Panicum turgidum (Criquet) : Différence entre versions

Version du 16 juin 2023 à 18:12

En hachuré, distribution géographique de l'espèce Panicum turgidum selon la zonation écoclimatique de l’Afrique de l’Ouest et du Nord-Ouest (légende).

Panicum turgidum Forssk. Hviv

Famille : Poaceae

Type physionomique : Herbe vivace

Description : Herbe pérenne formant de fortes touffes assez denses pouvant atteindre 1 mètre de diamètre et 1,5 mètre de haut, de couleur vert clair un peu glauque. Tiges robustes et ramifiées. L’inflorescence est une panicule lâche, ovée. Épillets de couleur claire (verdâtre ou jaunâtre), étamines d’une couleur orange très caractéristique. L’espèce résiste bien à la sécheresse, les touffes prenant une couleur rougeâtre avant de mourir après plusieurs années sans pluies significatives. Très appétée par les herbivores, son port en est souvent très altéré.

Biogéographie : Espèce saharo-sindienne à affinités tropicales.

Type biomorphologique de Raunkier : Chamaephyte.

Port : Herbe vivace cespiteuse.

Préférences édaphiques : Espèce psammophile tolérant les sols plus ou moins rocailleux mais profonds.

Préférences hydriques : Espèce eury-xérophile et résistante à la sécheresse.

Tolérance aux sels : Non.

Milieux : Espèce structurante de la steppe sahélo-saharienne, colonisant certains ergs fossiles à la limite méridionale du Sahara. C’est un élément majeur des steppes sahariennes, colonisant les lits d’oued et les épandages plus ou moins sableux du Sahara méridional et central. Elle peut être localement abondante. C’est une caractéristique de l’Acacieto-Panicion (alliance saharienne commune caractérisée par Acacia tortilis subsp. raddiana et Panicum turgidum).

Espèces voisines : Hors période de reproduction, elle peut être confondue avec Lasiurus scindicus Henrard (p. 374) par des observateurs peu avertis.

Références bibliographiques :

OZENDA P., 2004. – Flore et végétation du Sahara. 3ème éd. (mise à jour et augmentée). – CNRS : Paris. p. 157

QUÉZEL P. & SANTA S., 1962. – Nouvelle flore de l’Algérie et des régions désertiques méridionales. – Centre National de la Recherche Scientifique : Paris. p. 90

BARRY J.P. & CELLES J.C., 1991. – Flore de Mauritanie. – Institut Supérieur Scientifique de Nouakchott/Université de Nice (France). p. 462

Intérêt pour le Criquet pèlerin

PLANTE D'IMPORTANCE MAJEURE. L’espèce est appréciée pour l’abri qu’elle procure dans de nombreux biotopes de reproduction, voire de grégarisation. Peut éventuellement être consommée.