Pastel (Cazin 1868)
Pastel
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PASTEL. Isatis tinctoria. L.
Pastel des teinturiers, — vouède, — guède, — herbe de saint Philippe. CRUCIFÈRES. — ISATIDÉES. Fam. nat. — TÉTRADTNAMIE SILIQUEDSE. L Cette plante bisannuelle se trouve dans les lieux arides, Pierreuxjin^ vieux murs, les carrières, les décombres. Elle est cultivée comme P' tinctoriale. Elle est excellente comme plante fourragère et de paturag. Description. — Racine longue et fusiforme. - Tige deMJJ*^
(1) Pétag., p. 678. downloadModeText.vue.download 770 sur 1308
PATIENCE. 741
dressée raide, rameuse en haut, glabre, hérissée à sa base; rameaux disposés.—Feuilles radicales ôblongûes, atténuées en pétioles, entières, ordinairement velues, les cauli- naires lancéolées-sagittées, sessiles-embrassantes, à peu près glabres. — Fleurs jaunes, nettes en grappes terminales (mai-juin). — Calice à sépales étalés, réfléchis. — Pétales crucifères. — Six étamines dépourvues d'appendices. — Fruit : silicule oblongue-obtuse, atténuée à la base, presque pendante à l'extrémité de pédicules allongées-filiformes.
parties usitées. — Les feuilles.
. Récolte.— Sa récolte pour la teinture, de même que sa culture, est du ressort de l'àgïiciilture. Comme la plupart des crucifères, elle perd la plus grande partie de ses propriétés médicinales par la dessiccation.
[Culture.— Le.pastel est bisannuel et il dure quelquefois trois ans, il peut être semé depuis mars jusqu'à juillet et même en automne ; pour le fourrage, on le sème à lâyoléejà raison'deiOkilogr. de graine par hectare ; cultivé pour la teinture, il de- mande',un sol plus riche, bien préparé et bien amendé ; on sème clair en rayon et on Une.}
Propriétés physiques et chimiques. — Le pastel est piquant et acre comme le cresson. Il fournit, au moyen de préparations particulières, une couleur bleue, analogue à l'indigo, que l'on emploie dans les arts, où elle est connue sous le nom de p«W. Chevallier (1) a donné l'analyse de cette plante, plus tinctoriale que médicale.
■Les feuilles de pastel ont été regardées comme antiscorbutiques. Elles ont été employées avec succès, en teinture, contre le scorbut, par Aymen, mé- decin à Castillonès (2). « Il y, a, dit Desbois, de Rochefort, des observations sûres -de caries et de douleurs ostéocopes scorbutiques, qui ont cédé à ce seul.moyen. La dose est d'une demi-once (16 gr.) à une once (32 gr.) en légère décoction à'vaisseau fermé. » Le suc est préférable; on sait que la décoction diminue les propriétés des crucifères. Les paysans provençaux se .servent de cette plante dans la jaunisse. «Lémery dit que ses feuilles pilées, appliquéessur les poignets, guérissent les fièvres intermittentes; ce qui pourrait être vrai dans quelques cas, si elles causent de la rubéfaction; on feprésente aussi comme résolutives. » (Mérat et Delens.)