Raifort (Cazin 1868) : Différence entre versions

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lancéolées, entières ou crénelées : toutes d'un vert brillant. — Fleurs blanches, hermaphrodites, régulières, en grappes rapprochées en une panicule terminale (juin-juillet). — Calice à quatre sépales libres, caducs, un peu étalés. — Corolle à quatre pétales en croix, libres, caducs, longuement unguiculés. — Six étamines tétradynames. — Anthères bilobées, intorses. — Ovaire libre à deux carpelles, partagé en deux loges polyspermes. — Style indivis, persistant. — Stigmate entier. — Fruit : silicules longuement pédicellées, subglobuleuses, à valves très-convexes, non cavénées ; graines sans périsperme, comprimées.
 
lancéolées, entières ou crénelées : toutes d'un vert brillant. — Fleurs blanches, hermaphrodites, régulières, en grappes rapprochées en une panicule terminale (juin-juillet). — Calice à quatre sépales libres, caducs, un peu étalés. — Corolle à quatre pétales en croix, libres, caducs, longuement unguiculés. — Six étamines tétradynames. — Anthères bilobées, intorses. — Ovaire libre à deux carpelles, partagé en deux loges polyspermes. — Style indivis, persistant. — Stigmate entier. — Fruit : silicules longuement pédicellées, subglobuleuses, à valves très-convexes, non cavénées ; graines sans périsperme, comprimées.
  
''Parties usitées''. — La racine, quelquefois les feuilles.  
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'''Parties usitées'''. — La racine, quelquefois les feuilles.  
  
 
['''Culture'''. — Le raifort sauvage est multiplié par tronçon de racine que l'on met en terre au printemps ; il aime une terre fraîche, ombragée. On peut aussi le semer à l'automne pour le repiquer en place au printemps.]  
 
['''Culture'''. — Le raifort sauvage est multiplié par tronçon de racine que l'on met en terre au printemps ; il aime une terre fraîche, ombragée. On peut aussi le semer à l'automne pour le repiquer en place au printemps.]  

Version du 13 novembre 2016 à 10:57

Quintefeuille
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Raisin d'Amérique


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Raifort cultivé

Nom accepté : Raphanus sativus


RAIFORT CULTIVÉ. Raphanus sativus. L.

Raphanus minor oblongus. C. Bauh. — Raphanus. Off.

Radis cultivé, — raifort des Parisiens.

CRUCIFÈRES. — RAPHANÉES. Fam. nat. — TETRADYNAMIE SILICULEUSE. L.


Celte plante annuelle (Pl. XXXIII), cultivée dans tous les jardins potagers est, dit-on, originaire de la Chine.

Description. — La forme des racines, dans cette espèce, détermine les variétés suivantes : 1° Radis cultivé (R. sativus) : racine globuleuse ou napiforme, d'une couleur rose ou blanche à l'extérieur, toujours blanche intérieurement ; 2° Petite Rave [R. vulgaris), variété de la précédente : racine globuleuse, déprimée ou oblonguc, blanche, rose ou rouge ; 3° Radis noir, plus particulièrement Raifort des Parisiens (R. niger), racine volumineuse, à épiderme noir, rugueux, à chair dure et très-piquante. — Tiges de 60 à 90 centimètres, droites, rameuses, rudes au toucher, écartées. - Feuilles pétiolées, amples, alternes, rudes, principalement celles du bas, découpées en lyre, a lobes inégaux, ovales ou oblongs, dentelés, arrondis ou aigus à leur sommet, le terminal beaucoup plus grand que les autres ; feuilles supérieures presque simples. — Fleurs blanches, purpurines ou d'un violet tendre, solitaires, pédicellées, réunies en grappes longues, lâches, terminales. — Calice composé de quatre folioles droites, serrées, conniventes. - Corolle à quatre pétales en croix ; six étamines tétradynames ; quatre glandes sur le disque de l'ovaire ; un style très-court ; stigmate simple en tête. — Fruit : silique oblongue, renflée vers sa base, prolongée en une pointe subulée, spongieuse, indéhiscente, divisée intérieurement en deux loges renfermant des semences arrondies.

Parties usitées. — Les racines fraîches.

[Récolte. — Les racines de ces plantes sont d'autant plus délicates qu'elles sont mangées plus jeunes et cueillies au moment du besoin.

Culture. — Le radis sauvage vient dans toutes les moissons et les décombres, les terrains cultivés ; les radis sont semés tous les quinze jours, du printemps à l'automne.


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On hâte la germination en mouillant les graines vingt-heures avant de les semer. Si on veut avoir des radis doux, non âcres, il faut pratiquer des arrosages fréquents.

Propriétés physiques et chimiques. — Les graines des raiforts sont assez riches en huile fixe pour qu'il soit possible de les exploiter industriellement, s'ils donnaient plus de graines ; les feuilles et les souches renferment une huile essentielle âcre et sulfurée.]

Ces diverses variétés de raifort, employées comme alimentaires, et dont la thérapeutique peut retirer des avantages, sont stimulantes et antiscorbutiques. J'ai vu guérir en 1854, par le seul usage du pain, des pommes de terre cuites, des oignons, du radis noir, de la salade, du cresson et du pissenlit, un scorbut grave, avec œdème et ulcères aux jambes, taches caractéristiques, hémorrhagies nasales, stomatite fétide et ulcération des gencives, chez un cordonnier de trente ans, qui avait contracté cette maladie dans un logement humide et étroit, où il se tenait presque constamment.

(La décoction miellée de raves est un remède populaire contre les toux opiniâtres.)

Tissot[1] la vante à l'extérieur contre les engelures. On en augmente l'efficacité en y ajoutant 1/16 de vinaigre. La partie malade est mise plusieurs fois par jour dans cette décoction tiède. Celse[2] recommande le même moyen.

La racine de radis noir ou des Parisiens (raphanus niger), qui a une saveur âcre et piquante très-prononcée, est rubéfiante, d'après Loiseleur-Deslongchamps. L'écorce noire qui enveloppe cette racine, râpée et appliquée au bras, y a développé, au bout de trois heures, une rubéfaction analogue à celle que produit la farine de moutarde. L'expérience, répétée deux fois, a donné les mêmes résultats.

[Nous citerons encore le radis sauvage ou ravanelle (R. raphanestrum, L., raphanestrum arvense, Wallz) comme jouissant à peu près des mêmes propriétés, seulement ses racines sont trop fibreuses et trop menues pour être mangées. On a attribué aux graines de cette variété, mélangées au froment, une maladie fréquente en Suède qu'on nomme raphania ou raphanis ; elle consiste dans des contractions des articulations, des douleurs violentes périodiques, des convulsions ; Linné a produit cette maladie chez les poules en les nourrissant de graines de ravanelle.]

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  1. Avis au peuple, t. II, p. 313, 5e édit.
  2. Lib. V, cap. XXVIII.


Raifort sauvage

Nom accepté : Armoracia rusticana


RAIFORT SAUVAGE. Cochlearia armoracia. L.

Raphanus rusticanus. Ger., Park., C. Bauh., Tourn. — Raphanus sylvestris, sive armoracia multis. J. Bauh. — Raphanus magna. Dod. — Armoracia. Plin. — Raphanus sylvestris. Black.

Grand raifort Sauvage, — cranson, — moutarde des capucins, des Allemands, — moutardelle, — radis de cheval, — cran de Bretagne, — rave sauvage.

CRUCIFÈRES. — ALYSSINÉES. Fam. nat — TÉTRADYNAMIE SILIQUEUSE. L.


Le grand raifort sauvage, plante vivace, vient spontanément dans les fossés, sur les bords des ruisseaux, dans presque tous les départements de la France, principalement en Bretagne. On le cultive dans les jardins. En Angleterre et en Allemagne, il est l'objet d'une grande culture.

Description. — Racine forte, charnue, cylindrique, très-longue, renflée, d'un blanc jaunâtre à l'extérieur, blanche en dedans. — Tige robuste, dressée, de près d'un mètre de haut, striée, rameuse en haut, cannelée, glabre, creuse. — Feuilles radicales très-grandes, longuement pétiolées, ovales-oblongues, un peu ondulées, crénelées ; les caulinaires inférieures, oblongues, ordinairement pinnatifides, sessiles ; les supérieures


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lancéolées, entières ou crénelées : toutes d'un vert brillant. — Fleurs blanches, hermaphrodites, régulières, en grappes rapprochées en une panicule terminale (juin-juillet). — Calice à quatre sépales libres, caducs, un peu étalés. — Corolle à quatre pétales en croix, libres, caducs, longuement unguiculés. — Six étamines tétradynames. — Anthères bilobées, intorses. — Ovaire libre à deux carpelles, partagé en deux loges polyspermes. — Style indivis, persistant. — Stigmate entier. — Fruit : silicules longuement pédicellées, subglobuleuses, à valves très-convexes, non cavénées ; graines sans périsperme, comprimées.

Parties usitées. — La racine, quelquefois les feuilles.

[Culture. — Le raifort sauvage est multiplié par tronçon de racine que l'on met en terre au printemps ; il aime une terre fraîche, ombragée. On peut aussi le semer à l'automne pour le repiquer en place au printemps.]

Récolte. — Le raifort (racine et feuilles) ne doit être employé qu'à l'état frais[1]. On l'arrache après la floraison ; elle est plus active lorsqu'elle a atteint sa deuxième année. Elle n'est plus convenable après deux ans, et doit être rejetée lorsqu'elle est ligneuse. Les feuilles récoltées avant la floraison sont plus actives.

Propriétés physiques et chimiques. — La racine de raifort est inodore tant qu'elle reste intacte ; mais brisée ou divisée, elle répand une odeur vive, ammoniacale ; sa saveur est piquante, chaude, amère, brûlante, qualité qu'elle doit à une huile aussi âcre que celle de la moutarde, et qu'elle perd par la coction et la dessiccation. Elle contient, d'après Einhoff, une résine amère, du soufre (toutes les crucifères en contiennent), de la fécule, de l'albumine, une huile volatile d'un jaune clair, très-fétide et très-irritante ; de l'acétate et du sulfate de chaux, du ligneux, etc. — Bussi, Fremy et Boutron ont démontré que l'huile volatile ne préexiste pas plus dans les racines de raifort que dans la moutarde et les amandes amères ; elle ne prend naissance que par une sorte de fermentation.

Substances incompatibles : les carbonates alcalins, le bichlorure de mercure, l'azotate d'argent, les infusions astringentes, telles que celles de quinquina et de noix de galle.


PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.


A L'INTÉRIEUR. —Infusion, de 15 à 30 gr. par kilogramme d'eau.
Suc exprimé, de 15 à 30 gr.
Eau distillée, de 15 à 30 gr. dans une potion.
Sirop (1 de suc sur 2 de sucre), de 15 à 60 gr., en potion.
Sirop composé préparé à froid (Dorvault, page 557), mêmes doses.
Sirop de raifort préparé à froid (Commucci). (On prend six ou huit raiforts, que l'on coupe en morceaux, que l'on étend en couches sur des ficelles rapprochées, tendues au-dessus d'un plat ou d'une assiette. On les couvre de sucre en poudre, et quelques heures après on trouve au fond du vase un

liquide sirupeux que l'on recueille et que l'on fait prendre au malade le matin.
(Sirop de raifort iodé : sirop de raifort, 300 gr. ; iode, 50 centigr. ; alcool, Q. S. — Dose, 20 à 100 gr. par jour.)
Vin ou bière (par macération à vase clos de la racine fraîche, 8 à 15 gr. sur 1/2 litre), de 30 à 100 gr.
Teinture, de 8 à 15 gr., en potion.
Racine crue râpée, comme assaisonnement.

A L'EXTÉRIEUR. — Teinture, en frictions. - Pilé, en pédiluves, sinapisme, etc.
La racine de raifort entre dans le vin, la bière et le sirop antiscorbutiques, dans la teinture de raifort composée, etc.


La racine de raifort est très-stimulante et antiscorbutique. Son action, puissamment tonique et excitante, due à l'huile volatile âcre et caustique que la fermentation y développe, l'a fait conseiller dans les scrofules, les catarrhes chroniques, l'asthme pituiteux, l'engorgement des voies respiratoires, l'œdème des poumons, les rhumatismes chroniques, certaines hydropisies passives, quelques maladies cutanées, etc. A l'extérieur, elle agit comme rubéfiante et peut, comme telle, remplacer la moutarde.

Le raifort sauvage est une plante précieuse ; il est, comme le cochléaria, au premier rang des plantes antiscorbutiques, et convient dans tous les cas

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  1. Selon les recherches de Lepage (in Dorvault, p. 499), le raifort ne perd pas ses qualités par la dessiccation, lorsque cette dessiccation a été opérée convenablement. Il suffit de faire intervenir l'eau pour que, sur-le-champ, l'huile volatile prenne naissance. Aussi le pharmacien de Gisors a-t-il été amené à proposer l'emploi de la poudre de raifort dans les mêmes cas que la farine de moutarde.


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où les toniques stimulants sont indiqués. Le suc de raifort est vomitif à la dose de 30 à 80 gr. Suivant Rivière, la semence de cette plante, à la dose de 15 à 24 gr. en décoction, est aussi émétique et purgative. (Ciet vomitum, si succus vel infusio in aceto cum melle tepido assumatur et aqua superbibatur, dit Schroeder. (Ettmuler dit avoir guéri une femme hydropique, ascitique et scorbutique, avec toux, difficulté de respirer, au moyen de la racine de raifort sauvage infusée dans du vin blanc, avec du cresson d'eau haché et pilé dans un mortier. La malade buvait ce mélange, qui purgeait par haut et par bas. Gilibert considère le suc de la racine de cette plante comme un des plus forts diurétiques indigènes. Bartholin fait infuser la racine de raifort dans la bière, comme antiscorbutique et diurétique. Bergius faisait avaler, contre la goutte et le rhumatisme chronique, 1 cuillerée de râpure de cette racine chaque matin à jeun, et par dessus 1 tasse de décoction de sommités de genévrier. Linné faisait grand cas du sirop préparé à froid avec le raifort dans l'asthme scorbutique. Sydenham recommandait la racine de cette plante dans les hydropisies qui sont la suite des fièvres intermittentes. Cullen la croit utile dans le rhumatisme. Raygerus[1] rapporte qu'une dame affectée depuis plusieurs années d'un rhumatisme qui avait résisté à tous les moyens connus, en fut débarrassée par l'usage de la décoction de cette racine dans du lait. Lanzoni[2] a guéri un bourgeois de Ferrare, attaqué d'un enrouement chronique considérable au moyen du sirop de raifort.

Les Suédois préparent un petit lait médicamenteux, en jetant du lait bouilli sur la râpure du raifort, humecté avec du vinaigre ; ensuite ils en séparent le fromage. Ce petit lait, que j'ai fréquemment employé dans ma pratique comme diurétique, est une excellente préparation. Je l'ordonne principalement dans l'anasarque, le scorbut, la gravelle sans trop d'irritation, et dans certains catarrhes chroniques. Je me trouve très-bien dans la leucophlegmatie, les cachexies, la chlorose, etc., de l'usage du vin de racine de raifort et de baies de genièvre concassées, de chaque 30 gr. pour 1 litre de bon vin blanc. Je fais prendre ce vin par plusieurs cuillerées par jour, ou à la dose de 60 gr. matin et soir.

Hufeland[3] faisait digérer pendant vingt-quatre heures 30 gr. de racine fraîche de raifort dans 1 kilogr. de bière, avec addition de 30 gr. de sirop simple, et administrait cette boisson par tasses toutes les trois heures dans l'hydropisie. Brenneck[4] prétend que cette même infusion est très-efficace dans l'aménorrhée et la leuchorrhée. Vitet recommande l'infusion concentrée de racine de raifort contre la leucophlegmatie. Desbois, de Rochefort, propose de remplacer, pour les pauvres, le vin antiscorbutique par celui de raifort. La racine fraîche, râpée et infusée du soir au matin dans 1 verre de vin blanc, que l'on prend après l'avoir passé avec expression, est un remède populaire contre la gravelle.

Magnus Huss[5] recommande ce médicament dans l'hydropisie qui dépend d'une affection des reins, et qui se décèle par une proportion très-grande d'albumine dans les urines. Rayer a employé avec avantage la racine du raifort dans l'hydropisie résultant de la néphrite albumineuse chronique. « J'ai vu, dit cet auteur, l'hydropisie diminuer, ou même quelquefois disparaître complètement, par l'action diurétique de la tisane de raifort sauvage. Plusieurs malades ont refusé de continuer cette boisson, parce qu'ils la trouvaient désagréable, et qu'elle leur fatiguait l'estomac. J'en ai vu d'autres qui, malgré la persévérance avec laquelle ils en ont fait usage, n'en

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  1. Eph. nat. cur.
  2. Ibid.
  3. Meyer, Recepttaschenbuch, 1836, p. 30.
  4. Rinnas, Répertoire, 1833.
  5. Dieffenbach, Zeitschrift für die gesammte Medizin, 1837, t. IV, cah. 3.


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ont retiré aucun soulagement. Cependant, de tous les diurétiques c'est encore celui dont l'usage m'a paru offrir généralement le plus de chances de succès[1]. » Martin-Solon vante aussi ce puissant diurétique contre l'albuminurie.

Gommucci[2] recommande l'emploi contre l'ictère d'un sirop de raifort sauvage (Voyez Préparations pharmaceutiques et doses), qu'on administre trois ou quatre jours de suite dans la matinée, ordinairement 4 doses suffisent. D'après Gommucci, depuis douze ans cette formule n'aurait pas échoué une seule fois entre ses mains.

(Le sirop de raifort réussit fort bien en collutoire dans le muguet.)

La propriété rubéfiante et puissamment révulsive de la racine de raifort est à peine connue dans la médecine urbaine. Cependant Cullen la regarde comme plus active que la moutarde, et Haller la dit préférable pour préparer les sinapismes, à toutes les plantes de la famille à laquelle elle appartient. Cette racine est, d'après les expériences de Dubois, de Tournai, et les miennes, l'un des plus prompts de tous les rubéfiants connus. « Un cataplasme de cette racine râpée et appliquée à la partie inférieure de l'avant-bras gauche, a produit chez nous, dit Dubois, les phénomènes suivants : au bout de six minutes d'application, sensation de cuisson très-marquée qui va toujours croissant ; vingt minutes, sentiment de chaleur et de brûlure très-cuisante. Il existe à la peau une plaque d'un rouge vif, de la grandeur de la paume de la main, et ayant la plus forte analogie avec une forte brûlure au premier degré. L'expérience, répétée plusieurs fois, a toujours donné les mêmes résultats. Il résulte également de nos expériences que les feuilles de raifort écrasées, mises dans une quantité convenable d'eau chaude, fournissent des bains de pieds rubéfiants, qui ne le cèdent en rien à ceux qu'on prépare avec la farine de moutarde. Ces mêmes feuilles, écrasées et appliquées au bras pendant deux heures, ont développé chez nous tous les phénomènes d'une rubéfaction assez intense. »

Ayant expérimenté sur moi-même l'application topique du raifort sauvage, j'ai obtenu absolument les mêmes résultats. Je l'ai ensuite fréquemment employé dans ma pratique rurale, et j'ai toujours eu à me louer de son effet. Nous avons, à la campagne, une foule de plantes dont les propriétés analogues nous offrent des ressources variées pour satisfaire à une seule et même indication.

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  1. Traité des maladies des reins. Paris, 1839.
  2. Bulletin de thérapeutique, t. XLIV, p. 185.