Polytric (Cazin 1868) : Différence entre versions
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− | de 8 à 12 centimètres. — Feuilles lancéolées, en forme d' | + | vertes au centre de la tige qui se trouve à l'air libre, souvent un peu rougeâtres à leur sommet, très-finement dentées en scie, les supérieures plus longues. — Fleurs dioïques ; fleurs mâles situées à l'extrémité des tiges, presque transparentes, très-aiguës, imbriquées, de couleur rougeâtre ou purpurine ; fleurs femelles portées, du centre des feuilles à l'extrémité des tiges, sur un pédoncule solitaire, rougeâtre. Elles se présentent sous la forme d'une urne ou capsule terminale, ayant les bords de son péristome divisés en trente-deux, quarante-huit ou soixante-quatre dents réunies par une membrane qui coiffe la capsule recouverte par une coiffe intérieure petite et oblique, et une coiffe extérieure à longs poils d'un jaune d'or ou rougeâtres. |
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Version du 11 novembre 2016 à 15:54
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Nom accepté : Polytrichum commune
Polytrichum aureum majus. C. Bauh. — Muscus capillaceus major, pediculo et capitulo crassioribus — Adianthum aureum. Tab. — Trichomanes sive polytrichum officinarum. Tourn.
MOUSSES. — BRYACÉES. Fam. nat. — CRYPTOGAMIE. L.
Cette mousse (Pl. XXXII) croît près des fontaines, aux bords des ruisseaux, contre les vieilles murailles, à l'ombre, sur les rochers, dans les bois de sapins, dans les bruyères, etc.
Description. — Racines : souches très-longues, étendues horizontalement, garnies de fibres menues. — Tiges simples, droites, quelquefois divisées à leur base, hautes de 8 à 12 centimètres. — Feuilles lancéolées, en forme d'écailles, jaunâtres à la base, vertes au centre de la tige qui se trouve à l'air libre, souvent un peu rougeâtres à leur sommet, très-finement dentées en scie, les supérieures plus longues. — Fleurs dioïques ; fleurs mâles situées à l'extrémité des tiges, presque transparentes, très-aiguës, imbriquées, de couleur rougeâtre ou purpurine ; fleurs femelles portées, du centre des feuilles à l'extrémité des tiges, sur un pédoncule solitaire, rougeâtre. Elles se présentent sous la forme d'une urne ou capsule terminale, ayant les bords de son péristome divisés en trente-deux, quarante-huit ou soixante-quatre dents réunies par une membrane qui coiffe la capsule recouverte par une coiffe intérieure petite et oblique, et une coiffe extérieure à longs poils d'un jaune d'or ou rougeâtres.
Le polytric est inodore et n'offre qu'une saveur très-légèrement astringente. Les anciens lui accordaient néanmoins de grandes propriétés ; ils le considéraient comme pectoral, astringent, incisif, apéritif, hépatique, splénique, et surtout emménagogue. C'est en cette dernière qualité que Bonnafoux, médecin à Confolens, l'a tiré de l'oubli dans lequel il était tombé depuis longtemps[1]. Le hasard ayant porté Bonnafoux à s'assurer par une expérience si les vertus emménagogues attribuées à cette plante par les anciens étaient aussi nulles qu'on le prétend aujourd'hui, il en a obtenu des résultats si heureux, qu'il engage les praticiens à l'employer. Il a constaté, par un grand nombre de faits, l'action bienfaisante du polytric dans l'aménorrhée. Toutefois, je ne puis m'empêeher de faire remarquer que lorsque le défaut de menstruation reconnaît pour cause efficiente une affection chlorotique essentielle, la première indication à remplir n'est pas de chercher à produire un écoulement sanguin, qui, s'il avait lieu, ne ferait qu'aggraver la maladie, mais de rendre préalablement à l'organisme les forces qui lui manquent, et au sang les principes qu'il a perdus. Cette double indication ne peut être remplie que par l'emploi des ferrugineux et des soins hygié-
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- ↑ Revue médicale, juin 1836.
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niques propres à en favoriser l'effet. La cause de la suppression disparaissant, les règles se rétablissent ordinairement sans qu'il soit nécessaire de recourir aux emménagogues.