Alcée (Cazin 1868) : Différence entre versions

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[[File:Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes (Pl. III) (6459810199).jpg|thumb|PLANCHE III : 1. Alkékenge. 2. Alléluia. 3. Alliaire. 4. Alcée. 5. Angélique.]]
  
  
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MALVACÉES. Fam. nat. - MONADELPHIE POLYANDRIE. L.</center>
 
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Cette plante bisannuelle (Pl. III), originaire de l'Orient, ayant le port d'un arbrisseau, se trouvant dans quelques forêts, sur les montagnes, au milieu des rochers de la Provence australe, fait l'ornement des jardins par la beauté de ses fleurs, qui s'épanouissent vers la fin de l'été et durent pendant une partie de l'automne.
 
Cette plante bisannuelle (Pl. III), originaire de l'Orient, ayant le port d'un arbrisseau, se trouvant dans quelques forêts, sur les montagnes, au milieu des rochers de la Provence australe, fait l'ornement des jardins par la beauté de ses fleurs, qui s'épanouissent vers la fin de l'été et durent pendant une partie de l'automne.

Version actuelle en date du 7 mars 2017 à 19:12

Airelle
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Alchimille
PLANCHE III : 1. Alkékenge. 2. Alléluia. 3. Alliaire. 4. Alcée. 5. Angélique.


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Nom accepté : Alcea rosea


ALCÉE. Alcea rosea. L.

Malva rosea. Bauh. — Malva arborea. Vulg. — Althæa. J.

Alcée rose, — passe-rose, — rose trémière, — rose d’outre-mer, — herbe de Siméon.

MALVACÉES. Fam. nat. - MONADELPHIE POLYANDRIE. L.


Cette plante bisannuelle (Pl. III), originaire de l'Orient, ayant le port d'un arbrisseau, se trouvant dans quelques forêts, sur les montagnes, au milieu des rochers de la Provence australe, fait l'ornement des jardins par la beauté de ses fleurs, qui s'épanouissent vers la fin de l'été et durent pendant une partie de l'automne.

Description. — Tiges s'élevant à plus de deux mètres, droites, velues, pleines d'une moelle blanche. — Feuilles semblables à celles de la mauve, mais bien plus grandes, lobées, sinuées, stipulées. — Fleurs entourant la partie supérieure de la tige, grandes, formant un épi lâche et allongé, blanches, roses, pourpres, jaunes, panachées, souvent doubles, peu pédonculées. — Calice double, persistant, l'extérieur à six divi-


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sions. — Corolle formée de cinq pétales cunéiformes, connés à leur base, plus grands que le calice. — Etamines nombreuses, réunies intérieurement en une colonne cylindrique et corolifère. — Fruit, se compose d'un grand nombre de capsules monospermes.

Parties usitées. — Racines, feuilles et fleurs.

[Culture. — Elle exige une terre franche, légère, substantielle, et l'exposition au midi ; on la sème en place au printemps ou en pépinière, dans ce dernier cas on repique en septembre ; on peut aussi semer sur couche en juillet et août. Couvrir le plant en hiver et repiquer en place en avril ; dans leur jeune âge elles demandent de l'eau.]

Propriétés physiques et chimiques. — Comme toutes les malvacées, cette plante recèle une grande quantité de principe muqueux. La racine contient une matière particulière cristallisable, appelée par Baron Althæine, et qui n'est autre chose que de l'asparagine. Gilibert a retiré de la racine arrachée au printemps une farine vraiment nourrissante ; il dit que les racines de mai et les fruits, avant leur maturité, donnent beaucoup de farine sucrée. La tige offre une substance fibreuse, textile, avec laquelle on peut fabriquer des fils, des cordages, des tissus divers et d'excellent papier.


PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.


A L'INTÉRIEUR. — Infusion des feuilles ou des fleurs, 8 à 12 gr. par kilogramme d'eau.
[Sirop d'althæa. — Le sirop qui porte ce nom est préparé avec la racine de guimauve (althœa oflicinalis L.), mais on prépare dans certains pays, de la même manière,

c'est-à-dire par macération et solution, un sirop d'alcée qui jouit des mêmes propriétés.]
A L'EXTÉRIEUR. — De 30 à 60 gr. de feuilles par kilogramme d'eau, pour lotions, fomentations, injections, bains, gargarismes, cataplasmes, lavements.


L'alcée est émolliente, adoucissante, pectorale. Dioscoride, et après lui Schrœder, Spielmann, Hagen, ont regardé la racine comme astringente et propre à arrêter les diverses sortes de flux, spécialement la dysenterie. Murray pense avec raison que cette racine agit par sa qualité mucilagineuse à la manière de la mauve et de la guimauve. Il est plus difficile d'expliquer son action vraie ou supposée sur les organes de divers animaux. Gilibert prétend qu'elle est pour les chevaux un purgatif très-fort, et suivant Huzard, il n'en a fallu qu'une pincée pour faire vomir une chatte.