Crataegus (Rolland, Flore populaire) : Différence entre versions
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− | Crataegus oxyacantha | + | == ''Crataegus oxyacantha'' == |
− | <center>''''' | + | <center>'''''Crataegus oxyacantha''. (Linné). — L'AUBÉPINE.'''</center> |
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− | + | Quand fleurit le mai Gare la gelée *. Berrj, Lakol m la Salle. — M f/^ la fkfnâvm de Ytahè^mt qoî cause les celées ». Idol — » (/oan^ ranbéfrtfie est enfieorLetetnpsesten ri*Deiir ». Allier, 5te/. <fi^ to Fr, — «r Quand F buis^n MaiMr entre en leurs Crains tonjotirs tfftfiiqneê frafebeors i». Hordo^ne, Stmt. de Im Fr. — « Quand l'épine blanehe est en (lenr la ^lée n'a plus de ponroir *. Eare-et-L., r. p. ro âhUm est contradietotre avec les précédents . — < Quand Taobépine fleurit, la vigne ne ^èle plus ». Aisne, c. p. M L. B. Riomet. | |
− | 6. | + | 6. — « Quand Vaukpin boutonne Taille ta vigne, bonhomme ». Blaisois, TmRAOLT, |
« Quand l'épine blanche est fleurie. Adieu, alose ma mie ; à cette époque Valofie commence à disparatlre ou elle n'est plus bonne à manger ». Eure, Robin. | « Quand l'épine blanche est fleurie. Adieu, alose ma mie ; à cette époque Valofie commence à disparatlre ou elle n'est plus bonne à manger ». Eure, Robin. | ||
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On croit généralement que quand il y a beaucoup de cenelles, c'est un ligne que Thiver suivant sera très rigoureux. « Gramin ed* gënelles, tùr hivor ». Samer (Pas-de-C), c. p. M. B. de Kerhervé. | On croit généralement que quand il y a beaucoup de cenelles, c'est un ligne que Thiver suivant sera très rigoureux. « Gramin ed* gënelles, tùr hivor ». Samer (Pas-de-C), c. p. M. B. de Kerhervé. | ||
− | + | « Année do ciiielles, année de raisins ». Loiret, r. p. | |
− | + | « Quand la sécheresse empêche le raisin de grossir on dit qu'il vire en cenellen ». Forez, Gras. | |
− | 7. — | + | 7. — « Lou broc blan pousse, Lou can hô accousso ; Lou broc blan louris, Lou cun hô mouris = l'aubépine pousse, le chien enragé court ; Ta. fleurit, le oh. enr. meurt ». Pays d'Albret, Dard y, I, 220. — « Quand le broc blanc pousso Le ca fol à cousso (en course) ». Dieupentale (Tttrn-et-G.), r. p. M. A. Perbosc. |
« La folio 80 déclare quand fleurissent les épines. Cest au printemps que hs personnes atteintes de folie sont prises d'accès ». Rev. de tAvranchin, 1889, p. 5r4. | « La folio 80 déclare quand fleurissent les épines. Cest au printemps que hs personnes atteintes de folie sont prises d'accès ». Rev. de tAvranchin, 1889, p. 5r4. | ||
− | :: | + | ::« Quand les épines blanches fleurissent |
::Tous les fous d'Ebey (Doubs) se réunissent ». | ::Tous les fous d'Ebey (Doubs) se réunissent ». | ||
::::Beauquibr, Blas. de Fr. Comté, 1897. p. 111. | ::::Beauquibr, Blas. de Fr. Comté, 1897. p. 111. | ||
− | 8. — | + | 8. — La floraison de l'aubépine marque l'arrivée du printemps : |
::En no%*el tens pâsctmr ke florist Taube espine | ::En no%*el tens pâsctmr ke florist Taube espine | ||
::K$(>ousoit II coens Guis la bien f^te Aglentine. | ::K$(>ousoit II coens Guis la bien f^te Aglentine. | ||
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− | 10. — Les enfants à la campagne mangent souvent de ce | + | 10. — Les enfants à la campagne mangent souvent de ce mauvais fruit. Ils savent cependant que cela leur fait venir des poux. En effet toute mauvaise nourriture rend les enfants malingres ot chétifs. Et dans cet état il est connu que les poux élisent domicile ^îiit' leur tête. |
− | 11. — « L'aubépine est plantée pour faire limite de propriété, parce qu'elle nu trace pas et ne se déplace pas comme l'épine noire ?». | + | 11. — « L'aubépine est plantée pour faire limite de propriété, parce qu'elle nu trace pas et ne se déplace pas comme l'épine noire ? ». Centre. Jaubert. |
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− | + | « En Artois, on nomme hairon un buisson d'aubépine servant de limite à deux champs contigus ou marquant le milieu d'une haie mitoyenne ». c. p. M. Ed. Edmont. | |
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− | + | 12. — Dans toute la France on croit que la foudre ne tombe jamais sur l'aubépine, aussi va-t-on se réfugier sous cet arbre aussitôt qu'il y a un orage : « La foudre ne tombe pas sur l'aubépine parce que dans sa fuite en Egypte la Sainte-Vierge s'est endormie sous cet arbre ». Gascogne, Bladé, Poes. pop. de la Gasc, I, 41. — « La couronne du Christ était faite d'épine blanche, aussi la foudre ne tombe jamais dessus cet arbre ». Meuse, r. p. ; Orne, Chrétien, Utages. — « Il suffit d'en porter une branche sur soi pour être préservé de la foudre ». Basse-Bret., c. p. feu L. F. Sauvé; Loiret, r. p. — « On en met des branches dans les combles de la maison pour la préserver de la foudre ». Berry, Laisn. de la Salle. — « On en met dans les croix de Rogations et sur les gerbières dans le même but ». Gascogne, Rev. de Gascogne j 1883, p. 78. Pendant l'orage on en tient une branche à la main en récitant la formule suivante : | |
− | + | ::Aubépine, mon bien, | |
− | + | ::Je te cueille et je te prends ; | |
− | + | ::Si je meurs en chemin, | |
− | + | ::Sers-moi de sacrement. | |
− | + | ::::Ardennes, Tarbé, Romane, de Champ. | |
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− | + | ::Aubépine, je te prends, | |
− | + | ::Que si la mort me surprend | |
− | + | ::Dans la maison ou dans les champs | |
− | + | ::Tu me serves de sacrement. | |
− | + | ::::Soc. des lettres de Bar-le-Duc, 1898, p. 306. | |
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− | + | L'aubépine est ici substituée à l'eau bénite. Les deux mots se ressemblent. Voir Mélusine, II, 5U0. | |
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− | + | 13. — « Quand une vache a lefourchet (sorte de maladie), on la conduit à un carrefour ; on examine où elle pose son pied droit de devant ; on cerne cet endroit qu'on enlève et on le renverse sur le premier aubepin qui se trouve sur la route. L'herbe attachée à la portion de terre pourrit, l'aubépin meurt et la vache guérit ». Légter, Tradit. de la Sologne (dans Mém. de l'acad. celt., 1807, II, 205). — « Si une vache dans une prairie met son pied sur un nid d'oiseau, elle aura le blanc | |
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− | + | mal. Pour le ^érir il faut aller couper le gazon sous son pied et jeter ce gazon sur une aubépine ». Polleur (prov. de Liège), c. p. M. J. Feller. | |
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− | + | « Si une vache ne donne pas suffisamm. da laU ou n'en donne pas du tout, il faut la traire ou faire mine de la traire, sous une épine blanche, le 1"' mai, elle sera bonne laitière le r<3stfi de l^'année n. Guernesey, r. p. | |
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− | + | « On jette sur une aubépine le lait qui se caiUe trop (ât« afin qu'il sûtt plus longtemps à se cailler». Thiers, Traité d. stiperst,, 16U7, 1, 3@3. | |
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− | + | « Une branche d'épine blanche suffit pour préserver le lail et la viande de la corruption ». Lorient, r. p. | |
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− | + | 14. — « Pour préserver la récolte d*un champ contre leâ maléfices et les intempéries, on y plante, après les semailleï^ une croix d'aubépine qu'il faut enlever aussitôt que le blé sort de terre ï>. Basse-Bret., c. par feu L. F. Sauvé. — Le ler mai on planta une branche d'aubépine dans le fumier pour empêcher que les serpents ne s'y multiplient a. Yonne, C. Moiset, Usages^ 1888. — « Le 1*"^ mai, avant le lever du soleil, on plante une branche d'aubépine sur le fumier ; on en place également des rameaux à la porte des étables ; c'est pour empocher les maléfices et particulièrement ceux de la cocndriUe, espèce de serpent né d'un œuf de coq ». Châtillon-sur-Loitig (Loiret) ^ r p. ^ « La même cérémonie se fait afin que les crapauds ne viennent pas téter les vaches ». Loiret, r. p. — « On en place le t'^ mai, sur la porte des étables, pour préserver les bestiaux de la morsure des animaux venimeux ». Loir-et-Cher, ^EiLi,Hist. de Naveiff 1867, p. HG* — « Le 1er mai on plante une aubépine sur le fumier afin que le blé au grenier ne germe pas ». Vendée, BuJEAri^^ I, â8l. — « Le jour de la Commémoration de Saint-Pierre on attache des rameaux bénits d'aubépine aux échalats de la vigne pour la préserver des intempéries ». Gironde, Petit-Lafitte, Vannée météûrcdog. | |
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− | + | 15. — Contre les maux d'yeux on récite la formide suivante : « Aubépine, Dieu te bénit par dessus toute fleur et racine. Au nom de Dieu, fleur, je te commande, si tu es blanche, que tu déblanches ; si tu es rouge, que tu dérouges. Les trois personnes de la Sainte-Trinité te commandent de t'en aller ». Baii-sur-Mcurlhe (Vosges)^ L, F. Sadyé (dans Alélusine, 1886, col. 113J. | |
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− | 16. — « L'aubépine a servi à tresser la couronne du Christ, aussi elle guérit la | + | 16. — « L'aubépine a servi à tresser la couronne du Christ, aussi elle guérit la fièvre ». Saône-et-L., Rev. d. tr. pop. I, 173. — « Pour chasser les maladies on met des écorces d'aubépine devant la chapelle de N.-D. de Lignon ; les pèlerins emportent des fragments de ces écorces pour guérir leurs malades à domicile en les leur passant autour du cou ». Calvad., Lecoeur. — « Pour guérir la fièvre on apporte à une aubépine du pain et du sel en lui disant : Adiou, broc blan, Que té porti pan è saou E la fiebro pour douman. On pique le pain à une branche fourchue, on jette sur l'arbre le sel, on s'en retourne par un autre chemin que celui de la venue et on rentre par une autre porte que celle de la sortie. » Pays d'Albret, Dardy, II, 373. — Dans les environs d'Autun lorsqu'un enfant a la fièvre, on prend un œuf ou un sou, puis on s'en va avec l'enfant vers une haie d*aubépine. On fait faire au malade le signe de la croix avec l'œuf ou le sou emporté, puis on se met en prières. Vous placez dans la bouche de l'enfant une branche d^aubépine que vous rapportez à la maison, en laissant à l'endroit où a eu lieu la cérémonie l'œuf ou le sou dont nous avons parlé. La branche d'aubépine est brûlée dans le foyer et le malade est guéri de la fièvre. Le passant qui ramasse Tœuf ou le sou, ramasse en même temps la maladie du premier ». A. Legendre, Préjugés dans le Morvan^ 1883, p. 43. |
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+ | « Deux feuilles d'aubépine en croix sur le nez arrêtent le saignement de nez ». Moresnet (Pays wallon), c. p. M. J. Feller. | ||
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+ | 17. — « A Trigavou, à la chapelle de Sainte-Apolline, les jeunes filles se rendent à sa fontaine et y jettent une branche d'aubépine avec une croûte de pain ; si le tout surnage leur mariage se fera, sinon non ». Côtes-du-Nord, Rev. des trad. pop,, 1899, p. 597. | ||
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+ | 18. — « Si vous avez des taupes piquez sur les taupinières une branche d'aubépine, vous serez bientôt débarrassé ». Basse-Bret., c. par feu L. F. Sauvé. | ||
− | 19. — « Au tirage au sort, agenouillez- vous et priez sous une aubépine, | + | |
− | + | 19. — « Au tirage au sort, agenouillez- vous et priez sous une aubépine, vous aurez un bon numéro ». Bocage normand, Lecoeur, II, 63. — « Dans ce même but on va prier neuf jours devant une aubépine ». Surister, Laroche (Pays wallon), c. p. M. J. Feller. | |
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− | + | ::Les pieds pendans, | |
− | + | ::Les mains clouans, | |
− | + | ::Un petit chapeau d'épine blanche sur la lète. | |
− | + | ::::Danf ucLC prière popuK publiée par Thieh», TraiU de» âuperst., I, 91. | |
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+ | « L'aubépine s'appelle noble épine, parce qu'elle a servi de couronne au Sauveur. L'aubépine gémit la nuit du vendredi saint ^k Llicot. — « Si vous vous piquez à une aubépine, ne jurez pas contre elle, cela vous porterait malheur, car la Sainte-Vierge y fut ^ârnntie de l'orage pendant sa fuite en Egypte ». Pays d'Albrel, Daroï, ]I, 305, | ||
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+ | 21. — « La bonne odeur de l'aubépine lui a été donnée par la Vierge en souvenir de ce qu'elle étendit sur cet arbrisseau les bn^cs de l'enfant Jésus ». Eneille (Pays wallon), c. p. M. J. Ieller. — *(Si les fleurs de l'aubépine exhalent l'odeur légèrement urineuse quti Tua cunnaU, c'est parce que c'est sur cet arbrisseau que La Sainte-Vierjfc y a fait sécher les drapiaux (sécher les langes) de l'enfant Jésus » . Saint-Pol (Pas-de-C), c. p. M. Ed. Edmont. | ||
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+ | 22. — « Un rameau d'aub., coupé à minuit à Noël et déposé dans un verre d'eau, fleurira à la Chandeleur ». Harou, FolkL de Godarviltf, 1893, p. 71, | ||
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+ | 23. — « On dit qu'en touchant les poissons de mer avec U fleur de l'aubépine ils sont incontinent corroitl|)U8 ». Daleceamps, Hi&t. des planiste itrlH^ I, 114. — « L'odeur de l'aubépine fait tourner le maquereau en un instant et les voituriers qui transportent ce poisson sont obligés d'éviter les chemins où ces arbrisseaux sont en fleurs ». RozrsR, 1793. | ||
− | + | « Les fleurs d'aubespin de leur senteur gastent le poisson, principalement les maigres <sup>(1)</sup> ; les chasse-marées de nostre pava de Poktoii t^ii iimeriutU vendre leur poisson de mer, fuyent les haies garnies d'aubepins n . G. Bouchet, Sérées, Edit. Roybet, II, 26. | |
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− | + | 24. — « Pendant le mois de mai tout garçon qui n'a pas de l'aubépine à sa boutonnière est obligé de payer une amende. Avec le produit des amendes on fait un festin à la fin du mois ». Lorient, r. p. | |
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(1) Espèce de poisson particulière à la Saintonge. | (1) Espèce de poisson particulière à la Saintonge. | ||
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− | 25. — « L'au besoin 13 demeure sur les hauls chemins ». Le Bon, 1557. — D' | + | 25. — « L'au besoin 13 demeure sur les hauls chemins ». Le Bon, 1557. — D'Héric^L'LTj dans les Paysans éTA^elonde, curieux roman de mœurs norrriandcâ, «explique ainsi ce proverbe : les belles choses se gagnent par l'effort. |
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+ | 26. — La nuit du t" mai, on dresse devant la maison de la jeune flUe que l'on aime ^i que l'on estime, un arbuste d'aubépine en fleurs, c'est ce qu'on appelle un mai à cause de l'époque où cela se fait : a Mai, Bonnes q uni îlts ». Marne, Mordillât, ^is^ de Bassuetj 1878. — « Mai, Virg^inilé r>. Pays de Bray, Dergny, I, 96. — « Blanchopine, Ma mie, je lestinie jk Beine (MarneJ, c. p. M. A. Guillaume. — « Mai d'épine, Ej' t'tstime ». Saint-Pol (Pas-de-C), c. p. M. Ed. Edmont. — w Mai d*épè[ïe, Ej' t'aime ». Ramecourt (P.-de-C), c. p. M. Ed. Edmont. — V. Blanche épine, Amour fine ». Ardennes, c. p. M. A. Guillaume. — fl Aubépine, Je t'estime ». Pierrefonds (Oise), r. p. — « Moua d'épèae{mai d'épine)^ Je t'aime». Somme, Jouancoux. CËpendmit i^n quelques endroits l'aubépine symbolise au contraire de vilains défauts: u L'aubépine privée de ses fleurs, comme mai, indique qno la tille a fauté». Ruffey près Dijon, r. p. — « Mày' di spène Amour qui il'iène = mai d'épine, amour qui finit ». wallon, La Tradit.j 1&S9, p. 272 — « Mày' du spène Que t'es fène = mai d*épine, tu os fine (rusée) ». Spa (Belg.), Body (dans Wallonia, 1899, p. 193). — w Le mai d'aubépine, planté le l*"" mai devant la maison d'une jeune lille, signifie qu'elle s'occupe de sortilèges ». Dalhem (Pajs de Herre), c. p. M. J. Feller. | ||
− | + | « La couronne d'aubépine est l'emblème du vice ainsi que des peines et fatigues auxquelles sont assujettis les charbonniers durant leur vie ». Société secrète des Charbonniers ou Bons Cousins, Almanach du Loyal Comtoh, 1870, p. 106. « L^aubcpiijc est Temblème de la belle saison ». Semertier (dans Wallo^ ftifl, 1899, p» 15. | |
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− | 27. — ''Devinette'' : | + | 27. — ''Devinette'' : « Al founze del prat |
− | + | ::Soun tout emblancat | |
− | + | ::Amb* uno carabine. | |
− | + | ::Es pla fi qui Pendebino. » — L'Aubépine. | |
− | + | ::::P. Fagot, Folklore du Lauraguais. | |
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*OMTollus, lat. du moy. âge, Diefenbach. | *OMTollus, lat. du moy. âge, Diefenbach. | ||
*triangulus latinorum, telesimon graecorum, malum silvesire, mespiUum, | *triangulus latinorum, telesimon graecorum, malum silvesire, mespiUum, | ||
− | *auçarola^ %arur Avicennae^ tricoccum, seniaimum, Ut. du 15^»,» | + | *auçarola^ %arur Avicennae^ tricoccum, seniaimum, Ut. du 15^»,» De Bosco, Luminare majus^ 1496, ^ 40, v». |
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*aspalathusy lat. du 16® s., R. Stephanus, De nominibus. | *aspalathusy lat. du 16® s., R. Stephanus, De nominibus. | ||
*mespilus aronia DioscoiHdis, anthedon, paliurus africana^ mespilus IricocC08, a%aroluSy anc. nomencl., Bauhin, 1671. | *mespilus aronia DioscoiHdis, anthedon, paliurus africana^ mespilus IricocC08, a%aroluSy anc. nomencl., Bauhin, 1671. |
Version actuelle en date du 16 mai 2013 à 10:49
[Tome V, 143]
Crataegus pyracantha
- pyracanthusj chyronium, anc. nomencl., Duchesne, ibAA.
- tnespilm pyracantha^ nomencl. de Linné.
- buisson ardent^ m., franc., Vallot, Hortus regius^ 1665; etc., eU.\
- buchon ardan, m., Saint-Pol (Pas-de-Cal.), c. p. M. Ed. Edmowt.
- arbre de Moïse, franc., Bastien, 1809.
- espine bouixe, f., français, Duchesne, 1544.
- éspli'^gad\ f., Libourne (Gironde), c. p. M. L. DuRAND-DÉGRAncE.
- bouy'ssou roudyéy m., Tarn-et-Gar., Lagréze.
- pommier d'amour y m., Aisne, c. p. M. L. B. Riomet.
- poumâ d'amour, m., franc., Maillezais (Vend.), c. p. M. Ph. TêLOT.
- pométa dél diable, f., Pyrénées-Orient., Companyo.
- petit corail, m., français, Gariot, Et, des fleurs. [Ed. Edm.].
Crataegus oxyacantha
1. — Noms de l'arbuste :
- spina alba, lat. de Dioscoride, Stadler.
- alba spina, acanta leuce, oxiacanta, cinobata, lat. du m. â., Guetz.
- salutaris herba, lat. du 5^ s. ap. J.-G., Marcellus Empiricus. (lu est &pina alba qua Ghristus coronatus est, quae velut uvam haboL. Marc. Ehp.)
- comuSy oiTiMS, amus, acùrlius, cinuSy cynus, lentiscust, l:it. du ni. ii., Diefenbach.
- tribidus, lat. du 12^ s., Descemet.
- acuta spina, lat. de 1592, Ratzenberger.
- cynosbatos Theophrasti, oxyacantha Dioscoridis, sorbus acutmta, ipinu
- appendix Pliniiy anc. nomencl., Bauhin, 1671.
- espina, f., anc. provenç., Bartsch, Chrestomathie, 1892, co!. 511.
- espin, m., anc. provenç., Bibl. de V école des Chartes, WM, p. 520. — Gers, CÉNAC.
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- èspino, f., Dordogne, J. Clédat, Comtesse de Montignac, 1872, p. 8. — Gaslelnau de Mootm. (Tarn), r. p.
- éspi-Oy f., Luz (Hautes-Pyr.), r. p. — Gavarnie (Hautes-Pyr.), c. p. M. Ed. Edmont.
- spèn\ t., montoîs, SiGART. — Prusse wallonne, c. p. M. J. Feller.
- abe di spèn\ m., wallon, Grandgagnage.
- spine^ f., supine, f., Prusse wallonne, c. p. M. J. Feller.
- spinke^ f^ spinghe^ f., env. de Saint-Dié (Vosges), L. Adam. — Vosges, Haill.
- hhpine^ f.,env. de Saint-Dié (Vosges), L. Adam.
- hhpéné, m., Gerbamont (Vosges), Maillant.
- hhèpinéy m., Vagney (Vosges), H aillant.
- éspinasSf m., Rivel (Aude), c. p. M. Ed. Edmont.
- épinassou, m., Sainl-Hilaire-des-Courbes (Corrèze), r. p.
- épino, f., Croq (Creuse), r. p.
- épine, f., français d'un grand nombre de départements.
- épine de la Vierge, Àuthon (Eure-et-L,), r. p.
- épéne^ f., épène, f., Meurthe, L. Adam. — Vosges, Haill. — Méharicourt (Somme), r. p. — Magnicourt-s.-C. (P.-de-C), r. p. — Dives (Calv.), r. p. — Guilberville, La Haye-Pesnel (Manche), r. p.
- épëna, f., épna^ f., Mont-sur-Monnet (Jura), r. p. — Samoëns (H"-Sav.), r. p.— Châtillon-de-Michaille (Ain), r. p.
- épida, f., Mizoen (Isère), r. p.
- épinke, f., env. d'Epi nal, L. Adam.
- pinke de pouor do bon Dieu, f., Provenchères (Vosges), L. Adam.
- pinghe, f., Vomécourt (Vosges), L. Adam.
- pighe, f., Badménil-a.-B. (Vosges), L. Adam.
- pino, f., pino blantcho^ f., Saint-Georges-Lapouge (Creuse), r. p.
- èspinéta, f., Cheylade, Condat (Cantal), r. p.
- épinéU\ f., île d'Oléron, r. p. M. Ed. Edmont.
- pinèta, f., Haute-Loire, Deribier de Cheissac.
- épinié, m., Saint-Pol (Pas-de-Cal.), c. p. M. Ed. Edmont.
- albréspik, m., Castelnau-de-Montm. (Tarn), r. p. — Tarn, Rev. du dép. du Tarn, 1877, p. 7. — Aveyron, Vayssier.
- albréspitt, m., Saint-Germain (Lot), Soulié.
- albréhh'piky m., env. de Promilhanes (Lot), c p. M. Ed. Edmont.
- aoubréspik, m., Montpell., Planch. — Lodève, Aub. — Rodez, Saint-Geniez (Aveyr.), r. p. — Lieutadès (Cantal), r. p.
- ooubréspik, m., Salelles (Lozère), r. p.
- aoubréspitt, m., Corrèze, Bér. — Lot, Puel.
- aoubéspik, m., Aveyron, Vayssier.
[145]
- ooubéspikf m., La Malène (Lozère), r. p. — Aveyron, Vayssier.
- alby^éspiy m., Aude, Laff. — Gourdon (Lot), c. p. M. R. Foùrés.
- aoubréspû m., Montpellier, Planch. — Le Gastellet (Hér.), Lou libre novial de M" Laforguo, Montp., 1901, p. 102. — Le Vigan (Gard), Rouger.— Anduze (Gard), Viguier. — Corrèze, Bér.
- ooubréspi, m., Gras (Ardèche), r. p. — Campagnac (Corr.), r. p.
- aougréspiy m., langued., D'Hombres.
- alhespiy m., anc. provenç., Rayn. ; Bartsch, Chrestom.y 1892, col. 455.
- aoubréspinOy f., Puget près Fréjus (Var), r. p.
- aoubréspin, m., aoubréspi^^ m., Avignon, Palun. — Arles, Laug. — Aix-en-P., Boter de F. — Gard, Pouz. — Haut-Dauph., Moût. — niçois, Sauvaigo.
- érbospi"^ m., mentonais, Andrews.
- aoubéspi, m., Gard, Lozère, r. p.
- ârdispèn\ f., ârdèspèn\ f., ârdèspin\ f., kàrdispèn\ f., dârdéspèn\ f., wallon, c. p. M. J. Feller.
- arbëpinej f., Bagnard (Suisse), Cornu.
- orbépëna, f., Verrons- Arvey (Savoie), c. p. M. Ed. Edmont.
- érbopino, f., Uzerche (Corrèze), r. p.
- arbépin, m., dauphinois du 16e g^^ Devaux, p. 438. — lyonnais, Puitsp. — Valais (Suisse), c p. M. Ed. Edmont.
- arbépëne, f., Plancher-les-Mines (H^°-Saône), Poulet.
- erbiepënej f., env. de Belfort, Vautherin.
- blôbépine, masculin, Nérondes (Cher), r. p.
- oblèpine, f., Linas (Seine-et-Oise), r. p.
- ôbrépiney f., Aube, Mém. de la soc. d'agr. de M., 1863, p. 296. — Meuse, Lab. — Vosges, L. Adam.
- abrépiney f., èbrépine^ f., ôvrépine^ f., Vosges, L. Adam.
- ôgrépine^ f., Saint-Amé, Hadol, Gérardmer (Vosges), Baillant.
- ôbrëpèn*, f., Woippy (Pays messin), r. p.
- ôbrépéney f., Poissons (Haute-Marne), c. p. M. Ed. Edmont.
- ôbrépi^k, f., Villers-aux-Oies (Pays messin), r. p. — Vosges, L. Adam.
- abrëprk, f., abrepiky f., vovy^épirk, f., vquordépi'-k, f., Vosges, L. Adam.
- mabrëpèn\ f., Fontenoy (Vosges), Baillant.
- ardupiUy m., lyonnais, Puitspelu.
- ôdrupinCy f., Attigny (Ardennes), r. p.
- ôprëpin^ m., Chaussin (Jura), c. p. M. A. Briot.
- ôpërpègney f., Arleuf (Nièvre), r. p.
- obrékino, f., env. d'Oloron (Basses-Pyr.), c. p. M. Ed. Edmont.
- évarptUy m., Avot-le-Grand (Côte-d'Or), c. p. M. Ed. Edmont.
- érpiUy m., Morey (Côle-d'Or), c. p. M. Ed. Edmont.
[146]
- aoubrèspitchiéy m., env. de Frontignan (Hérault), c. p. M. Ed. Edmont.
- albespinej aulbéspinef aube espine, arbrespine^ arbre espine, anc. fr., God.
- aoubéspino, f., Les Vans (Ardèche), r. p. — Mende, Fournels (Lozère), r. p.
- aoubéspr^ m., Saint-Remy (B.-du-Rh.), Mar. Girard, LisAupiho, 1878, p. 160.
- ôghéspiy m., Vorey (Haute-Loire), Romania, VIII, 414.
- oghèspi, m., Bergonne (Puy-de-Dôme), r. p.
- aubépine, f., aubépin, m., français.
- aoubépinié^ m., Paulhan (Hérault), c. p. M. Ed. Edmont.
- ôbépinièf m., Pissy-Poville (Seine-Infér.), r. p.
- aoubépène, f., Ouilly-le-Basset (Calvados), r. p.
- ôbèpène, f., Aisne, r. p. — Vosges, L. Adam. — env. de Valenciennes, r. p. — Provenchères-sur-Meuse (H'"-Marne), r. p.
- ôbépëne, f., Meurthe, r. p. — Foissy (Côte-d'Or), r. p. — Graffigny-Chemin (Haute-Marne), c. p. M. Ed. Edmont.
- abôpin, m., Charente, Cadet Réjouit, Bornée de farces^ Angoul., 1885, p. 2.— Germigny (Cher), r. p. — Bléneau (Yonne), r. p. — Loiret, r. p.
- abàpin, m., Ille d'Elle (Vendée), Simonneau. — Maillezais (Vendée), c. p. M. Ph. Telot.
- aubépin blanc, m., Haie-Fouassière (Loire-Inf.), r. p. [Par opposit. à Vaubépin noir qui est le prunellier,]
- abôpin bian, m., Àrvert (Char.-Infér.), r. p.
- ébôpin, m., Loire-Inf. — Maine-et-L. — Mayenne. — Cher. — AUier. — Côte-d'Or. — Nièvre.
- obopin, m., Saligny (Vendée), c. p. M. Ed. Edmont.
- épine-apopin, f., Givrand (Vendée), c. p. M. Ed. Edmont.
- ébaopin, m., Château-Gontier, Dottin.
- ébôbin, m., Nièvre, Chambure.
- libôpin, m., env. de Pamproux (Deux-Sèvres), c. p. M. B. Souche.
- ôpoupin, m., Mayenne, Dottin.
- bôm'pin, f., Romorantin (Loir-et-Cher), r. p.
- ôbapine, f., Marnay (Haute-Saône), r. p.
- obopino, f., Limoges (Haute- Vienne), c. p. M. Ed. Edmont.
- ôbépianëy f., Veauchette (Loire), r. p.
- ôbépiane blane, f., Roisel (Somme), r. p.
- ôbépia, m., Ruffey près Dijon (Côte-d'Or), r. p.
- bépin, m., Saint-Sauveur (Yonne), r. p.
- pépinày lUe-sur-Têt (Pyr.-Orient.), c. p. M. Ed. Edmont.
- ôpiniè, m., Saint-Symphorien (Indre-et-L.), r. p.
- ôb'pin, m., La Puysaie (Loiret), c. p. M. J. Poquet.
- ôkpin, m., blaisois, Thibault.
- optn, m., Treigny (Yonne), r. p.
[147]
- bôpin, ni., Saint-Groux (Charente), c. p. M. Ed. Edmont.
- lôbépinë^ f., Palaiseau (Seine-et-Oise), r. p.
- adèpine, f., Rosières-aux-Salines (Meurthe), r. p.
- ôdèpèney f., Marquîon (Pas-de-Calais), r. p.
- bô épi y m., Marsac (Creuse), r. p.
- ôbataj m., jargon de Razey près Xertigny (Vosges), r. p^
- noble épine^ f., français, Fillassier, 1791. — Berry, Trav. de la Sûc. du Berry, 13« année, p. 349. — Origny-en-Th. (Aisne), r. p. — LJIIti, Desrodsseaux, Chans. lilLy 1865, ÏV, 257.
- nobépine, f., Somme, Corblet.
- noble épène, f., Calvados, Joret. — Torcy (P.-de-C), c. p. M. Ëd, Edmont.
- belle épiney f., Bessin, Mém. de la soc. linn. du Calv.j ItiSU, p. S77.
- épine fleurie^ f., Aubenton (Aisne), r. p.
- groussa épëna^ f., Plumet (Savoie), r. p.
- espine blanchey f., franc, de 1520, Laborde, Gloss. du m^ a , 1372, p. 270.
- blanke sipène, f., Verviers, Lejeune.
- blanke supène, f., Spa, Lezaack.
- blankè spéne, f., blanke spine, f., Prusse wallonne, c. ji. M. J. Fëllee.
- éspino blancOy f., Var, Amic.
- épine blanche^ f., français. (Vépine noire est le prunellier),
- épène blanke^ f., Saint-Pol (Pas-de-Cal.), c. p. M. Ed. Eumo^îT.
- épine blanke, f., Crèvecœur-le-Grand (Oise), r. p.
- ispina blan, masc, env. de Tulle, 0. Lacombe.
- spina blantsa, f., Besse (Puy-de-D.), r. p.
- spina blontsay f., Velay, Deribier de Cheissac.
- spinar blan, m., éy'pinablan, masc, Ussel (Corrèze), Léptnav,
- éspi" blaUy m., Cassaigne, Montmorin (Haute-Gar.), r, p. — Aureiïbaa (Hautes-Pyr.), c. p. M. Ed. Edmont.
- éspî blanc, m., Arrens (Hautes-P.), c. p. M. M. Camélat.
- éspi"^ blancaou, m., Luchon (Pyrénées), Sacaze.
- épino blancOy f., Pont-Charaud (Creuse), r. p.
- épina blan, masc, Eygurande (Corrèze), r. p.
- épino blan, masc, La Courtine (Creuse), r. p.
- épine bianchey f., Fresnay-s.-Sarthe, r. p.
- pino blanthOy f. (avec th angl.), Meymac (Corrèze), r. p.
- épingU) blanco, f., env. de Valence (Drôme), r. p.
- blanch' opiney f., Heine (Marne), c p. M. A. Guillaume,
- blouképine, f., bouképine, f., Meuse, Labourasse.
- bianche pi^ke, f., Baccarat (Meurthe), r. p.
- blanche spi'-ke, f., Deycimont (Vosges), r. p.
- biëke épine, t., environ de Toul, L. Adam.
[148]
- hianch*pèn', (., Rezonville (Pays messin), r. p.
- blanche hhpTdrey f., Ban-de-Ia-Roche, Oberun.
- bouissou blanc, bouxfssou blanc, bouichou blanc, bouy^chou blanc, Tarn. — Tarn-et-G. — H^«-Gar. — Dord. — Lot. — Aude. — Aveyr.
- bouitson blan, m., Montaigut>le-Blio (Allier)) c. p. M. J. Duchon de la Jarousse.
- bouéy'ssou blan, m., Limousin, Rev. d. l. rom., 1877, p. 585.
- bouéssan blhan, m., Pamproux (Deux-Sèvres), c. p. M. B. Souche.
- bouéssou blan, m., Issoire (P.-de-D.\ c. p. feu Barére. — Orcines (P.-de-D.), c. p, feu Dumas-Damon.
- buisson blanc, m., Deux-Sèvres, Beaucbet. — Gharlieu (Loire), r. p.
- bouy'chou fumélë, m., Pléaux (Gantai), r. p.
- bouiss blan, m., m., Saint-Georges-de-Mons (Puy-de-D.), r. p.
- buchon blan, m., Saint- Léger-de-Fougeret (Nièvre), r. p.
- bouy'ssou, m., Dourgne, Gastelnau-de-Montm. (Tarn), r. p. — Tarn, Martr.— Lozère, r. p. — Mezères (H'^-Loire), r. p.
- bouychou, m., Pléaux (Gantai), r. p. — Sarlat, Le Buisson (Dordogne), r. p.
- bouissou, m., Ambert (Puy-de-Dôme), r. p.
- bouichou, m., Trizac (Greuse), r. p.
- bouèy'ssou, m., Juillac (Gorrèze), r. p. — Lanouaille (Dordogne), r. p.
- bouasson, m., Ghef-Boutonne (Deux-Sèvres), Beauchet.
- buisson, m., Lencloitre (Vienne), r. p.
- broc éspiaouc^ m., Landes, Foix, 1902, p. 65.
- broc blàn, m., Lectoure (Gers), r. p. — Gondrin (Gers), c. p. M. H. DaiGNESTOUS. — Landes, c. p. M. F. Arnaudin. — Pays d'Albret, Dardy, I, p. 210.
- planVbroc, m., Labouheyre (Landes), c. p. M. F. Arnaudin. — Marensin (Landes), c. p. M. T. Foix. — Habas (Landes), Gassiat.
- brott blàn, m., Agen, Rigal, Mouments perduts, 1868, p. 83.
- brèd', féminin, Lacanau (Gironde), c. p. M. Ed. ëdmont.
- brèd\ masculin, Pessac (Gironde), c. p. M. Ed. Edmont.
- brod' blanc, m., env. de Sainte-Livrade (Lot-et-Gar.), c. p. M. Ed. Edmont.
- broc, m., Labouheyre (Landes), c. p. M. F. Arnaudin. — Aire (Landes), c. p. M. L. Batcave.
- brô bian, m., Andouillé (Mayenne), Dottin.
- brë blan, m,, Arcachon, Lalesque, Arcachon, 1886, p. 58.
- brë, m., La Teste (Gironde), Moureau. — Labouheyre (Landes), c. p. M. F. Arnaudin. — Parentis (Landes), e. p. M. Ed. Edmont.
- brèûk, m., Houeillès (Lot-et-G.), c. p. M. Ed. Edmont.
- brou de mé, m., Arpheuille (Indre), r. p.
[149]
- broc-assany m., Labouheyre (Landes), c. p. M. F. Arnaudin. — Marensin (Landes), c. p. M. V. Foix.
- assaUy m., Labouheyre (Landes), c. p. M. F. Arnaudin.
- bartassy m., Nissan (Hérault), c. p. M. Ed. Edmont.
- bortass blàn^ m., Aveyron, Vayssiek.
- tsarga, m., Corrèze-près-TulIe (Corrèze), r. p.
- d%arga blan, m., Tulle, Brive, Lépinay.
- diorga, m., Corrèze, Béronie.
- jargassoUy m., Saint- Ybard (Corrèze), La Roche.
- troun blon, m. [troun = arbuste épineux), Lalbenque (Lot), c». p. M. ft. FODRÈS.
- trou^k blànk, m., Lèguevin (Haute-Garonne), c. p. M. Ed. Edxont*
- ôbijon, m. (Jon signifie arbuste épineux), Berry, J. Tissier.
- damairesse^ f., nimois francisé, docum. de 1573, Mém. de Vasad. de ^iniftSj 1882, p. 339.
- ronce sauvage, f., Naintré (Vienne), r. p.
- ronce, f., Arleuf (Nièvre), r. p.
- bénit è-ronhh\ wallon, Monseur, Folkl. tvall.
- mày\ m., Landes. — Gironde. — Haute-Car. — Tarn-et-Gar.
- mai (mé), m., Berry. — Orléanais. — Touraine. — Poitou. — Aisinî.
- mots de mai, m., Genève, Humbert.
- mé de mày% m., Eymoutiers (Haute-Vienne), r. p. — Mussidao (Dord.), Chastenet, Per tuà lou tems, 1890, p. 51.
- sennelier, m., français (dialectal), Bastien, 1809.
- càn^la, m., Chantelle (Allier), c. p. M. Ed. Edmont.
- kèlnéy m., île d'Yeu, c. p. M. Ed. Edmont.
- ganéliè, m., Cervant (Haute-Savoie), r. p.
- cënèliè, m., Haute-L., Der. ; Arnaud. — Doubs, Beauq. — Calv,, Joh. — Orne, Let. — Eure, Niel. — Le Mans, Maulny. — franc, ijanadien, 0. Dunn, Gloss. franco-canad.y 1880.
- çnèliè, m., Saint-Julien-sur-Sarthe (Orne), r. p. — Montreuil-Bellay (Maine-et-L.), r. p.
- eënaléy m., Morvand, Chambure.
- çnalèy m., Marcilly (Côte-d'Or), r. p.
- cinéliè, m., cinàyè, m., Yonne, Jossier.
- cënotièy m., Haute-Marne, c. p. M. A. Daguin.
- chëna^ m., Ribecourt (Oise), r. p.
- acinié, m., Gard, c. p. M. P. Fesquet.
- chèy'mèy m.,fribourgeois, Savoy.
- pâichiy m,, Rémilly (Pays messin), r. p.
- pètchaliy m., Liège, Grandg. — Verviers, Lej. — Spa, Lbz.
[150]
- poumélièy m., Montpellier, Loret. — Apt (Yaucl.), Col. — Lodève, AUB. — Aude, c. p. M. P. Calmet. — Avignon, Pal.
- péifréliéj m., Gard, Pouzolz.
- pérétié, m., env. d'Avignon, Palun.
- péritié, m., Les Saintes -Maries (B.-du-R.), c, p. M. Ed. Edmont.
- péroutèy\ m., env. d*Arcachon (Gir.), c. p. M. Ed. Edmont.
- pouarotié, m., Doubs, Beauquier.
- périé dé Saint-Jean , m., Nîmes, Vincens.
- harlotMy m., Aime (Savoie), r. p.
- pichott boutélhounièy m., Béziers, AzAïs.
- pyan, m., Chitry (Nièvre), c. p, M. Ed. Edmont.
- plante^ f., Saint-Pol (P.-de-C), c. p. M. Ed. Edmont. (Ne se dit que des jeunes aubépines qu'on arrache dans les bois pour en faire des haies).
- stoCj m., wallon du pays de Hervé, c. p. M. J. Feller. (Le stoc désigne pro-
- prement les plants d'aubépine destinés à faire des haies).
- ramélètty m., Bagnères-de-Bigorre (H^'-Pyr.), r. p.
- roumonétt, m., Tulle (Corr.), Beyramiel, Miécart de negras, 1894, p. 60.
- roumoni, m., Corrèze, Béronie.
- bouè-san-boUj m., La Motte-Beuvron (Loir-et-Ch.), r. p.
- péwulié^ m., Caderousse(Vaucluse), Réguis, Mat. méd.^ p. 52.
- pévouyêy m., pétofouirié, m., provençal, Castor.
- péouyétyéy m., La Javie (Basses -Alpes), c. p. M. Ed. Edmont. i
- pouyi, m., Poncin (Ain), r. p.
- pétafouéryér\ masculin, Orpierre (Hautes- Alpes), c. p. M. Ed. Edmont.
- ripipt, m., Thiers (Puy-de-D.), c. p. M. Ed. Edmont.
- gravalhon, m., Courmayeur (Val d'Aoste), c. p. M. Ed. Edmont.
2. — La fleur est appelée :
- flors- alhespina, aac. provençal, Raynouard.
- ooubéspino, f., La Malène (Lozère), r. p.
- bépine, f., Saint-Sauveur (Yonne), r. p.
- opine, f., Saint-Symphorien (Indre-et-L.), r. p.
- églan, m., Château-Renault (Indre-et-L.), r. p.
- fleur de Marie, f., Nérondes (Cher), r. p.
- bouquet de mariée, m., Loiret, r. p.
3. — Noms du fruit :
- occa, pt^nella rubea, prunella rubia, lat. du moy. â., Goetz.
- cinum, lat. du moy. â.. Du Cange.
[151]
- coccitneUa^ anc. nomenclat., Syn.^ 1623.
- arcinOy t, provençal, Azaïs.
- areinaUf m., Var, Hanby.
- arçano, f., Belesta (Ariège), Montel et Lambert, Chants du LanijnedoCj p. 423.
- arçanèroy t., Dordogne, Mistral.
- an^npaiMy f., Gimont (Gers), c. p. M. Ed. ëdmont.
- énçasSf m., Jegan (Gers), c. p. M. Ed. Edmont.
- aouçano, f., Toulouse, Tournon.
- açanOy f., Lauraguais (Haute-Gar.), c, p. M. P. Fagot.
- actfwf, f., Basses-Alpes, Annales des Basses-Alpes^ III, 49.
- acinOy f., provençal, Azaïs.
- ctna, f., lyonnais, Pditspelu. — Néronde (Loire), c. p. M. Ed, EDMqMT,
- cernalhay f., anc. provenç., Raynouard; Levy.
- cèrnèV, f., Sées (Orne), r. p.
- çrinèVj f., Claye (Seine-et-Marne), r. p.
- côkcinëy f., Saint-Symphorien (Indre-et-L.), r. p.
- caoucanèlo^ f., Aveyron, Vayssier.
- tsaoucanélOy f., Gaillac (Tarn), c. p. M. Ed. Edmont.
- claoucanèlOj f., Castelnau-de-Montm. (Tarn), r. p.
- caoussanèlo, f., Albi (Tarn), r. p.
- cassanèlo^ Arfons, Dourgne (Tarn), r. p. — Carcassonne, Lkrr. — toulousain, Visner.
- cassanèlho^ f., Aude, c. p. P. Calmet.
- caoussounélo, f., Sainte-Geneviève (Aveyron), r. p.
- caouchonèlOj f., Bozouls (Aveyron), r. p.
- cooussonèlo, f., Campagnac (Corr.), r. p. — Aveyr., Vayss.
- cooufonèlOj f., Aveyron, Vayssier.
- graoumnèlo, f., languedocien, Duboul.
- grotonérOy f., env. de Rodez (Aveyr.), r. p.
- éscorçonèro, f., Saint-Geniez (Aveyr.), r. p.
- éhhconèlo, f., Salignac (Dordogne), r. p.
- àncénèla, f., Basses-Alpes, Annales des B.-Alpes, III, 49.
- àncénélOy f., Gard, c. p. M. P. Fksquet.
- ànçonèlOy f., rônçonèlo, f., Aveyron, Vayssier.
- rouncénèlOy f., Mur-de-Barrez (Aveyron), r. p.
- aouçanèlo, f., Lalbenque (Lot), c. p. M. R. FouRÈs. — env. de Toulouse, TOURN.
- oOîiçanèlOy f., Port-Sainte-Marie (Lot-et-G.), c. p. M. Ed. Edmûkt.
- ootiçonèlOy f., Aveyron, Vayssier.
- aoucinèlOy f., Lauzerte (Tarn-el-G.), r. p.
[152]
- oouchonèlOy f., Gourdon (Lot), c. p. M. R. Fourés. — Saint-Céré (Lot), r. p.
- ouchonèlo, f.. Champs (Cantal), r. p.
- ancèlay f., Perloz (Val d'Aoste), r. p.
- houchinèlë^ f., Jumeaux (Puy-de-D.), r. p.
- dôfinélo, f., Lieutadès (Cantal), r. p.
- coch'nèl\ f., Saint-Pierre-des-Ifs (Calv.), Joret.
- çanç'nèl\ f., Cubry (Doubs). — Châtenay (Seine-et-M.), r. p.
- kinélo^ f., Pont-Charaud, Croq (Creuse), r. p.
- canèl'y f., Montluçon (Allier), r. p.
- k'nèl'y f., Ineuil (Cher), r. p. — Izé (Mayenne), r. p. -— Allier, E. Olivier.
- ghënèl\ f., env. de Boulognesur-Mer, c. p. M. A. Guillaume.
- cinele^ f., ceniele, f., anc. fr., Godefr.
- cinélay f., lyonnais, 1>uitsp. — Loire, Gras.
- cineUe (cinèV)^ f., Beauce. — Orléan. — Berry. — Champ. — Ille -de-France.
- petite cinelley f., Romorantin (Loir-et-Ch.), r. p. [Quelle est la grande?]
- dgnèVy f., Forêt de Clairvaux (Aube), Baudouin.
- cenelle,f., senelle, f. {cënèVy çnèV), français ancien et moderne.
- segnelle^ f., franc., Dict. de Trév., 1752.
- çanélOy f., Castres, Couz. — Limagne (P.-de-D.), Pommerol.
- çanèle, f., Ravières (Yonne), r. p. — Lavoute-Chilhac, Langeac (H^*-Loire), r. p.
- çonèl', f., Crocy (Calvados), Joret.
- ç'nèlo, f.. Les Fourgs (Doubs), Tissot. — Estandeuil (P.-de-D.), r. p.
- ç'nèC^ f., français populaire très répandu.
- ç'nale, f., Marcilly (Côte-d'Or), r. p. — Montsauche (Nièvre), r. p.
- çnile, f., Manche, Jorlt.
- ç'niy'y f., Calvados, Manche, Joret.
- chinèla, f., llssel (Corrèze), Lépinay.
- chinèlo^ f., Eymoutiers (H'«-Vienne), r. p. — La Courtine (Creuse), r. p. — Davignac (Corr.), r. p.
- chinèl'y f., Calvados, Joret.
- chënèUiy f., Saint-Georges-de-Mons (Puy-de-D.). r. p.
- chënélë, f., Clary (Nord), r. p.
- chignèl\ f., Normandie, Joret.
- ch'niley f., Guilberville (Manche), r. p.
- ch'nèVy f., Normandie. — Picardie. — Envir. de Paris.
- jënèVy f., fnèVy f., Samer (Pas-de-Cal.), c. p. M. B. de Kerhervé. — env. de Boulogne -sur-Mer, c. p. M. A. Guillaume.
- ch'nèy\ f., Guémené (Loire-Inf.), r. p. — Guiscard (Oise), r. p.
- tsoulinë^ f., Trizac (Creuse), r. p.
[153]
- cémèlOy f., Saint-Junien (Haute-Vienne), c. p. M. Ed. Edmont.
- chèt/ma, f., Haute-Gruyère (Suisse), Savoy.
- chinô, m., env. de Fougères (lUe-et-Vii.), r. p.
- cèknéta, f., canton de Vaud, Durheim.
- cèy'nètay f., canton de Fribourg (Suisse), Helvet. Alman. f. iSiO, p. 115.
- cégnétaj f., çénèta, f., Suisse romande, Bridel.
- chënètV, f., Pays deBray (S.-Inf.), JOR. — Auxy-le -Château (K-de-C), r. p.
- 1inèlt\ f., Eschènes près Belfort, Vautherin.
- ç'noUey f., Provenchères-sur- Meuse (H'^-Marne), r. p.
- çonè, m., Villy-Bocage (Calvados), Joret.
- p'n«, m., Banneville-sur-Ajon (Calvados), Joret.
- ciynorissj m., Veauchette (Loire), r. p.
- chënhey f., Ribecourt (Oise), r. p.
- cëmécè^ m., Vallorbes (Suisse), Valloton.
- çongri', m., Mont-sur-Monnet (Jura), r. p.
- çougran, m , çogran, m., Jura, c. p. M. Ed. Edmont.
- greûièyott\ f., Marnay (Hauté-Saône), r. p.
- grouiilhèta, f., Cheylade (Cantal), r. p.
- poche, f., Golbey (Vosges), r. p. — Baccarat (Meurthe), r. p.
- apoche, f., Meus«, Labourasse. — Charmes-la-Côte (Meurthe), r. p.
- épockey f., env. de Toul, L. Adam. — Vosges, Baillant.
- packe, f., Varangéville, Rosières-aux-Salines (Meurthe), r. p. — Charmes (Vosges), Haill.
- épachôy f.. Charmes (Vosges), Baillant. — Chattancourt (Meuse), Varl.
- pohhe, f., Amelécourt (Meurthe), r. p.
- pouatche, f., Stenay (Meuse), r. p.
- épouache, f., Ville-sur-Illon (Vosges), r. p.
- pitchey f., env. cfEtalle (Luxemb. belge), r. p.
- pèlchey f., Laroche (Luxembourg wallon), c. p. J. Feller.
- péche^ f., Bulson (Ardennes), c. p. M. Goffart.
- pétijy f., Malmédy (Pays wallon), Zeliqzon.
- pochotte, f., Meuse, Cordier. — Rainville (Vosges), r. p. — Vosges, Baux.
- poçottôy f., Brillon (Meuse;, Varlet.
- pochatte, f., Meuse, Lab. — Meurthe, r. p. — Pays mess., D. Lorrain.
- pachètte, env. de Nancy, L. Adam.
- pouèchoUe, f., La Neuvevillc-s.-M. (Vosges), Baillant.
- pochette f f., Pays messin, Jaclot.
- bouchéte, f., Montignies- sur-Roc, Bécart.
- péchétte, f., péch'nètt\ f., Bulson (Ardennes), c. p. M. Goffart.
- puchlé, m., Warloy-Baillon (Somme), c. p. M. B. Carnoy, — Sîiint-Pol (Pas-de-C), c. p. M. Ed. Edmont.
[154]
- p€ûtchèl\ f., Rémilly, Landroff (Pays messin), r. p.
- pélchale, f., province de Liège, c. p. M. J, Feller.
- fictutie, f. [hagk*), tout le départ, de la Manche.
- hwjue de cochon, f., Manche, c. p. feu J. Gourate du Parc.
- péréto, f., Gers, r. p. — Arles, Laugier. — Drôme, c. p. M. Ed. Edmont.
- pérèco, f., Lannemezan (Hautes-Pyr.), c. p. M. Ed. Edmomt.
- pf^roU\ f., env. d'Arcachon (Gironde), c. p. M. Ed. Edmont.
- povarètVj f., pouèrètt\ f., pouérétl\ f., dép. du Nord. — Pas-de-Gal. — Somme. — Aisne. — Marne. — Jura. — Maine-et-L.
- potmriètt\ f., Méharicourt (Somme), r. p. - Marquion (Pas-de-C.), r. p.
- VOtiuroW, f., Doubs, Jura, r. p.
- piérèttej f., Somme, Ledied.
- péryâiBy f., Saint-Georges-des-Groseilliers (Orne), r. p.
- pérouùno, f., Salelles (Lozère), r. p.
- pèroulij m., Corrèze, Béronie.
- pèr' è gran, f., Lons-le-Saulnier, Dartois.
- poire d'oiseau, f., Allier, E. Olivier.
- père ô% ouaùa, f., Anneville-s .-Seine (Calv.), Joret.
- pouèr* d' ouyô, f., Arleuf (Nièvre), r. p.
- puitèi^e de oui-oui, t., -env. d'Angers, c. p. M. Ed. Edmont.
- pouèr' a mognô, f., env. de Paris, r. p.
- pouére à cochon, f., Pontoi8e(S.-et-0.), r. p. — Magny-en-Vexin (S.-el-O.)» c. p. M. J. Camus. — Caudebec-les-Elb. (S.-Inf.), r. p.
- père de cochon, f., Vemon (Eure), Joret.
- pût/érètt' de cochon, f., Villeneuve-sur-Fère (Aisne), c. p. M. L. B. Riomet.
- poutre au diable, f., Saint-Méen (H*e-Bret.), Rev. d. trad. pop. y I, 203.
- poire du bon Dieu, p. à bon Dieu, Nièvre. — Saône-et-L. — Jura. — Seine-Inf. — llle-et-Vil. — Neufchâtel (Suisse). — Savoie. — Vosges.
- pré à bon Dieu, m., fribourgeois, Savoy.
- pèri-bon-Dieu, m., Châtillon-de-Michaille (Ain), r. p.
- poucre~Dé, f., env. de Saint-Dié, L. Adam.
- pttite poire du bon Dieu, f., Ille-et-Vil., r. p.
- pouére saint-Jean, T., Culoz (Ain), r. p.
- pûuêre d' Saint-Martin, f.. Quincy-sous-le-Mont (Aisne), r. p.
- périi'Saint-Martin, m., péru-Martin, m., lyonnais, Puitspelu.
- përu-saint-Martin, m., Saint- Jean-de-Bournay (Isère), r. p.
- peru-Marti, m., Haut et Moyen-Dauphiné, Moutier.
- peû-ë sin-'-Martun, f., Bourg-Saint-Maurice (Savoie), r. p.
- prëm-saint-Martin, m.. Aime (Savoie), r. p.
- pirr-Marti^, m, La Chapelle (Savoie), r. p.
- pH-Martin, m„ Beaufort près Albertville (Savoie), Chabert.
[155]
- martinsséy m., env. de Moutiers (Savoie), r. p.
- pomme de saint-Martin^ f., franc., M""" Fouquet, Rec. de remèdes, 1704, p. 121.
- pomme du bon DieUy f., Jura, Côte-d'Or, r. p. — français de Brest, r, p^
- poume ô bon DUy f., Gousance (Jura), r. p.
- pouméta dé Nostré-Ségné, f , Lodève (Hérault), c. p. M. Ed. Edmont*
- pométa de la Mare dé Déou, f., Pyrénées-Orient., Companyo.
- pouméta dé paradiss, (., Basses-Alpes, Annales des Basses-Alpes, III, 4U. — Montpell., Magnol, 1686.
- pouméto dé paradiss, f., Aix-en-Pr., Garidel. — Apt (Vaucl.), Gol.
- poumo dé paradiss, f., Bouches-du-Rhône, Villeneuve.
- pèni' ed* cochon, f., Pierremont (Pas-de-Gal.), c. p. M. Ed. Edmont.
- pouméta^ f., cant. de Vaud, Savoy. — Montpell., Gouan, 1762. — Lodève, AUB.
- pouméto, f., Gard, r. p. — Aude, Laffage.
- pounéy m., Gras (Ardèche), r. p.
- pomme d'épène, f., graine d'épène^ f., Calvados, Joret.
- obinètt\ t, Moisdon (Loire-Inf.), c. p. M. Ed. Edmont.
- granéta dé bouissoun, f., Basses- Alpes, Annales des B-.A,, 111, 49.
- grënél', f., Tréveneuc (Côtes-du-Nord), r. p.
- ogrunèloy f., Aveyron, Vayssier.
- gronilhado, f., Le Buisson (Dordogne), r. p. [Le fruit de la ronce e$l appelé gronulhado] .
- agragnou, m., toulousain, Visner.
- cerise ed' cochon, f., Hesdin (Pas-de-Gal.), r. p.
- chriche ed' muchHô, f. (cerise de moineau), Isbergues (Pas-de-C.), c. p. M, Ed. Edmont.
- chriche d'épène, f., Magnicourt-sur-Ganche (P.-de-G.), r. p.
- ciréyo dé Nostro-Damo, f., Lot, Puel.
- pain d'alouette, m., Gentre, Jaubert.
- pan d'oiéou, m., Vélines (Dordogne), c. p. M. Ed. Edmont.
- pô d^ôiiô (= pain d'oiseau), Saint-Alpinien (Greuse), r. p.
- coumiola, f., Pléaux (Gantai), r. p.
- prunelle rouge, f., Thiérache (Aisne), c. p. M. L. B. Riomet.
- prënèV rouge, f., La Harengère (Eure), Joret.
- pounèV, f., ponèl'j f., punèV, f., Vosges, Raillant.
- crèk' rouge, f. (= prunelle rouge), Varengeville-sur-Mer (Seine-Inf.), p. p.
- créchétf, t., La Ghesne (Ardennes), c. p. M. A. Guillaume.
- né/ïe, f., Franqueville (Eure), Joret.
- pouri muraou, m., Eymoutiers (Haute-Vienne), c. p. M. Ed. Edmon?»
- mourè, m., Luc-sur-Mer (Galvados), Joret.
[156]
- muré, m., nord du dép. du Nord, r. p.
- murôj m., Ardennes, r. p.
- peu (f hu, m., wallon, Granogagnage.
- coucou roudjéy m., Saint-Georges -Lapouge (Creuse), r. p.
- cacou, m., Bort (Corrèze), c. p. M. Ed. Edmont.
- bonbon rouge^ m., Saint-Etienne-la-Thillaye (Calvad.), r. p.
- pouère de pëpin^ f., Beaugé (Maine-el-L.), c. p. M. Ed. Edmont.
- pépin f m., Audincourt (Doubs), r. p.
- pupin rouogey m., Thaon (Calvados), Guerlin de Guer.
- bédisso, f., Relmont (Aveyron), c. p. M. Ed. Edmont.
- poulédM, m., env. de Saint-Flour (Cantal), c. p. M. Ed. Edmont.
- péwulétt, m., Marvéjols (Lozère), c. p. M. Ed. Edmont.
- péoulhèy m., Basses-Alpes, Annales des B.-Alpes, III, 49.
- pèsoulhousOf f., Mende (Lozère), r. p.
- pévouyé, m., Forcalquier (Basses-Alpes), c. p. M. E. Plauchud. — La Motte-du-Caire (Basses- Alpes), r. p.
- péoulhétt, m., Barcelonnette (Basses- Alpes), c. p. M. Ed. Edmont.
- pouyeû, m., Langres, Mulson. — H'e-Marne, c. p. M. A. Dagdin.
- poutjou, m., H*«-Marne, c. p. M. A. Daguin.
- pouyô, m., Broye-l.-P. (H»"-Saône), Perr. — Autet (H'«-Saône), Godard.
- pouyi, m., pouyi rf' cochon, m., Raffey près Dijon, r. p.
- pialossây f., Mezèrcs (Haute- Loire), r. p.
- paë (= pou-, accent sur pa), ra., Besse (Puy-de-D.), r. p.
- pioupioUf m., env. de Yalenciennes, r. p.
- cagalirottf masc, Vieille-Aure (Hautes- Pyr.), c. p. M. Ed. Edmont.
- péké'^n\ màsc, pëé mëtson, m., Val d'Aoste, c. p. M. Ed. Edmont.
- pomme de toque {= p. de teigne), français de Brest, r. p.
- rougéy m., Calvados, Joret.
- rougétte, f., Ouilly-le-Basset (Calvados), r. p.
- pinpémèr, f., Lamballe (Côtes-du-Nord), r. p. — Allier, c. p. M. E. Olivier.
- catipètte, f., Champlitte (Haute-Saône), r. p.
- tridéle, f. (= grain des trides ou grives), Aubigny (Cher), r. p.
- cul de chien, m., français, Duez, 1664.
- eu blé, m., Quarouble (Nord), c. p. L. B. Riomet.
- prëdômô, m., Albens (Savoie), c. p. M. Ed. Edmont.
- pétrouliy m., Basses-Alpes, Annales des Basses-Alpes, III, 49.
- tonatte, f., Pays messin, D. Lorrain.
- beugrâ^ m., Hercé (Mayenne), Dottin. — Alençon (Orne), c. p. M. Ed. Edmont. [Les enfants rangent ces fruits sur des tables et les appellent des bœufs^ des cochons. E. R.].
[157]
- beû rouge, m., Passais (Orne), Joret.
- cochon, m., Banvou (Orne), Joret.
- çoch\ f., Calvados, Joret.
- cochonè, m., Dives (Calvados), r. p.
- cochonèU\ f., Cantiers (Eure), JoR. — Calv. Bull. d. p. norm., 1901, p, i^lZ.
- cochon-nèy\ m., cochon-nèy m., Thaon (Calv.), Guerl. de G.
- écochèU\ f., Courvaudon, Landes (Calv.), Joret, aux addit.
- clochèW, f., Cauvicourt (Calvados); Joret.
- cochèU'f f., couchètV, f., goché, côchér\ goujonéy gorjon-nê, m., ghérjou"-
- né, m., hachètV, f., lachè, m.. Pays entre Caen et la mer, Guerl. de G. (dans Bull. d. pari, norm., 1901, p. 423).
- nanètte, f., nanonètte, f., Pays de Caux, Joret.
- gnognotte, f.. Genêts (Manche), Joret.
- vignette, f., Saint-Samson-de-la-Roque (Calvados), Joret.
- beurè, m., La Rivière-Saint- Sauveur (Eure), Joret.
- crocodine, f., Pays de Bray (S.-Inf.), Joret.
- pan d'âbaloou (= pain de hanneton, les feuilles), wallon, Semertier. (Les enfants se servent des feuilles pour en nourrir les hannetons quïh ont pris).
- mingé d'ourlon (— nourriture de hanneton, les feuilles), Saint-Pol (Pas-de-C), G. p. M. Ed. Edmont.
- micocoulo, f., Agde (Hérault), c. p. M. Ed. Edmont.
- arbalotVf f., Plumet (Savoie), r. p.
- ôbareû, m., jargon de Razey près Xertigny (Vosges), r. p.
- avalou dôgan {= pomme de toque, c.-à-d. de teigne), breton de Brest, r. p.
- pérédio Doué (petites poires de Dieu), breton de Pleubian (Côtes-du-Nord), c. p. M. Y. Kerleau.
4. — « On appelle merde de fourmi une espèce de résine morveuse qui vient sur le bas du tronc de l'aubépine ». Clerval (Doubs), r. p. — « Avec une espèce de peau qui vient sur l'écorce de l'aubépine et qu'on fait bouillir, on obtient une excellente colle qui sert à guérir les panaris >i. Champlitte (Haute-Saône), r. p.
5. — « Quand l'aubépine est en fleur, il arrive souvent une reprise de froid très vif: « C'est la rebuse {rebise, nouvelle bise) de l'épine blanche ». Canton de Vaud, Callet. « C'est l'hiver des abiaupins ». Centre, Jaubert. — « C'est la bise à^ôpt^epin ». Chaussin (Jura), c. p. M, A. Briot. — « Quand fleurit l'aubépin La gelée n'est pas loin au
[158]
Quand fleurit le mai Gare la gelée *. Berrj, Lakol m la Salle. — M f/^ la fkfnâvm de Ytahè^mt qoî cause les celées ». Idol — » (/oan^ ranbéfrtfie est enfieorLetetnpsesten ri*Deiir ». Allier, 5te/. <fi^ to Fr, — «r Quand F buis^n MaiMr entre en leurs Crains tonjotirs tfftfiiqneê frafebeors i». Hordo^ne, Stmt. de Im Fr. — « Quand l'épine blanehe est en (lenr la ^lée n'a plus de ponroir *. Eare-et-L., r. p. ro âhUm est contradietotre avec les précédents . — < Quand Taobépine fleurit, la vigne ne ^èle plus ». Aisne, c. p. M L. B. Riomet.
6. — « Quand Vaukpin boutonne Taille ta vigne, bonhomme ». Blaisois, TmRAOLT,
« Quand l'épine blanche est fleurie. Adieu, alose ma mie ; à cette époque Valofie commence à disparatlre ou elle n'est plus bonne à manger ». Eure, Robin.
On croit généralement que quand il y a beaucoup de cenelles, c'est un ligne que Thiver suivant sera très rigoureux. « Gramin ed* gënelles, tùr hivor ». Samer (Pas-de-C), c. p. M. B. de Kerhervé.
« Année do ciiielles, année de raisins ». Loiret, r. p.
« Quand la sécheresse empêche le raisin de grossir on dit qu'il vire en cenellen ». Forez, Gras.
7. — « Lou broc blan pousse, Lou can hô accousso ; Lou broc blan louris, Lou cun hô mouris = l'aubépine pousse, le chien enragé court ; Ta. fleurit, le oh. enr. meurt ». Pays d'Albret, Dard y, I, 220. — « Quand le broc blanc pousso Le ca fol à cousso (en course) ». Dieupentale (Tttrn-et-G.), r. p. M. A. Perbosc.
« La folio 80 déclare quand fleurissent les épines. Cest au printemps que hs personnes atteintes de folie sont prises d'accès ». Rev. de tAvranchin, 1889, p. 5r4.
- « Quand les épines blanches fleurissent
- Tous les fous d'Ebey (Doubs) se réunissent ».
- Beauquibr, Blas. de Fr. Comté, 1897. p. 111.
8. — La floraison de l'aubépine marque l'arrivée du printemps :
- En no%*el tens pâsctmr ke florist Taube espine
- K$(>ousoit II coens Guis la bien f^te Aglentine.
- C. HoniAW AîtfrêH^ tgr. Gei, 1868. p. 13.
[159]
- « Quand lou broc blan flouris
- Se eau aproucha dou suberplis. »
(= Quand l'aubépine fleurit il faut s'approcher du surplis, c.-à-d. se confesser). Armagnac, Bladé, Prov. et dev.
« A la procession de Saint-Marc les fidèles portent à la maîn un r^imeai] d'aubépine fleurie ». Chalosse (Landes), c. p. M. J. UE LAPonTEHii;.
9. — Cet arbuste produit de nombreux fruits qui n'ont aucune valeur, i^ // ij en a comme des hagues = il y a de cela en jjrande quAiiUtû i^. Valognes, Le Héricher. — « Avoir des piots comme des cheneltes = avoir beaucoup d^enfants ». Haute-Norm., Delbolxle, — m Envoyer quelqu'un aux cenelles = l'envoyer promener, l'envoyer au diahie ». Alençon, Rev. de philoL franc., 1893, p. 203. — a hea ceneiîenf exclamation de refus, tu n'auras pas ce que tu dcinindeis i». Centre, Jaub. — « Je te donnerai des ckenettes = tu n'auras rien ii, Haute- Normandie, Delb. — « Vales mens qu*una cemalha — lu vaux moins qu'une cenelle ». anc. prov., Rayn. — « Bal pas quatre ca^&aneihoi = cela ne vaut quatre cenelles, cela n'a aucune valeur i^ MouUioumet (Aude), c. p. M. P. Calmet. — « Il n'en chnult d'une j^enellc Aux hoirs ne amis des trespassés ». Le compost ties hertjeres, 1499, avant dern. f"^ — « Uaubespi pot pas fa que d'ancévelox = râabépine ne peut produire que des cenelles, rien de bon ne peut sortir de ce qui est naturellement mauvais ». Gard, i% [k M. P* FésÛUET. — « Prendre des cenelles pour des cerises = se tromper ^ro^sièrement ». Chauvelot, Scènes de la vie de camp. { roinan bouri^mgnon), 1861, p. 16. — Cest de la gnognotte, loc. fjop. en [>arlanurutie chose sans valeur. Cf. ci-dessus, p. 137 le mot normand fjnofjnoite ('). [Ce rapprochement du mot gnognotte, dans hi sens d'unâ chose sans valeur, avec la cenelle, est une simple hypoilièse de ma part].
10. — Les enfants à la campagne mangent souvent de ce mauvais fruit. Ils savent cependant que cela leur fait venir des poux. En effet toute mauvaise nourriture rend les enfants malingres ot chétifs. Et dans cet état il est connu que les poux élisent domicile ^îiit' leur tête.
11. — « L'aubépine est plantée pour faire limite de propriété, parce qu'elle nu trace pas et ne se déplace pas comme l'épine noire ? ». Centre. Jaubert.
____________
(1) C'est un mot enfantin par redoublement pour cignotte = cenelle.
[160]
« En Artois, on nomme hairon un buisson d'aubépine servant de limite à deux champs contigus ou marquant le milieu d'une haie mitoyenne ». c. p. M. Ed. Edmont.
12. — Dans toute la France on croit que la foudre ne tombe jamais sur l'aubépine, aussi va-t-on se réfugier sous cet arbre aussitôt qu'il y a un orage : « La foudre ne tombe pas sur l'aubépine parce que dans sa fuite en Egypte la Sainte-Vierge s'est endormie sous cet arbre ». Gascogne, Bladé, Poes. pop. de la Gasc, I, 41. — « La couronne du Christ était faite d'épine blanche, aussi la foudre ne tombe jamais dessus cet arbre ». Meuse, r. p. ; Orne, Chrétien, Utages. — « Il suffit d'en porter une branche sur soi pour être préservé de la foudre ». Basse-Bret., c. p. feu L. F. Sauvé; Loiret, r. p. — « On en met des branches dans les combles de la maison pour la préserver de la foudre ». Berry, Laisn. de la Salle. — « On en met dans les croix de Rogations et sur les gerbières dans le même but ». Gascogne, Rev. de Gascogne j 1883, p. 78. Pendant l'orage on en tient une branche à la main en récitant la formule suivante :
- Aubépine, mon bien,
- Je te cueille et je te prends ;
- Si je meurs en chemin,
- Sers-moi de sacrement.
- Ardennes, Tarbé, Romane, de Champ.
- Aubépine, je te prends,
- Que si la mort me surprend
- Dans la maison ou dans les champs
- Tu me serves de sacrement.
- Soc. des lettres de Bar-le-Duc, 1898, p. 306.
L'aubépine est ici substituée à l'eau bénite. Les deux mots se ressemblent. Voir Mélusine, II, 5U0.
13. — « Quand une vache a lefourchet (sorte de maladie), on la conduit à un carrefour ; on examine où elle pose son pied droit de devant ; on cerne cet endroit qu'on enlève et on le renverse sur le premier aubepin qui se trouve sur la route. L'herbe attachée à la portion de terre pourrit, l'aubépin meurt et la vache guérit ». Légter, Tradit. de la Sologne (dans Mém. de l'acad. celt., 1807, II, 205). — « Si une vache dans une prairie met son pied sur un nid d'oiseau, elle aura le blanc
[161]
mal. Pour le ^érir il faut aller couper le gazon sous son pied et jeter ce gazon sur une aubépine ». Polleur (prov. de Liège), c. p. M. J. Feller.
« Si une vache ne donne pas suffisamm. da laU ou n'en donne pas du tout, il faut la traire ou faire mine de la traire, sous une épine blanche, le 1"' mai, elle sera bonne laitière le r<3stfi de l^'année n. Guernesey, r. p.
« On jette sur une aubépine le lait qui se caiUe trop (ât« afin qu'il sûtt plus longtemps à se cailler». Thiers, Traité d. stiperst,, 16U7, 1, 3@3.
« Une branche d'épine blanche suffit pour préserver le lail et la viande de la corruption ». Lorient, r. p.
14. — « Pour préserver la récolte d*un champ contre leâ maléfices et les intempéries, on y plante, après les semailleï^ une croix d'aubépine qu'il faut enlever aussitôt que le blé sort de terre ï>. Basse-Bret., c. par feu L. F. Sauvé. — Le ler mai on planta une branche d'aubépine dans le fumier pour empêcher que les serpents ne s'y multiplient a. Yonne, C. Moiset, Usages^ 1888. — « Le 1*"^ mai, avant le lever du soleil, on plante une branche d'aubépine sur le fumier ; on en place également des rameaux à la porte des étables ; c'est pour empocher les maléfices et particulièrement ceux de la cocndriUe, espèce de serpent né d'un œuf de coq ». Châtillon-sur-Loitig (Loiret) ^ r p. ^ « La même cérémonie se fait afin que les crapauds ne viennent pas téter les vaches ». Loiret, r. p. — « On en place le t'^ mai, sur la porte des étables, pour préserver les bestiaux de la morsure des animaux venimeux ». Loir-et-Cher, ^EiLi,Hist. de Naveiff 1867, p. HG* — « Le 1er mai on plante une aubépine sur le fumier afin que le blé au grenier ne germe pas ». Vendée, BuJEAri^^ I, â8l. — « Le jour de la Commémoration de Saint-Pierre on attache des rameaux bénits d'aubépine aux échalats de la vigne pour la préserver des intempéries ». Gironde, Petit-Lafitte, Vannée météûrcdog.
15. — Contre les maux d'yeux on récite la formide suivante : « Aubépine, Dieu te bénit par dessus toute fleur et racine. Au nom de Dieu, fleur, je te commande, si tu es blanche, que tu déblanches ; si tu es rouge, que tu dérouges. Les trois personnes de la Sainte-Trinité te commandent de t'en aller ». Baii-sur-Mcurlhe (Vosges)^ L, F. Sadyé (dans Alélusine, 1886, col. 113J.
[162]
16. — « L'aubépine a servi à tresser la couronne du Christ, aussi elle guérit la fièvre ». Saône-et-L., Rev. d. tr. pop. I, 173. — « Pour chasser les maladies on met des écorces d'aubépine devant la chapelle de N.-D. de Lignon ; les pèlerins emportent des fragments de ces écorces pour guérir leurs malades à domicile en les leur passant autour du cou ». Calvad., Lecoeur. — « Pour guérir la fièvre on apporte à une aubépine du pain et du sel en lui disant : Adiou, broc blan, Que té porti pan è saou E la fiebro pour douman. On pique le pain à une branche fourchue, on jette sur l'arbre le sel, on s'en retourne par un autre chemin que celui de la venue et on rentre par une autre porte que celle de la sortie. » Pays d'Albret, Dardy, II, 373. — Dans les environs d'Autun lorsqu'un enfant a la fièvre, on prend un œuf ou un sou, puis on s'en va avec l'enfant vers une haie d*aubépine. On fait faire au malade le signe de la croix avec l'œuf ou le sou emporté, puis on se met en prières. Vous placez dans la bouche de l'enfant une branche d^aubépine que vous rapportez à la maison, en laissant à l'endroit où a eu lieu la cérémonie l'œuf ou le sou dont nous avons parlé. La branche d'aubépine est brûlée dans le foyer et le malade est guéri de la fièvre. Le passant qui ramasse Tœuf ou le sou, ramasse en même temps la maladie du premier ». A. Legendre, Préjugés dans le Morvan^ 1883, p. 43.
« Deux feuilles d'aubépine en croix sur le nez arrêtent le saignement de nez ». Moresnet (Pays wallon), c. p. M. J. Feller.
17. — « A Trigavou, à la chapelle de Sainte-Apolline, les jeunes filles se rendent à sa fontaine et y jettent une branche d'aubépine avec une croûte de pain ; si le tout surnage leur mariage se fera, sinon non ». Côtes-du-Nord, Rev. des trad. pop,, 1899, p. 597.
18. — « Si vous avez des taupes piquez sur les taupinières une branche d'aubépine, vous serez bientôt débarrassé ». Basse-Bret., c. par feu L. F. Sauvé.
19. — « Au tirage au sort, agenouillez- vous et priez sous une aubépine, vous aurez un bon numéro ». Bocage normand, Lecoeur, II, 63. — « Dans ce même but on va prier neuf jours devant une aubépine ». Surister, Laroche (Pays wallon), c. p. M. J. Feller.
20. — Vous n'avez point vu le bon Dieu ?
- — Si est, dans l'arbre de la croix,
[163]
- Les pieds pendans,
- Les mains clouans,
- Un petit chapeau d'épine blanche sur la lète.
- Danf ucLC prière popuK publiée par Thieh», TraiU de» âuperst., I, 91.
« L'aubépine s'appelle noble épine, parce qu'elle a servi de couronne au Sauveur. L'aubépine gémit la nuit du vendredi saint ^k Llicot. — « Si vous vous piquez à une aubépine, ne jurez pas contre elle, cela vous porterait malheur, car la Sainte-Vierge y fut ^ârnntie de l'orage pendant sa fuite en Egypte ». Pays d'Albrel, Daroï, ]I, 305,
21. — « La bonne odeur de l'aubépine lui a été donnée par la Vierge en souvenir de ce qu'elle étendit sur cet arbrisseau les bn^cs de l'enfant Jésus ». Eneille (Pays wallon), c. p. M. J. Ieller. — *(Si les fleurs de l'aubépine exhalent l'odeur légèrement urineuse quti Tua cunnaU, c'est parce que c'est sur cet arbrisseau que La Sainte-Vierjfc y a fait sécher les drapiaux (sécher les langes) de l'enfant Jésus » . Saint-Pol (Pas-de-C), c. p. M. Ed. Edmont.
22. — « Un rameau d'aub., coupé à minuit à Noël et déposé dans un verre d'eau, fleurira à la Chandeleur ». Harou, FolkL de Godarviltf, 1893, p. 71,
23. — « On dit qu'en touchant les poissons de mer avec U fleur de l'aubépine ils sont incontinent corroitl|)U8 ». Daleceamps, Hi&t. des planiste itrlH^ I, 114. — « L'odeur de l'aubépine fait tourner le maquereau en un instant et les voituriers qui transportent ce poisson sont obligés d'éviter les chemins où ces arbrisseaux sont en fleurs ». RozrsR, 1793.
« Les fleurs d'aubespin de leur senteur gastent le poisson, principalement les maigres (1) ; les chasse-marées de nostre pava de Poktoii t^ii iimeriutU vendre leur poisson de mer, fuyent les haies garnies d'aubepins n . G. Bouchet, Sérées, Edit. Roybet, II, 26.
24. — « Pendant le mois de mai tout garçon qui n'a pas de l'aubépine à sa boutonnière est obligé de payer une amende. Avec le produit des amendes on fait un festin à la fin du mois ». Lorient, r. p.
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(1) Espèce de poisson particulière à la Saintonge.
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25. — « L'au besoin 13 demeure sur les hauls chemins ». Le Bon, 1557. — D'Héric^L'LTj dans les Paysans éTA^elonde, curieux roman de mœurs norrriandcâ, «explique ainsi ce proverbe : les belles choses se gagnent par l'effort.
26. — La nuit du t" mai, on dresse devant la maison de la jeune flUe que l'on aime ^i que l'on estime, un arbuste d'aubépine en fleurs, c'est ce qu'on appelle un mai à cause de l'époque où cela se fait : a Mai, Bonnes q uni îlts ». Marne, Mordillât, ^is^ de Bassuetj 1878. — « Mai, Virg^inilé r>. Pays de Bray, Dergny, I, 96. — « Blanchopine, Ma mie, je lestinie jk Beine (MarneJ, c. p. M. A. Guillaume. — « Mai d'épine, Ej' t'tstime ». Saint-Pol (Pas-de-C), c. p. M. Ed. Edmont. — w Mai d*épè[ïe, Ej' t'aime ». Ramecourt (P.-de-C), c. p. M. Ed. Edmont. — V. Blanche épine, Amour fine ». Ardennes, c. p. M. A. Guillaume. — fl Aubépine, Je t'estime ». Pierrefonds (Oise), r. p. — « Moua d'épèae{mai d'épine)^ Je t'aime». Somme, Jouancoux. CËpendmit i^n quelques endroits l'aubépine symbolise au contraire de vilains défauts: u L'aubépine privée de ses fleurs, comme mai, indique qno la tille a fauté». Ruffey près Dijon, r. p. — « Mày' di spène Amour qui il'iène = mai d'épine, amour qui finit ». wallon, La Tradit.j 1&S9, p. 272 — « Mày' du spène Que t'es fène = mai d*épine, tu os fine (rusée) ». Spa (Belg.), Body (dans Wallonia, 1899, p. 193). — w Le mai d'aubépine, planté le l*"" mai devant la maison d'une jeune lille, signifie qu'elle s'occupe de sortilèges ». Dalhem (Pajs de Herre), c. p. M. J. Feller.
« La couronne d'aubépine est l'emblème du vice ainsi que des peines et fatigues auxquelles sont assujettis les charbonniers durant leur vie ». Société secrète des Charbonniers ou Bons Cousins, Almanach du Loyal Comtoh, 1870, p. 106. « L^aubcpiijc est Temblème de la belle saison ». Semertier (dans Wallo^ ftifl, 1899, p» 15.
27. — Devinette : « Al founze del prat
- Soun tout emblancat
- Amb* uno carabine.
- Es pla fi qui Pendebino. » — L'Aubépine.
- P. Fagot, Folklore du Lauraguais.
[165]
Crataegus azarolus
- hypomelideSf latin de Palladius, E. Fournier, Cibaria.
- OMTollus, lat. du moy. âge, Diefenbach.
- triangulus latinorum, telesimon graecorum, malum silvesire, mespiUum,
- auçarola^ %arur Avicennae^ tricoccum, seniaimum, Ut. du 15^»,» De Bosco, Luminare majus^ 1496, ^ 40, v».
- aspalathusy lat. du 16® s., R. Stephanus, De nominibus.
- mespilus aronia DioscoiHdis, anthedon, paliurus africana^ mespilus IricocC08, a%aroluSy anc. nomencl., Bauhin, 1671.
- a^arolér, m., Pyrénées-Orientales, Gompanyo.
- a%aroliti\ m., franc., Le Lectier, 1628.
- aierolier^ m., franc., Jeam Merlet, Abrégé des bons fruits, 1690^ etc, etc.
- a%èrouliè, m., niçois, provençal, languedocien.
- argéy'roulié, m., Nîmes, Vincens. — Bouches-du-RU., VitL.
- argéroulié, m., Var, Hanry.
- argérouyéy m., Gard, d'Hombres.
- argilier, m., franc, du 16« s., G. Stephanus, De naminibus.
- abawulièf m., languedocien, A. Duboul.
- aouarchéf m., Gers, Génac-Mongaut.
- abargèy m., Gascogne, Mistral.
- cérizoulié, m., Var, Hanry.
- boutélhonnièy m., Béziers, AzAïs.
- poumétié dé douss closs, m., Saint-Georges (Hérault), Alb. Favre.
- néflier de Naples^ m., franc.. De la Bretonnerie, EcoU du jardin fruitier^ 1784, t. II, p. 175.
- épine d^ Espagne, f., fr., Jean Merlet, Abrégé des bons fruits ^ lËiJU, p. 166.
- a%erolier de Provence^ m., franc., Thooin (dans Mém. d'utjrisuit.j 1786, p. 65).
2. — Noms du fruit :
- a%arola, f., Pyrénées-Orientales, Gompanyo.
- aMrole, f., français, Gotgrave, 1650.
- azérola^ f., niçois, Pellegrinl
- a%erole, f., français, Le jardinier français, 1654 ; Iîûrellus, ItJGS* \ etc.
- a%érolo, f., Aude, Laffage. — Forcalquier (Basses- Alpes ), c. p. M. E. PlauCHUD.
- arseirole, f., franc, du 16* s., Olivier de Serres, IBOO, p. U9.
- argéy'rolOf f., Marseille, Régis de la Gol., Cris...^ 18G8, p. S3L — Apt (Vaucl.), Gol. — Gard, D^Hombres.
[166]
- argirolOj f., Arles, Laugier de Ghartrouse.
- rougéy^rota, f., Gard, Pouzolz. — Montpellier, Planchon.
- cécérolo. f., Laurajfuais, A. Fourés, Les grilhs, 1888, p. 38.
- abaioulo, f., languedocien, Duboul.
- abarjo, f., Gascogne, Mistral.
- boutélhoou, m., Béziers, AzAïs.
- micocoulOy f., Àrmissan (Aude), c. p. M. P. Galmet.
- pouméta dé douss classés, f., Montpellier, Gouan, 1762. ~ Lodève, AuB. — Gard, Pouz.
- pouméto à douss clossés, f., Aude, Laffage.
- pouméto, f., provençal, Garcin.
- pommette, f., français, Buisson, 1779.
- aliOy f., env. de Garcassonne, Laffage.
- tamotte, f., nèfle aronienne, f., fianç., Duez, 1678.
- al~%a^rora, ar-%a'rora, a%m'rora, arabe. (C'est de là que vient le mot azerôle).