Acanthe (Cazin 1868) : Différence entre versions

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Absinthe
Cazin, Traité des plantes médicinales, 1868
Ache

[9]

ACANTHE. Acaiitlius mollis. I..

Branca iirsina. Vulg. — Acanthus sativus, vel mollis Viidilii. 1*.. I.

IJraiic ursino, — branche ursine, — inéi iiio.

ACANTIIACKES. — ACANTIIÉKS. Faill. liai. — DiDYNAMIE ANOIOSI'ERMIE. L.

L'acanthe (PI. I), que l'on cultive dans les jardins pour l'agrément, croît naturellenienl dans le midi de la Finance, dans les terrains pierreux, sur le hord des chemins. Le nom de branche ursine vieid de la prétendue ressemblance de ses leuilles avec les pieds antérieurs de l'tjurs. Elles servent de modèle d'ornement en archilecture, où elles ont été introduites par Callima( itie, scnlpl(>ur j;rec.

DeHcriptioii. — lîacinc ('paisst', filMciise, liorizoïilalc, de 50 .'i 70 centiiiiMres, droite, feiiiie, un peu anj;iileuse el piibescenlp. — Feuilles radicales, liès-grandes, pinn. ititides, siiuiik's, anjj;iileiises, niolles, lisses et d'un vert loncc', enil)rassant la partie inlc^rieure de la tige.— Fleurs grandes, d'un blanc jaunâtre ou rougeàtro, sessiles, formant un bel t^pi; chaque fleur munie d'une bractée ovale, épineuse, qui la soutient (de juillet à octobre). — Calice de (pialre divisions dont deux latérales, la supérieure plus grande, tenant lieu de lèvre supérieure k la corolle, qui a un tube court el qui s'allonge en une seule lèvre large el trilobée; quatre étamines didynames h filets gros, style les dépassant.— Fruit: capsules ovales ;\ deux loges, dans chacune une seule graine roussàtre.

[Ciiltiire. — L'acanthe n'est guère cultivée que comme plante d'ornement; à peu près indilTérenle sur le sol, elle préfère cependant une terre profonde, douce et légère, el une exposition chaude; on la sème de graines vers la tin de mars, on éclaircit en mai en espaçant de 0"'.10, en automne on transplante, elle exige une grande surface: on peut aussi la propager par oeilletons plantés h la fin de l'hiver, d'ailleurs elle se propage d'elle-même.]

Parties usitées. — Les feuilles, les fleurs et les racines.

Récolte.— Les feuilles, que l'on emploie de préférence vertes, doivent être cueillies avant la floraison, quand on veut les conserver.

Les fleurs ont une odeur forte, désagréable. Les feuilles sont mucilagineuses, émollientes, et sont employées comme telles en cataplasmes, en fomentations, en lavements, dans les irritations, dans les phlegmasies viscérales. « Son suc, dit Gilibert, est admirable dans la dysenterie, les ardeurs d'urine, le ténesme, les hémorrhoïdes, les irritations d'entrailles. On le donne aussi, avec avantage, dans les maladies de la peau accompagnées de prurit, d'ardeur, comme les dartres. » La racine, qui a de l'analogie avec celle de la grande consoude, a été employée dans les mômes cas. Cette plante n'est pas, en réalité, plus émoUiente que les malvacées, que l'on trouve partout en abondance.

[Les anciens médecins faisaient grand usage de la branche-ursine contre les «ruptures, desnoueures et bruslures; » ils la considéraient, en outre, comme diurétique, antidysentérique et comme prévenant la phthisie (Fuchs). L'acanthe épineuse {A. spmosus, L.), également vivace comme la précédente, s'en distingue par ses feuilles plus fermes, pubescentes et épineuses, et par son épi floral velu et plus serré.]