Berkâ missra (Ibn al-Baytar)
Révision de 23 février 2019 à 10:28 par Michel Chauvet (discussion | contributions)
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Nom accepté : [[]]
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- L’Agriculture nabathéenne. C’est une herbe qui vient de l’Egypte. Elle croît au commencement de l’été. On la sème à la fin de mai. Les feuilles sont déchiquetées à l’instar de celles de la carotte’1’. Elles s’élèvent de la racine comme les feuilles du persil. Elles ont une saveur pénétrante, mais agréable, qui rappelle celle du fenouil. La plante est molle, mais sans viscosité. Ses capitules donnent des graines vertes d’une odeur et d’une saveur agréables. Ces graines dissipent les vents et conviennent à l’estomac. Leur usage prolongé convient dans les afîections du foie produites par le froid. Elles dissipent promptement l’ivresse. Mâchées à la dose d’une drachme et suivies d’une ingestion de vinaigre étendu, elles fortifient l’estomac et assai-nissent la constitution. Leur usage prolongé fait disparaître la jaunisse de la face et du reste du corps. Elles ont la propriété spéciale de désobstruer le foie et la rate. Elles sont particulièrement avantageuses dans les affections de la rate. Elles désobstruent le foie et le fortifient. Elles sont diurétiques. Elles engendrent de la graisse autour des reins et les réchauffent. Elles purifient la vessie et le canal de l’urètre. Employées en cataplasme sur l’estomac avec des feuilles de roses et du souchet, elles le fortifient. Flairées pendant un certain temps, elles débarrassent le cerveau de ses vapeurs grossières et froides. Elles conviennent contre les hémorrhoïdes et les empêchent de se rompre, par leur usage en cataplasme ou leur ingestion prolongée.
(1) On lit généralement J.s*i-u sénevé», dans les manuscrits, ce qui est une erreur. Le manuscrit de l’Agr. Nab. de Paris n° 913, A. F. donne^r/=-, fol. 100.