Trabut, Répertoire: Introductions : Différence entre versions
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''Mots et choses berbères'' (1920), une série importante de noms berbères de plantes au Maroc. Nous lui devons aussi des renseignements inédits.<br \> | ''Mots et choses berbères'' (1920), une série importante de noms berbères de plantes au Maroc. Nous lui devons aussi des renseignements inédits.<br \> | ||
− | Schweinfurth, Arabische Pflanzennamen aus Ægypten, Algerien, | + | ''Schweinfurth, Arabische Pflanzennamen aus Ægypten, Algerien, und Jemen'' (1912). - Schweinfurth, qui a séjourné à différentes reprises à Biskra, nous a communiqué un relevé des noms arabes relevés par lui dans cette région.<br \> |
− | und Jemen ( | + | Pour l'étude de la ''Flore du pays des Touaregs'' avec mon collaborateur Battandier, nous avons reçu de nombreux échantillons à déterminer recueillis par les officiers commandant les postes du territoire des Oasis. Le nom indigène était joint à la plante.<br \> |
− | Pour | + | Le colonel ''Laperrine'' attachait une grande importance à l'étude de la flore des pays nouvellement occupés; nous avons reçu aussi d'imporlants documents du lieutenant ''Nicloux'', du capitaine ''Charlet'', du lieutenant ''Saint-Léger''.<br \> |
− | Le colonel Laperrine attachait une grande importance à l'étude | + | M. ''Joly'' nous a communiqué les plantes et les noms indigènes de la Mission Flamand à Insalah.<br \> |
− | de la flore des pays | + | M. le Professeur ''R. Maire'' qui poursuit, avec de si beaux résultats, l'exploration botanique du Maroc, nous a conununiqné un relevé de noms berbères de plantes du Maroc.<br \> |
− | + | La nomenclature berbère des plantes présente un très grand intérêt historique. Cette nomenclature remonte à une période très ancienne de l'histoire du Nord de l'Afrique; elle démontre par son extension, l'existence d'une langue unique conservée dans les parties du pays non pénétrées par les colonies de peuples d'origines différentes qui se sont fixées dans les vastes territoires du littoral aux confins du Sahara. Certains noms berbères se retrouvent à la fois dans l'Aurès ct dans l'Atlas Marocain. Le relevé complet des noms berbères ne manquera pas d'apporter de nouveaux matériaux utiles pour l'étude du Berbère.<br \> | |
− | M. le Professeur | + | Les noms berbères prédominent souvent même chez les populations arabophones qui ont emprunté aux autochtones conquis les noms des plantes qu'elles ne connaissaient pas.<br \> |
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− | Les Arabes ont une très grande aptitude à créer une | + | Les Arabes ont une très grande aptitude à créer une nomenclature des plantes. Les fleurs étant regardées comme les yeux de la plante, une fleur bien jaune comme le souci devient l'œil jaune, une autre fleur sera l'œil bleu.<br \> |
− | Toutes les plantes qui produisent le délire ou | + | Toutes les plantes qui produisent le délire ou ivresse (''Sekra'') prendront cette dénomination comme les Datura, Jusquiame, Heliotropium - Withania - l'Ivraie. Des dénoininations tirées de ''riché'', plumage, sont données aux plantes les plus diverses ayant des parties plumeuses. Le nom ''Harra'', de ''Harr'' chaleur, s'applique à des plantes différentes sinapisantes ou urticantes. Les dénominations sont le plus souvent données d'après l'apparence, l'usage, les particularités saillantes. Ainsi les Frankenia sont nommées ''Melifa'', tapis, ce qui vient de l'aspect d'un tapis formé par un gazonnement dense étendu et fleuri, ou ''Rebian'', copieux, peuplement dense ou ''Guenouna'', pulvérulent, dépôt de cristaux à la surface des feuilles, ou ''Ramal'', des sables, ou ''Mellih'', salé, ou ''Oum chouecha'', intriqué. Ces noms indiquent parfois une observation attentive des plantes. Les Orchis se nomment ''El maiya ou el miyta'', la vivante et la morte, allusion aux deux tubercules dont l'un se vide pendant que l'autre se forme pour l'année suivante. ''Hasreka'' qui signifie graine ou fruit épineux est appliqué aux genres les plus différents - ''Daucus'', ''Medicago'', ''Centaurea'', ''Tribulus'', etc...<br \> |
− | épineux est appliqué aux | + | Quand ces fruits ont des épines crochues et se fixent aux vêtements, ils reçoivent le nom original de ''Khodna m'hak'', ce qui signifie prends-rwu.s at1ec toi. |
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C'est ainsi que le soleil Helia.nthus annuu.s se nomme Euchq ech Chcm,,, Am.our du soleil; le Topinambour Bata.ta Km·chef, ce qui signifie la pom,me de terre artichaut. | C'est ainsi que le soleil Helia.nthus annuu.s se nomme Euchq ech Chcm,,, Am.our du soleil; le Topinambour Bata.ta Km·chef, ce qui signifie la pom,me de terre artichaut. | ||
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Bougie : Ouard el merdja, la Rose du marais. | Bougie : Ouard el merdja, la Rose du marais. | ||
Version du 23 février 2012 à 00:28
1830 - 1930
COLLECTION DU CENTENAIRE DE L'ALGÉRIE
ÉTUDES SCIENTIFIQUES
FLORE DU NORD DE L’AFRIQUE
RÉPERTOIRE
des Noms indigènes des Plantes
spontanées, cultivées
et utilisées dans le Nord de l'Afrique
par le
Dr L. TRABUT (+)
Directeur du Service botanique
ALGER IMPRIMERIES LA TYPO_LITHO" ET JULES CARBONEL REUNIES 2, Rue de Normandie, 2
1935
[5]
Chargé par la commission des publications du Centenaire d'assurer la publication de cet important ouvrage du regretté Dr L. TRABUT, nous avons revu soigneusmnent son manuscrit et les épreuves. Nous avons été aidés dans cette tàche difficile par notre collègue, M. BASSET, professeur à la Faculté des Lettres, pour les textes berbères. Quant aux textes arabes, qui contiennent des erreurs
évidentes, l'auteur n'étant pas arabisant, nous nous sommes contenté de les transcrire autant que possible, conformément au manuscrit. souvent peu lisible, après avoir consulté des personnalités compétentes qui nous ont confirmé qu'une correction parfaite
était impossible.
Alger, décembre 1932.
Dr René Maire, Professeur à la Faculté des Sciences d'Alger. Directeur du Service Botanique.
Pour les « noms berbères » il ne pouvait être question, sous peine de tomber dans l'arbitraire, de modifier en quoi que ce soit les notations du Dr Trabut; on s'est donc contenté de se conformer strictement au manuscrit dont la lecture n'est d'ailleurs pas toujours aisée.
André BASSET.
[7]
INTRODUCTION
La dénomination des plantes a toujours été pratiquée avec une assez grande précision par les populations indigènes du Nord de l'Afrique. Quand on interroge un pasteur ou un fellah on est étonné du grand nombre de plantes qu'il peut nommer et aussi de ses connaissances pratiques sur ce que l'on nomme les propriétés des plantes. Les plantes alimentaires, fourragères, médicinales, industrielles, toxiques ont généralement une nomenclature Berbère ou Arabe qui est usitée dans toutes les régions occupées par les indigènes.
Beaucoup d'autres végétaux plus cantonnés ont reçu des noms qui sont souvent propres à ces plantes; mais aussi parfois et par confusion ceux d'autres plantes plus vulgaires. Les indigènes improvisent du reste très facilement une nomcnclature; aussi, les oreilles d'animaux, les queues, les raisins de chacal désignent des plantes différentes suivant les régions. En général, l'indigène ne tient compte que d'un caractère dominant, c'est ainsi qu'il nomme Zatter les thyms odorants, les origans et toute Labiée à thymol.
Les indigènes qui reonnaissent une plante à son aspect général, son odeur, son usage, se méprennent parfois quand on leur présente une plante qui ne leur est pas familière, en général ils donnent toujours un nom. De là une assez grande difficulté à établir le relevé des noms pratiqués.
Depuis longtemps les explorateurs, les botanistes nombreux qui ont visité le Nord de l'Afrique ont fait mention des noms indigènes de beaucoup de plantes et certains de ces noms sont devenus d'un usage courant, préférés à la nomenclature latine des botanistes. Dans le répertoire que nous publions en dehors des noms que nous avons relevés pendant plus de cinquante années d'exploration, nous avons utilisé de nombreux documents.
[8]
Ibn el Beithar, vers 1220, parti de Malaga, a visité le Maroc et tout le Nord de l'Afrique ; dans son Traité des simples il cite un certain nombre de plantes avec leurs dénominations berbère ou arabe.
Shaw en 1738, dans son voyage en Barbarie donne un catalogue de 632 espèces et certaines avec les noms indigènes.
Hénon, interprète militaire (1849), a communiqué des listes de noms indigènes au botaniste Cosson.
Bouderba, interprète, au cours de ses explorations dans le Sahara a récolté des plantes avec leurs noms indigènes (1859).
Letourneux, botaniste qui connaissait l'arabe et le berbère, a exploré l'Algérie, la Tunisie, la Tripolitaine el l'Egypte pendant quarante ans (1851-1891), a relevé un très grand nombre de noms indigènes qu'il a communiqués à M. Cosson, à M. Meyer et nous-même.
Jourdan, auteur des Flores murales de Tlemcen et du Tombeau de la Chrétienne, a publié dans ces opuscules les noms indigènes des plantes citées (1861).
Duveyrier, dans les Touaregs du Nord (1864), a fait un relevé des plantes de cette région encore inexplorée et n'a pas manqué de noter les noms arabes et temahaq.
Meyer, interprète militaire, a soigneusement fait le relevé des noms indigènes publiés dans des documents peu accessibles. Il a laissé inachevé un Vocabulaire Synonymique et Polyglotte des végétaux en langues occidentales et orientales.
Ascherson a publié dans l'ouvrage de Rohlfs : Kufra, la nomenclature des plantes observées par le savant explorateur (1881).
Foureau, l'explorateur du Sahara, a publié un Essai de Catalogue des noms arabes et berbères de quelques plantes, arbustes et arbres algériens et sahariens (1896).
Mercier G. a donné une nomenclature berbère de quelques plantes de l'Aurès : Le nom des plantes en dialecte chaouïa (Actes du XIVe Congrès des orientalistes, 1906).
Laoust, professeur de langue berbère à Rabat, a publié dans
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Mots et choses berbères (1920), une série importante de noms berbères de plantes au Maroc. Nous lui devons aussi des renseignements inédits.
Schweinfurth, Arabische Pflanzennamen aus Ægypten, Algerien, und Jemen (1912). - Schweinfurth, qui a séjourné à différentes reprises à Biskra, nous a communiqué un relevé des noms arabes relevés par lui dans cette région.
Pour l'étude de la Flore du pays des Touaregs avec mon collaborateur Battandier, nous avons reçu de nombreux échantillons à déterminer recueillis par les officiers commandant les postes du territoire des Oasis. Le nom indigène était joint à la plante.
Le colonel Laperrine attachait une grande importance à l'étude de la flore des pays nouvellement occupés; nous avons reçu aussi d'imporlants documents du lieutenant Nicloux, du capitaine Charlet, du lieutenant Saint-Léger.
M. Joly nous a communiqué les plantes et les noms indigènes de la Mission Flamand à Insalah.
M. le Professeur R. Maire qui poursuit, avec de si beaux résultats, l'exploration botanique du Maroc, nous a conununiqné un relevé de noms berbères de plantes du Maroc.
La nomenclature berbère des plantes présente un très grand intérêt historique. Cette nomenclature remonte à une période très ancienne de l'histoire du Nord de l'Afrique; elle démontre par son extension, l'existence d'une langue unique conservée dans les parties du pays non pénétrées par les colonies de peuples d'origines différentes qui se sont fixées dans les vastes territoires du littoral aux confins du Sahara. Certains noms berbères se retrouvent à la fois dans l'Aurès ct dans l'Atlas Marocain. Le relevé complet des noms berbères ne manquera pas d'apporter de nouveaux matériaux utiles pour l'étude du Berbère.
Les noms berbères prédominent souvent même chez les populations arabophones qui ont emprunté aux autochtones conquis les noms des plantes qu'elles ne connaissaient pas.
Ces dénominations berbères sont souvent traduites en arabe ou
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soumises à la syntaxe arabe. Nous avons ainsi des noms berbères arabisés et aussi des noms arabes berbérisés.
Les Arabes ont une très grande aptitude à créer une nomenclature des plantes. Les fleurs étant regardées comme les yeux de la plante, une fleur bien jaune comme le souci devient l'œil jaune, une autre fleur sera l'œil bleu.
Toutes les plantes qui produisent le délire ou ivresse (Sekra) prendront cette dénomination comme les Datura, Jusquiame, Heliotropium - Withania - l'Ivraie. Des dénoininations tirées de riché, plumage, sont données aux plantes les plus diverses ayant des parties plumeuses. Le nom Harra, de Harr chaleur, s'applique à des plantes différentes sinapisantes ou urticantes. Les dénominations sont le plus souvent données d'après l'apparence, l'usage, les particularités saillantes. Ainsi les Frankenia sont nommées Melifa, tapis, ce qui vient de l'aspect d'un tapis formé par un gazonnement dense étendu et fleuri, ou Rebian, copieux, peuplement dense ou Guenouna, pulvérulent, dépôt de cristaux à la surface des feuilles, ou Ramal, des sables, ou Mellih, salé, ou Oum chouecha, intriqué. Ces noms indiquent parfois une observation attentive des plantes. Les Orchis se nomment El maiya ou el miyta, la vivante et la morte, allusion aux deux tubercules dont l'un se vide pendant que l'autre se forme pour l'année suivante. Hasreka qui signifie graine ou fruit épineux est appliqué aux genres les plus différents - Daucus, Medicago, Centaurea, Tribulus, etc...
Quand ces fruits ont des épines crochues et se fixent aux vêtements, ils reçoivent le nom original de Khodna m'hak, ce qui signifie prends-rwu.s at1ec toi.
Les indigènes ont improvisé des nmns pour les plantes d'intro
duction relatîvCinent récente.
C'est ainsi que le soleil Helia.nthus annuu.s se nomme Euchq ech Chcm,,, Am.our du soleil; le Topinambour Bata.ta Km·chef, ce qui signifie la pom,me de terre artichaut.
Le bel Hibiscus roseus naturalisé dans les marais de la région de
Bougie : Ouard el merdja, la Rose du marais.
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Les noms berbères prennent une physionomie qui déroul.e par fois ceux qui ne retranchent pas l'article Ta ou Ti. C'est ainsi que Tifires ne rappelle pas, à pre1nière vue, Pirus. De Candolle (Origine des plantes cnltivées, p. 220) prend Taz dans Tazehboudj, olivier, pour la racine et la compare à Tat des anciens Egyptifns. Pour diminuer l'aridité d'une simple nomenelature et ponr jus tHier eertaines dénmninations indigènes, j'aj cru utile de joindre quelques notes sùr les utilisations par les indigènes de quelques plantes énumérées ou encore des légendes ql!i s'y rattachent. Dans le Sahara, à côté de plan !.es plus ou n1oins fourragères, il -y a des plantes qui sc défendent par leur toxicit-é pour le bétail, elles sont généralement connues des pasteurs très experts sur la valeur et la situation des pâturages, généraleinent leurs asse.rtions contrôlées ont été trouvées exactes ; il y a lieu d'en tenir compte.
Transcription des norns ara.ùes.
La transcription des noms arabes présente quelques difficultés. Un eertain nombre de eonsonnes, dont l'articulation n'existe pas dans la langue française, sont représentées d'une rnanièrc toute conventionnelle. D'un autre côté les voyelles qui ne sont pas figu rées dans J'écriture arabe sont prononcées· d'une n1mlière vague lorsqu'elles sont brèves. Dans la transcription adoptée il n'a pas paru nécessaire de dis
tinguer le 0 du 1 , le _l
du ' ,· ni ) 1
u"' (en Alg. érie ees
lettres se prononcent le plus· souvent comme un )) . Le t qui est souvent transeri1 gh se prononce généralernent R rasseé qui. peut être représenté par H ; le t se transcril dj mars au Maroc rl se prononce j. Le t n'a pas d'équivalent, on le représente par !rh qu'il fant prononcer connue le X gree ou le ch aUelnand, Je 0 se prononce
q ou g, dans ce dernier cas H s'éerit en Algrérie nettement le k.
._._.,, le
....!.>:.-c est
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Quand le norn d'une ph1nle n'a pas un sens connu dans la langue arabe il est difficile de lui assigner une orthographe, la prononciation variant d'une région à une autre. Les t)oms indigènes berbères ou arabes sont parfois transcrits d'une rnanièr·e <erronée contraire à leur orthographe. Ces appella tions ont été conservées dans Je répertoire poQr permettre au lec teur d'y retrouYer ces noms publiés par des YO)·agcurs ou auteurs qui ont transcrit sans COlllHlÎtrc le sens des mots ni leur racine. Dans le répertoire des noms infligèncs par ordre alphabétique, pour faciliter les I'E'ehcrchcs, j'ai ndopté une transeription purernent pho· nétiquc. Ainsi ù la lettre A on trouvre des noins con1menç:ant. par l··r·t·l
Transcriplinn adoptée dans le Répertoire.
" e ) ds 1
'--' b ) r .b d
0 j z é a,o
...::5" k J m
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ss c l ll
t dj, j V' ch f
h,a
c h,o v
- , c 0 q
) ou
--' ld1 d ....J g
) d
._f, i ou y
Dans l'énumération phOIJétique des norns indigènes, le non1 in digène est suiYi seulernent du nom latin du genre, on d·evra se reporter à 1'aide de ce nom à 1' énumération latine des espèces qu'il désigne ainsi que l·es :ynonyrnes. Les noms des plantes cultivées sont préeédés de la lettre C, des plantes naturalisées de la lettre N el des drogues im.portées de la lettre D.