ? de Simon Pauli ou dl'autresauteurs n'a aucune valeur à mes yeux, vu la nature emploi de ces maladies et la dif-ficulté de les guérir en général. Son usage son suc contre les calculs maladies mentales, comme un sédatif direct de la vessienl'est pas appuyé encéphale, au rapport de meilleures autorités Sultif, ni plus probablequi en a fait usage pendant vingt-trois ans avec succès, et je ne crain-drais pas en y joignant toutefois la saignée, sans se douter de commettre dla puissance de ce dernier moyen qu'excès en l'employant à grande dose. » (Cullen.) Ilest curieux d'opposer à cette dernière phrase l'opinion de Haller (in Mératet Delens). Ce médecin il regardait le lierre terrestre probablement comme suspect, à causeunde son odeur ingrate et de son activitéfaible auxiliaire ?Baglivi recommande la teinture alcoolique de lierre terrestre dans les dé-bilités d.. ''estomac, les flatuosités, la dyspepsie, Sunt qui oculos habent et Bauhin, cité par Ray, ditavoir observé dnon vident'heureux effets de cette plante hachée dans l'avoine contreles affections vermineuses des chevaux.
Que dirons-nous de Le lierre terrestre est appliqué à l'efficacité de cette labiée proclamée par Lautt contreles lièvres intermittentes? de sa vertu lithontriptiqueextérieur en décoction, en cataplasme ou en poudre comme aromatique, suivant Sennert tonique, résolutif etPlater? de la guérisondétersif. On l'employait autrefois, det on l'après Rayemploie encore dans nos campagnes, d'une céphalalgie invétérée au moyende pour déterger les ulcères. On faisait aussi un onguent contre la brûlure avec son suc introduit exprimé et cuit dans les narines ? de la vertu graisse de ses feuilles contuses etcousues à porc. J. Bauhin l'intérieur de la chemiseappliquait en cataplasme chaud sur le ventre, pour rappeler calmer les tranchées des femmes en couches. Le célèbre chirurgien Maréchal faisait piler le lierre terrestre, l'éruption variolique (1) ?de l'emploi de son suc contre les maladies mentales, comme enfermait dans un sédatif di-rect vaisseau de verre et l'encéphale, exposait au rapport de Sultif, qui en a fait usage pendant vingt-trois ans avec succès, en y joignant toutefois la saignée, sans se douter dela puissance de soleil jusqu'à ce dernier moyen qu'il regardait probablement comme fût réduit en unfaible auxiliaire ?... Sunt qui oculos habent suc épais et non videnthuileux qu'il appliquait avec confiance sur la piqûre des tendons.
Le lierre terrestre est appliqué à l'extérieur en décoction, en cataplasme
ou en poudre comme aromatique, tonique, résolutif et détersif. On l'em-
ployait autrefois, et on l'emploie encore dans nos campagnes, pour déter-
ger les ulcères. On faisait aussi un onguent contre la brûlure avec son suc
exprimé et cuit dans de la graisse de porc. J. Bauhin l'appliquait en cata-
plasme chaud sur le ventre, pour calmer les tranchées des femmes en
couches. Le célèbre chirurgien Maréchal faisait piler le lierre terrestre, ren-
fermait dans un vaisseau de verre et l'exposait au soleil jusqu'à ce qu'il fût
réduit en un suc épais et huileux qu'il appliquait avec confiance sur la pi-
<pire des tendons.
[[Catégorie:Cazin 1868]]
146 870
modifications