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Page créée avec « {{Tournepage |titre=Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868 |titrepageprécédente=Linaire (Cazin 1868) |nomcourtpré... »
{{Tournepage
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
|titrepageprécédente=Linaire (Cazin 1868)
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|titrepagesuivante=Liseron (Cazin 1868)
|nomcourtsuivant=Liseron
}}
__TOC__
[596]
== Lis ==
Voir la page ''[[]]''
LIS BLANC. Lilium candidum. L.
Lilium album vulgare. J. BAUH., TOURN.
LILIACÉES. — TULIPACÉES. Fam. nat. — HEXANDRIE MOKOGÏKIE. L.
Le lis blanc, tenant, par sa beauté, la première place dans la famille à
laquelle il a donné son nom, et que nous cultivons dans nos jardins, nous
vient de l'Orient. Il fut, dès les temps les plus anciens, le symbole de la
pureté : on l'appelait la rose de Junon. Il était aussi l'emblème de l'espé-
rance, que l'on voit représentée sur plusieurs médailles antiques, tenant
cette fleur à la main, avec ces mots : Spes publica. « Ne semble-t-il pas, dit
Loiseleur-Deslongchamps (1), que ce soit pour la France que ces médailles
aient été frappées (2) ? »
Description. — Racine bulbeuse, jaunâtre, ovale, écailleuse en dehors, garnie
en dessous de grosses fibres fasciculées. — Tige simple, droite, cylindrique, haute de
60 à 90 centimètres. — Feuilles éparses, sessiles, ondulées, lisses, oblongues et un peu
aiguës. — Fleurs d'une éclatante blancheur et d'une odeur délicieuse, pédoncufe,
disposées en une grappe lâche et terminale (juillet). — Calice pétaloïde, campanule,
à six divisions profondes. — Six étamines à anthères oblongues. — Un ovaire supérieur
oblong à six cannelures.—"Un style simple.— Un stigmate épais à trois lobes. — Fruil:
capsule trigone à six sillons, à trois loges et à trois valves polyspermes.
Parties usitées. — Les bulbes et les fleurs fraîches.
Récolte. — En tout temps pour les bulbes.
[Culture. — Le lis croît dans tous les sols, excepté dans ceux qui sont trop secs
et trop compactes ; il préfère l'exposition du midi; on le propage de graines ou de
bulbilles que l'on trouve autour du bulbe principal et que l'on sépare à la fin de l'au-
tomne.]
Propriétés physiques et chimiques. — Les fleurs ont une odeur
suave, mais en même temps forte et pénétrante. Cette odeur, qui se dissipe prompte-
ment par la dessiccation, se communique facilement à l'eau, à l'alcool, aux huiles, ce
qui rend le lis précieux aux parfumeurs. Le bulbe contient un mucilage abondant (le
quart de son poids), de la fécule, et quelques traces d'un principe amer, nauséabond,
qui disparait à la cuisson.
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'INTÉRIEUR.— Eau distillée (1 sur h d'eau),
50 à 100 gr., on potion.
A L'EXTÉRIEUR. — Bulbe, en cataplasme.
Pétales, en cataplasme, en décoction pour lo-
tion, fomentation.
Huile (1 litre de fleurs sur 2 d'huile), pour
frictions, onctions, etc.
L'oignon de lis est mucilagineux, émollient, maturatif. Cuit dans 1 eau ou
dans le lait, on en forme des cataplasmes vulgairement employés sur les In-
meurs inflammatoires pour diminuer la tension et la. douleur, ou hâter la
maturation. C'est ainsi qu'il est utile dans le phlegmon, le furoncle, anthrax, le panaris, les plaies enflammées, les engelures, etc. L'huile de lis a été employée en Uniment sur les brûlures, les gerçures du mamelon; onu
(1) Dictionnaire des sciences médicales, t. XXVIII, p. 325. . , Mcde
(2) (Simple réflexion : Le premier volume du Dictionnaire des sciences médicales m
1812: celui d'où est extraite cette citation porto, le millésime 1818. Inde lavs.)
[597]
fait entrer dans les cataplasmes, dans les lavements adoucissants. L'huile seule produirait, sans doute, le môme effet.
L'eau distillée de lis, regardée comme calmante, était préconisée autrefois contre la toux, les affections nerveuses, les irritations gastriques, etc. Elle est aujourd'hui presque abandonnée comme inerte.
Les pétales de cette plante peuvent être employés comme les bulbes, en cataplasme, en lavement; on s'en est servi en collyre dans l'ophthalmie. Les anthères, qui paraissent être le siège de l'arôme du lis, ont été regardées comme anodines, antispasmodiques et emménagogues. La simple émanation des fleurs de lis peut, en viciant l'air d'un appartement, causer des accidents nerveux, des syncopes et même la mort, ainsi que Murray et plusieurs autres auteurs en rapportent des exemples.
[[Catégorie:Cazin 1868]]
|titre=[[Cazin, Traité des plantes médicinales|Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868]]
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== Lis ==
Voir la page ''[[]]''
LIS BLANC. Lilium candidum. L.
Lilium album vulgare. J. BAUH., TOURN.
LILIACÉES. — TULIPACÉES. Fam. nat. — HEXANDRIE MOKOGÏKIE. L.
Le lis blanc, tenant, par sa beauté, la première place dans la famille à
laquelle il a donné son nom, et que nous cultivons dans nos jardins, nous
vient de l'Orient. Il fut, dès les temps les plus anciens, le symbole de la
pureté : on l'appelait la rose de Junon. Il était aussi l'emblème de l'espé-
rance, que l'on voit représentée sur plusieurs médailles antiques, tenant
cette fleur à la main, avec ces mots : Spes publica. « Ne semble-t-il pas, dit
Loiseleur-Deslongchamps (1), que ce soit pour la France que ces médailles
aient été frappées (2) ? »
Description. — Racine bulbeuse, jaunâtre, ovale, écailleuse en dehors, garnie
en dessous de grosses fibres fasciculées. — Tige simple, droite, cylindrique, haute de
60 à 90 centimètres. — Feuilles éparses, sessiles, ondulées, lisses, oblongues et un peu
aiguës. — Fleurs d'une éclatante blancheur et d'une odeur délicieuse, pédoncufe,
disposées en une grappe lâche et terminale (juillet). — Calice pétaloïde, campanule,
à six divisions profondes. — Six étamines à anthères oblongues. — Un ovaire supérieur
oblong à six cannelures.—"Un style simple.— Un stigmate épais à trois lobes. — Fruil:
capsule trigone à six sillons, à trois loges et à trois valves polyspermes.
Parties usitées. — Les bulbes et les fleurs fraîches.
Récolte. — En tout temps pour les bulbes.
[Culture. — Le lis croît dans tous les sols, excepté dans ceux qui sont trop secs
et trop compactes ; il préfère l'exposition du midi; on le propage de graines ou de
bulbilles que l'on trouve autour du bulbe principal et que l'on sépare à la fin de l'au-
tomne.]
Propriétés physiques et chimiques. — Les fleurs ont une odeur
suave, mais en même temps forte et pénétrante. Cette odeur, qui se dissipe prompte-
ment par la dessiccation, se communique facilement à l'eau, à l'alcool, aux huiles, ce
qui rend le lis précieux aux parfumeurs. Le bulbe contient un mucilage abondant (le
quart de son poids), de la fécule, et quelques traces d'un principe amer, nauséabond,
qui disparait à la cuisson.
PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
A L'INTÉRIEUR.— Eau distillée (1 sur h d'eau),
50 à 100 gr., on potion.
A L'EXTÉRIEUR. — Bulbe, en cataplasme.
Pétales, en cataplasme, en décoction pour lo-
tion, fomentation.
Huile (1 litre de fleurs sur 2 d'huile), pour
frictions, onctions, etc.
L'oignon de lis est mucilagineux, émollient, maturatif. Cuit dans 1 eau ou
dans le lait, on en forme des cataplasmes vulgairement employés sur les In-
meurs inflammatoires pour diminuer la tension et la. douleur, ou hâter la
maturation. C'est ainsi qu'il est utile dans le phlegmon, le furoncle, anthrax, le panaris, les plaies enflammées, les engelures, etc. L'huile de lis a été employée en Uniment sur les brûlures, les gerçures du mamelon; onu
(1) Dictionnaire des sciences médicales, t. XXVIII, p. 325. . , Mcde
(2) (Simple réflexion : Le premier volume du Dictionnaire des sciences médicales m
1812: celui d'où est extraite cette citation porto, le millésime 1818. Inde lavs.)
[597]
fait entrer dans les cataplasmes, dans les lavements adoucissants. L'huile seule produirait, sans doute, le môme effet.
L'eau distillée de lis, regardée comme calmante, était préconisée autrefois contre la toux, les affections nerveuses, les irritations gastriques, etc. Elle est aujourd'hui presque abandonnée comme inerte.
Les pétales de cette plante peuvent être employés comme les bulbes, en cataplasme, en lavement; on s'en est servi en collyre dans l'ophthalmie. Les anthères, qui paraissent être le siège de l'arôme du lis, ont été regardées comme anodines, antispasmodiques et emménagogues. La simple émanation des fleurs de lis peut, en viciant l'air d'un appartement, causer des accidents nerveux, des syncopes et même la mort, ainsi que Murray et plusieurs autres auteurs en rapportent des exemples.
[[Catégorie:Cazin 1868]]