Momordica balsamina (PROTA) : Différence entre versions

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Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
Liste des espèces


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Répartition en Afrique Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svg
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Fruit Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Légume Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
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Fourrage Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svgGood article star.svg
Sécurité alimentaire Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svgGood article star.svg



Momordica balsamina L.




Protologue: Sp. pl. 2 : 1009 (1753).
Famille: Cucurbitaceae
Nombre de chromosomes: 2n = 22

Synonymes

Noms vernaculaires

Margose, courgette africaine, concombre balsamite (Fr). Balsam apple, african cucumber, southern balsam pear (En). Balsamina de purga, balsamina pequena (Po).

Origine et répartition géographique

Momordica balsamina est présent dans toute l’Afrique subsaharienne, mais pas dans les îles de l’océan Indien ; il est également présent au Yémen, en Inde et en Australie. Il aussi est présent à l’état sauvage en Amérique tropicale, probablement suite à une introduction.

Usages

Les feuilles et les jeunes fruits de Momordica balsamina sont cuits et consommés comme légume au Cameroun, au Soudan et en Afrique australe. On signale un peu partout que les jeunes fruits amers sont comestibles, alors que les fruits mûrs causent des vomissements et de la diarrhée, et qu’ils peuvent être toxiques. La pulpe rouge vif du fruit est consommée en Namibie.

Les feuilles et les tiges servent de fourrage pour les chameaux. Au Sénégal, les ânes, le bétail, les moutons et les chèvres s’en nourrissent mais les chevaux l’évitent. Dans le Queensland, en Australie, on a donné des feuilles et des fleurs à manger aux moutons sans que cela ait causé des problèmes. Les feuilles sont utilisées pour nettoyer des objets en métal et pour laver le corps et les mains. Elles forment une solution légèrement savonneuse dans l’eau. Les usages médicinaux de Momordica balsamina sont répandus et diversifiés. Il est couramment utilisé comme vermifuge (fruits, graines et feuilles), contre la fièvre et les saignements excessifs de l’utérus (feuilles), et pour traiter la syphilis, le rhumatisme, l’hépatite et les affections de la peau. Il est aussi utilisé comme abortif, aphrodisiaque et galactogène, ainsi que pour soigner le diabète. La plante entière, associée au Strophanthus, est utilisée pour la préparation d’un poison de flèche dans certaines parties du Nigeria. Les fruits mûrs peuvent être à l’origine de décès de chiens et de porcs.

Propriétés

La composition des feuilles par 100 g est de : eau 89,4 g, protéines 3,0 g, lipides 0,1 g, glucides 3,6 g, fibres 0,9 g, Ca 340 mg, Mg 87,1 mg, P 27,7 mg, Fe 12,7 mg, Zn 0,9 mg, thiamine 0,01 mg, riboflavine 0,09 mg, niacine 0,7 mg, acide ascorbique 0,4 mg.

La composition des fruits par 100 g est de : eau 89,4 g, protéines 2,0 g, lipides 0,1 g, glucides 5,1 g, fibres 1,8 g, Ca 35,9 mg, Mg 41,2 mg, P 35,8 mg, Fe 2,6 mg, Zn 1,0 mg, thiamine 0,04 mg, riboflavine 0,06 mg, acide ascorbique 0,5 mg (Arnold, T.H., Normal, M.J. & Wehmeyer, A.S., 1985).

L’amertume de toutes les parties de Momordica balsamina peut être provoquée par les cucurbitacines, comme pour beaucoup d’autres Cucurbitaceae, mais peut également être due aux saponines. Une protéine inactivatrice de ribosomes, la momordine II, a été isolée, ainsi que l’ester d’acide caféique, l’acide rosmarinique, qui représente un intérêt pharmaceutique à cause de ses propriétés anti-inflammatoires, antivirales, antibactériennes et antioxydantes.

Botanique

Plante herbacée annuelle ou vivace à vie courte, monoïque, rampante ou grimpante à vrilles simples ; tige atteignant 1,5 m de long, anguleuse. Feuilles alternes, simples ; stipules absentes ; pétiole de 0,5–6 cm de long, pubescent ; limbe largement ovale à orbiculaire, de 1–9 cm × 1–12 cm, profondément 5–7-palmatilobé, lobes 3–5-lobulés. Fleurs solitaires, unisexuées, régulières, 5-mères ; fleurs mâles à pédicelle de 1,5–10 cm de long, réceptacle de 2–4,5 mm de long, sépales de 0,5–1 cm de long, pétales de 1–2 cm de long, jaune pâle, crème ou blancs, et 3 étamines libres ; fleurs femelles à pédicelle atteignant 0,5 cm de long, réceptacle de 0,5–1 mm de long, sépales étroits, atteignant 0,5 cm de long, pétales de 0,5–1,5 cm de long, et ovaire infère, 1-loculaire. Fruit : baie ovoïde-ellipsoïde de 2,5–4,5 cm de long, tuberculée, orange vif ou rouge, déhiscente à 3 valves, exposant les nombreuses graines enveloppées dans la pulpe rouge. Graine ovale, comprimée, de 9–12 mm de long.

Momordica comprend environ 40 espèces, dont la majorité sont africaines. Lorsque Momordica balsamina et Momordica charantia L. sont présents tous les deux, la population locale ne les différencie pas nettement. De nombreux noms vernaculaires peuvent donc s’appliquer aux deux espèces.

Description

Autres données botaniques

Croissance et développement

Ecologie

Momordica balsamina est répandu dans les parties sèches d’Afrique tropicale. On le trouve principalement sur des sols sableux, du niveau de la mer jusqu’à 1600 m d’altitude. Il est présent dans la savane boisée, la savane arborée, sur les berges de rivière et les lits de rivière asséchés.

Multiplication et plantation

Gestion

Momordica balsamina est principalement récolté dans la nature, mais il est également très cultivé. On le plante près des habitations où il pousse souvent sur des clôtures et des cabanes.

Récolte

Ressources génétiques

Momordica balsamina est répandu et n’est pas menacé d’érosion génétique. Le transfert de gènes au sein du genre est possible, permettant notamment l’amélioration de Momordica charantia.

Perspectives

Les mentions contradictoires sur la toxicité de certaines parties de Momordica balsamina doivent inciter à la prudence lorsqu’on transfère des usages d’une région à une autre. Comme chez beaucoup d’autres espèces de cucurbitacées, il peut y avoir différents types : des types amers et toxiques ainsi que des types non-amers et comestibles.

Références principales

  • Arnold, T.H., Wells, M.J. & Wehmeyer, A.S., 1985. Khoisan food plants: taxa with potential for future economic exploitation. In: Wickens, G.E., Goodin, J.R. & Field, D.V. (Editors). Plants for arid lands. Proceedings of the Kew international conference on economic plants for arid lands. Allen & Unwin, London, United Kingdom. pp. 69–86.
  • Burkill, H.M., 1985. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 1, Families A–D. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 960 pp.
  • Jeffrey, C., 1978. Cucurbitaceae. In: Launert, E. (Editor). Flora Zambesiaca. Volume 4. Flora Zambesiaca Managing Committee, London, United Kingdom. pp. 414–499.
  • Jeffrey, C., 1980. A review of the Cucurbitaceae. Botanical Journal of the Linnean Society 81: 233–247.
  • Neuwinger, H.D., 1996. African ethnobotany: poisons and drugs. Chapman & Hall, London, United Kingdom. 941 pp.

Autres références

  • Burkill, H.M., 2000. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 5, Families S–Z, Addenda. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 686 pp.
  • Jeffrey, C., 1979. The economic potential of some Cucurbitaceae and Compositae of tropical Africa. In: Kunkel, G. (Editor). Taxonomic aspects of African economic botany. Proceedings of the 9th plenary meeting of AETFAT. Las Palmas, Gran Canaria, Spain. pp. 35–38.
  • Okoli, B.E., 1984. Wild and cultivated cucurbits in Nigeria. Economic Botany 38(3): 350–357.
  • Stevels, J.M.C., 1990. Légumes traditionnels du Cameroun: une étude agrobotanique. Wageningen Agricultural University Papers 90–1. Wageningen Agricultural University, Wageningen, Netherlands. 262 pp.
  • Story, R., 1958. Some plants used by the bushmen in obtaining food and water. Memoirs of the Botanical Survey of South Africa No 30. 113 pp.
  • van Wyk, B.E. & Gericke, N., 2000. People’s plants: a guide to useful plants of southern Africa. Briza Publications, Pretoria, South Africa. 351 pp.
  • Watt, J.M. & Breyer-Brandwijk, M.G., 1962. The medicinal and poisonous plants of southern and eastern Africa. 2nd Edition. E. and S. Livingstone, London, United Kingdom. 1457 pp.
  • Zemede Asfaw & Mesfin Tadesse, 2001. Prospects for sustainable use and development of wild food plants in Ethiopia. Economic Botany 55(1): 47–62.

Auteur(s)

  • C.H. Bosch

PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands

Consulté le 23 décembre 2024.


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