Diospyros guianensis (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Diospyros guianensis (Aubl.) Gürke
Synonymie
- Paralea guianensis Aublet.
Noms vernaculaires
- Créole : —
- Wayãpi : mɨkulapi’a u.
- Palikur : miret.
- Wayana : mekolonohunu.
- Kali’na : tarara, parala.
- Aluku : baakatiki.
Écologie, morphologie
Arbre ripicole commun dans l’ouest et le nord de la Guyane.
Collections de référence
Moretti 705, 834 ; Prévost et Grenand 4267 ; Prévost et Sabatier 2811.
Emplois
Cette espèce que nous avons rencontrée dans les sauts du Maroni est connue des habitants de ce fleuve - Amérindiens Wayana, Noirs Marrons Aluku - et de quelques Créoles orpailleurs résidant dans cette région. Les feuilles sont pilées dans un peu de pétrole et le jus obtenu est appliqué sur certaines dermatoses eczémateuses [1].
Chimie et pharmacologie
La forte réaction des quinones nous a incité à entreprendre l’étude de ce Diospyros. Nous avons effectivement retrouvé les mêmes produits que ceux présents dans les espèces africaines (BRUNETON et MORETTI, 1979).
Des écorces de tige, ont été isolées trois triterpènes : le lupéol, le bétulinol, l’acide bétulinique, et une quinone : méthyl-7-juglone. Les naphtoquinones ont une action provitaminique K qui peut expliquer l’usage de ces drogues sur certaines lésions dermiques.
Tests chimiques en fin d’ouvrage.- ↑ Les Diospyros sont rarement signalés comme plantes médicinales. Pourtant les espèces Diospyros guianensis et Diospyros ierensis Britton (= Diospyros cayennensis A. DC.) sont citées à plus de deux siècles d'intervalle pour leur utilisation de l’écorce comme fébrifuge par les Kali'na (AUBLET, 1775) et en Guyana (JOHNSTON et COLOUHOUN, 1996 ; VAN ANDEL, 2000).