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Bonafousia disticha (Pharmacopées en Guyane)

Bonafousia angulata
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Bonafousia macrocalyx



Bonafousia disticha (A. DC.) Boiteau et Allorge

Synonymies

  • Anacampta disticha (A. DC.) Markgr
  • Tabernaemontana disticha A. DC.

Noms vernaculaires

  • Créole : bois lézard.
  • Wayãpi : —
  • Palikur : peruβia.

Écologie, morphologie

Petit arbrisseau de la forêt primaire, abondant localement.

Collections de référence

Berton 166 ; Grenand 1910 ; Moretti 309.

Emplois

Chez les Palikur, les racines et l’écorce de tige sont un remède contre les douleurs articulaires. Elles sont préparées en décoction ; celle-ci est frottée sur les endroits douloureux.

On doit faiblement doser ce remède qui s’accompagne d’un interdit de consommation des gibiers à poils : sans cette précaution, on encourt le risque de devenir un voyant (don de divination) ou plus simplement d’être atteint de folie [1].

Les feuilles servent à soigner les cataractes des chiens (cf. Sipanea pratensis, Rubiacées) [2].

Étymologie

  • Palikur : de peru, « chien » et βia de aβeya, « petite plante », « la petite plante des chiens », en raison de ses utilisations.

Chimie et pharmacologie

Nous avons analysé le contenu alcaloïdique de divers organes de cette plante L’extraction des alcaloïdes, selon un protocole classique (extraction par chromatographie, sur colonne et sur couches minces), fournit :

  • Pour les écorces de tronc : alcaloïdes totaux, 4,3 g/kg, ibophyllidine, déséthylibophyllidine, hydroxy-19, ibophyllidine.
  • Pour les feuilles : alcaloïdes totaux, 4,7 g/kg, deux alcaloïdes indoliques doubles qui sont des bases mineures non isolables.
  • Pour les écorces de racine : alcaloïdes totaux, 6,2 g/kg, différents des précédents (MIET et al., 1980).

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

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  1. Il existe un peruβia fort, qui est celui dont nous traitons ici, et un peruβia faible, dont l'usage médicinal est différent (cf. Sipanea pratensis, Rubiacées). Rare dans sa région d'utilisation, B. disticha est fréquent ailleurs dans le nord de la Guyane.
  2. Les Amérindiens de Guyana préparent une macération courte avec l'écorce pour soigner les piqûres de scorpion (VAN ANDEL, 2000).