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Eugenia confusa (Rollet, Antilles)

Eugenia coffeifolia
Bernard Rollet, Arbres des petites Antilles, 2006
Eugenia cordata var. cordata
Planche 152 : MYRTACEAE. X. Eugenia confusa. A. Rameau fructifié. B. Feuille de lumière en station ventée. C. Feuille d’ombre. D. Feuille de lumière. E. Écorce (coupe transversale). XI. Eugenia cordata var. cordata. F. Plantule. XII. Eugenia cordata var. sintenisii. G. Feuille moyenne. H. Écorce (coupe transversale).
base du tronc
écorce
tranche

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Eugenia confusa DC. Prodr. 3 : 279 (1828).

Synonymes : Eugenia krugii Kiaerskov (1890).

Noms vernaculaires : Fr : Merisier-bois (Guadeloupe) ; Brésillette (Guadeloupe) ; Merisier jaune (Marie-Galante) ; Bois ciceron ? (Dominique). A : Red-berry stopper (Floride) ; Coffee guava, Wild coffee (Trinidad) ; Ironwood (Puerto Rico). Esp : Cieneguillo (Puerto Rico).

Description : Arbre atteignant 16 cm de diamètre et 5 m de hauteur. Pied : 7-8 pattes de 0,2 m de haut, à dos large, arrondi (diamètre 19 cm). Écorce : épaisseur totale 6-7 mm pour un diamètre de 16 cm. Aspect externe : noirâtre très écailleuse dès la jeunesse ; rend l’arbre reconnaissable de loin ; aspect général du tronc loqueteux par les écailles irrégulièrement soulevées, grises et noirâtres. Rhytidome : 4-5 mm, caduc ; en section les écailles en chicane sont alternativement noires et beige (ou orangé) ; grattée : sous le rhytidome d’abord noir puis vieux rose. Écorce vivante : 2 mm, tranche vieux rose homogène feuilletée, un peu fibreuse,


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inodore ; jaune d’or dans la partie interne. Aubier : blanc rosé à jaunâtre. Feuilles : opposées, pendantes, luisantes, très coriaces 3-7 × 1,5-3 cm ; acumen nettement marqué ; points pellucides toujours bien visibles (frais et sec) ; pétiole orange, canaliculé, 5-7 mm. Sur le sec, nervures secondaires et tertiaires finement saillantes, réticulées. Fleurs : racèmes courts (3-10 mm de long), 2-8-flores. Fruits : rouge-orangé, globuleux, 8-12 mm de diamètre. Phénologie : sempervirent. Fleurs en mai, septembre. Fruits en juin-juillet, octobre et en décembre. Habitat : fourrés littoraux et forêt décidue à semi-décidue entre 0 et 300 m (jusqu’à 500 m d’après FOURNET). Tempérament : xérophile, semi-héliophile ; modérément sciaphile avec régénération assez abondante en sous-bois (MARSHALL).

Distribution générale : Sud Floride, Bahamas, Cuba, Jamaïque, Hispaniola, Puerto Rico, Virgin Islands ? ; Petites Antilles ; Trinidad ? (Mc VAUGH).

Distribution aux Petites Antilles : Antigua, Guadeloupe (Basse-Terre et Grande-Terre), Marie-Galante, Désirade, Dominique, Martinique, Ste-Lucie.

Matériel examiné : BT : BÉNA 310, Vieux-Fort ?, Houëlmont (P) ; BÉNA 833, Pointe Noire (P) ; ROUSTEAU 206, Deshaies, Pradel, 100 m (GUAD). GT : BARRIER 3083, Rivière Cassis (GUAD). MG : BARRIER 3200, ROLLET 854, Saragot, 100 m (GUAD). Dé : BARRIER 3286, Ravines Maître Pierre et Rivière donnant sur la côte N (GUAD). M : ROLLET 511, Morne Aca, 300 m (GUAD). SL : HUC 1355, Mt. Bellevue, Marigot Bay, altitude 30 m (GUAD).

Observations : BT : Houëlmont et Monts Caraïbes (FOURNET). MG : Anse Piton, flanc Ravine St Louis, plage Moustique (ROLLET).

Bibliographie : (*Iconographie). BEARD 1944 ; BRITTON* 1908 ; BRITTON & WILSON 1925 ; FAWCETT & RENDLE 1926 ; FOURNET* 1978 (dessin inexact d’après LITTLE and al.) ; LITTLE and al.* 1974 (dessin inexact !) ; Mc VAUGH 1989 ; MARSHALL 1939 ; NICOLSON and al. 1991 ; SARGENT* 1905 ; TOMLINSON* 1980.

Anatomie du bois

Eugenia trinervia : coupe transversale (en haut à gauche), coupe tangentielle (en haut à droite), coupe radiale (en bas) (P. Détienne & P. Jacquet)

Eugenia albicans, Eugenia axillaris, Eugenia biflora, Eugenia confusa, Eugenia cordata, Eugenia domingensis, Eugenia monticola, Eugenia octopleura, Eugenia pseudopsidium, Eugenia tapacumensis, Eugenia trinervia :

  • Bois parfait de teinte généralement brun rose violacé, rarement brun rouge sombre (E. confusa) ou beige-brun (E. pseudopsidium, E. trinervia), pas toujours différencié de l’aubier beige à brun rosé, à grain fin, dur et lourd (de 0,80 à 1,10 g/cm3).
  • Pores assez régulièrement disséminés, isolés en totalité ou en grande majorité (quelques accolements observés chez E. pseudopsidium, E. tapacumensis et E. trinervia), en nombre inférieur à 20 par mm2 chez E. albicans, E. biflora, E. domingensis et E. octopleura, de 20 à 60 par mm2 chez E. axillaris, E. monticola, E. pseudopsidium et E. trinervia, de 80 à 120 par mm2 chez E. confusa, E. cordata et E. tapacumensis, de 30-40 μm de diamètre dans les espèces à pores très nombreux à 100-140 μm dans celles à pores moins fréquents. Dépôts blancs observés dans E. albicans, E. monticola et E. cordata. Perforations des éléments vasculaires uniques ; ponctuations intervasculaires, ou de contact vaisseaux-fibres, ornées, de 3 à 5 μm de diamètre.
  • Parenchyme très généralement en chaînettes ayant tendance à se rassembler, formant parfois des lignes courtes. Files de cellules composées de 8 à 12 éléments contenant des cristaux groupés par 2, 4 ou en chaînes.
  • Rayons 2-(3)-sériés, au nombre de 16 à 22 par mm (12 à 14 chez E. pseudopsidium) de structure hétérogène : cellules couchées au centre avec 2 à 5-(8) rangées de cellules carrées et dressées aux extrémités. Ponctuations radiovasculaires identiques en taille aux ponctuations intervasculaires. De rares cristaux ont été observés chez E. monticola uniquement. Présence de dépressions de types « alvéoles à laticifères » chez E. albicans, E. monticola et E. octopleura.
  • Fibres à ponctuations aréolées.