Lichen (Cazin 1868)
Lichen d'Islande
Nom accepté : Cetraria islandica
Phycia Islandica. Décand. — Cetraria Islandica. Achar.
Mousse d'Islande, — orseille d'Islande, — herbe de montagne des Islandais.
LICHÉNACÉES. Fam. nat. — CRYPTOGAMIE. L.
Ce lichen croît en touffes sur la terre, dans les prairies et dans les bois des montagnes, sur les rochers ; il abonde dans tout le nord de l'Europe, particulièrement en Islande, où il forme une grande partie de la nourriture du peuple. On le rencontre dans les Vosges, dans les Alpes, les Cévennes, et même aux environs de Paris.
Description. — Ce lichen est foliacé, sec, cartilagineux, composé de touffes serrées et entrelacées ; rouge à la base, gris-blanchâtre à la partie supérieure, quelquefois cilié sur les bords de ses découpures, haut de 7 à 10 centimètres ; ses fructifications sont des espèces d'écussons d'une couleur pourpre foncé.
Parties usitées. — Toute la plante.
Récolte. — N'offre rien de particulier. Il faut le séparer des corps étrangers, des mousses, etc. En séchant, ce produit végétal devient encore plus dur. Dans l'herboristerie, on y mêle souvent d'autres espèces du même genre. — Celui qu'on récolle dans les prairies est plus développé.
Propriétés physiques et chimiques; usages économiques. - Ce lichen est inodore, d'une saveur amère très-marquée, analogue à celle du quinquina, mais qui est un peu masquée par le goût mucilagineux de la plante. Il contient, d'après l'analyse de Berzélius, un amidon particulier, une matière extractive amère (cétrarine), du sucre incristallisable, de la gomme, de la cire verte, une matière colorante extractive (apothème), un squelette amylacé, du tartrate et du lichenate de potasse ; du tartrate, du phosphate et du lichenate de chaux.
La cétrarine ou le cétrarin (C34 H16 Ol5), matière amère et active du lichen d'Islande, est un peu soluble dans l'eau froide ; elle se dissout mieux, mais encore fort mal, dans l'eau bouillante. Quand on évapore la dissolution à une douce chaleur, elle n'éprouve pas d'altération ; elle est détruite, au contraire, à la température de l'ébullition ; il se produit une matière brune insoluble (apothème). Le cétrarin peut être obtenu en traitant le lichen en poudre par l'alcool, en acidulant celui-ci par l'acide chlorhydrique, en étendant d'eau, recueillant et lavant les cristaux blancs qui se précipitent.
La fécule de lichen se dissout dans l'eau bouillante, et la liqueur se prend en gelée si elle est assez concentrée ; mais elle perd celle propriété par une ébullition trop prolongée. (Cette fécule, analogue à l'inuline, a reçu le nom de lichenine (Cl2 H10 O10).) — On a proposé d'employer dans les arts, en place de gomme, la matière gélatineuse de cette plante.
(Outre l'acide licheniqne, qui se trouve en combinaison avec la potasse et la chaux, le lichen d'Islande contient l'acide lichenostéarique, en feuillets cristallins, inodore, de saveur un peu rance, mais non amère.)
Le lichen d'Islande fournit aux Islandais, aux habitants de la Laponie, une nourriture saine, mais après avoir été privé de son amertume par des lotions préalables, ou à l'aide d'une lessive légère de sous-carbonate de potasse, et ensuite réduit en poudre.
A L'INTÉRIEUR. — Décoction, 15 à 30 gr. par kilogramme d'eau réduit à 700 gr. — Si l'on veut que le lichen conserve toute son amertume, il ne faut ni le faire macérer, ni le laver préalablement. Lorsqu'on ne veut avoir qu'une décoction mucilagineuse, on le dépouille de son principe amer par une infusion dans l'eau à plusieurs reprises, puis on le fait bouillir pendant une heure dans suffisante quantité d'eau, de manière à faire 1 litre de tisane. On peut encore, pour en- |
lever au lichen son principe amer, le faire macérer pendant vingt-quatre heures dans de l'eau alcaline (500 gr. dans 9 kilogr. d'eau et 30 gr. de potasse du commerce), décanter et le laver jusqu'à ce que l'eau du lavage ne soit plus ni amère ni alcaline. |
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colle de poisson préalablement ramollie par une macération dans une petite quantité d'eau froide ; remuez continuellement jusqu'à concentration suffisante pour former une gelée par le refroidissement. |
Privez le lichen d'une partie de son principe amer, faites bouillir, passez avec expression, ajoutez la gomme et le sucre et évaporez jusqu'à consistance d'une pâte ferme. |
Le lichen d'Islande agit sur l'organisme comme substance émolliente, nutritive, ou comme médicament tonique, selon qu'il est privé ou non de son principe amer. Privé de ce cétrarin, il convient, comme toutes les substances féculentes, dans les irritations gastro-intestinales, dans les affections catarrhales aiguës, la diarrhée avec phlegmasie, etc. La gelée de lichen est très-nourrissante. La propriété nutritive de la poudre de lichen est évaluée par certains auteurs à la moitié de celle de la farine de froment. Non dépouillé de son principe amer, on l'emploie dans la phthisie pulmonaire, l'hémoptysie, le catarrhe chronique, l'asthme humide, la débilité des organes digestifs, les dyspepsies atoniques, les toux rebelles qui succèdent à la coqueluche, les diarrhées et les dysenteries sans trop d'irritation inflammatoire, ou vers la fin de ces affections, dans les fièvres intermittentes, etc.
La présence combinée des principes gélatineux et amylacés, et d'un principe amer, en font un médicament précieux dans l'abattement des forces, dans les convalescences, l'épuisement à la suite de grandes évacuations et des hémorrhagies, la consomption, etc. Lugol prescrivait la tisane de lichen aux enfants scrofuleux.
Le lichen jouit d'une réputation devenue tout à fait populaire contre la phthisie. Hjaerne, Linné, Scopoli, Bergins, Chricton, Cramer, Stoll, Gontier-Saint-Martin, Hers, Trommsdorf, etc., et plus récemment Régnault, ont constaté ses bons effets dans cette redoutable affection. Jamais, cependant, le lichen n'a guéri une phthisie bien reconnue. Les faits rapportés par les auteurs, et constatant de prétendues guérisons par l'usage de cette plante, n'auraient pas reçu la sanction du diagnostic, s'ils avaient subi l'épreuve de l'auscultation. Mais on peut dire, avec Murray, que le lichen adoucit la toux, calme la fièvre hectique, améliore l'expectoration, diminue les sueurs colliquatives, etc. ; et avec Stoll, que ce médicament convient surtout à ceux dont la constitution est profondément débilitée, et qui sont atteints de catarrhe pituiteux. Paulesky, qui a vanté le lichen dans la phthisie pulmonaire, distingue avec précision la phthisie tuberculeuse des phthisies pulmonaires qu'il a pu guérir : Tubercula tenacia si pulmones obsident, nulla spes auxilii a lichene capi potest, attamen non nocet (Murray).
Tous les médecins prescrivent le lichen dans les affections de poitrine chroniques, et aucun phthisique ne succombe sans avoir fait usage plus moins longtemps de ce remède. Il termine heureusement les rhumes opiniâtres, il soulage dans l'asthme et les catarrhes chroniques, surtout chez
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les vieillards. Il m'a été très-utile bouilli dans le lait ou en gelée chez les enfants épuisés par la coqueluche et tourmentés d'un reste d'irritation bronchique.
Marie Saint-Ursin et Dufour[1] ont présenté le lichen d'Islande comme un bon succédané du quinquina, dans les fièvres intermittentes, contre lesquelles on peut administrer la CÉTRARINE, qui, essayée par plusieurs praticiens, notamment en Italie, paraît avoir réussi. Muller[2], qui l'a employée le premier contre ces fièvres, l'a donnée à la dose de 10 centigr. mêlée au sucre, et l'a trouvée moins efficace que le quinquina. Cette dose était peut-être trop faible ; dans de nouveaux essais on pourrait aller avec prudence et progressivement jusqu'à 20 et même 30 centigr. Mouchon[3] préfère le lichen lui-même, sinon toujours, au moins dans la généralité des cas ; il conseille la poudre fine, à la dose moyenne de 3 à 6 gr. entre deux accès : ou l'extrait aqueux pulvérulent à dose réduite de moitié, en électuaire, en pilules, ou dans du pain à chanter.
On a conseillé le lichen dans diverses autres affections. Quarin l'a employé contre la suppuration des reins ; d'autres médecins, contre les ulcères utérins. On l'a aussi donné comme antigoutteux, vermifuge, etc.
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- ↑ Gazette de santé, 1808.
- ↑ Büchner, Répertoire de pharmacie, 1837.
- ↑ Monographie des principaux fébrifuqes indigènes. Lyon, 1856.
Lichen pulmonaire
Nom accepté : Lobaria pulmonaria
LICHEN PULMONAIRE : PULMONAIRE DE CHÊNE, LICHEN D'ARBRE, HERBE AUX POUMONS, HÉPATIQUE DES BOIS, THÉ DES FORÊTS, THÉ DES VOSGES (Lichen pulmonarius, L. ; Muscus pulmcnarius, C. B. ; Pulmonaria reticulata, Hoff. ; Lobaria pulmonaria, De C. ; Sticta pulmonacea, Ach.
Cette espèce croît sur les troncs des vieux chênes, des hêtres, des sapins et d'autres arbres sauvages, dans le centre et le nord de la France. On la recueille ordinairement sur les chênes.
Description. — Frondes d'un vert jaunâtre, glabres, un peu cartilagineuses, divisées en lobes profonds, anguleux, tronqués an sommet ; offrant à leur face supérieure des cavités séparées par des rides disposées en réseau ; leur face inférieure bosselée, jaunâtre, velue dans les sillons correspondant aux rides ; — les scutelles presque marginales, planes, d'un roux fauve, pourvues d'un rebord mince qui disparaît peu à peu.
Sa saveur est un peu âcre, très-amère. — En Sibérie, on le met dans la bière au lieu de houblon ; plusieurs peuples en retirent une belle teinture brune pour les toiles, d'autres s'en servent pour le tannage.
Tonique et mucilagineux, le lichen pulmonaire, que le lichen d'Islande a fait oublier, se rapproche beaucoup de ce dernier par ses propriétés thérapeutiques. (Il donne moins de mucilage, mais est beaucoup plus amer). On l'employait autrefois dans les affections de poitrine, notamment dans la phthisie, l'hémoptysie, le catarrhe pulmonaire et l'asthme. Linné rapporte que les campagnards en font usage avec succès dans la toux des bestiaux, surtout chez les moutons. Cramer, d'après sa propre expérience, a proposé, dans une dissertation publiée à Elan, en 1780, de substituer ce lichen à celui d'Islande[1]. Pour moi, j'ai retiré du lichen pulmonaire, dans ma pratique rurale, le même avantage que de celui d'Islande; il m'a été d'une grande ressource pour mes pauvres. Je le faisais prendre en décoction avec du miel dans les catarrhes pulmonaires chroniques et dans la phthisie ; je l'employais dans tous les cas où l'on use habituellement, et d'une manière si générale, du lichen d'Islande. Selon les circonstances, je joignais à la décoction de cette plante les fleurs de tussilage ou de mauve, le mucilage de graine de lin, les bourgeons du peuplier-baumier, de sapin, etc.
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- ↑ Consultez : Wilmet, Lichenoqraphie économique, sect. I, p. 18 ; G.-Fr. Hoffmann, Comment. de vario lichenum usu. Lyon, 1786, p. 45.
Lichen pyxidé
Noms acceptés : Cladonia pyxidata et Cladonia coccifera
LICHEN PYXIDÉ (Lichen pyxidatus, L. ; Cenomice pyxidata, Arch. ; Scypho-
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phorus pyxidatus, D. C.). Espèce très-commune dans les endroits secs des bois, sur les fossés. — Lichen coccifère (Lichen cocciferus, L. ; Scyphophorus cocciferus, De Cand. — Très-commun sur nos pelouses sèches, où ses fructifications d'un beau rouge le font remarquer.
Il n'existe d'autre différence entre ces deux variétés, qu'en ce que les tubercules du dernier sont d'un rouge vif, et qu'il est moins denté que le pyxidatus, dont les tubercules sont bruns. L'un et l'autre se composent d'une fronde ronde, qui s'élargit graduellement, et qui est couronnée par une espèce de calotte hémisphérique dont les bords sont couverts de tubercules bruns et souvent d'un beau rouge.
Peltigère
Nom accepté : Peltigera canina
LICHEN DE CHIEN, LICHEN DE TERRE, PULMONETTE CANINE, PELTIGÈRE CANINE, MOUSSE DE CHIEN, HÉPATIQUE POUR LA RAGE (Lichen caninus, L. ; Peltigera canina, D. C. ; Muscus cinereus, Rai. ; Muscus caninus, Hoff.). — On trouve fréquemment ce lichen dans les bois, les pâturages, sur la terre. Il fleurit en automne et au printemps.
Description. — Expansions foliformes larges, coriaces, arrondies, lobées, d'un gris cendré ou verdâtre, divisées en lanières plus ou moins allongées et ascendante. - Scutelles naissant au sommet de ces lanières, arrondies, d'un brun roux, verticales ou inclinées. — Saveur amère et un peu nauséeuse. Ce lichen a été proclamé en Angleterre comme un remède spécifique contre la rage. On le donnait pulvérisé et mêlé avec le poivre, sous le nom de poudre antilysse. Ce remède, vanté par des esprits graves, est tombé, comme tant d'autres remèdes antirabiéiques, dans un oubli bien mérité.
Mêmes propriétés que les précédents.
Lichen encroûtant jaune
Nom accepté : Xanthoria parietina
LICHEN DES MURAILLES, PAVELLE DES MURS, HERPETTE DES MURS (Lichen parietinus, L. ; Imbrica parietina, D. C.). — C'est le plus vulgaire de tous les lichens sur les murs, les pierres, les rochers, les écorees d'arbres ; il se fait remarquer de loin par sa belle couleur d'un jaune doré ou jonquille.
Description. — Frondelles imbriquées, lobées, ondulées, comme frisées en leur bord, larges, étalées, quelquefois déchiquetées et redressées. — Scutelles jaunes ou un peu roussâtres, orbiculaires, pédicellées, presque sessiles. — Gumprecht en a retiré une huile essentielle butyreuse, analogue à celle de l'écorce du Pérou. Schrader en a donné une analyse qui n'y démontre aucun des principes des écorces fébrifuges.
Ce lichen est, suivant Haller, un astringent qui réprime les diarrhées invétérées. Wilmet dit en avoir employé utilement la décoction contre les flux contagieux d'automne. On l'a présenté en Allemagne comme un très-bon fébrifuge. Sanders[1] le regarde comme plus efficace que le quinquina, surtout contre les fièvres d'automne et les fièvres quartes rebelles. « Cette assertion, dit Dubois, de Tournay, a grand besoin d'être confirmée par des faits authentiques, d'autant plus que les propriétés physiques de ce lichen ne semblent pas annoncer en lui de bien grandes vertus. »
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- ↑ Journal de Hufeland, 1816 ; Bibliothèque médicale, t. LIX, p. 113.
Pertusaire
Nom accepté : Pertusaria amara
LICHEN DU HÊTRE : VARIOLAIRE AMÈRE (Lichen fagineus, Neck ; Variola amara, Ach. ; Variola Dioscoridea. Pers. — Cette espèce est commune sur les écorces des hêtres, des charmes et des châtaigniers.
Propriétés physiques et chimiques. — Alms[1] a obtenu de ce lichen amer un principe non azoté qu'il nomme picrolichénine ; il est incolore, transparent, cristallisable, inaltérable à l'air ; cristallisant en double pyramide, à noyau rhomboïdal ; inodore et jouissant, à l'état libre ou de solution, d'une amertume considérable. - Les expériences de Filhol et Bouchardat font présumer que le principe amer contenu dans cette plante est de la cétrarine. (L'industrie pharmaceutique a décoré ce principe du nom de variolarine.)
La variolaire amère avait déjà été employée, en Allemagne, comme fébrifuge et propre à remplacer le quinquina, par Cassebeer[2], et en France,
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- ↑ Archives de botanique, t. II, p. 380.
- ↑ Magazin fur Pharmacie, février 1828 ; Journal de chimie médicale, 1830, t. VI, p. 534.
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par de Barreau, lorsque Dassier publia, dans le Journal de médecine de Toulouse, les résultats avantageux qu'il en avait obtenus contre les fièvres intermittentes. « Plus d'une fois, dit ce médecin, j'ai pu constater ses heureux effets dans toutes les saisons, sur des malades de tout âge, de tout sexe, de tout rang ; il m'a paru un remède sûr contre la fièvre quotidienne, avantageux dans la fièvre tierce, fort incertain contre la fièvre quarte. » Dassier administrait ce médicament à la dose de 50 centigr. à 1 gr. pour les adultes, et de 20 à 40 centigr. pour les enfants au-dessous de dix ans.
J'ai employé la variolaire amère dans deux cas de fièvre intermittente. — PREMIER CAS (Fièvre tierce vernale) : L. Caux, vingt-neuf ans, habitant la vallée humide de la Liane, constitution faible, tempérament lymphatique, cheveux roux, ayant été chlorotique pendant près d'un an à l'âge de quinze à seize ans ; atteinte de fièvre depuis environ deux mois, elle a pris un vomitif et deux purgatifs. Je suis appelé le 20 juin 1851 : paroxysmes assez violents durant environ douze heures, langue peu chargée, voies digestives peu irritées ; il y a appétit dans les intervalles apyrétiques. Je lui administre le matin à jeun, la veille du jour de l'accès, 1 gr. 50 centigr. de variolaire amère. Diminution considérable de l'accès suivant : même dose du médicament le surlendemain, mais répétée vers midi. L'accès est remplacé par une céphalalgie et une courbature qui durent cinq à six heures. Continuation de la variolaire de deux jours l'un, pendant dix jours, à la dose de 1 gr. Rétablissement complet ; point de rechute. — DEUXIÈME CAS : Laurent, manouvrier, âgé de quarante-deux ans, tempérament lymphatico-sanguin, constitution forte, ayant été atteint d'une fièvre tierce au printemps précédent, est affecté d'une fièvre double tierce depuis un mois, à laquelle on n'a opposé aucun autre traitement qu'une dose purgative de sulfate de magnésie. Consulté le 4 novembre 1852, je trouve le malade dans l'état suivant : pâleur et légère bouffissure de la face, affaiblissement, langue humide, engorgement de la rate, mais absence presque complète d'irritation gastro-intestinale; accès fébriles quotidiens, alternativement plus intenses, mais avec frisson de courte durée. — Prescription de 1 gr. 25 centigr. de poudre de variolaire chaque jour à jeun. — Point d'effet les deux premiers jours. La dose du médicament est portée à 2 gr. Cette dose provoque des nausées et quelques efforts de vomissements. Dès lors, cessation presque complète de l'accès suivant ; même dose du médicament le lendemain, même effet sur l'estomac ; disparition complète de la fièvre, convalescence ; on continue l'emploi de la variolaire à la dose de 1 gr. tous les deux jours, pendant huit jours, et ensuite deux fois par semaine pendant un mois.