Anastatica (Rolland, Flore populaire)
Anastatica hierochuntica
- pes columbinus, anc. nomencl., Serapion, cite par Br as a
- amomum, Hierichuntis rosa, anc. nomencl., Cordus, Bo
- Agrigola, Medicinae herbanae libn duo, 1539.
- roza hierosolymitana, rosa sanctae Mariae, anc. nomenc
- rosa hierichuntea, rosa Hierici, sanctae Mariae rosa, amo
- Bauhin, De plant is, 1591.
(3) Le mot savant anastatica a été fait sur le mot grec ἀνάστασις = résurrection.
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- rosa hierichuntina, rosa Mariae, inc. nomencl., Rosenberg, Rhodologia, 1631, p. 170.
- rosa hierichuntica, anc. nomenclat., Baubin, Pinox, 1671.
- rose de Jericho, f., français ancien et moderne.
- rose de Hierusalem, f., roie de Samte-Marie, franços, Morel, 1664.
- rose de Nostre-Dame, (., français, Cotgrave, 1650.
- ierose, f., français, Nemrich, 1793; Basher, 1809.
- rose de /Voef, f., Lamballe (Bretagne), Onfroy-Kermoulquin , Etudes sur les villes de Bretagne, Guingamp, 1846, p. 274.
- rosa di Gerico, italien.
- granfa di santa Margarita (= pied ou grille de Sainte-Marguerite) , Sicile, MORTILLARO.
- rosa de Jerico, espagnol.
- rosa de Iericho, rosa de Nostra Senyora, Catalan, Lacavalleria, 1696.
- rosa de Jericho, portugais.
- arabischeros, ros von Jericho, allemand, Rosenberg, Rhodologia, 1631, p. 170.
- Jerichorose, Jerusalemsrose, Marienrose, rose von Jericho, allemand.
- erikhonska rosa (= rose de Jericho), routchka Bojoi Materi (= main de Notre-Dame), petit russien. [Th. V.]
- ruie Panny Marie (= rose de sainte Marie), tcheque, A. Muller.
- rosa jerychonska, polonais, Nemnich.
- keff Mariam (= main de Marie), arabe, Ibn Beithar (edit. LeclercV, Dozy. — arabe egyptien, Delile.
- keff sitti Mariam, arabe egyptien, Husson.
- keffMerjem (= paume de la main de Marie), arabe syrien, Seetzen, Reisen durch Syrien, etc., 1854, tome II, p. 238. — arabe, Meninski.
- keff ill kelb (= patte de chien, parce que la plante, quand elle se contracte, ressemble à la patte d'un chien), arabe, Meninski.
- kaffel a*dra, arabe des Chretiens de Syrie, Berggren.
- kefaefe, arabe syrien, Berggren.
- qebid, kammdch, arabe egyptien, Asch. et Schweinf.
- komecht en nebi (= langue du prophete), arabe algerien, Escard. — arabe de Fez, Duyeyrier; Ascherson.
- acabi-cafar, hid lalla Fathma, arabe alge>ien, Foureao.
- kef lella Fathma, arabe algerien, Plantes medicin. d'Algerie, 1889, p. 8.
- akaraba, touareg, Fodreau.
- akarba, berbere temaheq, Duyeyrier.
- kershoud, au Bergou, Duyeyrier.
2. — La rose de Jéricho sert à juger de l'état plus ou moins sec de l'atmos-
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phère ; conserve seche, ses rameaux s'etendent et s'eloignent par rhumidite se contractent et se rapprochent beaucoup par la secheresse (1).
3.- « Hierichuntis rosa ut sacrum spectaculura in natali Christi nocte, quasi tunc aperiatur, hactenus in tern pi is ostensa est. » Cord us, 1534. — « On employait autrefois, dans l'eglise de Notre-Dame, a Lamballe, du vin pour l'epanouissement des roses de Noel (roses do Jericho). » Onfroy-Kermoulquin , Etudes sur les villes de Bretagne, 1846, p. 274. — Na noute de S. Joao apanha-se a rosa de Jericho entre as onze e a meia noute. Depois poe-se ao orvalho e mette-se no cabello. Fazendo-se isto esla-se livre de ddres de cabeca e cresce o cabello. » Portugal , Leite de Vasconcellos, Trad. pop. « A rosa de Jericho abre na noite de Natal e conserva-se aberta ate ao dia da Purificacao (25 de fevereiro) ». Portugal, Consiglieri Pedroso, Contrib. para uma mythologia, IV , Supersti?., 1880.
4. — « Les dames d'ltalie ont accoustume de tenir en l'eau des roses de Hierico, au temps de leur cnfantement , croyans qu'elles rendront leur fruict au mesmes temps que ceste plante s'ouvrira » Mathee, Les six livres de Dioscoride, Lyon, 1559, p. 18. — « Para facilitar o nascimenlo das creancas lanca-se a Rosa de Jerico numa vasilha de agua. Quando a rosa estiver aberta, tem a creanca nascido. » Portugal, Leite de Vasconcellos, Trad, popul. — « Quando uma mulher esta de parto poe-se uma rosa dc Jericho n'um vaso com agua ; ao passo que ella vai abrindo, vai-se o utero dilatando ; quando esta toda aberta, conclue o parto ; mas e mister tiral-a logo da agua, d'outro modo a mulher flea aberta. » Portugal, Revista scienti/ica, tome I, 1883, p. 520. — Es bueno tener una rosa dc Jerico en la habitacion de una mujer que vaya a dar a luz, pues a medida que la rosa se abre en el agua se adelanta con mayor facilidad el parto. » Andalousie, Guighot y Sierra, Superst. popul, 1883, p. 284.
5. — « Putat nostrum vulgus, si ejusmodi rosam domi habuerit, non posse fulmine tangi, aut adverso infortunio perturbari. » Ferrare, Brasavolus Ferrariensis, Examen simplicium, 1556, p. 316.
6. — « Pendant qu'elle fuyaiten Egypte, la Sainte-Vierge dtendit, un jour, les langes de l'Enfant Jesus sur la terre tapiss6e de cette plante. En voulant les ramasser, la paume de sa main toucha ces fleurs. Alors Dieu dit : La fleur
(1) Lorsque la plante est raorte sor pied et dessechta, ses branches et ses rameaux se
- contractent, et foment une sorte de peloie presque globuleuse, tandis qu'elles s'ecarteol d^s
- que cc squelette veg6tal est bumecte. D'Orbigny, Diet, d'hist. nat.
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que Marie a touchee ne doit pas perir; elle sera immortelle. Et il en fut ainsi. » Palestine, Laurent de Saint- Aignan (dans Annates de philosophie chretienne), 1877, p. 350. — « Un jour la Sainte-Vierge serra une de ces fleurs avec la main et depuis elles sont demeurees fermees , comme on les voit ordinairement. » Coppin cite par Dozy, Supplement aux diet, arabes, II, 475. — « Die Legende ist sie sey in der Wtiste auf der Stelle hervorgesprosst, welche Maria auf der Fluent mit dem Fusze beruhrte. » Palestine, Karl von Raumen, Palaestina, 1835, p. 79.
7. — On a prétendu que cette plante avait ete appelee a tort rose de Jericho, puisque, disait-on, elle ne poussait ni a Jericho, ni m&me en Palestine. C'est une erreur. 11 s'en trouve aupres de la Mer morte et dans d'autres contrees voisines. Voyez Seetzen, Reisen durch Syrien, 1854, II, p. 238.
8. — Bibliographie. — On trouvera d'autres renseignements sur les vertus mysterieuses de cette plante, dans :
- Sturmius (Jean Storms), De rosd hierichuntind liber unus, in quo de ejus natural proprietatibus et causis disseritur. Lovanii, 1608; in-8° de 96 pages.
- Nierembergius, Historia naturae, 1635, p. 462.
- Nierembergius, Demiraculosis naturis Terrae promissae, chapitre XI.
- Du Molinet, Cabinet de la Bibliotheque Sainte-Genevieve , 2 e partie, planche IV.
- Friedreich, Symbolik der Natur, 1859, p. 252-253.
- Laurent de Saint-Aignan, Recherches sur la Rose de Jericho (dans Annates de philosophie chretienne, 1877, p. 348-363.)
Voyez aussi : Notes and Queries, premiere serie, vol. X, p. 508; vol. XI, p. 72 et p. 449. — Revue des societes savantes, 1872, deuxieme semestre, p. 136-142.