Laîche (Cazin 1868)

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Jusquiame
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Laiteron

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Nom accepté : Carex arenaria


LAICHE DES SABLES. Carex arenaria. L.

Carex repens. Bell. — Sarsaparilla Germanica. Off., Murr.

Salsepareille d'Allemagne, — salsepareille des pauvres, — carex des sables, — chiendent rouge, herbe à couteau.

CYPÉRACÉES. Fam. nat. — MONOÉCIE TRIANDRIE. L.


Cette plante vivace (Pl. XXIII) vient dans les dunes et les sables maritimes. Elle est très-commune dans les dunes de la Picardie, de la Belgique, du Languedoc, etc. ; elle est très-abondante dans les dunes des environs de Boulogne-sur-Mer ; elle fixe les sables.

Description. — Racines : rhizome ou souche souterraine horizontale, rampante, longue de 60 à 90 centimètres, articulée, recouverle de graines longues et noirâtres ou de filaments verticillés qui en sont les débris, blanchâtre intérieurement. — Tige de 3 à 5 décimètres, souvent courbée, triangulaire et rude sur les angles. — Feuilles planes, un peu carénées, étroites et rudes en leurs bords et sur le dos. — Fleurs rousses (mai-juin-juillet) ; six à neuf locustes (épillels), oblongues-lancéolées, aiguës, alternes, rapprochées et disposées presque sur deux rangs ; bractées ovales, aiguës, roussâtres et scarieuses en leurs bords, dont l'inférieure ou quelquefois les inférieures


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prolongées en une foliole sétacée ; les locustes inférieures femelles, les supérieures mâles, les intermédiaires androgynes. — Capsules ovoïdes, aiguës, un peu comprimées, munies d'ailes membraneuses vers le sommet et ciliées en leurs bords.

Parties usitées. — La racine ou rhizôme.

Récolte. — Ne présente rien de particulier. Elle sert souvent à falsifier la salsepareille, de laquelle on la distingue par son écorce moins épaisse et moins ridée.

[Culture. — La laiche exige des terrains très-légers, chauds et sablonneux ; on la propage par division de la souche.]

Propriétés chimiques. — La racine, d'une saveur nulle ou un peu camphrée, est d'une odeur légèrement aromatique. D'après l'observation de Weldenow[1], cette racine fraîche sent un peu la térébenthine. Gleditsch lui trouve l'odeur du pin.

D'après Murray, Reuss[2], Gleditsch, la laiche des sables serait supérieure à la salsepareille, à laquelle Merz[3], qui lui donne de grands éloges, propose de la substituer. Suivant Sainte-Marie, les propriétés de cette plante seraient absolument les mêmes que celles de la salsepareille de Portugal. Il est à désirer que de nouvelles expériences viennent confirmer ces assertions et affranchir la France des sommes qu'elle paye à l'étranger pour la salsepareille, que l'on trouve souvent falsifiée dans le commerce.

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  1. Flora berola.
  2. Nov. act. nat. curios., t. VII, p. 10.
  3. Diss. de caricibus sarsaparillæ succedaneis. Erlangæ, 1784.