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Jusquiame (Cazin 1868)

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et des vers beaucoup mieux qu'il n'aurait pu le faire clans dans toute la plénitudede sa raison, a . « Quel dommage, dit à ce propos un médecin littérateur, qu'un« semblable moyen mette la santé en péril ! On pourrait le conseillera« conseiller à quelques-uns de nos poètes et de nos orateurs (1)<ref>''Revue de thérapeutique médico-chirurgicale'', janvier 1857, p. 17.</ref>. »
La mort est rarement la suite de l'empoisonnement par la jusquiamebouillie ou infusée ; il n'en est pas de même lorsque la plante a été mangéecrue ; c'est ainsi que cinq personnes ayant mangé en salade de la jusquiamequ'on avait prise pour de petites herbes sauvages, il en périt deux. Cettedifférence de résultats prouve que l'ébullition en diminue les propriétéstoxiques, et que, par conséquent, les extraits préparés de cette manière,ainsi que nous l'avons dit plus haut, sont beaucoup moins énergiques.
L'usage de la jusquiame à l'extérieur est loin d'être toujours innocent.On a vu des symptômes d'empoisonnement résulter de l'application desfeuilles fraîches de jusquiame sur une brûlure. On cite aussi plusieurs exem-ples exemples d'accidents graves causés par la décoction de jusquiame noire donnéeen lavement. Les émanations même de cette plante ne sont pas sans danger.Des hommes qui dormaient d'ans un grenier où l'on avait mis ça et là desracines de cette plante pour en écarter les rats, se réveillèrent atteints destupeur et de céphalalgie ; l'un d'eux éprouva des vomissements et une M-morrhagie hémorrhagie nasale abondante (2)<ref>''Gazette de santé'', 1773 et 1774.</ref>. Boerhaave, en préparant un emplâtre danslequel entrait l'huile de semences de jusquiame, se sentit agité d'une sorted'ivresse. La domestique d'un curé du Calaisis, âgée de quarante-cinq ans,d'un tempérament sanguin, pour laquelle je fus appelé au mois d'août 1826,et que l'on croyait atteinte d'une fièvre maligne, avait la face rouge, desmouvements convulsifs partiels, la parole brève, un délire gai, avec proposet gestes singuliers, vertiges ; en un mot, tous les effets d'une sorte d'ivresseavec congestion au cerveau et exaltation nerveuse. Ces symptômes étaientoccasionnés par la présence, dans le rectum, d'un suppositoire de feuillesde jusquiame broyées avec du miel, que le maître de la malade avait con-seillé conseillé comme moyen ''innocent et très-efficace '' de calmer des douleurs d'hé-morrhoïdes hémorrhoïdes dont elle souffrait depuis plusieurs jours. Une saignée du bras elet des boissons acidulées avec le vinaigre produisirent un calme suivi d'un som-meil sommeil profond et d'une abondante transpiration. Il ne restait au réveil qujinqu'un état d'abattement avec dilatation des pupilles. Ce fait me rappelle celui d'unberger, que le célèbre Gassendi, au rapport de Garidel, rencontra un jour,et qui lui dit qu'à l'aide d'un onguent il pouvait, quand il le désirait, as-sister assister au sabbat des sorciers, où il voyait, disait-il, des choses merveilleuses,. Après avoir fait épier cet homme, Gassendi s'assura que son onguent étaitcomposé de jusquiame noire, de graisse et d'huile, et qu'après s'en êtreintroduit dans le fondement une certaine quantité, il s'assoupissait et tom-bait tombait dans une rêverie profonde. ..
Les effets physiologiques de la jusquiame ont été étudiés par Schroff («)<ref>''Wochenblatt der Zeitschrift der k. k. Gesellschaft der Aerzte zu Wien'', et ''Union médicale'', décembre 1855.</ref> sur plusieurs personnes bien portantes, et ont donné les résultats suivanls suivants :de petites et moyennes doses ralentissent constamment le pouls entre lesdeux et trois premières heures, de 10 à 20 pulsations . Plus la dose estpetite, plus il faut de temps pour obtenir cet effet, ''et vice versa''. Les foi»fortes doses le diminuent rapidement ; mais, après un temps d'autant plus oufque court ue la dose est considérable; , il remonte au-dessus de la normale. Ainsi, 0,50 d'extrait étheralcoolique de semences déterminent un abaissement 1de 20 pulsations en deux heures; 0.20 n'exigent qu'une heure; mais une derdemi-heure après le pouls remonte de 11 pour retomber de 12 dans la deffldemi-
(1) Revue de thérapeutique médico-chirurgicale, janvier 1857, p. 17.____________________
(2) Gazette de santé, 1773 et 177<references/i. .. , , ,,,u,>
(3) Wochenblatt der Zeitsehrifl der t. [k. Gesellsvhaft der Aente m Won, et binon «'
cale, décembre 1855.
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JUSQUIAMEheure suivante ; 0.40 produisent, en vingt minutes, un ralentissement de 19 ; vingt minutes après, il remonte de 29, devient petit, irrégulier, se soutient pendant une heure, avec de légères fluctuations, et ne diminue que peu à peu. Ces effets prouvent, sinon l'identité d'action, au moins une grande analogie entre la jusquiame et la belladone. La jusquiame dilate la pupille, mais à des doses plus fortes ; et, quand elles sont considérables, la dilatation estprécédée parfois de rétrécissement. A petites doses il y a déjà lourdeur de tête, sécheresse des lèvres, de la bouche et du gosier, diminution de la sécrétion salivaire, un peu de faiblesse. Après des doses plus considérables, il survient de l'assoupissement, tendance au sommeil et même sommeil profond, s'accompagnant, par des doses très-fortes, de coma-vigil et de rêves effrayants, parfois céphalalgie, presque toujours vertiges, bourdonnements d'oreilles, faiblesse de la vue à ne pas pouvoir distinguer les lettres, sensibilité de la rétine à la lumière, diminution de l'olfaction, avec persistance du goût ; impossibilité de fixer l'attention sur un objet ; faiblesse considérable ; démarche incertaine ; sécheresse de la bouche augmentant jusqu'à l'impossibilité d'avaler ; voix rauque/enrouée ; peau sèche, parcheminée, chaleur diminuée. 547
(L'heuresuivante; 0.40 produisent, en vingt minutes, un ralentissement de 19;vingt'minutes après, il remonte de 29, devient petit, irrégulier, se soutientpendant une heure, avec de légères fluctuations, et ne diminue que peu àpeu. Ces effets prouvent, sinon l'identité d'action, au moins une grande ana-logie entre école italienne classe la jusquiame et la belladone. La jusquiame dilate la pupille, maisà des doses plus fortes; et, quand elles sont considérables, la dilatation estprécédée parfois de rétrécissement. A petites doses il y a déjà lourdeur detête, sécheresse des lèvres, de la bouche et du gosier, diminution de lasécrétion salivaire, un peu de faiblesse. Après des doses plus considérables,il survient de l'assoupissement, tendance au sommeil et même sommeilprofondrang que le stramonium, «c'accompagnant, par des doses trèsest-fortes, de comaà-vigil et derêves effrayants, parfois céphalalgie, presque toujours vertiges, bourdonnedire parmi les substances hyposthénisantes cardiaco-ments d'oreillesvasculaires, faiblesse de la vue et conséquemment antiphlogistiques à ne pas pouvoir distinguer les lettres,sensibilité de la rétine à la lumière, diminution de l'olfaction, avec per-sistance du goût; impossibilité de fixer l'attention sur un objet; faiblesseconsidérable; démarche incertaine; sécheresse de la bouche augmentantjusqu'à l'impossibilité d'avaler; voix rauque/enrouée; peau sèche, parche-minée, chaleur diminuéeaction élective cérébrale.)
(L'école italienne classe la jusquiame au même rang que le stramonium,c'est-à-dire' parmi les substances hyposthénisantes cardiaco-vasculaires, etconséquemment antiphlogistiques à action élective cérébrale.)La jusquiame diffère de la belladone par moins d'action sur les sphinc-terssphincters, surtout sur celui de l'anus ; elle produit moins d'excitation cérébraleet une plus grande tendance au sommeil. Elle ne détermine pas ces mouve-ments mouvements brusques, la tendance au rêve, à sauter, à danser, caractéristique dela belladone. Ces différences doivent être plus saillantes encore entre l'atro-pineet atropine et l'hyosciamine ; malheureusement Schroff n'a pu se procurer suffi-samment suffisamment de la dernière. « Le simple examen physique des deux plantes, ditavec raison'Martin-Lauzer (1)<ref>''Revue de thérapeutique médico-chirurgicale'', janvier 1857, p. 20.</ref>, suffirait déjà à nous faire supposer, à priori,une différence d'action. La belladone a peu d'odeur si on la compare à lajusquiame; son principe vireux est fixe, celui de la jusquiame semble vola-tilvolatil ; 1 la jusquiame empoisonne en quelque sorte rien qu'à l'odeur, et nousayons avons vu que ses émanations sont loin d'être inoffensives. Cette particula-titéj particularité, qui semble donner la supériorité à la jusquiame employée à l'état frais,lit la constitue en infériorité à l'état sec et dans ses préparations (en admettant.toujours l'identité d'action, qui n'est qu'une supposition). Aussi, s'est-ontoujours beaucoup plaint de l'instabilité des préparations de la jusquiame, etl'on ne'peut guère s'expliquer que de cette manière leur constante ineffica-cité inefficacité en de certaines mains. »
.l^a La jusquiame, administrée à dose thérapeutique, est généralement consi-dérée considérée comme 'sédative, antispasmodique, narcotique. Elle est employée™s dans les névroses et les névralgies, dans les phlegmasies, dans certainesMinoïrhagieshémorrhagies, et contre quelques affections oculaires, etc.
■ . h L'emploi thérapeutique de la jusquiame était peu connu des anciens.fioscoride Dioscoride l'administrai t*administrait à l'intérieur pour calmer- les douleurs. Celse eninjectait le suc dans les oreilles contre l'otorrhée purulente, en faisait un collyre, et la donnait dans la phrénésie. A une époque moins éloignée, Craton, Fortis, Halidens, Hannius et Plater, en recommandaient la semence à l'intérieur, surtout dans le crachement de sang, à la dose de 60 centigr. à 1 gr. 30 centigr.
; lnJ^tait le suc dans les oreilles contre lCe ne fut véritablement qu'otorrhée purulente, en faisait uncollyre1762, par suite des travaux de Storck<ref>''Libell. de stramonio, hyosciamo'', etc., p. 28 et la donnait dans laphrénésiesuiv. A une époque moins éloignée</ref> sur les plantes vénéneuses, Craque la jusquiame prit rang dans la matière mé-
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:iintérieur, surtout dans le crachement de sang, à la dose de 60 centigr. à?.8K 30 centigr.<references/>
suc^ ne fut véritablement qu'en 1762, par suite des travaux de Storck (2)
^es plantes vénéneuses, que la jusquiame prit rang dans la matière mé-
W\fj?ide,théraP<tolique médico-chirurgicale, janvier 1857, p. 20.w mtu. de stramonio, hyoseiamo, etc., p. 28 et suiv.downloadModeText.vue.download 577 sur 1308[548]
dicale. Ce médecin la donnait dans les convulsions, l'hystérie, l'épilepsie, l'hypochondrie, la manie, la toux convulsive, les névroses en général et presque toujours avec des avantages que sa bonne foi ne permet pas de révoquer en doute, mais que l'enthousiasme a pu quelquefois exagérer. I1 en portait progressivement la dose à 75 centigr. dans les vingt-quatre heures. Colin, qui en a fait usage dans les mêmes maladies, et dont le témoignage vient s'ajouter à celui de Storck, a été jusqu'à 1 gr. 20 centigr. par jour. Haller, Fothergill, Herwig, etc., ont confirmé par l'expérience les essais de Storck. Hufeland considère la jusquiame comme le plus doux des narcotiques ; il le préfère à l'opium dans l'insomnie. C'est, suivant lui, un remède très-efficace contre les convulsions, l'éclampsie, la toux spasmodique. Le plus sûr moyen d'apaiser les spasmes dans les affections nerveuses, etc., est, dit ce célèbre praticien, de leur administrer la jusquiame, qui mérite la préférence sur l'opium, en ce qu'elle ne constipe pas comme lui, n'échauffe pas non plus, et exerce une action calmante toute spéciale sur le moral, ce qui est ici un grand point<ref>''Libell. de slramonio, hyosciamo'', etc.</ref>. Whytt donnait l'extrait de cette plante chaque soir à la dose de 8 à 20 centigr. dans les affections nerveuses. Stoll préférait ce médicament à l'opium dans la colique de plomb, parce qu'il calmait tout aussi bien les douleurs sans augmenter la constipation. Murray s'en est également bien trouvé dans cette dernière maladie. Frank<ref>''Journal universel des sciences médicales'', t. XVII, p. 102.</ref> l'employait avec avantage dans l'hypochondrie, l'épilepsie et la paralysie ; Gilibert et plusieurs autres praticiens, dans les convulsions et le tétanos ; Amstrong et Hufeland, dans la coqueluche ; Abramson, dans le ''delirium tremens''. J'ai déjà fait mention d'une pommade composée de jusquiame, d'ail et de saindoux, que j'applique à la plante des pieds et dont je retire de bons effets dans le traitement de la coqueluche.
5Zt8 JUSQUIAMEDivers auteurs ont donné à la jusquiame le titre d’''antimaniaque''. Dans ces dernières années, Michéa a fait des recherches sur le traitement de l'aliénation mentale par les divers narcotiques. La préparation dont il s'est serviest l'extrait fait avec les parties fraîches de la plante. Il y a soumis dix aliénés, dont neuf atteints de folie circonscrite, avec ou sans hallucinations, et un seul de délire général. Sur ces dix, la jusquiame en a guéri six, parmilesquels il faut compter ce dernier, et a déterminé de l'amélioration chez un autre. La guérison est survenue entre trois et six semaines. La jusquiame n'a jamais été administrée au delà de 1 gr. par jour ; en moyenne, ladose variait entre 50 et 70 centigrammes. Michéa note qu'elle a quelquefois produit de la constipation.
dicale. Ce médecin la donnait dans les convulsions, La jusquiame peut être substituée à l'hystérie, lopium dans beaucoup de cas de désordres nerveux où celui-ci ne peut être administré sans inconvénient. J'épilepsie 'l'hypochondrie, la manie, la toux convulsive, les névroses en général etpresque toujours avec des avantages que sa bonne foi ne permet pas ai eu un exemple chez un malade âgé de quarante-voquer en doutehuit ans, mais que ld'enthousiasme a pu quelquefois exagérer. 11 enportait progressivement la dose à 75 centigr. dans les vingtun tempérament lymphatico-quatre heures,Colin, qui en a fait usage dans les mêmes maladiessanguin, d'une forte constitution et dont le témoignagevient s'ajouter à celui de Storckatteint, a été jusqu'à 1 gr. 20 centigr. par jour.Haller, Fothergill, Herwig, etc., ont confirmé par suite de l'expérience les essais deStorck. Hufeland considère la jusquiame comme le plus doux abus des narco-tiques; il le préfère à lspiritueux, du 'opium dans l'insomnie. Cdelirium tremens'est, suivant lui, un remèdetrès-efficace contre les convulsions, l'éclampsie, la toux spasmodiqueavec hallucinations et parfois délire furieux. leplus sûr moyen L'extrait gommeux d'apaiser les spasmes dans les affections nerveusesopium, etc., est,dit ce célèbre praticien, de leur administrer la jusquiame, qui mérite la pré-férence sur lque j'opium, emploie toujours avec succès en ce qu'elle ne constipe pas comme luipareil cas, ndéterminait le vomissement et un état prononcé d'échauffe pasnon plus, anxiété et exerce une action calmante toute spéciale sur le moral, ce quiest ici un grand point (1)d'exaspération. Whytt donnait lL'extrait aqueux de cette plante chaquesoir jusquiame noire, donné d'abord à la dose de 8 à 20 centigr. dans les affections nerveuses. Stoll préféraitce médicament à l'opium dans la colique de plombtrois heures en trois heures, parce qu'il calmait toutaussi bien les douleurs sans augmenter là constipation. Murray s'et ensuite de deux heures en est éga-lement bien trouvé dans cette dernière maladie. Frank (2) deux heures, fut bientôt supporté par l'employait avecavantage dans lestomac et produisit un calme suivi bientôt d'hypochondrieun effet sédatif qui amena le sommeil, une diaphorèse générale, l'épilepsie et la paralysie; Gilibert disparition du tremblement des membres et plusieursautres praticiensdu délire, en un mot, dans les convulsions et le tétanos; Amstrong et Hufeland,rétablissement complet dans la coqueluche; Abramson, dans le delirium tremensl'espace de trois jours. J'ai déjà fait men-tion pu, sur ce malade, porter la dose d'une pommade composée extrait de jusquiame, d'ail et de saindoux, que j'ap-plique à la plante des pieds et dont je retire de bons effets 1 gr. 20 centigr. dans le traiteles vingt-ment de la coqueluchequatre heures : l'abus des liqueurs alcooliques explique cette tolérance.
Divers auteurs ont donné à la jusquiame le titre d'antimaniaque. Dans cesdernières années, Michéa a fait des recherches sur le traitement de l'alié-nation mentale par les divers narcotiques. La préparation dont il s'est serviest l'extrait fait avec les parties fraîches de la plante. Il y a soumis dix alié-nés, dont neuf atteints de folie circonscrite, avec ou sans hallucinations, etun seul de délire général. Sur ces dix, la jusquiame en a guéri six, parmilesquels il faut compter ce dernier, et a déterminé de l'amélioration chezun autre. La guérison est survenue entre trois et six semaines. La jusquiamen'a jamais été administrée au delà de 1 gr. par jour; en moyenne, ladose variait entre 50 et 70 centigrammes. Michéa note qu'elle a quelque-fois produit de la constipation.____________________
La jusquiame peut être substituée à l'opium dans beaucoup de cas dedésordres nerveux où celui-ci ne peut être administré sans inconvénient.^J'en ai eu un exemple chez un malade âgé de quarante-huit ans, d'un tem-pérament lymphatico-sanguin, d'une forte constitution et atteint, par suitede l'abus des spiritueux, du delirium tremens, avec hallucinations et parfoisdélire furieux. L'extrait gommeux d'opium, que j'emploie toujours avecsuccès en pareil cas, déterminait le vomissement et un état prononced'anxiété et d'exaspération. L'extrait aqueux de jusquiame noire, donned'abord à la dose de 8 centigr. de trois heures en trois heures, et ensuite dedeux heures en deux heures, fut bientôt supporté par l'estomac et produisitun calme suivi bientôt d'un effet sédatif qui amena le sommeil, une diapno-rèse générale, la disparition du tremblement des membres et du délire, enun mot, le rétablissement complet dans l'espace de trois jours. J'ai pu.s"ce malade, porter la dose d'extrait de jusquiame à 1 gr. 20 centigr. dans evingt-quatre heures : l'abus des liqueurs alcooliques explique cette toi -rance.<references/>
(1) Libell. de slramonio, hyoseiamo, etc.
(2) Journal universel des sciences médicales, t. XVII, p. 102.downloadModeText.vue.download 578 sur 1308[549]
Wauters cite un cas d'insomnie, par cause morale, où l'opium ayant été sans effet, l'extrait de jusquiame, préparé par épaississement du suc au moyen de la chaleur solaire, fut aussi employé à grande dose avec un succès remarquable.
JUSQUIAMECette observation confirme l'opinion émise par divers auteurs, relativement à la nécessité, quand on veut provoquer le sommeil, de donner la jusquiame à dose double et même triple de celle de l'opium. Pour une appréciation exacte et comparative, Wauters aurait dû indiquer la dose à laquelle il avait porté l'administration de ce dernier médicament avant d'employer la jusquiame. S'il y a une grande analogie d'action entre la jusquiame et l'opium, il y a aussi dans leurs effets des différences remarquables : la jusquiame n'a pas, comme ce dernier, nous le répétons, l'inconvénient de suspendre les évacuations, ce qui la fait préférer lorsque la constipation est à redouter, comme dans l'hypochondrie, l'entérite chronique, etc. Les personnes qui ne peuvent prendre sans accidents graves la plus légère dose d'opium, supportent ordinairement très-bien la jusquiame. 549
C'est surtout contre les névralgies que la jusquiame a triomphé. Breiting,:médecin à Augsbourg,a publié <ref>''Journal de Hufeland'', 1807.^àiiters cite un cas </ref> l'histoire d'insomnieun tic douloureux de la face, par cause moralequi, pendant cinq mois, avait résisté à tous les moyens possibles, et qui fut guéri par l'opium ayant étésans effet,! usage de l'extrait de jusquiamenoire, préparé par épaississement du avec le suc aumoyen de la chaleur solaireplante. On faisait dissoudre 4 gr. de cet extrait dans une once d'eau de fleurs de camomille ; la dose était d'abord de dix gouttes et augmentait de quatre gouttes chaque heure. Par la suite, fut aussi employé Breiting fit prendre à sa malade des pilules dans lesquelles il entrait 20 centigr. d'extrait de jusquiame, et elle prenait jusqu'à six de ces pilules par jour. Enfin, pendant deux traitements qui durèrent en tout huit mois, la malade prit la quantité énorme de 140 gr. d'extrait de jusquiame noire, et cet extrait était très-énergique, ainsi que Breiting s'en assura en l'employant chez d'autres malades. Les doses des médicaments stupéfiants, pour en obtenir l'effet qu'on en attend, doivent être d'autant plus élevées que la douleur est plus vive, que le spasme est plus prononcé ou que le système nerveux est plus exalté. Cette vérité physiologico-pathologique est confirmée par l'observation journalière des faits, parmi lesquels nous citerons, comme le plus saillant, le peu d'effet de l'opium donné à très-grande dose avec un succès.remarquabledans le tétanos.
.'; Cette observation confirme l'opinion émise par divers auteursStoll, relative-ment à la nécessitéChaiili, quand on veut provoquer le sommeilBurdin, Méglin, citent des cas de donner lajusquiame à dose double et même triple de celle guérison de névralgies diverses dans l'opium. Pour une ap-ipréciàtion exacte et comparative, Wauters aurait dû indiquer emploi de la dose jusquiame àlaquelle il avait porté l'administration intérieur. Tous les praticiens connaissent les pilules antinévralgiques de ce dernier médicament avantRemployer la jusquiame. S'il y a une grande analogie Méglin, composées d'action entre la.jusquiame extrait de cette plante, de celui de valériane et ld'opiumoxyde de zinc, il y a aussi dans leurs effets dont on forme des différences remar-quables : la jusquiame n'a pas, comme ce dernier, nous le répétons, l'incon-vénient pilules de suspendre les évacuations, ce qui la fait préférer lorsque la con-stipation esta redouter, comme dans l'hypochondrie, l'entérite chroni-que, etc. Les personnes qui ne peuvent prendre sans accidents graves laplus légère dose d'opium, supportent ordinairement très-bien la jus-quiame15 centigr.-
CBurdin prétend qu'est surtout contre les névralgies que avec la jusquiame seule il a triomphéobtenu les mêmes effets contre les névralgies qu'avec les pilules de Méglin.Breiting, médecin Cependant on peut croire qu'à Augsbourgdose élevée, a publié (1) l'histoire ces pilules contiennent une assez grande quantité d'un tic doulouoxyde de zinc pour attribuer à celui-reux ci des effets qu'il a pu, de la faceson côté, qui, pendant cinq mois, avait résisté à tous produire seul dans les moyenspossibles^ névroses, et qui fut guéri par notamment dans l'usage de épilepsie. Suivant Trousseau et Pidoux, Méglin a exagéré l'extrait utilité de jusquiame noirecette médication, pré-paré avec le suc de la plante. On faisait dissoudre 4 gr. de cet extrait dansuneonce qui ne leur a semblé d'eau de fleurs de camomille ; la dose était une efficacité réelle que pour prévenir le retour des névralgies qui avaient été dissipées ou presque anéanties par d'abord de dix goutteset augmentait de quatre gouttes chaque heureautres médicaments. Par Quand la suitenévralgie est superficielle, Breiting fitprendre à sa malade des pilules dans lesquelles il entrait 20 centigr.ces praticiens conseillent d'extrait avoir recours de jusquiame, et elle prenait jusqupréférence à l'à six application locale de ces pilules par jour.Enfin, pendant deux traitements qui durèrent en tout huit mois, la maladeprit la quantité énorme de 1-40 gr. dl'extrait de jusquiame noire, et cet ex-trait était très-énergiquequi, ainsi suivant eux, a des effets beaucoup plus prompts que Breiting s'en assura en son administration à l'employant chezd'autres malades. Les doses des médicaments stupéfiantsintérieur, pour en obtenirMètqu^on en attend, doivent être d'autant plus élevées que ce qui est un point de similitude avec la douleur estplus vive, que le spasme est plus prononcé ou que le système nerveux estplus exaltébelladone. Cette vérité physiologico-pathologique est confirmée par lGrimaud<ref>'obser-vation journalière des faits, parmi lesquels nous citerons, comme le plussaillant,le peu d'effet Journal général de lmédecine'opium donné à très-grande dose dans le tétanos', t. LXVI, p. 243.</ref>
Stoll, Chaiili, Burdin, Méglin, citent des cas de guérison de névralgiesdiverses dans l'emploi de la jusquiame à l'intérieur. Tous les praticiensconnaissent les pilules antinévralgiques de Méglin, composées d'extrait descette plante, de celui de valériane et d'oxyde de zinc, dont on forme desPilules de 15 centigr.____________________
■Burdin prétend qu'avec la jusquiame seule il a obtenu les mêmes effetscontre les névralgies qu'avec les pilules de Méglin. Cependant on peutcmre qu'à dose élevée, .ces pilules contiennent une assez grande quantitéd oxyde; de. zinc pour attribuer à celui-ci des effets qu'il a p'u, de son côté,produirei seul dans les névroses, et notamment dans l'épilepsie. Suivanttrousseau et Pidoux, Méglin a exagéré l'utilité de cette médication, qui ne'eurasemblé d'une efficacité réelle que pour prévenir le retour des névral-gies qui avaient été. dissipées ou presque anéanties par d'autres médica-:ments. Quand la névralgie est superficielle, ces praticiens conseillent d'avoirrecours de préférence à l'application locale de l'extrait de jusquiame, qui,• uivaut eux, a,des effets beaucoup plus prompts que son administration à<references/>
intérieur, ce qui est un point de similitude avec la belladone. Grimaud (2)
Ë fw»a.| de Hufeland, 1807.[550]
"combinait la jusquiame au camphre et au gayac contre les névralgies et le rhumatisme. Barbier vante la jusquiame administrée d'après la méthode endermique. Il fait appliquer un vésicatoire ''loco dolenti'', qu'il panse avec de la pommade de jusquiame, à laquelle il associe celle de garou lorsqu'il veut entretenir la suppuration. Les feuilles fraîches de jusquiame appliquées sur la tête soulagent les douleurs névralgiques de cette partie. Cuites dans du lait et appliquées à l'épigastre, elles ont calmé instantanément une violente douleur gastralgique qui durait depuis six heures, et contre laquelle j'avais employé inutilement le laudanum à l'intérieur. J mmal général 'ai eu aussi à me louer de médecinece topique sur l'hypogastre dans un cas de strangurie goutteuse, où l'application des sangsues au périné, les onctions opiacées, tles bains tièdes généraux n'avaient produit qu'un soulagement momentané. LXVI— Je crois qu'un bain général fait avec une infusion de feuilles de jusquiame aurait chance de réussite dans le tétanos. Appliquées sur le front en cataplasme, pelles soulagent à l'instant même dans la migraine. 243Wendt<ref>''Diss.downloadModeTexthyosc.vuenigr.download 579 virt. med.'' Erlangæ, 1797.</ref> conseille dans la céphalalgie nerveuse les frictions faites sur 1308le front avec l'émulsion des semences de cette plante. On dit avoir calmé des douleurs odontalgiques et fait cesser de longues insomnies en faisant des frictions sur les tempes avec l'huile qu'on retire des semences de jusquiame. On recommande contre l'odontalgie de retenir dans la bouche la fumée produite par les graines de cette plante projetées sur des charbons ardents, ou celles de la plante sèche ; mais ce moyen, devenu populaire, peut être suivi d'accidents ; on l'a vu causer le délire et tous les symptômes de l'intoxication. J'ai connu une sœur de charité qui, pour calmer immédiatement les douleurs de dents, faisait tenir dans la bouche une pilule ainsi composée : semence de jusquiame 20 centigr., opium 20 centigr., semence de persil 10 centigr., sirop de pavot blanc quantité suffisante ; broyez et faites une pilule. Une boulette de jusquiame broyée et introduite dans une dent douloureuse suffit souvent pour soulager immédiatement.
La jusquiame a été ordonnée avec avantage dans les inflammations de différentes espèces. Triboulet<ref>''Bibliothèque médicale'', t. LVIII, p. 116.</ref> l'a employée au début de ces affections pour les faire avorter. Administrée en entrait à la dose de 20 centigr., en deux heures, à un enfant de sept ans, il a guéri un croup sthénique ; il obtint le même résultat chez un enfant de trois ans, auquel on ne fit prendre que 1 gr. en douze heures. Dans un troisième cas de croup, cet extrait n'a pas été moins efficace que dans les deux premiers. L'auteur recommande d'augmenter la dose de deux en deux heures, en commençant par 10 centigrammes. Reste à savoir si Triboulet n'a pas eu affaire au pseudo-croup seulement, et cela paraît de toute évidence. Ce médecin conseille aussi le même remède dans la pneumonie. Vaidy<ref>''Journal général de médecine'', t. LXXIV, p. 116.</ref>, qui est aussi parvenu à faire avorter diverses espèces d'inflammation au moyen de la jusquiame, n'en a retiré que peu d'avantages dans cette dernière affection. Les partisans de l'école italienne, enfin, emploient la jusquiame à haute dose comme hyposthénisante dans les inflammations des centres nerveux et des autres appareils organiques. Giacomini s'en est bien trouvé dans un cas de méningite aiguë, dans un autre cas de myélite cérébrale, et dans un troisième de rachialgie. J'ai employé avec succès dans un rhumatisme aigu, chez une femme âgée de trente ans, l'extrait de suc de jusquiame à doses graduellement augmentées jusqu'à celle de 20 centigr. toutes les quatre heures. Quoique la maladie fût intense et avec réaction fébrile, la guérison eut lieu vers le dixième jour. Je n'ai que ce seul fait à citer. Dans la chaude-pisse cordée, lorsque l'opium ne convenait pas, à cause de la constipation rebelle qu'il
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combinait la jusquiame au camphre et au gayac contre les névralgies clle rhumatisme. Barbier vante la jusquiame administrée d'après la méthodeendermique. Il fait appliquer un vésicatoire loco dolenti, qu'il panse avec dela pommade de jusquiame, à laquelle il associe celle de garou lorsqu'il veutentretenir la suppuration. Les feuilles fraîches de jusquiame appliquées surla tête soulagent les douleurs névralgiques de cette partie. Cuites dans dulait et appliquées à l'épigastre, elles ont calmé instantanément une violentedouleur gastralgique qui durait depuis six heures, et contre laquelle j'avaisemployé inutilement le laudanum à l'intérieur. J'ai eu aussi à me louer dece topique sur l'hypogastre dans un cas de strangurie goutteuse, où l'appli-cation, des sangsues au périné, les onctions opiacées, les bains tièdes géné-raux n'avaient produit qu'un soulagement momentané. — Je crois qu'unbain général fait avec une infusion de feuilles de jusquiame aurait chancede réussite dans le tétanos. Appliquées sur le front en cataplasme, ellessoulagent à l'instant même dans la migraine. Wendt (1) conseille dans lacéphalalgie nerveuse les frictions faites sur le front avec l'émulsion dessemences de cette plante. On dit avoir calmé des douleurs odontalgiqnèset fait cesser de longues insomnies en faisant des frictions sur les tempesavec l'huile qu'on retire des semences de jusquiame. On recommande contrel'odontalgie de retenir dans la bouche la fumée produite par les graines decette plante projetées sur des. charbons ardents, ou celles de la plante sèche;mais ce moyen, devenu populaire, peut être suivi d'accidents ; on l'a vucauser le délire et tous les symptômes de l'intoxication. J'ai connu une soeurde charité qui, pour calmer immédiatement les douleurs de dents, faisaittenir dans la bouche une pilule ainsi composée : se mence de jusquiame20 centigr., opium 20 centigr., semence de persil 10 centigr., sirop depavot blanc quantité suffisante ; broyez et faites une pilule. Une houlettede jusquiame broyée et introduite dans une dent douloureuse suffit souventpour soulager immédiatement. La jusquiame a été ordonnée avec avantage dans les inflammations dedifférentes espèces. Triboulet (2) l'a employée au début de ces affectionspour les faire avorter. Administrée en entrait à la dose de 20 centigr., eadeux heures, à un enfant de sept ans, il a guéri un croup sthénique; il obtintle même résultat chez un enfant de trois ans, auquel on ne fit prendre que1 gr. en douze heures. Dans un troisième cas de croup, cet extrait n'a pasété moins efficace que dans les deux premiers. L'auteur recommanded'augmenter la dose de deux en deux heures, en commençant par 10 centi-grammes. Reste à savoir si Triboulet n'a pas eu affaire au pseudo-croup seu-lement, et cela paraît de toute évidence. Ce médecin conseille aussi lemême remède dans la pneumonie. Vaidy (3), qui est aussi parvenu à faimavorter diverses espèces d'inflammation au moyen de la jusquiame, n'en»retiré que peu d'avantages dans cette dernière affection. Les partisans del'école italienne, enfin, emploient la jusquiame à.haute dose comme hypo-sthénisante dans les inflammations des centres nerveux et des autres appa-reils organiques. Giacomini s'en est bien trouvé dans un cas de méningiteaiguë, dans un autre cas de myélite cérébrale, et dans un troisième dera-chialgie. J'ai employé avec succès dans un rhumatisme aigu, chez unefemme âgée de trente ans, l'extrait de suc de jusquiame à doses graduelle-ment augmentées jusqu'à celle de 20 centigr. toutes les quatre heures. Quoi-que la maladie fût intense et avec réaction fébrile, la guérison eut lieu versle dixième jour. Je n'ai que ce seul fait à citer. Dans la chaude-pisse coroee,lorsque l'opium ne convenait pas, à cause de la constipation rebelle qui (1) Diss. hyosc. ni.gr. virt. med. Erlangoe, 1797. (2) Bibliothèque médicale, t. LVIII, p. 116. (3) Journal général de médecine, t. LXXIV, p. 116.<references/>
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produit, B. Bèll Bell tirait de grands avantages de la jusquiame administrée àplus forte dose qu'on ne le fait communément. Il donnait hardiment à unadulte de 40 à 80 centigr. de l'extrait, même la première fois, et portaitensuite la dose jusqu'à 75 centigr. à 1 gr., 1 gr. 25 centigr. et même 2 gr. , ta jusquiame a été recommandée par Forestus dans les hémorrhagies.Plater l'employait contre les hémorrhoïdes qui fluaient trop. Storck l'a vueréussir une fois dans une hémoptysie. Avant les essais de Storck, Clauderus(m Mérat et Delens) l'avait employée contre la dysenterie, etc. Hartz (1)Fa prescrite dans les hémorrhagies, et surtout dans celles qui ont pour causeun état plus ou moins spasmodique ou un excès d'irritabilité, comme danscertaines hémoptysies; Ce médecin donne, dans ce cas, une infusion defeuilles fraîches de jusquiame dans quatre fois leur poids d'huile d'olive,dont il administre 1 cuillerée à café, mêlée avec 2 d'huile d'amandes douces.L'hémoptysie 'cesse après les premières doses, bien que les malades éprou-vent parfois de légers vertiges. F. Hoffmann attribue à cette plante une vertuparticulière contre l'hémoptysie. J. Frank la regarde comme efficace danscette affection, quand elle est accompagnée de symptômes nerveux; il donnel'émulsion des semences ou l'extrait des feuilles. La même médication aréussi entre Jes mains de Caizergues (2) chez un sujet très-nerveux, atteintd'une hémoptysie très-active. « Quelques médecins, disent Trousseau etPidoux, crurent devoir la conseiller en général dans les hémorrhagies ; maisil serait imprudent de compter sur ce moyen, qui est fort infidèle, tandisque la matière médicale nous en offre tant dans lesquels on peut avoir unegrande confiance. » On a présenté aussi la jusquiame comme pouvant agir sur le système lym-phatique et comme utile dans les engorgements glanduleux. Gilibert dit enavoir rétiré de grands avantages clans le squirrhe. Elle a été préconisée dansla phthisie et les affections tuberculeuses en général. Elle m'a été d'unegrande utilité chez les phthisiques, associée à l'acétate de plomb, tant pourcalmer la toux que pour combattre les sueurs. (Tompson (3) combine dansce but l'oxyde de zinc à l'extrait de jusquiame, à la dose commune de20 centigr. Coxe(4) en a retiré des avantages marqués, mais non constants.)Pilée et appliquée fraîche sur les engorgements lymphatiques, les tumeursblanches, etc., elle y a produit des effets calmants et résolutifs analogues àceux de la belladone.
Tournefort conseille, La jusquiame a été recommandée par Forestus dans les hémorrhagies. Plater l'employait contre les- engelures, hémorrhoïdes qui fluaient trop. Storck l'exposition des parties affec-a vue réussir une fois dans une hémoptysie. Avant les essais de Storck, Clauderustées à (''in'' Mérat et Delens) l'avait employée contre la fumée produite par dysenterie, etc. Hartz<ref>''Bibliothèque germanique'', t. VI, p. 240.</ref> l'a prescrite dans les hémorrhagies, et surtout dans celles qui ont pour cause un état plus ou moins spasmodique ou un excès d'irritabilité, comme dans certaines hémoptysies. Ce médecin donne, dans ce cas, une infusion de feuilles fraîches de jusquiame dans quatre fois leur poids d'huile d'olive, dont il administre 1 cuillerée à café, mêlée avec 2 d'huile d'amandes douces. L'hémoptysie cesse après les premières doses, bien que les malades éprouvent parfois de légers vertiges. F. Hoffmann attribue à cette plante une vertu particulière contre l'hémoptysie. J. Frank la regarde comme efficace dans cette affection, quand elle est accompagnée de symptômes nerveux ; il donne l'émulsion des semences projetées sur ou l'extrait des charbons ar-dentsfeuilles. La même médication a réussi entre les mains de Caizergues<ref>''Bibliothèque médicale'', t.LXV, p. 407.</ref> chez un sujet très-nerveux, atteint d'une hémoptysie très-active. « Quelques médecins, disent Trousseau et Pidoux, crurent devoir la conseiller en général dans les hémorrhagies ; mais il serait imprudent de compter sur ce moyen, qui est fort infidèle, tandis que la matière médicale nous en offre tant dans lesquels on peut avoir une grande confiance.»
Renard et Labrusse (5) ont obtenu de bons effets de On a présenté aussi la jusquiame contreh goutte et comme pouvant agir sur le rhumatismesystème lymphatique et comme utile dans les engorgements glanduleux. Ils l'employaient Gilibert dit en cataplasme, associée à lanue avoir rétiré de pain et au lait. Les feuilles de jusquiame bouillies grands avantages dans le lait, ou cesfeuilles broyées, rendues tièdes, ou cuites squirrhe. Elle a été préconisée dans une feuille de choux, la phthisie et les affections tuberculeuses entopique, calment les douleurs du rhumatisme articulaire aigugénéral. Ces applica-Elle m'a été d'onsmune grande utilité chez les phthisiques, associée à l'ont toujours réussi. L'emplâtre acétate de jusquiame était fréquemment em-ployé par Hufelandplomb, tant pour calmer la toux que pour combattre les douleurs du rhumatismesueurs. Ce médecinprescrit dans la phlegmasia alba dolens(Tompson<ref>''Gazette médicale de Lyon'', quand les douleurs sont vives1er octobre 1849, desp. 450.</ref> combine dans ce but l'pmentations avec décoction oxyde de zinc à l'extrait de jusquiame , à laquelle on ajoute un peu dla dose commune de 20 centigr. Coxe<ref>'eau?e'Boston med.G;ouiardand surg. Journ. J'emploie fréquemment les cataplasmes ', 1859.</ref> en a retiré des avantages marqués, mais non constants.) Pilée et lès fomentations deluspame dans appliquée fraîche sur les contusionsengorgements lymphatiques, les entorsestumeurs blanches, les inflammations traumatiquesetc.,elle y a produit des effets calmants et résolutifs analogues à ceux de la belladone.
(îl B-M-"^Me ^maniqueTournefort conseille, t. VIcontre les engelures, p. 240.W Bibliothèque médicale, t. LXV, p. 407l'exposition des parties affectées à la fumée produite par les semences projetées sur des charbons ardents.
il %TRenard et Labrusse<ref>''Ancien Journal de médecine'', médi°ale t. XXVIII et XXIX.</ref> ont obtenu de Lyonbons effets de la jusquiame contre la goutte et le rhumatisme. Ils l'employaient en cataplasme, 1" octobre 1849associée à la mie de pain et au lait. Les feuilles de jusquiame bouillies dans le lait, Pou ces feuilles broyées, rendues tièdes, ou cuites dans une feuille de choux, en topique, calment les douleurs du rhumatisme articulaire aigu. 450Ces applications m'ont toujours réussi.L'emplâtre de jusquiame était fréquemment employé par Hufeland, pour calmer les douleurs du rhumatisme. Ce médecin prescrit dans la ''phlegmasia alba dolens'', quand les douleurs sont vives, des fomentations avec décoction de jusquiame à laquelle on ajoute un peu d'eau de Goulard. J'emploie fréquemment les cataplasmes et les fomentations de jusquiame dans les contusions, les entorses, les inflammations traumatiques,
4 Boston med. and surg. Journ., 1859.____________________
1 ' mi^n Journal de médecine, t. XXVIII et XXIX.<references/>
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