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Oroz (Ibn al-Baytar)

Adân el-hayouânât
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Arakoua


42 Oroz, Riz, Ôpu?a.

Nom accepté : Oryza sativa

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DIOSCORIDES, II, 117. C’est une des graines avec lesquelles on fait du pain. Elle croît dans les marais et les endroits humides. Elle est peu nourrissante et resserre le ventre. — GALIEN, livre VIII. Le riz a quelque chose d’astringent, c’est pourquoi il resserre convenablement le ventre. — GALIEN, Livre des Aliments. La foule emploie généralement le riz quand il est besoin de resserrer le ventre. On le prépare à l’instar de l’alica; mais il est moins digestible et moins nourrissant, en même temps qu’il est moins agréable au goût. — IBN MASSOUIH. Le riz est chaud au premier degré et sec au second. Sa saveur douce est un indice de sa chaleur. Il fournit un aliment excellent, mais il échauffe les tempéraments chauds. Il est plus nourrissant que le millet, l’orge et le sorgho. Il reste longtemps dans l’estomac. Cuit avec du lait, de l’huile d’amande douce et du sucre, il devient moins astringent et fournit un excellent aliment. Pris avec du sucre, il passe plus rapidement dans l’estomac. Si l’on veut atténuer sa sécheresse, on le fait macérer dans de l’eau de son pendant une nuit ou deux, ou bien dans du lait, puis on le fait cuire avec de l’eau et de l’huile d’amandes douces. On peut remplacer le lait par la pulpe de carthame et l’eau de son. Une propriété de l’eau de riz, c’est-à-dire de sa décoction, c’est de tonifier l’estomac et de resserrer le ventre. Il déterge convenablement. — MASSERDJOUIH. D’après le Haouï, l’opinion la plus sage, c’est qu’il tient le milieu entre le chaud et le froid. Toutefois, il est très sec. Sa décoction resserre le ventre. Il convient contre les ulcères intestinaux et les coliques, pris en potion ou en lavement. Le rouge resserre davantage, étant plus sec. — SINDHECHAR. Le riz excite la sécrétion spermatique. Son usage diminue l’urine, les selles et les vents. — IBN MASSA. Les Indiens prétendent que le riz est le plus excellent et le plus salutaire des aliments, pris avec du lait de vache. On prétend que celui qui s’en nourrit exclusivement prolonge son existence et que son corps se conserve sans altération ni pâleur. — MASSIH. Le riz ne donne pas d’humeur de bonne nature. On l’améliore en le faisant cuire avec du lait de chèvre, et alors il est un bon aliment. Cuit avec du lait de brebis ou de vache, il est grossier et reste longtemps dans l’estomac. — RAZES, dans le Livre de la Correction des Aliments. Le riz dessèche beaucoup et échauffe légèrement. Cuit avec du sumac, il resserre le ventre. Avec du lait caillé, il éteint la chaleur et calme la soif: il faut pour cela qu’il soit bien cuit à part. Cuit avec du lait et pris avec du sucre, il engraisse le corps en même temps qu’il augmente le sperme et donne de l’éclat au teint. — HONEÏN. Galien dit que le riz ne resserre que peu le ventre parce qu’il est médiocrement astringent, ce qui tient à son écorce rouge. Il est moins nourrissant que le froment. Bouilli parfaitement au point de ressembler à de l’eau d’orge, il devient excellent contre l’irritation de l’estomac causée par des humeurs biliaires. — ISHAK IBN SOLEIMAN. Le riz convient aux plaies molles. Employé en lotions, il débarrasse la peau de ses impuretés. — LIVRE DES EXPERIENCES. On fait avec la décoction de riz légère une boisson que l’on fait très bien cuire avec de la graisse des reins de la chèvre : c’est un remède contre les purgatifs violents et la dysenterie qui peut s’ensuivre.