Dâfni 'l-iskanderany (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
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Ce nom signifie laurier d’Alexandrie, j!;<xà£w5J! jUJ!; c’est pourquoi la plupart des auteurs le mentionnent avec le laurier, non qu’il en soit une espèce ; il a seulement avec lui un rapport nominal, car le nom du laurier se dit en grec dâfni. Pour ma part je n’ai pas déterminé cette plante, ne l’ayant pas rencontrée. Notre maître et notre précepteur Ahou’l-Âbbâs en-Nebâty, que Dieu lui fasse paix ! dit que cette plante est une espèce de chekakol, JoU.£, qui croît abondamment dans certaines montagnes de l’Andalousie.
- Dioscorides, IV, 145. C’est une plante qui a les feuilles pareilles à celles du myrte, sinon qu’elles sont plus grandes, plus molles et plus blanches. Son fruit se trouve au milieu des feuilles, il est rouge et du volume d’un pois chiche. Les rameaux étalés sur la terre ont la longueur d’environ un empan ou plus. La racine ressemble à celle du myrte sauvage, sinon qu’elle est plus molle et plus grande, et d’une odeur agréable. Cette plante croît dans les endroits montueux. La racine, prise à la dose de six drachmes dans du vin doux, est utile aux femmes dans les couches laborieuses, et efficace contre la dysurie et l’hématurie.
- Galien, VII.
- Dioscorides, IV, î/tg.Quantàla plante que l’on appelle khâmâdafni, ^ààUl^, ce qui veut dire laurier de terre, ^H) j\s-, et que quelques personnes appellent aussi laurier d’Alexandrie, c’est une plante qui donne des rameaux longs d’environ une coudée, simples, droits, minces et glabres. Sa feuille ressemble à celle du laurier, sinon quelle est plus lisse et plus verte. Son fruit est globuleux, rouge et adhérent aux feuilles. Ses feuilles, triturées parfaitement et employées comme cataplasme, calment la céphalalgie et l’inflammation de l’estomac. Prises avec du vin, elles calment les coliques. Le suc, pris avec du vin, est diurétique et emménagogue. Il agit de même sur la femme qui le porte en suppositoire.
- Galien, VI.
- Abdallah ibn-Saleh. La différence entre le laurier d’Alexandrie et le chamsedaphné, c’est que le premier a les feuilles plus larges et sur toute la longueur des tiges, tandis que le chamœdaphné a les feuilles plus étroites et que les tiges en sont dépourvues. Quant aux autres caractères, ils sont identiques. En Andalousie on leur donne le nom de baïounb, <_*11j
- L’auteur. Le mot baïounb commence par un bâ portant un fatha; vient ensuite un yâ affecté d’un dhamma, puis un noun quiescent et un bâ quiescent. On emploie cette plante pour tanner les peaux dans l’Andalousie occidentale.
Sprengel fait du Chamœdaphné le Ruscus racemosus, toutefois avec un certain doute. A propos du laurier d’Alexandrie, nous lisons dans les notes de la traduction arabe de Dioscorides : c’est l’irfaka? iolî^o ; en latin ^.jiaAilj, le titer?jls.^ls. Nous lisons dans une note de la même traduction que le chamœdaphné se nomme en latin lauro, Sj_jJ .