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Acel (Ibn al-Baytar)

Astêr attikos
Ibn al-Bayṭār, Traité des simples
Asclifiâs


65 - Acel – Jonc -


Nom accepté : [[]]

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L’acel est le semmar, jUwJI avec lequel on fait des nattes. C’est une erreur de le considérer comme une variété du jonc odorant, comme nous l’avons dit précédemment. — Abou Hanîfa. C’est le Coulân, yVjiii. Il donne des tiges grêles, sans parties ligneuses ni rameaux. On en fait des nattes et, dans l’Irak, des cribles. Il ne pousse que dans les lieux aqueux. — Dioscorides, IV, 52. Cette plante a deux espèces. L’une s’appelle oksikhounos (οξυσχοινος), elle a le sommet aigu et se divise en deux variétés. L’une porte des fruiis, l’autre n’en porte pas. Les fruits de la première sont noirâtres et arrondis, et ses tiges plus épaisses et plus charnues que celles de l’autre. Il en est une troisième qui a les tiges encore plus épaisses et plus charnues que les précédentes et à laquelle on donne le nom de olouskhounos (ολοσχοινος). Elle porte au sommet des fruits à l’instar de l’espèce précédente. Le fruit de l’une et de l’autre, pris avec du vin, constipe, arrête l’hémorragie utérine et est diurétique; toutefois il entraîne de la céphalalgie. Les feuilles voisines de la racine, appliquées à l’état frais, sont, utiles contre les piqûres de phalangium. Le fruit de la troisième espèce, pris à l’intérieur, est soporifique. Il faut éviter l’abus de l’un et de l’autre fruit, sous peine de narcotisme. — Galien, livre VIII. Sokhounous, u~y>y<?. Cette plante a deux espèces, une mince et ferme et l’autre grosse et molle. Le fruit est narcotique, surtout celui de la seconde espèce qui provoque de la céphalalgie. L’une et l’autre espèce, grillées et mélangées à du vin, resserrent le ventre, et arrêtent l’écoulement rouge des femmes. Cet ensemble de propriétés indique dans l’une et l’autre espèce une constitution complexe, des éléments terreux et froids, mais légèrement froids, et des éléments aqueux chauds, mais légèrement chauds. Il se peut que les portions qui descendent aux parties basses se dessèchent et qu’il s’en échappe des émanations à la tête, de mauvaise nature et légèrement froides, lesquelles entraînent le sommeil.

Nous avons déjà vu au n° 29, à l’article Idkhir, que l’on confondait à tort le jonc avec le schœnanthe ou jonc odorant. Nous avons vu aussi un autre nom du jonc, appelé dîs dans le Maghreb, bien que ce mot signifie autre chose aujourd’hui. Nous trouvons dans la traduciion. Arabe de Dioscorides une note portant que dans le langage vulgaire de l’Andalousie, expression qui s’appliquait alors au latin devenu espagnol, cette plante porte le nom de lunko, xxx.

On s’accorde à faire du schoinos de Dioscorides le jonc commun.