Calophyllum brasiliense (Pharmacopées en Guyane)
|
Sommaire
Calophyllum brasiliense Cambess.
Synonymies
- Calophyllum antillanum Britton ;
- Calophyllum lucidum Benth.
Noms vernaculaires
- Créole : manil rouge [manni-rouj], bois caïman [bwa-kayman] (Saint-Georges de l’Oyapock), couaïe [kway].
- Wayãpi : yakale’ɨ.
- Palikur : pareine ãra.
- Portugais : jacareúba.
Écologie, morphologie
Grand arbre commun de la forêt primaire humide et de la forêt inondable (várzea).
Collections de référence
Grenand 215, 637, 2142 ; Oldeman et Tiburce 426.
Emplois
Cette espèce, dont le bois est très recherché pour creuser des canots monoxyles, est connue des populations de Guyane pour son latex blanc jaune irritant pour les muqueuses et les yeux.
Chez les Palikur, l’écorce est associée à celle de Coutarea hexandra (cf. Rubiacées) pour un usage médicinal.
Étymologie
À l’exception de manil rouge, qui renvoie à Symphonia globulifera, tous les autres noms signifient « arbre du caïman », en raison de l’aspect de l’écorce qui rappelle la peau de cet animal.
Chimie et pharmacologie
Cette espèce renferme diverses xanthones dont la guanandine (1,5 dihydroxy-6-3’3’- diméthylallyl-xanthone), de l’isoguanandine, de la jacareubine et d’autres dérivés de la guanandine (GOTTLIEB et al., 1968).
D’une autre espèce du même genre, Calophyllum lanigerum Miq., ont été isolées des coumarines du groupe des benzophénones prénylées regroupées sous le nom de camboginol ; parmi ces produits, le calalonide est un puissant inhibiteur de la Transcriptase Inverse.
Leur action sur le virus du sida est étudiée par le National Cancer Institute aux Etats-Unis (CARDELLINA et BOYD, 1995).
Les tests chimiques montrent la présence de quinones dans les feuilles, l'écorce et le bois de tronc.
Cf. infra à Vismia cayennensis.