Viola (Rolland, Flore populaire) : Différence entre versions

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6.— Femme estime toujours son voisin être de violette.
 
6.— Femme estime toujours son voisin être de violette.
:::::Proverbe normand (?), D'Héricault, ''Les Paysans d'Azclonde'', (roman).
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::::::::::Proverbe normand (?), D'Héricault, ''Les Paysans d'Azclonde'', (roman).
  
 
:Bien piert (''perd'') ses violettes qui devant ciens (''chiens'') les rue (''les jette'').
 
:Bien piert (''perd'') ses violettes qui devant ciens (''chiens'') les rue (''les jette'').
:::::Prov. anc. franç., Baad. de Seb., IV, 115, cité par Littré.
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::::::::::Prov. anc. franç., Baad. de Seb., IV, 115, cité par Littré.
  
 
:Die Kuh mit Veilchen füttern. (Nourrir la vache avec les violettes; gaspiller les choses précieuses).
 
:Die Kuh mit Veilchen füttern. (Nourrir la vache avec les violettes; gaspiller les choses précieuses).
:::::Proverbe de la Franconie, cité par Fraas, ''Synopsis'', à l'art. ''viola odorata''.
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::::::::::Proverbe de la Franconie, cité par Fraas, ''Synopsis'', à l'art. ''viola odorata''.
  
 
7.— Estimer quelque chose comme une queue de violette, c.-à-d. (en ancien français) n'en faire aucun cas :
 
7.— Estimer quelque chose comme une queue de violette, c.-à-d. (en ancien français) n'en faire aucun cas :
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''Ale Vijoileken rûket nich mër''. (Les histoires souvent racontées n'intéressent plus. — '''ne âle Vijoileke''. (Une vieille violette, se dit d'une femme fanée, surtout d'une vieille fille.)             
 
''Ale Vijoileken rûket nich mër''. (Les histoires souvent racontées n'intéressent plus. — '''ne âle Vijoileke''. (Une vieille violette, se dit d'une femme fanée, surtout d'une vieille fille.)             
:Goettingue, Schambach.
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::::::::::Goettingue, Schambach.
  
 
9. — ''Andar per viole''. (Tirer en longueur, temporiser, faire attendre quelque chose indéfiniment.)               
 
9. — ''Andar per viole''. (Tirer en longueur, temporiser, faire attendre quelque chose indéfiniment.)               
:Padoue, Patriarchi.
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::::::::::Padoue, Patriarchi.
  
 
10. — Manger la première violette que l'on trouve au printemps garantit de la fièvre pour toute l'année.           
 
10. — Manger la première violette que l'on trouve au printemps garantit de la fièvre pour toute l'année.           
:Loiret, rec. pers. — Ineuil (Cher), rec. pers.
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::::::::::Loiret, rec. pers. — Ineuil (Cher), rec. pers.
  
  

Version du 30 juillet 2023 à 15:49


Passiflora
Eugène Rolland, Flore populaire, 1896-1914
Polygala


[Tome II, 158]

VIOLARIÉES.

Viola odorata

Viola odorata (L.). — LA VIOLETTE.


1 . — NOMS DE LA PLANTE.


  • tov, grec ancien.
  • tov nopyvpoijv, grec ancien, Dioscoride.
  • tov jxsAov, grec ancien, Théophraste.
  • Aevxotov /xAov, grec ancien, Hippocrate (selon Fraas).
  • |3io)iTa, grec mod., Germano, 1622; Portius, 1635; Somavera, 1709; Sibthorp; Margot; Unger.
  • j3topsT«, grec moderne, Somavera, 1709.
  • ^a/xoStoAsTa, grec mod., Germamo, 1622; Portius, 1635.
  • yajAo6ioAsYai$ (i), yajzo&opi'Ta, $sv$poyioi.iq (i)), £ajz7r6t« (ra), grec mod., Somavera, 1709.
  • aytovAAt, grec moderne de Leucade, EAA>jvtxos yiXoAoytxo; o-oAAoyo?, 1874, p. 382.
  • toiAta, île de Zante, Margot.
  • /xsvsgs?, grec mod. (d'origine turque), Somavera, 1709; Heldreich.
  • viola, latin, Pline.
  • viola nigra, latin, Virgile, Ecl. X, 39.
  • herba violaria, lat. du moyen-âge, Germania, 1888, p. 305.
  • vigila, lat. du moyen-âge, Zeuss, Grammatica celtica, 1871, p. 1076.
  • gaucia, lat. du IXe siècle, Ed. Bonnet. (?)
  • viola martis, anc. nomenclature.
  • viola purpurea, viola martia, viola quadragesimalis, anc. nomencl., Duchesne, De stirpibus, 1544.
  • viola sativa, anc. nomenclat., Bauhin, 1671.
  • viola, violeta, anc. provençal, Bartsch, Chrestom., 1892, col. 599.
  • viole, f., viole de mars, f., viole de caresme, f., anc. français.
  • viola, f., (la fleur), bioler, m., (la plante), Roussillon, Vidal, Cansoner catala, IV, p. 3 et 66.


[159]

  • viola de bosch, f., Pyrénées-Orientales, Companyo.
  • violier de mars, m., (la plante qui porte la viole), anc. fr., J. Guillemeau, Grossesse des femmes, 1620, p. 940.
  • violetier, m., (la plante), anc. franç., Olivier de Serres, Theatre d'agriculture, 1600, p. 522.
  • viouletié, m., (la plante), Var, Hanry.
  • violette de caresme, f., anc. franç., A. Caille, Pharmacopée de Sylvius, 1604, p. 74.
  • violette bleue, f., anc. franç., Secrets du seigneur Alexis Piemontois, 1573, p. 86. - Duez, 1664.
  • violette f., violette de mars, f., violette des haies, f., français anc. et mod.
  • violéta, f., Bulle (canton de Fribourg), rec. p. — Groslée (Ain), rec. pers.— Mizoen (Isère), rec. p. — Villette (canton de Moutiers, Savoie), rec. pers. — Thénésol (Savoie), r. p. — Fay (canton de La Chambre, Savoie), rec. p . — Veauchette (canton d'Audrezieux, Loire), r. p.
  • violetå, f., Vignols (près Juillac, Corrèze), rec. pers.
  • violëta, f., Cervant (Haute-Savoie), rec. pers. — Canton de Saint-Jean-de-Bournay (Isère), rec. pers.
  • violëto, f., Gentioux (Creuse), rec. p.
  • viouléta, f., Tulle (Corrèze), G. de Lepinay. — Condat (Cantal), rec. p. — Cheylade (Cantal), rec. p. — Besse (Puy-de-Dôme), rec. p. — dauphinois, Moutier. — Vallorbes (Suisse romande), Vallotton-Aubert.
  • viouletta, f., Nice, Penzig.
  • violta, f., Samoëns (Haute-Savoie), rec. p. — Thonon (Savoie), rec. p.
  • viôlta, f., Saint-Georges-de-Mons (Puy-de-Dôme), rec. p.
  • vioultä, f., Mezères (canton de Vorey, Haute-Loire), rec. p.
  • vioréta, f., La Motte du Caire (Basses-Alpes), rec. p.
  • biaouléta, f., environs de Luchon (Pyrénées), Sacaze.
  • biéoulèta, f., Le Vigan (Gard), Rouger.
  • violèto, f., La Jonchère (Haute-Vienne), rec. pers. — Eymoutiers (Haute-Vienne), rec. p. — Lanouaille (Dordogne), rec. p. — Saint-Alvère (Dordogne), c. par M. B. Fourès.
  • violéto, masculin (l'accent sur l'avant-dernière syllabe comme dans les mots féminins), Uzès (Gard), rec. p.
  • viouléto, f., Gras (Ardèche), rec. p. — Les Vans (Ardèche), rec. p. — Eygurande (Corrèze), rec. p. — Champoly (Loire), c. par M. Dumas-Damon. — Orcines (Puy-de-Dôme), c. par M. Dumas-Damon.
  • violètë, f., Fargnies (Aisne), rec. p. — Jazeneuil (Vienne), rec. p.
  • vioulétë, f., Archiac (Charente-Infér.), rec. p. — Trizac (Cantal), rec. p.
  • viéouléta, f., Saint-André de Sangonis (Hérault), Le Félibrige latin, 1897, p. 32.
  • viëouléta, f., Gelles (Puy-de-Dôme), rec. p.


[160]

  • viéouléto, f., Apt (Vaucluse), Colignon. — Gard, c. par M. P. Pesquet.
  • bioléto, f., Montmaurin (Haute-Gar.), rec. p.
  • biouléto [1], f., Monléon-Magnoac (Hautes-Pyrénées), rec. p. — Toulouse, c. par M. E. Belloc. — Cassaigne (Haute-Gar.), rec. p. — Lieutadès (Cantal), rec. p. — Aurillac, Vermenouse, Flour de brousso, 1896. — Beynac (Dordogne), rec. p. — Le Buisson (Dordogne), rec. p. — Castelnau-de-Montmiral (Tarn), rec. p. — Env. de Carcassonne (Aude), Laffage. — Villefranche de Rouergue (Aveyron), rec. p. — Saint-Geniez (Aveyron), rec. p. — Montauban, Gaterau. — Lalbenque (Lot), c. par. M. R. Fourès.
  • biéouléto, f., Aveyron, Vayssier. — Vallée de Luchon, c. par M. E. Belloc.
  • biuléto, f., Gers, c. par M. H. Daignestous. — Toulouse, Tournon. — Hérault, Barthès.
  • viulëto, f., Ambert (Puy-de-Dôme), rec. p.
  • viaouléta, f., montpelliérain, Rev. des langues rom., 1896, 2e sem., p. 34.
  • vioouléta, f., Cette, Armanac cétori, 1897, p. 28.
  • viaouléto, f., Portes (Gard), rec. p.
  • vioouléto, f., Bouches-du-Rhône. — Vaucluse. — Drôme. — Basses-Alpes. — Ardèche. — Corrèze. — Marsac (Creuse), rec. p.
  • viyoléto, f., Molles (Allier), rec. p.
  • viouéto, f., env. d'Aurillac (Cantal), rec. p.
  • biouguéto, f., Fournels (Lozère). rec. p.
  • vioulto, f., canton de Sornac (Corrèze), rec. p. — Sainte-Colombe (près Pontarlier), rec. p. — Arbois (Jura), c. par M. Dorbon.
  • violto, f., Saint- Alpinien (Creuse), rec. p. — La Courtine (Creuse), rec. p.
  • viouréto, f., Toulon, Patout. — Briançonnais, c. par M. Chabrand. — Laroche (Hautes-Alpes), c. par M. E. Allard.
  • viyouréto, f., Ampus (Var), rec. p.
  • vuouréto, f., Briançonnais, c. par M. Chabrand.
  • vieurotte, f., Plancher-les-Mines (Haute-Saône), Poulet.
  • bioulitë, f., Neuvéglise (canton de Saint-Flour, Cantal), rec. p.
  • vioulitë, f., Champs (Cantal), rec. p.
  • biourëtë, f., Lavoute-Chilhac (Haute-Loire), rec. p.
  • biouritë, f., canton de Saint-Flour (Cantal), rec. p.
  • biourita, f., Pierrefort (Cantal), rec. p.
  • birouléto, f., Gaud près Saint-Béat (Haute-Garonne), rec. p.
  • briouléta, f., Arrens par Aucun (Hautes-Pyr.) c. par M. M. Camélat.
  • brioulëtë, f. Labouheyre (Landes), c. par M. F. Arnaudin.


  1. Dans diverses localités on prononce: bi-ouléto, biou formant deux syllabes.


[161]

  • briouléto, f., Argelès (Hautes-Pyrénées), c. par M. P. Tarissan. — Toulouse, c. par M. E. Belloc. — Mimbaste (Landes), rec. p. — Pays d'Albret, Dardy, I, p. 122.
  • brioulétë, f., Landes, c. par M. l'abbé V. Foix.
  • briulete, f. (la fleur), briuleté, m. (la plante), biuleté, m. (la plante), briulouté, m. (la plante), béarnais, Lespy.
  • bioulette, f., Gironde, Laterrade. — Libourne (Gironde), c. par M. L. Durand-Dégrange. — La Teste, Moureau.
  • vieuletè, f., Issoire (Puy-de-Dôme), c. par feu J. Bareire.
  • vioulètë, f., Echassières (Allier), rec. p.
  • viôlétt’, f., Crève-Cœur-le-Grand (Oise), rec. p. - Environs de Valenciennes, rec. p. — Pontoise (Seine-et-Oise), rec. pers.
  • viôlètt’, f., Origny en Thiérache (Aisne), rec. p. — Ballon (Sarthe), rec. p. —
  • vioulètt’, f., Dainville (Pas-de-Cal.), rec. p. — Ezy (Eure), r. p. — La Motte-Beuvron (Loir-et-Cher), rec.p. — Noroy-le-Bourg (Haute-Saône), rec. p. — Bournois (Doubs), Roussey. — Clerval (Doubs), rec. p. — Chaucenne (Doubs), rec. p. — Poligny (Jura), rec. p.
  • violatte, f., vialatte, f., vieulatte, f., vioulotte, f., Lorraine.
  • vioûlotte, f., Bains (Vosges), rec. p.
  • violotte, f., Gondrecourt (Meuse), c. par M. Ed. Edmont.
  • viëléto, f., Bergonne près Issoire (Puy-de-D.), rec. p.
  • viëlèttt’, f., Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire), rec. p. — Ruffey (près Dijon), rec. p. — Arleuf (Nièvre), r. p. — Canton d'Aubigny (Cher), r. p. — Aubenton (Aisne), r. p. — Septeuil (Seine-et-Oise), rec. p. — Avesnes (Nord), rec. p.
  • viélétt’, f., Segré (Maine-et-Loire), rec. p. — Bléneau (Yonne), rec. p. — Saint-Valérien (Yonne), rec. p. — Gron (Yonne), rec. p.
  • viëlëtt’, f., Courtisols (Marne), c. par M. Ed. Edmont.
  • viyolètta, f., prononcez les deux t), Fareins (Ain), rec. p.
  • viyolette, f. (la fleur), viyoltî, m. (la plante), wallon, Feller.
  • viyette, f., montois, Sigart.
  • violette d'amour, f., Saint-Martin-du-Puits (Nièvre), rec. p.
  • violette èd’ carême, f., Pas-de-Calais. — Somme.
  • violette-carême, f., Méharicourt (Somme), rec. p.
  • vilette èd’ carême, f., Bohain (Aisne), rec. p.
  • vilette-carême, f., Esnes (près Cambrai), Boniface, Histoire d'Esnes.
  • carême, f., environs de Saint-Pol (Pas-de-Cal), c. par M. Ed. Edmont.
  • viléte, f., Valenciennes, Hécart.
  • vilètt’, f., environs de Trélon (Nord), c. par M. Ed. Edmont.


[162]

  • tiote vilètte, f. (petite violette ; sans doute par opposition à violette qui signifie quelquefois pensée), environs de Cateau-Cambrésis (Nord), rec. p.
  • yoléta, f., Bas-Valais, Gilliéron.
  • yolètt’, f., Arleuf (Nièvre), rec. pers. — Guiscard (Oise), rec. p.
  • bioulét, m. (prononcez le t), Dunes (Tarn-et-Gar.), rec. pers.
  • lètiola, f., jargon de Razey (Vosges), rec. p.
  • colitorto, f., Lot, Bull. de la soc. des Etudes du Lot, 1881, p. 279.
  • coltorto, f. (= celle qui a le cou tordu), Bas-Quercy, c. par M. J. Daymard. — Sud-Ouest du Languedoc, Duboul. — Lauzerte (Tarn-et-Gar.) rec. p.
  • contorto, f., Aveyron, Vayssier. — Lot, Puel.
  • comitorto, f., Cantal, Bancharel, Veillées auvergnates, 1887. t. I, p. 76 ; Lo Cobreto (journal périodique), 1896, p. 49.
  • captorto, f. (= celle qui a la tête tordue), Sud-Ouest du Languedoc, Duboul.
  • cantorto, f., env. de Valence (Drôme), r. p. — env. de Foix (Ariège), c. par M. P. Sicre. — Fontanes près Lalbenque (Lot), c. par M. R. Fourès.
  • galitorto, f., Dourgne (Tarn), rec. pers.
  • canitourtié, m. (la plante), Tarn, Gary.
  • canitorto, f. (la fleur), Tarn, Gary. — Aude, Laffage.
  • cantjorto (prononcé ?), f., Caussade (Tarn-et-Garonne), Lacombe, Lambruscos, 1879, p. 260.
  • torcou, m., trecôdon, m., Suisse romande, Bridel.
  • février, m., Aunis, L. E. Meyer. — Bas-Gâtinais (Poitou), Puichaud. — Charente-inf., c. par M. E. Lemarié.
  • frevré, m., Charente-inf., c. par M. E. Lemarié. — Deux-Sèvres, c. par M. B. Souché.
  • fouvrè, Maillezais (Vendée), c. par M. P. Telot.
  • fouvrée, f., env. de Bressuire (Deux-Sèvres), Lalanne.
  • fevrée, f., Départements des Deux-Sèvres et de la Vienne, Lalanne.
  • mar, m., (= mars, la fleur paraît au mois de mars). — Charente-Infér., comm. par M. E. Lemarié.
  • fleur de mar, f., environs d'Envermeux (Seine-inf.), c. par M. Ed. Edmont.
  • flour dé mar, f., provenç. mod., Réguis. — Naves près Tulle (Corrèze), c. par M. A. Rebière.
  • fchur de mar, Ussel (Corrèze), c. par M. G. de Lépinay.
  • carême, m., Hesdin (Pas-de-Calais), rec. pers.
  • fleurette, f., Charente-Inférieure, c. par M. E. Lemarié.
  • floureto, f., env. de Carcassonne (Aude), Laffage.
  • pimponélo, f., Saint-Germain (Lot), Soulié. — Tauriac (Lot), rec. pers.
  • pimporélo, f., Aveyron, Vayssier. — Bozouls (Aveyron), rec. p. — Sebrazac (Aveyron), rec. pers. — environs de Rodez, rec. p. — Souillac (Lot), rec. p. — Gourdon (Lot), c. par M. R. Fourès.


[163]

  • pimparélo, Figeac (Lot), Puel. — Canton de Puy-l'Evêque (Lot), rec. p.
  • mamoulhéto, f., Castelnau de Montmiral (Tarn), rec. p.
  • momoy'sso, f., Aveyron, Vayssier.
  • momoïss, m., Dourgne (Tarn), rec. p.
  • mémoyssé, Caussade (Tarn-et-Gar.), Lacombe, Lambruscos (poésies), 1879, p. 264.
  • mamoïss, m., Castelnaudary (Aude), Rev. des langues rom., 1884, p. 277 et 282. — Arfons(Tarn), rec. p.
  • mimoïs, Montauban, Gaterau. — Tarn-et-Gar., J. Castela, Farinals, 1850.
  • mamoy (ou avec une autre orthographe mamoï), m., Gers, c. par M. H. Daignestous et par M. J. Bladé. — Gers, Cénac-Moncaut. — Tarn-et-Gar., Cassagnau, Fantesios, 1856, p. 164. — Toulouse (le mot sert à désigner la violette blanche), Tournon.
  • momoy, canton de Trie (Hautes-Pyr.), c. par M. M. Camélat.
  • pensée, f., Corniéville (Meuse), rec. p.
  • sipóna, f., sipouna, f., lyonnais, Puitspelu.
  • guellein, m., Suisse romande, Bridel.
  • viola, Trévise, Saccardo. — Padoue, Patriarchi. — Vérone, Pollini. — sarde méridional, Spano. — napolitain, Gusumpaur. — sicilien, Cupani; Bianca. — canton des Grisons, Ionescu.
  • vivuola a ciochette, vivuolo, Padoue, Patriarchi.
  • viœla, Brescia, Zersi.
  • viole, Frioul, Pirona.
  • vieula, Plaisance, Bracciforti.
  • viœula, milanais, Cherubini.
  • biola, Cervione (Corse), rec. pers.
  • viola di marzo, italien, Ambrosini, 1666.
  • vijóla, vijóla mmámmola, Abruzzes, Finamore.
  • viola, viola mammola, mammola, mammolina, mammoletta, vivola mammolina, italien.
  • viola mammola (la violette double), italien, Oudin, 1681.
  • mámmola, sarde logodourien, Spano.
  • mammole, Novare, Colla.
  • viola zopa, italien, Ambrosini, 1666. — romagnol, Morri. — bolonais, Coronedi-Berti.
  • vioeula zoppa, vioeula campagnola, Mantoue, Cherubini.
  • viola zoppina, lombard, Scannagatti.
  • viœula zoppinna, milanais, Cherubini.
  • viöla zopina, Côme, Monti.
  • viœula sopa, Brescia, Zersi.
  • viœla zopa, Brescia, Melchiori.


[164]

  • viola zotta, viola zota, vénitien, Von Martens, II, 570, — Padoue, Patriarchi.
  • vioèula campagnoeula, Parme, Malaspina.
  • violèta, Venise, Boerio. —  Barbaggio (Corse), rec. p.
  • violetta, Sardaigne, Moris ; Spano. — Piémont, Zalli. — Saluces, Eandi.
  • viuletta, piémontais, Colla.
  • violèdda, sarde méridional, Cara.
  • viôvetta, Gênes, Casaccia.
  • viuvetta, Gênes, Penzig.
  • vioretta, Porto Maurizio, Penzig.
  • roseviole, Calabre, Pasquale et Avellino.
  • báscu, sarde septentrional, Spano.
  • balcu, sarde logodourien, Spano.
  • ciocchette, vénitien, Boerio.
  • viola, roumanche de la Basse-Engadine, Ulrich.
  • violeta, espagnol du 15e siècle, Dozy, Suppl. aux dict. arabes, II, 619. — asturien, Rato.
  • violeta de olor, espagnol.
  • viola, catalan. — portugais. — galicien, Valladares.
  • viola d'olor, catalan.
  • viola boscana, catal., Costa. — Vallfogna (Catalogne), Bull. de la Ass. d'exc. cat., 1890, p. 134.
  • violetta, portugais, Brotero.
  • benefins, portugais, Nemnich. (de l'arabe benefsedj = violette).
  • vioraa, vioré, vioré sîlbatica, viorica, roumain, Cihac.
  • viorea, viorele, micshonele, tamaiore, toporashi, roumain, Brandza.
  • wiorälie, miksonälie, roumain de Transylvanie, Fusz.
  • vielkrût, moyen haut allemand, Beneke.
  • veilchen, märzveilchen, märzviole, blaue viole, allemand.
  • velke, Silésie, docum. de 1601, Frommann, Die deutsche Mund. IV, 1857, p. 189.
  • veilichen, blauvögschen, Silésie, Pritzel et Jess.
  • vijolen, Bords de la Weser inférieure, Focke.
  • feiol, f., Luxembourg, J. Weber. — Altkirch (Alsace), rec. p.
  • blaue viole, f., Brêm. Wört.
  • veiele, veilotte, Mulhouse, Dollfus.
  • veigele, m., Souabe, Schmid.
  • vijölk'n, vilk'n, Altmark, Danneil.
  • vijoileke, f., Goettingue, Schambach.
  • vijehlchen, vijohlchen, Prusse orientale, E. Lemke, Volksth. in Ostpr., 1884.
  • märzveigerl, Carinthie, Zwanziger.
  • osterveigelar, Zillerthal, Pritzel et Jessen.
  • veigerl, blåbi veigl, marziveigl, summerveigl, Basse Autriche, Fr. Höfer et Kr.


[165]

  • vióndli, n., Lac des quatre cantons, Stalder.
  • vieli, vijeli, n., Suisse allemande, Stalder.
  • viönli, viöli, viola, vidole, brüneli, vienele, viöleli, blaumaïali, Canton de Saint-Gall, Wartmann.
  • viöli, viöleli, vieli, allemand des Grisons, Ulrich.
  • affelöhli, taubenkropf, Suisse allemande, Durheim.
  • gufen-öndli, Bade (canton d'Argovie), Stalder. — Appenzell, Durheim.
  • vjelêtte, Ringgenberg (canton de Bâle), Stalder.
  • vigeli, majanägäli, Suisse allem., Pritzel et Jess.
  • veiele, veigl, marzenveigele, Tyrol, Dalla Torre.
  • blage oeschen, oeschen, Mecklembourg, Pritzel et Jess.
  • bloh foaltscher, mierzfoaltchen, allem. de Transylvanie,Fusz.
  • svalftenblaume, Lüdenscheid, Pritzel et Jess.
  • tamme viool, welriekende viool, blauwe viool, viooletje, hollandais.
  • violetje, flamand. [A. de C.]
  • violatbloom, Houtquerque (arrond. d'Hazebrouck, Nord), rec. pers.
  • appelleafe, anglo-saxon, Cockayne.
  • sweet violet, anglais.
  • uioil, (emprunté du français), moyen irlandais, Wh. Stokes (dans Rev. celt. IX, p. 241). [H. G.].
  • salchuach (= talon du coucou), irlandais, O'Reilly. [H. G.].
  • sail couagh (= talon du coucou), salchugh, irlandais, J. Keogh, 1735. [H. G.].
  • fanaisge, biod a leithid (= the world's paragon?), irlandais, Cameron. [H. G.].
  • fail chuach (= scented bowl), sàil chuach (= a heel, from its spur), daîl chuach (= field bowl), gaélique écossais, Cameron. [H. G.]. [1]
  • violet, prétendu gallois du 14e siècle (c'est le mot français), W. Stokes, Welsh Plantn. [H. G.]
  • crinllys, gwiolydd, (mot emprunté de violette ou d'une forme analogue) millyn, meddygyn (= petit médeçin), meddyges (= médeçine), esgidiau'r gôg (= souliers de coucou), gallois, Hugh Davies. [H. G.].
  • millynen perarogl (= trèfle [2] d'odeur agréable), gallois de Llanrwst, John Williams. [H. G]
  • melhyonen, ancien cornique, Zeuss, Grammatica celtica, 1871, p. 1076. [H. G.]


  1. Nous citons les traductions de Cameron, mais à titre de curiosité et pour montrer le danger des traductions faites à coups de dictionnaires, sans la connaissance directe du sens et sans l'aide que fournit la comparaison des autres langues; il y a dans les langues gaéliques deux mots identiques par le son, mais différents par le sens : «cuach (coucou) et cuach (latin concha = coupe, bol. — Cameron a confondu les deux ! [H. G.]
  2. Pourquoi trèfle ?



[166]

  • uileou, au pluriel, vieux breton. [E. E.]
  • violet, breton moyen. [E. E.]
  • vyoletenn (la plante), bret. mod., P. Grégoire. [E. E.]
  • vyoletès (les fleurs), bret. mod., P. Grégoire. [E. E.]
  • vyolaitte, breton de Vannes, L'A. [E. E.]
  • bêguenin, breton de Vannes, L'A. [E. E.]
  • boket troad eubeul (= fleur à pied de poulain), Tréguier. [E. E.]
  • boket troadeik eubeul (= fleur à petit pied de poulain), Lanrodec (Côtes-du-Nord). [E. E.]
  • boqueteu merh, bret. de Vannes, P. de Chalons. L'auteur traduit : « violette, bouquet de mars» . II est possible qu'il ait pris cette expression au gallo ou patois français du Morbihan. [E. E.]
  • botou-ler ar goukou (= souliers du coucou), Sainte-Tréphine (Côtes-du-Nord), rec. pers.
  • fleûr violèt, Guigamp, rec. pers.
  • martsfiol, bläfiol, fiol, thormaanedsfiol, faulanäb, dialectes danois, Jenssen-Tusch.
  • ilmfiola, islandais, Jenssen-Tusch.
  • ljubičica, ljubica, hroma ljubica, modra ljubica, poljska ljubica, vijola,vijolica, viola, viojla, violica, cota viola, fijola, fijolica, fiola, fiolica, fajgulica, serbo-croate, Šulek.
  • modrá fijalka, fijalka jarni, tchèque, A. Müller.
  • fijal, fijałek, jaskołki, polonais de la Prusse, Treichel.
  • fiołka, fiołek, polonais.
  • fijalka, wende, Schulenburg.
  • pakhutschaïa fialka (= violette odorante), russe, Falk.
  • blezdinge, lithuanien, Jacoby.
  • lubezizze, albanais.
  • kék viola, ivolya, magyar, Nemnich.
  • malhla kaninkessed, sinni lillid (= blaue Blume), esthonien, Hupel.
  • brioleta, basque, Fabre, Guide.
  • violi, Malte, Delicata..
  • benefsedj, benafseg, benafsek, arabe du nord de l'Afrique, Marcel.
  • benefsig, arabe égyptien, Delile.
  • benefchig,arabe égyptien, Ascherson et Schw.
  • banawsha, Bagdad, Journal asiat., 1887, p. 169.
  • belesfindje, arabe algérien, Munby.
  • benlesfendj, benfesendj, arabe algérien, L. Leclerc, Révélations.
  • belessfendj, bellesfendje, arabe algérien, Florian-Pharaon ; Belkassem; Foureau.
  • benefcheh, persan.


[167]

  • menekchè, menevchè, benefchè, turc, Barbier de Meynard.
  • manishak, manoushak, arménien, Alishan. [Er. L.]
  • , géorgien, Paolini. (Le mot est d'origine grecque. Voyez : Mém. de la Soc. de Ling., X, 13).
  • bènèvsh, guerrouci (dialecte kurde), Querry (dans Mém. de la Soc. de Ling., IX, 5).
  • benefsca, kurde, Garzoni.
  • banafcha, Afghanistan, Dorn.
  • benoeuesche, tatare du Karabach, Hohenacker.
  • graxia, langue inconnue de la contrée de Wiebade, au 12e siècle, Descemet.

2. — Le violet est un nom de couleur, tiré de la fleur.

En ancien français on disait de couleur violée, Corbichon, Le Propriétaire des choses, 1525; Recueil de poes. françoises, 1856, t. V, p. 269. — Autrefois on faisait avec la violette une huile appelée, en latin, du 16e siècle : oleum violaceum et en vieux français, huile violat, m. Voyez : Les confections aromatiques, 1568, p. 395.
  • En italien les mots violetto, violaceo, violato, violino s'emploient dans le sens de violet. — En moyen haul all. on disait viôlînbrûn (Benecke); en all. mod. : violbraun, veilchenbraun.
3. — Co la calandra canta
La viola no manca.
Prov. météorol., Venise, Pasqualigo.
San Sebastian
Co la viola in man;
Viola o non viola,
De l'inverno semo fora.

(St Sébastien, (20 Janvier) (arrive) avec la violette, violette ou non violette, nous sommes hors de l'hiver).

Venise, Pasqualigo.
A San Sebastian
La viœula in man.
Proverbe milanais, Cherubini.
San Bastian,
El porta la viœula in man.
Idem.

4. — Quan violas hi ha, las ninetas à confessà ( à l'apparition des violettes, c'est le moment pour les fillettes d'aller à confesse.)

Blanes (Catalogne), Cortils, Ethologia de Blanes, 1886, p. 179.


[168]

5. - Viouletos de fevrié,
Per damos et cavalié,
Viouletos de mars
Per putos et pailliars.
Prov. cévenol, D'hombres-Firmas, Recueil de mémoires, I, 180.
La violette de février
Embaume le jardinier,
La violette d'avril
Sent le pourri.
Eure-et-Loir, comm. par M. J. Poquet.

6.— Femme estime toujours son voisin être de violette.

Proverbe normand (?), D'Héricault, Les Paysans d'Azclonde, (roman).
Bien piert (perd) ses violettes qui devant ciens (chiens) les rue (les jette).
Prov. anc. franç., Baad. de Seb., IV, 115, cité par Littré.
Die Kuh mit Veilchen füttern. (Nourrir la vache avec les violettes; gaspiller les choses précieuses).
Proverbe de la Franconie, cité par Fraas, Synopsis, à l'art. viola odorata.

7.— Estimer quelque chose comme une queue de violette, c.-à-d. (en ancien français) n'en faire aucun cas :

et li chevalier
Qui ne prisent mauves dangier
La coue d'une violete....
Adelbert Keller, Romvart, p. 584.

8.— Olde Violen, des choses qui ne sont plus de mode, qui n'ont plus de valeur. Olde Violen rüket nig meer, les vieilles violettes n'ont plus d'odeur, se dit dans le même sens.

Brême, Bremisches Wœrterbuch, 1771.

Ale Vijoileken rûket nich mër. (Les histoires souvent racontées n'intéressent plus. — 'ne âle Vijoileke. (Une vieille violette, se dit d'une femme fanée, surtout d'une vieille fille.)

Goettingue, Schambach.

9. — Andar per viole. (Tirer en longueur, temporiser, faire attendre quelque chose indéfiniment.)

Padoue, Patriarchi.

10. — Manger la première violette que l'on trouve au printemps garantit de la fièvre pour toute l'année.

Loiret, rec. pers. — Ineuil (Cher), rec. pers.


[169]

A Ineuil on ajoute qu'il faut l'avaler, sans la mâcher et en levant les yeux au ciel. La tisane de violette n'est bonne pour la fièvre que si les fleurs sont cueillies dans le mois de février. (Cette supposition a pour cause la ressemblance des mots fièvre et février.)

Deux-Sèvres, comm. par M. B. Souché.

11. — On appelle lou dimenje de las briuletes, à Oloron Sainte-Marie, le deuxième dimanche du carême. Ce jour-là il est d'usage que les jeunes filles des villages voisins viennent danser aux abords du chef-lieu d'arrondissement

Lespy, Proverbes béarnais, p. 66.

Le dimanche de la violette est le premier dimanche de carême.

Picardie, Corblet.

12. — Chez les Orientaux la violette est supposée se prosterner devant la rose et cacher sa tête par respect.

Reinaud, Monuments du Cabinet Blacas, II, 471.

13. — « C'est une autre violette.» c.-à-d. c'est bien autre chose. — Locution de Septsarges (Meuse), Revue d'Ardenne, t. III, 1896, p. 64.

14. — Un pot de violettes envoyé à une jeune fille, par un garçon, indique qu'elle est bien aimée. C'est une déclaration en règle.

Ruffey, près Dijon, rec. pers. — Ponsin (Ain), rec. pers.

15. — Une jeune fille ne doit jamais toucher aux violettes blanches parce qu'il lui est interdit de cueillir des fleurs blanches tant qu'elle n'est pas mariée.

Naintré (Vienne), rec. pers.

16. — Mettre des violettes sur la poitrine y fait venir les puces.

Dicton de Barbaste (Lot-et-Gar.), c. par M. L. Dardy.

17. — Si dice che le viole a mammole per la Sanctissima Annunziata perdono l'odore.

Sienne, Archiv. d. trad. pop., 1895, p. 425.

18. — En Thuringe la violette sert de charme contre la magie.

Tuchmann (dans Mélusine, VII, 283.)

19. — Sur le rapport symbolique de la violette avec le printemps, voyez : Grimm, Deutsche Mythologie, 268, 722, et F. Moeller, Das Veilchen im Frühlingsmythus und seine Bedeutung. Friedb. 1866; in-4°.


[170]

20. — Poor la violette, fleur symbolique de la dynastie napoléonienne, voy. Notes and Queries, 4th ser. XI, 134, XII, 452; 5th ser. IV, 456. (1875). Pendant la Restauration on appelait Napoléon « le père la Violette. »


Viola odorata. (Linné.) (Var. rotomagensis).


  • violette de Rouen, f., français, Bon jardinier, 1827, p. 669.
  • pensée de Rouen, f., français, Vilmorin, Semis de fleurs, 1851.


Viola odorata. (L.) (Var.)


  • violette de Parme, f., français, (violette semi-double, à fleur d'un bleu très pâle; cette variété a été introduite en Françe, vers 1800. Voy. Le Bon jardinier, almanach pour 1805). — Une autre variété est appelée violette de Bruneau , voyez : Rev. horticole, 1851, p. 82.
  • biouléto douplo, f., biouléto dé Parmo, f., Toulouse, c. par M. E. Belloc.


Viola odorata. (L.) (Var. alba.)


  • violette blanche, f., français.
  • viola mammola bianca, italien.


Viola odorata. (L.) (variétés).
Monsieur P. Fesquet me signale les noms languedociens du Gard de diverses variétés, à savoir : 1° franço-pahiardo, gouraou, une violette grise. 2° dourquiero, une violette plate. 3° coucourèlo, memoï-meneto, une petite violette.


Viola calcarata

'
Viola calcarata. (Linné.) et Viola elatior. (Fries.)


  • viola martia arborescens purpurea, viola fruticosa, mater violarum, viola elatior, anc. nomenclature, Bauhin, 1671.
  • panlego, provençal, Garidel, p. 488.
  • vioouleto de vacharesso, f., Alpes provençales, Mistral.
  • pensieri odorosi, viola farfalla grande, italien, Zersi.
  • penser viœla, Bresci, Zersi.
  • berggilge, berglilie, Suisse allemande, Stalder.


[171]

Viola biflora

Viola biflora. (Linné.)
  • violette jaune, f., français.
  • vioretta giana, Porto Maurizio, Penzig.
  • vioré galbana, roumain, Cihac.
  • milchkraut, gelber almveigel, Basse-Autriche, Höfer.


Viola cenisia

Viola cenisia. (Linné).


  • viola alpina purpurea, anc. nomencl., Bauhin, 1671.
  • violette du Mont-Cenis, f., français, Saint-Germain, 1784.
  • mammola rupina, italien, Zersi.
  • braune bergviole, Suisse allemande, Staldler.


Viola canina

Viola canina (Linné.); Viola hirta (Linné.); Viola silvatica (Linné.); et autres espèces sans odeur). — LA VIOLETTE DE CHIEN.


  • viola martia inodora, viola inodora, viola sylvestris, anc. nomencl., Bauhin, 1671.
  • violette de chien, f., français. — Normandie. — Picardie. — Maine. — Bourbonnais. (On l'appelle ainsi parce qu'elle n'a pas d'odeur; elle n'est bonne que pour les chiens).
  • violette èd tien, f., Pas-de-Cal., c. par M. B. de Kerhervé et par M. Ed. Edmont.
  • violette-chien, f., Gisors (Eure), rec. personn.
  • viyolette di tchin, f., sôvatch viyolette, f., wallon, Feller.
  • viouleto fero, f., provençal, Garidel.
  • violette folle, f., Anjou, Ménière.
  • vioulette fourûge (= v. foireuse), f., Bournois (Doubs), Roussey.
  • violette de serpent, f., Saint-Martin-du-Puits (Nièvre), rec. p.
  • floureto, f., Ribaute (Aude), c. par M. P. Calmet.
  • flour de serp, f., Gers, c. par M. J. Bladé.
  • vioulétté panlego, m., Var, Hanry.
  • panlego, f., prov. mod., Garcin. — Bouches-du-Rh., Villeneuve.
  • tarrastouillo, f., Toulouse, Tournon.
  • foy' du pass' mét’, f. (= feuille de passe médecin; on applique les feuilles, en cataplasme, sur les plaies et coupures), Royompré-Polleur (Belgique), Feller.


[172]

  • païn d'coucou, m., Guernesey, Métivier.
  • pantalon, m., pantolon, m., talonet, m., contremont, m., normand, Joret.
  • cucontremont, m., normand, Dubois et Travers.
  • viola salvatica, italien.
  • viola matta, vénitien, Von Martens, II, 570.
  • viœla bastarda, viœla mata, Brescia, Zersi.
  • viorón, viorónn, violànn, milanais, Cherubini.
  • viöla pelosa (viola hirta), Côme, Monti.
  • violeta perruna, espagnol, Colmeiro.
  • violetta brava, beneffe da Beira, portugais, Brotero. (beneffe vient de l'arabe benefsedj).
  • viola de can, galicien, Cuveiro.
  • hundsveilchen, wilde veilchen, allemand.
  • rossveigeln, kuhveigeln, Augsbourg, Pritz. et Jess.
  • honzfeiol, Luxembourg, J. Weber.
  • dulle vijoileken (= violettes folles; on dit que les respirer rend fou), Goettingue, Schambach.
  • fröscheveilchen (= violette de grenouille), Eifel, Wirtgen.
  • tubaknopf, ottarnviali, frölali, Suisse allem., Pritz. et Jess.
  • taubenkropf, canton de Berne, Stalder.
  • boschviool, hondsviool, néerlandais, Oudemans. [A. de C.]
  • hondsvioletten, hondsfletteren, hondsfleutte(n), boschvioletten, hondblein, flamand, Paque. [A. de C.]
  • horse violet, dog violet, dog's violet, anglais.
  • pig nut (la capsule de la plante que les enfants mangent), Chestershire, Britten et Holl.
  • cuckoo's shoe, Salopshire, Britten. — Shropshire, Jackson.
  • gowk-shoe, anglais d'Ecosse, Britten et Holland.
  • fanaigse, irlandais, O'Reilly. [H. G.]
  • pen y neidr (= tête de serpent), gallois, Hugh Davies. [H. G.]
  • dail pen neidr (= feuilles tête de serpent), gallois de Llanrwst, John Williams, [H. G.]
  • lousaouenn ar c'hatar(= herbe aux catarrhes), breton de Cléden-Cap-Sizun (Finistère), c. par M. H. Le Carguet.
  • hundfiol, skogsfiol, kjälblomster, länsmanstövlar, dial. suédois, Jenssen-Tusch.
  • hundefiol, blåsoleja, gauksko, soudöjra, dial. norvégiens, Idem.
  • hundefiol, lammeljaeger, danois, Idem.
  • psi fijala, divoka fijala, tchèque, A. Müller.
  • smišljenica, pasja vijola, pasja ruža, pasja fiola, pasja fiolica, serbo-croate, Šulek.
  • jaslocze oczy, kassoube, Kozlowski.


[173]

Viola tricolor

Viola tricolor. (Linné). — LA PENSÉE


1. — NOMS.


  • aiyicc (>j), grec moderne, Somavera, 1709.
  • aiojAyj, grec moderne, Pouqueville.
  • viola autumnalis, phlox, anc. nomencl., Duchesne, De stirpibus, 1544
  • viola tricolor, herba Trinitatis, anc. nomencl., Ratzenberger, 1592; Bauhin, 1671.
  • jacea, anc. nomencl., Ratzenberger, 1592; Duez, 1664.
  • herba clavellata, anc. nomencl., Ratzenberger, 1592.
  • viola flammea, flos trinitatis, jacea trinitatis, jacea major, anc. nomencl., Bauhin, 1671.
  • flammea, flammula, phlogium, anc. nomencl., Duez, 1664.
  • pensée, f., français anc. et moderne. (Duez, en 1664, donne le mot seulement au pluriel, les pensées.)
  • menues pensées, f. pl., menue pensée, f., anc. fr., Brohon, 1541; Duchesne, 1544; Pinaeus, 1561; Cotgrave, 1650; Duez, 1664.
  • herbe de la pensée, f., anc. fr., Fuchs, Commentaires. (16° siècle).
  • pénsada, f., Luchon (Pyrénées), Sacaze. — Arrens (Haute-Pyrénnées), c. par M. M. Camélat. — Figeac (Lot), De Lépinay.
  • pinchada, f. (prononcez pinn'chada), Pleaux (Cantal), rec.
  • pénsado, f., Tarn. — Lot. — Gers. — Aude. — Aveyron. — Lozère. — Lieutadès (Cantal), rec. p. — Ariège. — Cassaigne (Haute-Garonne), rec. p. — Monléon-Magnoac (Hautes-Pyrénées), rec. p. — Saint-Alvère (Dordogne) rec. pers. — provenç. mod., Réguis.
  • pénchado, f., Corrèze, G. de Lépinay. — Le Buisson et Sarlat (Dordogne), rec. pers. — Gentioux (Creuse), rec. pers. — Eymoutiers (Haute-Vienne), rec. pers. — Thérondels (Aveyron), rec. pers.
  • pansado, f., (prononcez la syll. pan comme en français), Bergonne-près-Issoire (Puy-de-Dôme), rec. pers.
  • pinsada, f. (prononcez pin comme en franç.), Besse (Puy-de-Dôme) rec. p.
  • pinsado, f., (prononcez pinn'sado), Eymoutiers (Haute-Vienne), rec. p.
  • pinsado, f. (prononcez la syllabe pin comme dans le français pin, pain), Lanouaille (Dordogne), rec. pers. — Eygurande (Corrèze), rec. p. — Canton de Sornac (Corrèze), rec. p. — La Courtine (Creuse), rec. p.
  • pyinchadë, f. (prononcez in comme en franç.), Trizac (Cantal), rec. p.
  • panségo, f., Armissan (Aude), c. par M. P. Calmet.
  • panséyo, f. (prononcez pannséyo), Mende (Lozère), rec. pers. — Lauzerte (Tarn-et-Gar.), rec. pers.


[174]

  • panséjo, f., Toulouse, Tournon.
  • pénséyo, f., Forcalquier (Basses-Alpes), c. par M. E. Plauchud.
  • panséo, f., Barbaste (Lot-et-Gar.), c. par M. L. Dardy.
  • pinsâè, f., (è final se prononce à peine), banlieue de Saint-Pol (Pas de-Cal.), c. par M. Ed. Edmont.
  • pansia, f., Poligny (Jura), rec. pers.
  • pansa, f., (la première syllabe pan se prononce comme le français pan (de mur, etc.), Mizoen (Isère), rec. p. — Samoens(Haute-Savoie), rec. p. — Groslée (Ain), rec. p. — Mouilleron-le-Captif (Vendée), rec. pers. — Ambert (Puy-de-Dôme), rec. pers.
  • pansa, masc. (l'accent est sur la première syllabe), Uzès (Gard), rec. p.
  • pantha, f. (pan prononcé comme en franç. et th representant th anglais), Montluel (Ain), rec. p.
  • pinsa, f., (pin prononcé comme en français), envir. de Moutiers (Savoie), rec. pers. — Thonon (Savoie), rec. pers.
  • pinså, f. (pin prononcé comme en franç.), Vignols près Juillac (Corrèze), rec. p.
  • pinsô, f., Cervant (Haute-Savoie), rec. p.
  • pansay’, f., Rosières-aux-Salines (Meurthe), rec. p.
  • pansèy’, f., Lamballe (Côtes-du-Nord), rec. p. — Guiscard (Oise), rec. pers.
  • pansëy’, f., Izé (Mayenne), rec. pers.
  • pansê, f., Aubenton (Aisne), rec. p.
  • ponsè, f., La Motte-Beuvron (Loir-et-Cher), rec. p.
  • ponsé, f., Sebrazac (Aveyron), rec. pers.
  • panché, f., Fargniers (Aisne), rec. pers.
  • pantsé, f., Montagu-le-Blin (Allier), c. par M. F. Duchon de la Jarousse.
  • pinsèy’, f., Saint-Pol (Pas-de-Cal.), c. par M. Ed. Edmont. — Crèvecœur-le-Grand (Oise), rec. p. — wallon, J. Feller.
  • ponsoy’, f., Rainville (Vosges), rec. pers.
  • pinsé, f., Marquion, Magnicourt-sur-Canche, Dainville, Auxy-le-Château (localités du Pas-de-Cal.), rec. p. — env. de Cambrai, rec. p. — Villette (canton de Moutiers, Savoie), rec. p. — Cousance (Jura), rec. p.
  • pinseû, f., Avesnes-les-Aubert, près Cambrai, rec. p.
  • pannsë, f., Archiac (Charente-inf.), rec. pers.
  • pansètt’, f., Ruffey (près Dijon), rec. p.
  • paisette, f., Verviers (Belgique), Lejeune.
  • pansèl’, f., Ribecourt (Oise), rec. pers.
  • pésaire, f., Bas Valais, Gilliéron.
  • poussé, f., Ponts-de-Cé (Maine-et-Loire), rec. p.
  • panlé, f., Palaiseau (Seine-et-Oise), rec. p.
  • apansianô, masc. (prononcez an comme en franç.; l'accent est sur l'avant-


[175]

derniere syllabe), Veauchette (canton d'Andrezieux, Loire); rec. pers.
  • violette, f., Corniéville (Meuse), rec. pers.
  • biouléto, f., Dunes (Tarn-et-Gar.), rec. p. (à Dunes la vraie violette est appelée bioulét, m.)
  • violette d'automne, f., français, Olivier de Serres, Theatre d'agricult., 1600, p. 522.
  • herbe de la Trinité, f., anc. fr., Fuchsius, 1546. — Mizauld, Epitome de la maison rustique, 1605, p. 93. — Du Pinet, 1660. — Liger, 1718. — Fillassier, 1791.
  • erbo de la Trinita, f., Var, Amic.
  • erbo de la Trinitat, f., Aveyron, Vayssier.
  • ièrpe del Ternité, f., Valenciennes, Hécart.
  • flour de la Trinita, f., provençal mod., Réguis.
  • nënël’, Teneur (Pas-de-Calais), c. par M. Ed. Edmont.
  • yeux de chat, m. pl., Aube, Des Etangs.
  • jou de chat, m. (= œil de chat), Morvan, Chambure.
  • œil de bouc, m., Coetmieux (Côtes-du-Nord), rec. p.
  • herbe clavelée, f., anc. fr., Du Pinet, 1660; Cotgrave, 1650.
  • jacée, anc. franç. , Cotgrave, 1650; Fillassier, 1791.
  • viola tricolore, viola di tre colori, viola mammola di tre colri, viola tricolorata, erba della Trinità, viola suocera e nuora, suocera e nuora, viola del pensiero, jacea officinale, italien.
  • viola farfalla, viola renajola, viola segalina, italien, Targioni.
  • farfallini, italien, Zersi.
  • minuti pensieri, italien, Duez; Zersi.
  • viola flammola, fior di Giove, viola passa il mare, italien, Duez, 1678.
  • flammola, italien, Somavera, 1709.
  • penseru, m., Barbaggio (Corse), rec. pers.
  • penscièi, pensé, Gênes, Penzig.
  • pensceri, Porto-Maurizio, Penzig.
  • pensèr, m., Brescia, Zersi.
  • pensè, viuletta d' tre culur, piémontais, Colla.
  • pansè, Trévise, Saccardo.
  • madona e nôra, romagnol, Morri.
  • viola nora e madona, Bologne, Coronedi-Berti.
  • socra e nora, napolitain, Gusumpaur.
  • soggira e nora, sicilien, Cupani, 1696; Mortillaro.
  • sogera e nora, sicilien, Lagusi, 1742.
  • vijóla socer' e nnóre, Abruzzes, Finamore.
  • fratini, Trévise, Saccardo. — Padoue, Patriarchi. — Venise, Boerio.
  • mamadregna, Galiate (Piémont), Colla.


[176]

  • muneghèle, f., Venise, Boerio.
  • gallei, Chiavrie près Suse (Piémont), Colla.
  • viola zotta, viola veludona, viola del pensier, sospiri, Vérone, Pollini.
  • viòle zuète, Frioul, Pirona.
  • erba d'la trinità, romagnol, Morri.
  • fiur d'la Trinità, piémontais, Capello.
  • ogit, Côme, Monti.
  • violètta tricolori, violètta pansè, pansè, Sardaigne, Cara.
  • pensaments, m. pl., catalan.
  • pensamientos, pensies, trinitaria, espagaol, Colmeiro.
  • serafins, portugais, Crisley, 1660.
  • flor seraphica, amor perfeito, portugais, Brotero.
  • erba d'a Trinidà, galicien, Valladares.
  • ghizd, ghizdéiu, roumain, Cihac.
  • barba-împeratului (= barbe de l'empereur), trei-fratçi-petatçi, roumain, Hasdeu.
  • rotgelbveyel, freisamblum, anc. allem., Diefenbach.
  • dreifaltickeitt blomen, freysamkraut, hohemutt, anc. all., Ratzenberqer, 1592.
  • freysam, m., allemand, Duez, 1664.
  • freissamkraut (= herbe de l'épilepsie), allemand, Grimm.
  • freysamkraut, stiefmütterchen, dreifaltigkeitskraut, ackerviole, ackerveilgen, je länger je lieber, garböcklein, denkblümchen, tag und nachtblümchen, unnütze sorge, wilde siebenfarbenblume, allemand.
  • dreifaltigkkeitsthee, allemand, A. Müller.
  • sammatblüamli, stiefmüattarli, dankeli, denggeli, aggermüli, dreifaltigkeitsbtuoma, viadeli, adeli, stammtadeli, sammatveiali, welsches vöonli, Canton de Saint-Gall, Wartmann.
  • schwigerli, schwögerli, Argovie, Zeitschr. f. d. deutsche Mythol. IV, 176. — Appenzell, Durheim, Idiot. — Saint-Gall, Wartmann.
  • aenkeli, Berne, Durheim.
  • Jesuslein, Schaffouse, Stalder.
  • denkegli, Berne, Pritz. et Jess.
  • denkblümli, Grisons, Stalder.
  • stiefmütterli, Berne, Durheim.
  • theeveigerl, tag und nachtfeigerl, stiafmirtal, Basse-Autriche, Höfer et Kr.
  • stiafmüetterl, Carinthie, Zwanziger, Verzeichn.
  • stiefkindlar, pfaflenschnalla, Zillerthal (Tyrol), Dalla Torre.
  • stiefmütterl, tag-und-nachtveilchen, je länger je lieber, frauenschüchl, Tyrol, Dalla Torre.
  • steefmutterken, viölkes, bords de la Weser infér., Focke.
  • katrencher, Trinetatesker, Transylvanie, Fusz, Trivialn.


[177]

  • schwalbenäugschen, Prusse, Treichel, Volksth.
  • schwölkeblöme, Norderney, Pritz. et Jess.
  • vergissminitt, Mulhouse, Dollfus Ausset.
  • Jesusknäbelekraut, Mulhouse, Kirschlegeb, Flore d'Alsace.
  • stiefkinder, Pinzgau, Pritz. et Jess.
  • frauensehücherl, Tyrol, Zwanziger.
  • glaübsch mir, envir. d'Altkirch (Alsace), rec. pers.
  • driekleurige viool, wilde pensee, wilde viool, violet, drievuldigheidsbloempje, grilkijker, néerlandais, Van Dale. [A. de C.]
  • penseën, panseekes, violette(n), groote fleutte(n), mannekes-en-wuwekes (Var. hortensis), flamand, Paque. [A. de C.]
  • vloorbloomtsch, Houtquerque (près d'Hazebrouck, Nord), rec. pers.
  • heart's ease, paunsie, anglais.
  • call me to you, love in idlenesse, live in idlenesse, two faces under a hood, anglais, Cotgrave, French diction. 1650.
  • love and idle, love in idle, anglais, Prior, Plant-names.
  • look up and kiss me, leap up and kiss me, cull me to you, cuddle me to you, love true, Kitty run the streets, Jack behind the garden gate, kiss me at the garten gate, kiss me, jump up and kiss me, kiss me ere i rise, buttery entry, meet-her-i-th'-entry-kiss-her-i'-th' buttery, face and hood, cat's face, monkey's face, Biddy's eyes, Beedy's eyes, flamy, godfathers and godmothers, dans les divers dialectes anglais, Britten et Holland, Plant-names.
  • thre faces under a hood, anglais, Prior.
  • bird's-eye, Somersetshire, Friend, Flower Lore, 1886, p. 480.
  • heartseed, heart pansy, Devonshire, Friend.
  • Johnny-jump-up, none-so-pretty, anglais des Etats-Unis, Bergen.
  • gorman seareagh, luscrea (= herbe du coeur), irlandais, J. Keogh, 1735. [H. G.]
  • luscroidhe (= plante du coeur), irlandais, Foley, Engl. Irish Dict., p. 164. [H. G.]
  • spog na cubhaig (= cuckoo's claw), goirmin searradh, gaélique écossais, Cameron. [H. G.]
  • luss-y-chree (= plante du coeur), mannois, Kelly. [H. G.]
  • llys y Drindod (= plante de la Trinité), trillyw (= tricolore), dau wynebog (— qui a deux visages), gallois, Hugh Davies. [H. G.]
  • trilliw, blaen y gwaew (= pointe de lance), gallois, J. Morgan. [H. G.]
  • poethfflam (= flamme brûlante), gallois, Walters. [H. G.]
  • lousaouenn an Dreindet (= herbe de la Trinité), breton, P. Grégoire, etc.[E. E.]
  • bocqejou an Dreinded (= fleurs de la Trinité), breton, P. Grégoire.[E. E.]


[178]

  • pacyanded (= patience), breton, P. Grégoire. [E. E.]
  • bocqedou ar bacyanded (= fleurs de la patience), breton, P. Grégoire. [E. E.]
  • panséenn, breton de Guingamp, rec. pers.
  • lousaouenn an Drindad, breton d'Esquibien (Finistère), c. par M. H. Le Carguet.
  • trefaldighetsört, styfmodersört, frammanssorg, sammetsviol, pädersbliommä, skateblomst, svalublomst, fogeltungar, natt och dag, dialectes suédois, Jenssen-Tusch.
  • stifmorsblom, stifmor, stjukmorblom, skjorblom, svuluhat, nat og dag, den lyse dag og den mörke nat eller dag og nat, dial, norvégiens, Jenssen-Tusch.
  • trefoldighédsurt, flöjelsblomst, damastblomst, stifmoder, lammeleger, skadeleger, kukmandsurt, blåmänd, Maries sengekläder, enkekoneurt, Marieblome, Kristi öje, jödeansigt, dial, danois, Jenssen-Tusch.
  • þrenningargras, stjúpublomi, blodhsolei, islandais, Jenssen-Tusch.
  • sirota , sirotica (= orphelin), udovica (= veuve), ljubica, gospina ili trovrsna ljubica, božji cvit (= fleur de Dieu), modra iskrica (= étincelle bleue), kokošina voljca, dan-i-noć (= jour et nuit), srotica, srotičica, mačuha (= belle-mère), maćuha, maćvica, macesca, mačesca, macizeca, mačahca, mačoha, serbo-croate, Šulek.
  • syrotka, wende, Schulenburg.
  • macocha, macoška (= belle-mère), trojička, tchèque, A. Müller.
  • trogice, f. (de trogi = trois), tchèque, Palkowitsch.
  • maceška (= belle mère), den a noc (= jour et nuit), tchèque, Šulek.
  • macoszka (= mütterchen), bratki (= brüderchen), siostrzyczka (= schwesterchen), polonais de la Prusse, Treichel, Volksth.
  • noc i dzien (= nuit et jour), polonais, Šulek.
  • potrojny, wdówki, brat i siostra (= frère et sœur), polonais, Linde.
  • macostki, oczki, kassoube, Kozlowski.
  • weselyé glaski, troizkaja trava (= herbe de la Trinité), russe, Falk.
  • Ivan-da-Maria (= Jean et Marie), russe, Schmalhausen. [Th. V.]
  • bratki (= les petits frères), petit russien. [Th. V.]
  • atraitnites, bahrenites, bezdeligas aztinas, letton, Stender.
  • mailase rohhi, esthonien, Fellmann.
  • háromszinü viola, tsászar-szakál (= barbe de l'empereur), magyar.
  • hardjâyi, arabe syrien, Berggren.
  • hergiai-menekge, turc, Sestini.
  • anmoratzouk (= la non oubliante), mi moranar (= ne m'oubliez pas), zanazan, arménien, Alishan. [Er. L.]

2. — La couleur de pensée est un violet brun tel que celui des pensées. Féraud.


[179]

3. — Un bouquet de pensées mis exterieurement, pendant la nuit, à la fenêtre d'une jeune fille, indique symboliquement qu'elle ferait mieux de penser à son prétendu parti pour le service ou absent pour une raison quelconque, que d'aller courir les bals et les fêtes.

Ruffey (près Dijon), rec. pers.

4. — Si dans une société ou un bal, une jeune fille porte un bouquet composé de trois pensées, la première mauve, la deuxième blanche, la troisième veloutine noire sans jaune dedans, elle est sûre de se faire de suite un amoureux.

Naintré (Vienne), rec. pers.
  • Les pensées blanches sont un symbole de mort; on ne doit pas en faire de bouquets pour les offrir à des vivants.
Nord de la France.


5. — Une jeune fille fait tourner la tige de la pensée entre les doigts en disant :

penses bien!
où tu t'arrêteras,
mon amant sera.
Hesdin (Pas-de-Calais), rec. personnell.

6. — Heilige Blumen, welche man sich ziehen, aber nicht abflueckenn und nicht beschaedigen soll, sind viola tricolor und dianthus caesius.

Schaffouse (Suisse), Zeitschr. f. d. deutsche Myth. IV, 176.

7. — Das dreifarbige Veilchen duftete viel schoener als das Maerzeilchen. Es wuchs damals im Getreide, und weil es die Leute so häufig aufsuchten und dabei so viel Korn zertraten, that ihm das Leid und es bat in seiner Demuth die heilige Dreifaltigkeit, ihm doch den Duft zu nehmen. Dieser Bitte wurde willfahrt, und von da an hiesst die Blüthe allenthalben Dreifaltigkeitsblume.

Panzer, II, 203 cité par Perger, p. 151.

8. — Die Blume der cultivierten Sorten ist mit zwei (violett-gelb, gelb-weiss) oder drei (violett, gelb und gelblichweiss), von einander sich wirkungsvoll abhebenden Farben geschmückt; daher, 6,7, beziehungsweise 1, 2, 4, 5 = Stiefmütterchen ; vom Volke in dem Sinne gedeutet, dass das prächtige gespornte Blumenblatt die Stiefmutter bezeichne, die zwei folgenden gleichfalls buntgezeichneten die echten und die unscheinbarer gefärbten obersten Blätter die Stiefkinder andeuten. Im Polnischen findet sich eine etwas andere Version zur Erklärung des Blume und ihres Symbols, die umsomehr Beachtung verdient, al sie auch auf die Stellung der Kelchblätter Rücksicht nimmt und an poetischer Sinnigkeit der deutschen kaum nachsteht. Das unterste und auffallendste


[180]

  • Blütenblatt ist auf jeder Seite von einem Kelchblatte gestützt : die Stiefmutter sitzt in einem Lehnstuhle. Die zwei folgenden noch farbig geschmückten Blumenblätter werden von je einem Kelchblatte gestreift : von den echten Kindern bekommt jedes seinen eigenen Sessel. Den zwei obersten und am schlichtesten gezeichneten Kronblättern entspricht nur ein Kelchzipfel, der in die Mitte zwischen beiden zu liegen kommt : die armen Stiefkinder müssen sich beide mit einem Sessel begnügen. Wagner (In die Natur, S. 3) bringt eine Erweiterung dieser Deutung.

Das prächtig gefärbte Blumenblatt, d. i. die Stiefmutter, wird zur Strafe nach abwärts gebracht, die bescheidenen Stiefkinder (oberen Kronblätter) kommen nach aufwärts. — Die wilden Stiefmütterchen dienen zu einem blutreinigenden Thee, dem Dreifaltigkeitsthee. Hœfer et Kr.

Die Erklärung von der Stiefmutter, 2 rechten Brüdern auf je einem Stuhle und 2 Stiefbrüdern auf nur einem Stuhle ist alte..... Nach Aschersorn's Quellen sind die Blumenblätter 4 Schwestern (2 rechte und 2 Stieftœchter) mit der Stiefmutter auf dem unpaaren Blatte.

Treichel, Volksthümliches.

« Ihr freut euch über die Blätter meiner Blüte, spricht das Veilchen, schaut sie aber einmal genauer an, sie sind nicht von gleicher Grœsse und nicht von gleichem Schmuck. Das unterste macht sich so breit, es ist eine bœse Stiefmutter, die alles geizig für sich nimmt; auf zwei Stühle hat sie sich mit einemmale gesetzt, denn sehet, zwei Kelchblätter stehen unter diesem grossen Blatte. Links und rechts kommen ihre beiden Tœchter, jeder gab sie ein besonderes Stühlchen, aber ganz entfernt von ihr mussen die beiden obersten Blätter, ihre Stieftœchter, sich kümmerlich zusammen mit einem Stühlchen begnügen. Da erbarmt sich der liebe Gott der verlassenen Stieftœchter, er straft die bœse Stiefmutter und ihre eitlenrechten Tœchter, er dreht den Stiel der Blüte herum, — nun ist die Stiefmutter zu unterst gekommen, die früher zu oberst war, als der Stief sich gerade streckte, sie hat hinten einen gewaltigen Hœcker erhalten und den beiden rechten Tœchtern ist ein Bart gewachsen, zur Strafe für ihren Stolz, so dass sie ausgelacht werden von allen Kindern, die es sehen; die verachteten Stieftöchter sind aber die obersten geworden. »

Herm. Wagner, In die Natur, p. 3.
(cité par Branky, Pflanzensagen).

Dass das Stieffmütterchen, Syrotka (= Waise) so heisst, ist also gekommen. Mal waren zwei Eheleute die hatten zwei Mädchen. Und die Frau starb und der Mann nahm sich wieder eine andere Frau und die kriegte auch zwei Mädchen. Und setzte für die Stiefkinder immer nur einen Stuhl hin,


[181]

aber für jedes ihrer eigenen Kinder einen und für sich selbst zwei. Wie sie nun gestorben waren, setzte sie St. Peter auch so hin, und das sieht man noch heute am Stiefmütterchen, denn das so «abgemalt». Die beiden Waisenkinder, die immer auf einem Schemmel sitzen mussten, trauern und sind ganz weiss, aber die eigenen Kinder ganz bunt und trauern nicht. Und auch die Stiefmutter auf ihren zwei Stühlen ist ganz blau und roth, und trauert nicht.
Légende de la Lusace, W. von Schulenburg,
Wendisches Volksthum, 1882, p. 43.

Un jour, à l'insu des parents, un frère épousa sa sœur (sans savoir qu'elle était sa sœur). Quand tous deux connurent leur crime involontaire ils en eurent un tel chagrin que Dieu en eut pitié et les transforma en cette fleur (la pensée), qui a gardé le nom de bratky (les frères). — Légende de l'Ukraine. Revue d'Ethnographie (en russe), t. III, 1889, p. 211. [Th. V.]

9. — Bibliographie. Pour cette plante, au point de vue historique et littéraire, voyez : Morren, Biographie des pensées (dans Annales de la soc. d'agricult. et de botan. de Gand, t. II, 1846, p. 192-201).


Viola tricolor arvensis.


  • petite pensée, f., pensée des champs, f., français.
  • violette sauvage, f., violette blantje, f., Etalle (Belgique), rec. p.
  • sâvatche pinsèye, f., wallon, Feller.
  • pinsèy' sôvach’, f., Saint-Pol (Pas-de-Cal.), c. par M. Ed. Edmont.
  • vioouléto blandzo, f., Livron (Drôme), c. par M. E. H. Sibourg.
  • biouléto blanco, f., Mur-de-Barrez (Aveyron), rec. p.
  • pass'cloto, f., env. de Valence (Drôme), rec. p.
  • pensè sarvaj, piémontais, Colla.
  • gallei, Piscina (Piémont), Colla.
  • maravioureta, Roburent (Piémont), Colla.
  • horse-violet, Somersetshire, H. Friend, Flower-Lore, 1886, p. 473.
  • boket troadik eubeul (= fleur à petit pied de poulain), breton du petit Tréguier. [E. E.]


Viola tricolor hortensis.


  • grosse pensée, f., anc. franç., J, Camus, Livre d'heures.


[182]

Viola altaica

Viola altaica. (Varietates).


  • violette altaïque, f., français, Tollard, 1838.
  • pensée des jardins à grande fleur, f., français, Vilmorin, Semis, 1851.
  • pensée anglaise, f., grande pensée jaune, f., français, L'horticulteur français, 1852, p. 53. (Cette violette, transformée par la culture et par des croisements avec des espèces voisines, nous est venue de Russie, vers 1805.)
  • pensée vivace, f., français, Revue horticole, 1860, p. 397.