Anthillis (Ibn al-Baytar)
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Nom accepté : [[]]
[1-141]
- DIOSCORIDES, livre III. Cette plante a deux espèces. L’une a la feuille pareille à celle de la lentille. Elle a des rameaux longs d’environ un empan, droits, la feuille molle, la racine grêle et courte. Elle croit dans les lieux chauds et exposés au soleil. Elle a un goût salé. L’autre a les feuilles et les rameaux pareils à ceux du chamæpitys, sinon qu’ils sont plus velus et courts. La feuille a la couleur pourprée et l’odeur infecte. Quant à la racine, elle ressemble à celle de la plante appelée dechti, xxx (chicorée). Prise à la dose de quatre drachmes, elle est efficace contre la dysurie et les douleurs des reins.
- GALIEN, livre VI. Ces deux espèces sont légèrement dessiccatives. Elles comblent les ulcères. Quant à l’espèce qui ressemble au chamœpitys, elle est plus subtilisante que l’autre, au point qu’elle est salutaire contre la céphalalgie. L’autre est plus détersive que cette dernière.
- DIOSCORIDES. Les deux espèces triturées, et associées à du lait et de l’huile de rose, employées en suppositoire, amollissent les tumeurs chaudes de la matrice. Elles guérissent les blessures. Quant à l’espèce qui ressemble au chamæpitys, outre ses autres emplois, on l’administre à l’intérieur avec de l’oxymel, contre la céphalalgie.
Prosper Alpin, Sprengel et Fraas considèrent l’anthyllis des anciens connue la Cressa cretica. Quant à la plante appelée dechti, nous la verrons citer plus tard à la lettre dal. Ce nom s’applique à plusieurs plantes, mais particulièrement au tifâf, xxx (sonchus). Dioscorides dit que c’est la chicorée. (Voyez le n° 329.) On lit dans le ms. 1071 en marge, à côté du mot xxx , en encre rouge, xxx xxx xxx « Il s’agit du tifâf. »