Caryocar villosum (Pharmacopées en Guyane)
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Sommaire
Caryocar villosum (Aubl.) Pers.
Synonymies
Pekea butyrosa Aublet ; Saouari villosa Aublet.
Noms vernaculaires
Créole : arbre à beurre [bwa-dibè], pékéya (St-Georges). Wayãpi : peke’a. Palikur : pikia. Portugais : piquiá.
Écologie, morphologie
Très grand arbre de la forêt primaire69. En Guyane, présent seulement dans l’est.
Collections de référence
Grenand 398, 3076.
Emplois
La pulpe grasse de cette espèce est quelquefois utilisée par les Wayãpi pour fabriquer une huile qui, mélangée au roucou, aurait les mêmes propriétés défatigantes que Carapa guianensis (Méliacées)70.
Étymologie
Wayãpi : peke’a de pe, « chemin », ke, « ancien » et a, « fruit », « l’arbre fruitier des anciens chemins » ; cette étymologie indique que les Amérindiens l’ont disséminé en jetant les graines après consommation de la pulpe.
Chimie et pharmacologie
Les graines et la pulpe des fruits de Caryocar villosum fournissent une huile de table dénommée piquiá, vendue sur les marchés amazoniens71. La composition de la pulpe du fruit se caractérise par une teneur en eau relativement faible (50,3 %) et une teneur élevée en acides gras (64,5 %). Les principaux acides gras sont les acides palmitique et oléique (MARX et al., 1997).
Nous avons mis en évidence la présence de saponines dans toutes les parties de ces grands arbres - feuilles, écorce de tronc et de racine et péricarpe des fruits - qui est à rapprocher de l’emploi de ces derniers comme ichtyotoxique (cf. note 1 à Caryocar microcarpum) ; les graines comestibles en sont exemptes. La présence dans ces espèces de tanins et de saponines peut être aussi reliée à leur action sur les mycoses et les filaires.