Panais (Cazin 1868)

De PlantUse Français
Révision de 12 mai 2013 à 15:39 par COGNEAUX Christian (discussion | contributions) (Page créée avec « {{Tournepage |titre=Cazin, ''Traité des plantes médicinales'', 1868 |titrepageprécédente=Osmonde (Cazin 1868) |nomcourtpré... »)

(diff) ← Version précédente | Voir la version courante (diff) | Version suivante → (diff)
Aller à : navigation, rechercher
Osmonde
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Pâquerette


Sommaire

[731]

Panais

Voir la page [[]]

PANAIS CULTIVÉ. Pastinaca sativa. L.

PasÇinaca sativa latifolia. C. BAUH., TOURN. •—■ Pastinaca saliva latifolia Germanica flore luteo. J. BAUH.

Pastenade, — pastenaille, — blanche, — grand chervi. OiffiELLiFÈRES. — PEUCÉDANÉES. Fam. nat. — PENTANDRIE DIGYKIE. L.

.Cette plante bisannuelle, qui croît naturellement dans les prés, les haies, au bord des champs, est cultivée comme plante potagère dans presque toute la France. On en distingue deux variétés : le panais long, le panais rond ou de Siam. Les moutons, les porcs, les lapins mangent cette plante.

, Description. — Racine charnue, fusiforme, blanchâtre ou jaunâtre. — Tige .droite, cylindrique, cannelée, rameuse, haute de 90 à 120 centimètres. — Feuilles pubescentes, une fois ailées, composées de folioles ovales, assez larges, lobées ou inci- tes.—Fleurs petites, régulières, jaunes, réunies en ombelles de vingt à trente rayons, dépourvues de collerette (juin-juillet). — Cinq étamines; ovaire inférieur. — Fruit diàkène, elliptique, comprimé, un peu membraneux sur ses bords.

Parties usitées. — La racine et les fruits.

[Culture. — Les procédés de culture du panais sont les mêmes que ceux de la carotte, seulement il faut qu'il soit plus éclairci; le panais rond réussit dans les terrains peu. profonds; la graine ne se conserve qu'un an ; on en sème 5 à 6 kilogr. par hectare].

.Récolte. — La racine est employée à l'état frais. Les fruits se récoltent comme ras ceux;, des ombellifères.— Les vieux panais, ayant quelquefois une âcreté désa- gréable, doivent être rejetés.

Propriétés physiques et chimiques ; usages économiques.

^La racine de panais, améliorée par la culture, a une odeur et une saveur qui n'est point désagréable. Elle contient 12 pour 100 de sucre cristallisable, et, dit-on, une assez grande'.quantité de fécule. L'analyse de celte racine, qui, je crois, n'a pas été faite, se- tait-d'une grande utilité. >

■f;jLes Irlandais font bouillir et fermenter avec du houblon la racine de panais, et ils obtiennent ainsi une boisson qui remplace la bière. En Thuringe, on retire des panais nneiespèce de sirop dont on se sert au lieu de sucre. On fait bouillir les racines cou- pées ,en petits morceaux, jusqu'à ce qu'elles s'écrasent sous les doigts. On les remue jour,les empêcher de brûler; on les broie ensuite pour en exprimer le suc, qu'on sou- fflet encpré à l'ébullition avec d'autres panais coupés aussi en petits fragments; on fait fW.er !'e iu.s et on l'écume. La cuisson peut durer environ quinze heures, et quand a liqueur a pris la consistance du sirop, on la retire du feu. Si on la laissait cuire plus 3te?PS0,n obtiendrait du sucre cristallisé. Ce sirop pourrait être employé au lieu de sucre dans les Campagnes pour édulcorer les tisanes.

iir,îi pme e Panais fournit à l'homme un aliment doux et sain, et aux bestiaux une «onne pourriture. La fane est un excellent fourrage.

nnmv e*nC,e de Panais est fortement aromatique et amère. Le lait des vaches qui se wK^Ï-,,cette Plailte est plus abondant et plus crémeux, sans contracter aucun $w.ae.sagréable.

eam \lu^T^ autl>efois le panais comme excitant, diurétique, emména-

fml t rifu§e> etc- Cesalpin vante un électuaire fait avec la racine de pa-

danVl ï S-UCre pour rétaDlir les convalescents et donner de l'appétit. Cuite

ns «u lait, cette racine est favorable aux phthisiques, aux personnes déli-


[732]

.eates et affaiblies. C'est surtout la semence de ce végétal qu'on a emploi* comme fébrifuge à la dose de 2 à 6 gr. Schweucke (1) l'a employée a» .succès contre la fièvre tierce, et Fouquet contre la fièvre quarte. Garder médecin de Lyon, la donnait, il y a près de cent cinquante ans, comme M bon fébrifuge, à la dose de 2 à 4 gr. en nature, et à celle de 8 à 12 gr. enir,. fusion dans le vin. Malonet, Sauvages et Desbois, de Rochefort (2), ont en .aussi à s'en louer dans les fièvres intermittentes. Je n'ai pas employé ce médicament.