Pâquerette (Cazin 1868)
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Pâquerette
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PAQUERETTE. Bellis perennis. L.
- Bellis sylvestris minor. C. BAUH., TOURN. — Bellis sylvestris spontanei
J. BAUH. — Consolida minor quorumdam. OPF., LOB.
Pâquerette vivace, — petite marguerite. SYNANTHERÉES. — ASTÉRÉES. Fam. nat.~— SYNGÉNÉSIE POLYGAMIE SUPERFLUE L, Cette jolie plante, qu'on trouve en fleur pendant toute la belle saison, orne les pelouses, les prés, les bords des chemins. Son nom (Bellis ■permè] annonce son élégance et sa durée. Cultivée dans les jardins, elle offre des variétés doubles fort jolies.
Description. — Racine rampante, menue, fibreuse. — Hampe uniflore, de fi a 8 centimètres de hauteur. — Feuilles en apparence radicales, spatulées, souvent cré- nelées. — Fleurs radiées, blanches ou rosées (avril-octobre). — Involucre velu, hémi- sphérique. — Demi-fleurons de la circonférence femelles, le plus souvent blancs, quel- quefois rouges à la pointe. — Fleurons hermaprodites, tubuleux, formant un disque jaune au centre de la fleur. — Fruits : akènes sans aigrette.
On emploie les feuilles et les fleurs. — La pâquerette est remplie d'un suc vison» et légèrement amer.— Elle est inodore.— Autrefois on la faisait cuire et on la mangeait assaisonnée" comme les épinards et la chicorée. Dans quelques contrées, on la mange encore en salade.
Cette plante, qui a joui autrefois d'une grande réputation, est aujourd'hui rayée de la matière médicale. Les anciens thérapeutistes l'ont vantée contre les affections strumeuses, la phthisie pulmonaire, lès douleurs goutteuseset rhumatismales, les obstructions des viscères du bas-ventre et l'hydropisie. Mais c'est surtout comme un des meilleurs vulnéraires qu'on l'a préconisée, et que Cornuti (3) la considérait, sous ce rapport, comme une des plantes les plus précieuses. Le vin blanc dans lequel on fait macérer la piaule fraîche (2 poignées par litre), dont on prend un verre chaque matin,est encore vulgairement employé pour dissiper les douleurs de tête, suite de chutes, de coups, de commotions du cerveau, etc. On met aussi ce vm en usage dans les douleurs rhumatismales, l'hydropisie, la gravelle, les engor- gements viscéraux, etc. On emploie aussi dans les mêmes cas le suc exprime de cette plante à la dose de 60 à 120 gr., avec addition de 15 à30gr.^ vin blanc. Quand le malade a avalé ce mélange, on le couvre bien pourra faire suer. .,
J'ai vu des paysans employer la décoction chaude de cette plante Ira» pour faire avorter la pleurésie. Comme alors on se couvre beaucoup, a» de provoquer la sueur, peut-être l'eau chaude prise abondamment pron - rait-elle le même effet. . ti à la
Schroeder et'Garidel s'accordent à dire que le suc de pâquerette, a dose de 4 onces, lâche le ventre. D'autres auteurs assurent que !a(léc0!L des fleurs, ou des feuilles et des racines, est diurétique et sudoriiique. i
- (3) Canadens. plant, hist., 1635. downloadModeText.vue.download 762 sur 1308
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jay ne croit pas à cette plante des propriétés bien actives. Cependant, on remarque au nombre de ses panégyristes deux hommes célèbres, Baglivi et 'Fouquet. Le premier l'employait contre le Catarrhe suffoquant; le second ï' la donnait aux phthisiques, mêlée, il est vrai, avec le gland de chêne et le v iniéi rosai Pour moi, tout en lui refusant l'énergie qu'on lui a supposée, et: l; que l'on peut, dans beaucoup de cas attribuer aux seuls efforts de la nature, ï je lie la regarde pas comme dépourvue de propriétés. La vertu fondante que lui avaient reconnue les médecins que nous venons de citer était sans ï doute-basée sur la douce excitation qu'elle exerce sur la muqueuse intesti- i"nale, et dont il résulte un effet laxatif plus ou moins prononcé. Non-seule- ment, j'ai pu, conime Roques, combattre des constipations opiniâtres, au moyen de la pâquerette mangée en salade; mais j'ai aussi donné avec suc-
- ces le suc de cette plante dans les engorgements abdominaux et les infiltra--
': fions séreuses, suite de fièvres intermittentes. Il m'a réussi dans un cas i d'ictère,, avec douleur, empâtement au foie et constipation. Le mélange de ce suc et celui du pissenlit ou de fumeterre est très-approprié aux affec- tons dont nous venons de parler.
(;: [La pâquerette sauvage, Bellis sylvestris, L., et la pâquerette annuelle, ■ ttinud, L;, peuvent être substituées à la pâquerette vivace].
- iGiiÀHDE MARSUEEITE, FLEUR BE SAINT-JEAN (Chrysanthemum leucanthenum,
] l,;.Mlismajor, J. Bauh.; Consolida média vulnerarium, Lob.—Plante com- , munedans les prés, et que tout le monde connaît. D'une saveur un peu jjcre et amère, elle était regardée comme apéritive, diurétique et dépura-
- tive; mais, comme beaucoup de plantes possèdent les mêmes propriétés à
«nplus Saut degré, elle est tombée dans l'oubli, malgré l'éloge qu'en a fait J Ray contre l'asthme et la phthisie. Il est à présumer qu'elle pourrait être j Employée dans les mêmes cas que la petite marguerite. (Les habitants de la
- Bosnie lui, attribuent la propriété de détruire les puces, aussi la mélangent-
- ils à la litière des bestiaux).