Fritillaire (Cazin 1868)

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Frêne
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Froment


Sommaire

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Fritillaire

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FRITILLAIRE. Fritillaria imperialis. L.

Fritillaire impériale, — couronne impériale. . LILIACÉES.— TUXIPACÉES. Fam. nat. — HEXANDRIE MOROGYKIE. L.

La fritillaire ou couronne impériale, originaire de la Perse, est cultivée dans nos jardins comme plante d'ornement.

Description. — Racine bulbeuse. —• Tige de 60 centimètres à 1 mètre, nue à sa

partie moyenne. — Feuilles nombreuses au bas de la tige, verticillées, d'un beau vert,

allongées, pointues; beaucoup plus petites, plus rapprochées et s'épanouissant en ■:■■ touffe au sommet de la tige. — Fleurs grandes, pendantes, d'un rouge saf'rané, réunies , enferme de couronne au-dessous des feuilles (avril). — Calice pétaloïde, campanule, à

six divisions profondes, creusées à leur base d'une fossette nectarifère, de forme ovale >■ ou arrondie; Ordinairement six gouttelettes limpides et brillantes comme des perles

s'échappent.des nectaires. —: Six étamines insérées à la base des divisions du calice. —

Ovaire libre, simple. — Un stigmate. — Fruit : capsule à six angles minces et saillants. '; -Semences planes. ' [Culture. — Lorsqu'on veut obtenir des variétés, on fait des semis. Il lui faut

du soleil el non une terre fumée qui la ferait périr. Tous les trois ou quatre ans, vers

la fin de juillet ou en août, on relève l'oignon pour le nettoyer ; on en sépare le caïeux
et on le replante de suite à 0".30 ou 0m.35 de profondeur, si l'on veut avoir la fleur
l'année suivante ; elle peut passer les hivers dehors.]

Propriétés physiques et usages économiques.— Le bulbe de fri-

tillaire contient une fécule qui pourrrait servir à l'alimentation. Elle pourrait remplacer

i celle dé pomme de terre. Pour lui enlever toute saveur, suivant Basset (1), toute odeur

étrangère et tout danger, il suffit, après les premiers lavages, de faire macérer cette fé-

■' cule dans l'eau simple renouvelée, ou dans l'eau vinaigrée à un cinquantième, ou dans

l'eau' alcalinis'ée à quelques millièmes, le tout pendant vingt-quatre ou quarante-huit
heures. Un lavage à l'eau complète la purification. Cependant, malgré toute l'utilité qu'on

, en pourrait retirer, au point de vue alimentaire dans l'art du pâtissier, en la mélangeant

avec les farines de céréales dans les années de disette, etc. ; malgré l'identité de saveur
je la fécule de fritillaire avec l'arrowroot, le tapioca, le salep, etc., le but principal de

auteur a été de donner à l'industrie une fécule abondante qui pût permettre de laisser ":. la pomme de terre tout entière à son but normal, savoir, l'alimentation des hommes et de$ animaux. Sites résidus de la fécule de pomme de terre, ajoute-t-il, peuvent servir

. alengraisdes animaux, ceux de la fritillaire, qui contiennent une notable portion de
«le (50 ou 60 pour 100) peuvent être facilement transformés en alcool par les pro-

! «es connus (2).

, Toutes les parties de la fritillaire, et notamment le bulbe, d'une odeur

forte et d'une saveur acre, sont délétères. Orfila (3) a fait périr des chiens au

' *Qt de trente-six, quarante-huit ou soixante heures, en leur faisant prendre

w fleurs confuses de cette plante, sans qu'elles aient laissé de traces dans

■ i estomac. Baraill on (4) assure qu'elle est un médicament au moins aussi

t f^ut que le colchique, surtout contre les hydropisies. La dose serait de

HaaO centigr. Elle entre dans l'onguent diabotanum, ancienne préparation

aujourd'hui complètement oubliée. Il est à désirer que l'expérimentation

"il! D9I?!mi,?ication à l'Académie des sciences le 22 août 1853.

uSr'"e¥ thérapeutique médico-chirurgicale, t. I, p. 527.
f> Théologie, t. II. y
1 nevue de thérapeutique médico-chirurgicale,. 1" juin 1850, p. 300.


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vienne assigner à cette plante énergique la place qu'elle mérite dans la matière médicale indigène.