Mespilus (Rolland, Flore populaire) : Différence entre versions
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− | « Baï fén | + | « ''Baï fén énfilà dé nespros'' = va-t-en enfiler des nèfles ; va te promener, laisse-moi tranquille, tu n'auras rien de ce que tu demandes ». Aude, c. p. M. P. Calmet. |
− | 9. — « Les nèfles qui croistront cest an n'auront point de barbillons et seront sans pierrettes (sans noyaux) ». Prophétie facétieuse, Faicts et | + | 9. — « Les nèfles qui croistront cest an n'auront point de barbillons et seront sans pierrettes (''sans noyaux'') ». Prophétie facétieuse, ''Faicts et dictz de'' Molinet, cité par Hécart. |
− | 10. — | + | 10. — « C'est au ''stron'' (à l'excrément) que l'on voit qui a mangé les nèfles » . wallon, ''Dict. d. spots.'' |
1l. — « Multiplicant ictum, ventrem dant strictum, | 1l. — « Multiplicant ictum, ventrem dant strictum, | ||
− | ::Mespila dura placent, sed | + | ::Mespila dura placent, sed mollia sunt meliora. » |
− | ::::Carmin | + | ::::''Carmin. proverb. loci comm.'', 1670, p. 28. |
− | 12. — | + | 12. — « Le néflier présente un phénomène remarquable, vers le mois de mai, qui a fait croire, à des gens superstitieux, que le diable venait gauler et mutiler les jeunes bourgeons, et détruire la récolte de ceux qu'on oubliait de bénir la veille du 1er mai. Il est inutile de réfuter cette absurde explication de la flétrissure et de la chute des sommités d'un certain nombre de bourgeons vers cette époque, mais non à jour fixe, |
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− | et qui est due à un insecte dont la larve se nourrit de | + | et qui est due à un insecte dont la larve se nourrit de bourgeons ». Environs de Montargis (Loiret), C. E. Royer. — « Il faut verser de l'eau bénite, le 1er mai, au pied des néfliers, si l'on ne veut pas que le diable en vienne couper les branches ». Châtillon-sur-Loing (Loiret), r. p. — « La nuit du 1er mai les sorciers ont le pouvoir de rompre d'un signe la tête de tous les ''méliers'' ». Mayenne, Dottin. |
− | 13. | + | 13. « La baguette des sorciers est faite d'une branche de néflier coupée la nuit de la Saint-Jean aux premiers rayons du soleil ». Mayenne, Dott. — « Une branche de néflier fixée au plafond des étables garantit le bétail contre les enchantements ». Ain, Depery, ''Chronique sur l'Ain'', 1839, p. 204. — « Un bâton de néflier met les sorciers en fuite ». Aizenay (Vendée), Baudry (dans ''Annuaire de la soc. d'ém. de la V.'', 1871, p. 127) ; Segré (Maine-et-L.), Ménière. « Ma nourrice avait placé dans mon berceau une croix de néflier et de la verveine pour me préserver de toute maligne influence ». Hipp. Violeau, ''Maison du Cap'' (roman breton), p. 28. |
− | 14. — Le bois de néflier est souvent employé pour faire des bâtons et des cannes. | + | 14. — Le bois de néflier est souvent employé pour faire des bâtons et des cannes. « ''Bouixa la rèe dab ue serbiete de mesplè'' = essuyer le dos avec une serviette de néflier, battre, rosser ». Béarn, Lespy. — « ''Nespola brumesta'' = une bigne, un coup sur la teste ». ital., Duez, 1678. « Pour mirloder (1) un bâton de néflier on choisit un scion de néflier bien droit ; on décrit sur ce scion avec un couteau une spirale, en entamant la peau jusqu'au bois ; on produit ainsi une cicatrice où le bois devient plus épais et forme torsade ». Landivy (Mayenne), Dottin. En pays basque on appelle ''makila'' un bâton de néflier ferré au gros bout avec une poignée garnie de cuivre ou de cuir et ayant une dragonne. Le bâton est peint en très beau rouge ». Fabre, ''Lettres labourdines'', 1869, p. 114. |
− | + | « Pour faire un ''makila'' dans le pays basque, on choisit, en mars ou avril, une tige de grosseur convenable, à la fois noueuse et assez droite, sur un plant de néflier, pommier sauvage, ou cornouiller et, par une série d'incisions traversant l'écorce et entamant légèrement le bois, on prépare des décors géométriques, que la poussée de la sève reproduira en cicatrices saillantes. En septembre, le rameau est détaché, écorcé, puis couché dans une fosse remplie d'un mélange de chaux éteinte et d'urine humaine, où le bâton séjourne un mois ; | |
+ | ____________________ | ||
− | + | (1) ''Mirloder'' = enjoliver. | |
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− | (1) Mirloder = enjoliver. | + | |
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− | il y prend une complète rectitude et | + | il y prend une complète rectitude et une belle couleur d'acajou. Alors on le frotte de cire et on le garnit à volonté d'un pommeau en corne avec on cordon de cuir tressé, et on le munit d'un fer orné de laiton ou de cuivre. Souvent il renferme, dans le pommeau, une pointe acérée pour toucher le bétail ou pour servir d'épieu contre les animaux malfaisants). Ch. L. Frossard (dans ''Bulletin de la Société Ramond'', 1899, p. 158). — Le mot ''makila'' vient évidemment de ''mespilus''. |
− | 15. — « Celui qui aime les mêles se mêlera souvent dans la vie de ce qui ne le regarde pas et aura des querelles ». Naintré ( | + | 15. — « Celui qui aime les mêles se mêlera souvent dans la vie de ce qui ne le regarde pas et aura des querelles ». Naintré (Vienne), r. p. |
− | 16.— | + | 16.— « Un noyau retiré d'une nèfle et envoyé à une jeune fille indique symboliquement qu'elle n'a pas soin de ses parents ». Ruffey, près Dijon, r. p. |
− | 17. — Devinettes. « De qu'es aco ? Qu'o cinq alos e cinq osses E que noun voulo per lous bosses ? = qu'est-ce qui a cinq ailes et cinq os et qui ne vole pas dans le bois ? — La nèfle ». Gard, c. p. M. P. | + | 17. — Devinettes. « De qu'es aco ? Qu'o cinq alos e cinq osses E que noun voulo per lous bosses ? = ''qu'est-ce qui a cinq ailes et cinq os et qui ne vole pas dans le bois ? — La nèfle'' ». Gard, c. p. M. P. Fesquet. — « Qui a cinq ailes et cinq os Et ne sait voler jusqu'au bô ». Aisne, c. p. M. L. B. Riomet. — « A cinq alos e cinq closses E pot pas voulà per bosses ». Aveyron, Roque-Ferrier. — Qu'a cinq ales, qu'a cinq os é nou pot boula ta t' bosc ». Arrens (Hautes-Pyr.), c. p. M. M. Camélat. — Cinq alos e cinq clossés (''noyaux'') que redolo (''roule'') pe's bossés ? » Loze (Tarn-et-C), c. p. M. A. Perbosc. = « Qui est-ce qui a cinq os et cinq ailes et ne peut pas voler dans les choux ». Deux-Sèvres, Desaivre, ''Formul.'' — « Cinq ailes, cinq os, quand c'est dans la boue, ça ne peut pas s'arracher ? » Loiret, ''Mélusine'', I, 557.— « Cinq petits frères dans une petite chemise ». Basse Bret., Sauvé, (dans ''Rev. celt.'', 1879, p. 76). — « Cinq petites cornes et cinq petits cœurs et un autre sur son petit bedon ». Basse-Bret., Sauvé (dans ''Rev. celt.'', 1879, p. 76). — « Pemp skouarnik, Pemp kalonik, Hag eul lostik Barbichonnik = ''Cinq petites oreilles, cinq petits cœurs et une petite queue toute frisottée'' ». Basse Bret., c. p. feu L. F. Sauvé. — « Céque pîrettes, Céque barbettes, La queuoue au cu Et 1' pia (''peau'') roussette ». Châtelineau (Belg.), ''Wallonia'', 1896, p. 93. — « Cinq pîres, cinq papîres (''paupières''), Li pai rossette Et l'cooue po drî (''par derrière'') ». Sprimont (Belg.), ''Wallonia'', 1896, p. 93. — « Quel est le fruit qui est comme l'Eglise, qui a Saint-Pierre (''cinq pierres'') ? » Orne, r. p. — « Je vais dans une ruelle. Je rencontre une vieille grand'mère ; Elle me donne ses oreilles à manger Et ses os à dépouiller ». Jumet (Hainaut), Colson (dans ''Wallonia'', 1896, p. 94). — « J'ai passé dans une ruélotte. J'ai rencontré une bêtotte qui m'a |
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− | donné son œil à baiser ». Somme, La Tradition | + | donné son œil à baiser ». Somme, ''La Tradition'', 1893, p. 30. — « I passis dans nin boue, I trovis barbelicoua Qui me douni sa barbe à fouèr Et son tchiu (''cu'') à lécher ». Deux-Sèvres, Desaivre (dans ''Mélusine'', I, 245). — « Sabi uo causo Berdiuso, berdauso, Qu'a set alos e set os, Pot pas hé lou tour dou bosc ». ''Alm. de la Gascougno'', 1898. |
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Version du 27 janvier 2015 à 21:14
Sommaire
[Tome V, 129]
Mespilus germanica
1. — Noms de l'arbre :
- mespilus, latin.
- mespila, mespilia, mespilea, mespulea, mispilea, mespilla, mospilea, missilea, nespulus, nesperus, nasculus, esculus, escalus, escolus, lendiscus, lat. du m. â., Diefenbach.
- nepulus, l. du m. â., Zeitsch. f. d. Alterthum, Bd. III, 1843, p. 376.
- mespilarius, mispilarius, 1. du 8° s., Capitulare de villis et Breviar. rer. fiscal. de Charlem., cités par Meyer, Gesch. d. Bot.
- mespolerius, meslerius, mellerius., neplarius, 1. du m. â., Du Cange.
- mespilus germanica, mespilus setania, epimelis Dioscoridis, anc, nomencl., Bauhin, 1671.
- méspouliè, m., Aveyr., Vayss. — Castelnau-de-Montm. (Tarn), r. p.
- méspouyè, m., La Salle (Gard), Rev. d. l. rom., 1884, p. 70.
- mispouliè, m., mispoulié, m., Lot, Puel. — Saint-Germain (Lot), Soulié. — Lauzerte (Tarn-et-G.), r. p. — Montauban, Gat. — Laguiole, Aubin (Aveyr.), r. p.
- mispoulhé, m., Lalbenque (Lot), c. p. M. R. Fourès.
- méspouriè, m., Aveyron, Vayssier.
- méhhpouliè, m. (hh représente une légère aspiration), Beynac, Salignac (Dordogne), r. p. — Brétenoux (Lot), r. p.
- mihhpouliè, m., Gourdon (Lot), c. p. M. R. Fourès.
[130]
- michpoulié, m., Brive (Corrèze), Lépinay.
- méscouyé, m., Saint-Jean-du-Gard (Gard), Rev. d. l. rom., 1884, p. 70. — Anduze (Gard), Viguier.
- émpouliè, m., Sebrazac (Aveyron), r. p. — Aveyron, Vayssier.
- mesplier, m., anc. franç., Ch. Estienne, 1561 ; A. Colin, Drogues de Chr. de la Coste, 1619, p. 168 ; Cotgr., 1650.
- méhhpriè, m., Sainte-Sabine (Dordogne), Soc. des parlers de France, 1893, p. 91.
- mésplié, m., méspliè, m., Sarlat (Dord.), r. p. — Tarn-et-G., Lagr. — Tarn, Martrin. — Toulouse, Tourn. — Lauraguais (Hte-G.), c. p. M. P. Fagot.
- mèspli, m., Spa, Lez. — namurois, Nied. — Verviers, Lejeune. — Francorchamps (Belg.), Wallonia, 1901, p. 105.
- mésplè, m., mésplé, m., Gondrin (Gers), c. p. M. H. Daignestous. — Lectoure, r. p. — Lembeye (Basses-Pyr.), r. p. —- Monléon-Magnoac (Hte-P.), r. p. — Cassaigne (Hte-G.), r. p. — Luchon, Sac. — Chalosse (Landes), Beaurr. — Comberouger (Tarn-et-G.), c. p. M. A. Perbosc.
- musplé, m., Labouheyre (Landes), c. p. M. F. Arnaudin. — Mimizan (Landes), Beaurr.
- misclié, m., Limagne (P.-de-D.), Pommerol.
- muscliè, m., Issoire (Puy-de-D.), c. p. feu Barère.
- méskýièy’, m., Lavoute-Chilhac (Haute-Loire), r. p.
- mënésprèy’, m., Libourne (Gironde), c. p. M. L. Durand-Dégrange.
- mënéspèy’, m., Gironde, Laterrade.
- ménéy’pliè, m., Mussidan (Dord.), Chastanet, Per tuà lou tems, 1890, p. 52.
- meslier, m., anc. fr., C. Stephanus, Seminar., 1536 ; Duchesne, 1544.
- méhhlhi, m., Les Bombes (Ain), c. p. M. Ed. Edmont.
- merlier, m., anc. fr., Scheler, Trois traités (13e s.). — Ch. Estienne, 1561. — anc. pic., Bouthors, Gloss. - Somme, Corblet. — env. de Boulogne-sur-Mer, c. p. M. B. de Kerhervé. — Oise, Graves. — Pays de Bray (Seine-Inf.), Jor. — env. de Ploërmel (Morbihan), c. p. M. Ed. Edmont.
- mrêliê, m., Sauzé-Vaussais (Deux-Sèvres), Beauchet-Fill.
- mrêlé, env. de Pamproux (Deux-Sèvres), c. p. M. B. Souché.
- melpler, m., bressan du 13e s., Revue des patois, I, 30.
- nespilhò, m., Salelles (Lozère), r. p.
- nèspouliè, m., néspoulié, m., dauphinois, Solerius, 1549. — Aveyron, Vayss. — Tarn, Gary. — Dourgne (Tarn), r. p. — Saint-Sauveur (Alpes-Marit.), c. p. M. Ed. Edmont.
[131]
- nospouliè, m., Saint-Geniez (Aveyron), r. p.
- néspouyè, m., béspouliè, m., éspouliè, m., éspoudiè, m., Aveyron, Vayssier.
- nésporié, m., mentonais, Andrews.
- nésplér, m., nésprér, m., Pyrénées-Orient., Companyo,
- nesplier, m., anc. fr., Aldebrandin, Livre pour la santé (s, d., vers 1480), fet 19 ; Du Pinet, 1625, I, 487. — provenç., Sol., 1549.
- néspliè, m., nèsplié, m., Haute-Loire, Arnaud. — Vals (Ardèche), c. p. M. H. Vaschalde. — Corrèze, Bér.
- néchpliè, m., Brive (Corrèze), Lépinay.
- néspriè, m., Aude, Laffage.
- néspliò, m., Aveyron, Vayssier.
- néspriò, m., La Malène (Lozère), r. p.
- nésplè, m., Montmorin (Haute-Gar.), r. p.
- néspiè, m., néspié, m., Var, Hanry ; Amic. — Forcalquier (H. -Alpes), c. p. M. E. Plauchud. — Apt (Vaucl.), Col. — Mende (Loz.), r. p. — Mezères (Haute-Loire), r. p. — Gras (Ardèche), r. p.
- mépolié, m., Haut-Dauphiné, Moutier.
- mépriè, m., Montaigut-le-Blin (Allier), c. p. M. J. Duchon de la Jarousse.
- méplié, m., Marcigny (Nièvre), c. p. M. Ed. Edmont.
- mépli, m., Montmélian (Sav.) et Belleville (Rhône), c p. M. Ed. Edmont.
- méplhi, m., env. de Mâcon (S.-et-L.), c. p. M. Ed. Edmont.
- mépyi, m., Saint-Bonnet-de-Joux (S.-et-L.), c. p. M. Ed. Edmont,
- mépi, m., Tournes (Saône-et-L.), c. p. M. Ed. Edmont.
- miéplhé, m., Thénésol (Savoie), r. p.
- méplé, m., Champoly (Loire), c. p. feu Dumas-Damon.
- néplé, m., Meuse, Cordier. — Orgnac (Corr.), r. p.
- miclè, m., Thiers (Puy-de-Dôme), r. p.
- neplier, anc. fr., Escallier, Rem., p. 347.
- népliè, m., Lanouaille (Dordogne), r. p. — env. de Douai, Escallier, Rem., p. 347.
- néplhé, m., env. de Saint-Yrieix (Haute-Vienne), c. p. M. Ed. Edmont.
- néplî, m., Chaucenne (Doubs), r. p. — Chiny (Luxembourg belge), c. p. M. J. Feller.
- meflier, mefflier, anc. franç., A. Mizauld, Epitome de la maison rust., 1605, p. 127 ; Morel, 1664.
- méfliè, m., Charlieu (Loire), r. p.
- méoufliè, m., Aude, c. p. M. P. Calmet.
- mày’lé, m., env. de Pamproux (Deux-Sèvres), c. p. M. B. Souché.
- mêy’lièy’, m., La Hague (Manche), Fleury.
- mélày’, m., Ile d'Elle (Vendée), Rev. d. philol. fr., 1889, p. 97.
- méliè, m., mêlié, m., mêliè, m,, toute la France septentrionale.
[132]
- mêlië, m., Guémené (Loire-Inf.), r. p. — Izé (Mayenne), r. p. — Fougères (I.-et-V.), Dagnet.
- mêlé, m., Morvand, Chambure. — Saint-Benoît-du-Sault (Indre), r. p. — Char.-Inf., r. p. — Mouilleron-le-Capt. (Vendée), r. p.
- mélâ, m., Maillezais (Vendée), c. p. M. Ph. Telot.
- mêli, m., méli, m., Le Mesnil-Auzouf (Calv.). Jor. — Cauville, Brémoy (Calv.), Bull. d. parl. norm., 1901, p. 402. — Pirou, Guilberville, Barneville, Anneville-s.-Mer (Manche), r. p. — Ardennes, r. p.
- mélhi, m., Saint-Amour (Jura), c. p. M. Ed. Edmont.
- miéli, m., Meuse, Labourasse.
- mélèy’ m., mélètzi, m., Suisse romande, Durheim.
- mêglié, m., Sassy (Calvados), Joret.
- mêghiè, m., Calv., Orne, Jor. — Mesnil-Erreux (Orne), r. p.
- mêyè, m., mèyè, m., méyè, m., méyé, m., Bolbec (Seine-Inf.), r. p. — Orne, Letacq. — Somme, Jouancoux. — Marquion, Auxy-le-Ch. (P.-de-C.), r. p. — Bléneau (Yonne), r. p. — Rogny (Yonne), Joss. — Corbigny (Nièvre), r. p. — Gien (Loiret), r. p. — Sully (Loiret), r. p. — Droué, Verdes, Marchenoir (Loir-et-Ch.), r. p. — Sancerre, Nérondes, Aubigny (Cher), r. p. — Aisne, c. p. M. L. B. Riomet.
- népié, m., népiè, m., Dépt. du Nord. — Aube. — Yonne. — Loiret. — S.-et-M. — Hte-Saône. — Puybarraud (Char.), Rev. d. pat., II, 275.
- népî, m., nèpî, m., lyonnais, Puitsp. — Pays messin, Jaclot. — Meuse, Lab.— Morvand, Chamb. — patois gaumet (Luxembourg), c. p. M. J. Feller.
- nêpày’, m., Meuse, Labourasse.
- niêpiè, m., Yonne, Jossier.
- gnièpyi, m,, Eymoutiers (Haute-Vienne), c. p. M. Ed. Edmont.
- napoliè, m., Voiron (Isère), Blanchet.
- napoulhér’, masc., Le Grand-Serre (Drôme), c. p. M. Ed. Edmont.
- napoulhéro, f., Saint-Jean-en-Royan (Drôme), c. p. M. Ed. Edmont.
- napoulhi, masc., Charavines (Isère), c. p. M. Ed. Edmont.
- niapoulé, m., Saint-Antoine (Isère), r. p.
- niblhò, m., Haute-Gruyère et cant. de Vaud, Savoy.
- nublhèy’, m., fribourgeois, Savoy.
- nefler, medler, franç. du 13e s., Scheler, Trois tr.
- nefflier, m., franç., J. Camus, Livre d'h. (15e s.) ; C. Stephanus, Seminar., 1536, p. 85.
- néflier, m., français.
- néfliè, m., Ampus (Var), r. p. — Pont-Charaud, Saint-Alpinien (Creuse), r. p.
- néflî, m., nêflî, m., Damprichard (Doubs), Gramm. — env. de Valenciennes, r. p. — Sassenage (Isère), c. p. M. Ed. Edmont.
- nëfliè, m., Ouilly-le-Basset (Calv.), r. p.
[133]
- naflëyè, m., env. de Châteauroux (Indre), r. p.
- néfiäë, m., Annonay (Ardèche), r. p.
- nèfièy’, m., Germigney (Haute-Saône), r. p.
- nêfié, m., nèfiè, m., néfiè, m., S.-et-O., S.-et-M., r. p. — Villeneuve-Saint-Nicolas (Eure-et-L.), r. p. — env. de Rennes, r. p. — Saint-Symphorien (Indre-et-L.), r. p. — Boulages (Aube), Soc. acad. de l'Aube, 1863, p. 269. — Méry-s.-S. (Aube), Mém. de la soc. d'agr. de l'A., 1863, p. 297. — Pont-sur-Y. (Yonne), r. p. — Chomérac (Ardèche), r. p. — Tarascon, Desanat, Coursos de la Tarasquo, 1861, p. 46. — env. de Lodève, c. p. M. Ed. Edmont. — Belmont (Aveyron), c. p. M. Ed. Edmont. — St-Georges-Lapouge (Creuse), r. p. — Nesle (Somme), r. p.
- nafiè, m., env. de Saint-Quentin (Aisne), r. p.
- béfîè, m., Saint-Georges-des-Groseilliers (Orne), r. p.
- aflènô, m. (accent sur flè), Veauchette (Loire), r. p. (pour naflènô).
- néfiala, m., jargon de Razey près Xertigny (Vosges), r. p.
- pommier de nèfle, m., Calais, r. p.
- hhouobi, m. (= sorbier), Bru (Vosges), Haillant.
- garibastè, m., Argelès (Hautes-Pyr.), c. p. M. P. Tarissan.
- cudchinèy’, (= arbre aux culs de chien), m., Meuse, Labourasse.
2. — Noms du fruit :
- mespilum, latin.
- mespula, mespola, mespila, mespira, melesperum, mesfylon, mesfila, nespula, lat. du m. â., Goetz.
- nespulum, esculum, lentiscum, lentostum, 1. du m. â., Dief.
- nespila, l. du 15e s., J. Camus, L'op. sal.
- nespola, l. de 1401, Mém. de l'acad. de Nîmes, 1882, p. 89.
- mella, melata, 1. du m. â., Du Gange.
- méspoulo, f., Aveyr., Vayss. — Castelnau-de-Montm. (Tarn), r. p. — Tarn, Martrin. — Puy-l'Evêque (Lot), r. p. — Pézénas, Mazuc.
- méhhpoulo, f. (hh = légère aspiration), Brétenoux (Lot), r. p. — Beynac, Salignac (Dordogne), r. p.
- méspouro, f., Aveyron, Vayssier.
- méspou-o, f., Villefranche-de-Rouergue (Aveyr.), r. p.
- méhhpou-o, f., Mur-de-Barrez (Aveyron), r. p.
- mëhhplo, f., Davignac (Corrèze), r. p.
- mispoulo, f., Laguiole, Aubin (Aveyron), r. p. — Lalbenque (Lot), c. p. M. R. Fourès. — Lot, Puel. — Saint-Alvère (Dord.), c. p. M. H. Fourès. — Lauzerte (Tarn-et-Gar.), r. p. - Cantal, Bancharel, Gramm. d'Auv., 1888, p. 22.
[134]
- mihhpoulo, f., Le Buisson (Dord.), r. p. — Gourdon (Lot), c. p. M. R. Fourès.— St-Céré, Bétaille (Lot), r. p.
- michpoulo, f., Brive (Corrèze), Lépinay.
- néspoulo, f., Dauphiné, Solerius, 1549. — Aveyr., Vayss. — Tarn, Gary. Castres, Couz. — Albi, Arfons (Tarn), r. p.
- nospoulo, f., Saint-Geniez (Aveyron), r. p.
- néspou-o, f., Aveyr., Vayss. — Laguiole, Sainte-Geneviève (Aveyr.), r. p. — Saint-Amans (Aveyr.), Romania, VIII, 397.
- éspoulo, f., Aveyr., Vayss. — env. de Rodez, r. p.
- émpoulo, f., Aveyr., Vayss. — Sébrazac (Aveyr.), r. p.
- béspoulo, f., éspoudo, f., éspourro, f., Aveyron, Vayssier.
- néspoul, m., Dourgne (Tarn), r. p.
- nèspoou, m., niçois, Sütterlin, p. 340.
- mésplo, f., mèsplo, f., Gers, Cénac. — Lembeye (Basses-P.), r. p. — Monléon-Magn. (Htes-P.), r. p. — Cassaigne (Hte-G.), r. p. — Toulouse, Tourn.— Pamiers (Ar.), Gar. — Dunes (Tarn-et-G.), r. p. — Tarn-et-G., Lagr. — Tarn, Martr. — Sarlat (Dord.), r. p.
- méspl’, f., Orthez, Larroque, Arrép., 1897. — Chalosse (Landes), Beaurr.
- muspl’, f., Mimizan (Landes), Beaurr.
- mesple, f., franç. du 14e s., Michelant, 1875.
- néspla, f., Rouergue au 17e s., Mazel, Poés. de Dom Guérin, 1876, p. 25.
- nèsplå, f., Mezères (Haute-Loire), r. p.
- néspra, f., Pyrénées-Orientales, Companyo.
- nésplo, f., nèsplo, f., Montmorin (Hte-G.), r. p. — Corrèze, Bér. — Salelles (Loz.), r. p. — Campagnac (Av.), r. p.
- néchplo, f., Brive (Corrèze), Lépinay.
- néhhplo, f., Corrèze-près-Tulle (Corr.), r. p.
- néspro, f., Lézignan (Aude), Rev. d. l. rom., 1897, p. 312. — La Malène (Loz.), r. p.
- néhhpro, f., Puget près Fréjus (Var), r. p.
- nespla, f., Tarascon au 13e s., Mém. de l'acad. de Nîmes, 1890, p. 147.
- nesple, f., anc. fr., Escallier, Rem. -, L'Arholayre (s. d., vers 1490); Proprietez d. simples, 1569, p. 93.
- nèspo, f., Lamalou-les-Bains (Hérault), c. p. M. Ed. Edmont.
- méscla, f., env. de Murat (Cant.), Laboud. — Langeac (Hte-L.), r. p.
- améscla, f., Brioude (Haute-Loire), c. p. M. P. Le Blanc.
- mésclo, f., env. de Foix (Ariège), c. p. M. P. Sicre.
- mesclio, f., Limagne (Puy-de-D.), Pommerol.
- mèskýë, f., Lavoute-Chilhac (Hte-Loire), r. p.
- mèhh'lha, f., mèhhý, f., Les Dombes (Ain), c. p. M. Ed. Edmont.
- mépola, f., napola, f, dauphinois, Devaux, p. 318.
[135]
- mépole, f., nopole, f., Loire, Gras.
- napoula, f., Charavines (Isère), c. p. M. Ed. Edmont.
- nopola, f., lyonnais, Puitspelu.
- napoulo, f., Saint-Jean-en-Royan (Drôme), c. p. M. Ed. Edmont.
- niapoul’, t., Saint-Antoine (Isère), r. p.
- eperoue, f., franç. (des Vosges ?), Le Bon, Etymol. franç., 1571.
- épurieu, Uchon (S.-et-L.), Simonet.
- népieu, Domgermain (Meurthe), L. Adam.
- mêple, f., Damps (Eure), Joret.
- mièpla, f., Thénésol (Savoie), r. p. — Albertville (Sav.), Brach.
- méplo, f., Champoly (Loire), c. p. feu Dumas-Damon.
- méplh’, f., Belleville (Rhône), c. p. M. Ed. Edmont.
- népla, f., Saint-Genis-les-Ollières (Rhône), Rev. de philol. franç., 1889, p. 186.
- néplo, f., Uzerche, Orgnac (Corrèze), r. p. — Saint-Yrieix (Haute-Vienne), c. p. M. Ed. Edmont. — Lanouaille (Dord.), r. p.
- nepple, f., neple, f., Douai au 14e s., Escallier, Remarques, p. 347. — Valenciennes au moyen âge, Archives du Nord, 1837, p. 249. - Voiron (Isère), Blanch.
- nèple, f., Saône-et-Loire), r. p.
- nîplo, f., Saint-Sulpice-de-Laurières (Haute-Vienne), r. p.
- niépla, f., Albertville (Savoie), Brachet.
- mêpre, f., Montaigut-le-Blin (Allier), c. p. M. J. Duchon de la Jarousse.
- mîklhä, f., Vinzelles (Puy-de-D.), Dauzat, p. 153.
- miclo, f., Thiers (Puy-de-D.), r. p.
- mêghle, Calvados, Joret.
- nèghle, f., Thaon (Calvados), Guerl. de Gu.
- mègre, f., Touville (Eure), Joret.
- mêghe, f., Eure, Orne, Calvados, Joret. — Mesnil-Erreux (Orne), r. p.
- medle, fr., franc, du 13e s., Scheler, Trois tr.
- merle, f., fr., Scheler, Trois tr. (13e s.) ; Ch. Estienne, 1561 ; Pinaeus, 1561. — Meuse, Lab. — Somme, Corblet. — env. de Boulogne-sur-Mer, c. p. M. B. de Kerhervé. — env. de Ploërmel (Morbihan), c. p, M. Ed. Edmont.
- pomme de merle, f., Pays de Bray (Seine-Inférieure), Joret.
- m'rày'le, f., env. de Pamproux (Deux-S.), c. p. M. B. Souché.
- m'rêle, f., Sauzé-Vaussais (Deux-S.), Beauchet-Filleau.
- mesle, f., anc. fr., J. Camus, Livre d'h. et L'op. sal. (15e s.), Bl. de. Vigenere, Images de Philostrate, 1578, fet 501. — Laon, docum. de 1457, Du Cange. — Picardie, Cotgr., 1650.
- melle, f., franc., L'arbolayre (s. d., vers 1490).
[136]
- mêle, f., mèle, f., tout le Nord de la France. (Le mot mêle est provincial, à Paris on dit nèfle. Richelet. 1710).
- pomme de mêle, f., Varengeville-sur-Mer (Seine-Inf.), r. p.
- mélë, f., Echassières (Allier), r. p.
- mélhë, f., Saint-Amour (Jura), c. p. M. Ed. Edmont.
- nèéle, f., Thaon (Calvados), Guerl. de Guer.
- néle, f., Thaon (Calv.), Guerlin de Gu. — Oise, Graves. — Saint-Martin-du-P. (Nièvre), r. p.
- nèl’, f., Magnicourt-sur-Canche (Pas-de-Cal.), r. p. — Villeneuve-sur-Fère (Aisne), c. p. M. L. B. Riomet.
- mêle-boquette, f., Epréville-en-Roumois (Eure), Joret.
- mèy’le, f., Izé (Mayenne), r. p. — La Hague (Manche), Fleury. — Coyes, Gemozac (Charente-Inf.), P. Marcut, Bouquet, 1885, p. 182.
- mày'le, f., Beauvoir-sur-Mer (Vendée), Gallet. — Ile d'Elle (Vendée), Rev. de phil. franç., 1889, p. 97. — Maillezais (Vend.), c. p. M. Ph. Telot.— Pamproux (D.-S.), c. p. M. B. Souché.
- miéle, f., Meuse, Labourasse.
- mèy’, f., mèy’, f., mêy’, f., Normandie. — Picardie. — Artois. — Yonne. — Berry. — Sully (Loiret), r. p.
- méspo, f., Bouches-du-Rh., Villen.
- mespe, f., franç. du Nord-Est, Tarif des droits, 13 juin 1671. — namurois, Nied.
- menespre, f., anc. gascon. Archives de la Gironde, t. XI, 2e partie, p. 73.
- ménèsple, f., La Teste (Gironde), Moureau.
- ménéplo, f., Dordogne, Roque-Ferrier, Enigmes du Langued.
- néspa, f., Bas-Dauphiné, Moutier.
- néspo, f., mentonais, Andrews. — Apt, Col. — Arles, Laug. — Gras, Les Vans (Ardèche), r. p. — Mende (Loz.), r. p. — Therondels (Aveyr.), r. p. — Tarascon, Desanat, Lou travai, 1847, p. 7. — Forcalquier (Basses-Alpes), c. p. M. E. Plauchud.
- néspou, masc., Saint-Sauveur (Alpes-Marit.), c. p. M. Ed. Edmont.
- neple, f., Douai au 14e s., Escallier, Rem., p. 347. — Douai aujourd'hui, Id.
- niblha, f., Suisse romande, Bridel.
- népla, f., népia, f., lyonnais, Puitspelu.
- gnèplo, f., Eymoutiers (Haute-Vienne), c. p. M. Ed. Edmont.
- nêple, f., Meuse, Cordier. — Bresse châlonn., Guillem.
- nèpe, f., nêpe, f., népe, f., Valenc, Héc. — montois, Sig. — Chiny (Belgique), c. p. M. J. Feller. — Villeneuve-sur-Y., Saint-Valérien (Yonne), r. p. — Nièvre, Chamb. — Meurthe, L. Adam. — Pays mess., Jacl.— Jondreville (Pays mess.), c. p. M. R. Fourès. — Meuse, Lab. —
[137]
- Provins, Châtenay (S.-et-M.), r. p. — Nemours (S.-et-M.), Rev. de philol. fr., 1896, p. 26. — Chambon, Malesherbes (Loiret), r. p. — Uchon (S.-et-L.), Simonet.
- knèpe, f., Ribecourt (Oise), r. p.
- niêpe, f., niépe, f., Yonne, Joss. — Blegny, Vincelles (Yonne), r. p.
- gnêpe, f., Yonne, Jossier.
- meffle, f., anc. fr., G. Souviros, Traité de la dysenterie, 1574, fet 63, v°.
- méfle, f., Charlieu (Loire), r. p.
- méouflo, f., Aude, c. p. M. P. Calmet.
- nefle, f., neffle, f., anc. f., Scheler, Trois tr. (13e s.) ; J. Camus, Op. sal. (15e s.) ; C. Stephanus, Semin., 1536 ; Ch. Estienne, 1561.
- nèfle, f., français.
- nèfl, masculin, Pierrefonds (Oise), r. p.
- nèflo, f., néflo, f., Ampus (Var), r. p. — Laroche-de-Rame (Hantes-A.), c. p. M. E. Allard. — Saint-Alpinien, Pont-Charaud (Creuse), r. p. — Sornac (Corrèze), r. p.
- nëfle, f., Ouilly-le-Basset (Calvad.), r. p.
- nôflë, f., Tavaux (Jura), r. p.
- nafle, f., nâfle, f., Orchamps (Jura), r. p. — Roisel (Somme), r. p.
- gnëfla, f., La Motte-Servolex (Savoie), r. p.
- gnéfla, f., Chambéry, r. p.
- djëflo, f., Orcet (Puy-de-D.), r. p.
- néfia, f., Thonon (Savoie), r. p.
- néfië, f., Chomérac (Ardèche), r. p.
- néfý, f., Colonges (Côtes-d'Or), r. p.
- néfe, f., nèfe, f., français populaire dans un grand nombre d'endroits.
- nafe, f., env. de Saint-Quentin (Aisne), r. p. — env. de Châteauroux (Indre), r. p.
- nèfo, f., Saint-Georges-Lapouge (Creuse), r. p. — Ambert (P.-de-D.), r. p.— Annonay (Ardèche), r. p.
- niéfe, f., Septeuil (S.-et-O.), r. p.
- béfe, f., Saint-Georges-des-Groseilliers (Orne), r. p.
- mèsse, f., wallon, c. p. M. J. Feller.
- nèsse, f., Nivelles (Belg.), c. p. M. J. Feller.
- nê, f., Segré (M.-et-L.), r. p. — Thaon (Calvad.), Guerl. de Guer.
- na, f., Archiac (Charente-Infér.), r. p.
- pomme de nèfle, f., Calais, r. p.
- cul de chien, m., français populaire, principalement dans l'Est.
- cu d'chi~, m., Amelécourt (Meurthe), r. p. — Xertigny (Vosges), r. p. — Noroy-le-B., Germigney (Hte-S.), r. p. — Clerval (Doubs), r. p.
- cu d' ché~, m., Chaucenne (Doubs), r. p.
[138]
- cu d' chiè, m., Bainville (Vosges), r. p. — Champlitte (Hte-Saône), r.p.
- týu d' cyin, m., Saint-Martin-du-Puits (Nièvre), r. p.
- cu d' singe, m., Saint-Aubert (Nord), r. p. — Côte-d'Or, r. p.
- cu d' sége, m., Chenove (Côte-d'Or), r. p.
- cu d'ané, m., Juillac (Corrèze), r. p.
- cu blè, m.f Meuse, Labourasse. (On mange ce fruit quand il est blet).
- hhouobe, f. (= sorbe), Bru (Vosges), Haillant.
- pèro molo, f., Marsac (Creuse), r. p.
- pomèta frindja (= pommette frangée), fribourgeois, Savoy.
- garibasto, f., Argelès (Hautes-Pyr.), c. p. M. P. Tarissan.
- pione, f., Badonviller (Meurthe), L. Adam.
- coriy’, t, Montaigut-le-Blin (Allier), c. p. M. J. Duchon de la Jarousse.
- mesperenn, breton, Lagadeuc.
3. — Le lieu planté de néfliers est appelé :
- mespiletum, 1. du m. â., docum. de 1199, Du Gange.
- néspiéro, f., Forcalquier (Basses-Alpes), c. p. M. E. Plauchud.
4. — A la Saint-Micheu
- Mesles sont à mettre en lieu ;
- Mais à la Toussaint
- Bouennes à mettre ès mains.
- Manche, Le Héricher. 1890.
- A la Saint-Michiei,
- No met les mêles à blhikiéy' (à blettir) ;
- A la Toussaynt,
- I devent être blhèques à tout le mains.
- La Hague (Manche), J. Fleury, Littér. orale de la Basse-Norm., p. 384.
- A la Saint-Simon
- Le fruict du meslier est bon.
- G. Meurier, 1582.
- « A Sento-Fe (la Sainte-Foy)
- Pren la mèsplo quand la bé (tu la vois).
- Armagnac, Bladé.
- « La nesplo n'é ma bouno
- Per Santo Margarido. »
- (= La nèfle n'est bonne qu'à la Sainte-Marguerite).
- Corrèze, Béronie.
- (= La nèfle n'est bonne qu'à la Sainte-Marguerite).
[139]
« Lorsque la mêle est en fleur, les petits loups y voient clair. » Centre, Jaubert.
5. — « Depeu la cerise jusqu'à la mêle
- Le faignant est tréjhou benése. »
- Saintonge, Jônain.
- Le faignant est tréjhou benése. »
- « De l'arrague à la mésple
- Qué troubéras qui t'néourisque,
- Dé qui én-là, que t'en caou cérqua. »
(= De la fraise à la nèfle tu trouveras qui te nourrisse, mais ensuite il faudra t'en chercher, c. à d. pendant la belle saison on a de quoi donner ». Béarn, Lespy.
« Dé la cérijo a la mesplo Minjo chi pèsco ; Mèy dé la mesplo à l'enla Minjara chi n'aoura. (= De la cerise à la nèfle mange qui pourra ; mais de la nèfle au delà, mangera qui aura ». Comberouger (Tarn-et-G.), c. p. M. A. Perbosc.
6. — « Avec le temps et la paille les nèfles mûrissent = tout s'arrange avec le temps ». Proverbe connu partout.
« O fara coumo las neplas = il fera comme les nèfles, il s'amendera en vieillissant ». Prov. limousin, Rev. des patois, I, 223.
« Vos matelas sont remplis de paille ! vous nous prenez pour des neffles ». D***, Arlequin Protée, Comédie, 1683.
7. — « Aussi droict que branche d'un vieil mellier ». anc. fr., Rec. de poés. franç., 1856, IV, 273.
8. — « Ne pas garder des nèfles blettes à quelqu'un = le menacer ». wallon, Dict. de Spots.
« Des neffles = se dit à quelqu'un pour l'envoyer promener, lui refuser quelque chose ». Duez, 1664. Cette locution est encore employée couramment aujourd'hui. — « Les nèfles commencent à mollir ; on les donne pour rien à la porte du Temple, à Paris, le jour de Saint-Simon ». Le jardinier prévoyant pour 1781. — « On avait autrefois l'habitude, à Paris, le jour des saints Simon et Jude, d'envoyer les gens d'un esprit borné demander des nèfles au Temple. Les niais qui se laissaient prendre ainsi, dans la croyance qu'on distribuait en effet gratis de ces fruits au lieu indiqué, n'y trouvaient que des va-
[140]
lets qui les recevaient en leur barbouillant la figure de noir ». A. de Chesnel, Dict. des superst. — « A celui qui demande quand ? et à qui on ne veut pas répondre, on répond évasivement : « L'année où les nèfles étaient si grosses qu'il n'en fallait que trois au boisseau ». Loiret, c. p. M. J. Poquet. Même facétie dans le Centre, selon Jaubert. — « On vous donnera des nèfles = vous n'aurez rien ». Furetière, 1708. « Je n'ai pas eu cette chose pour des nèfles = pour rien ». Fur., 1708 — « Es pas per de nèspros = ce n'est pas pour rien [que je travaille] ». Aude, c. p. M. P. Calmet. — « Ce sont des neffles ces discours = ces discours ne signifient rien ». Duez, 1678. — « Je n'en donnerois pas une nèfle ». Arlequin misanthrope, comédie, 1696, acte I, sc. VIII. — « Ecrivain de neffle = écrivain public de nulle valeur ». Berthaud, Paris en vers burlesques, 1660, p. 50. — « Cité de neffles = ville de rien ». 17e s., Saint-Amans, Rome ridicule. — « Nespolino = un jeune néflier, un jeune badin ». ital., Duez, 1678. — « Arrécattét aquére mésple = serre bien cette nèfle, mets cela dans ta poche, attrappe ». Orthez (B.-Pyr.), c. p. M. L. Batcave. — « Un cure-mesples = un vide-nèfles, un imbécile ». Béarn, c. p. M. L. Batcave.
en cours
« Baï fén énfilà dé nespros = va-t-en enfiler des nèfles ; va te promener, laisse-moi tranquille, tu n'auras rien de ce que tu demandes ». Aude, c. p. M. P. Calmet.
9. — « Les nèfles qui croistront cest an n'auront point de barbillons et seront sans pierrettes (sans noyaux) ». Prophétie facétieuse, Faicts et dictz de Molinet, cité par Hécart.
10. — « C'est au stron (à l'excrément) que l'on voit qui a mangé les nèfles » . wallon, Dict. d. spots.
1l. — « Multiplicant ictum, ventrem dant strictum,
- Mespila dura placent, sed mollia sunt meliora. »
- Carmin. proverb. loci comm., 1670, p. 28.
- Mespila dura placent, sed mollia sunt meliora. »
12. — « Le néflier présente un phénomène remarquable, vers le mois de mai, qui a fait croire, à des gens superstitieux, que le diable venait gauler et mutiler les jeunes bourgeons, et détruire la récolte de ceux qu'on oubliait de bénir la veille du 1er mai. Il est inutile de réfuter cette absurde explication de la flétrissure et de la chute des sommités d'un certain nombre de bourgeons vers cette époque, mais non à jour fixe,
[141]
et qui est due à un insecte dont la larve se nourrit de bourgeons ». Environs de Montargis (Loiret), C. E. Royer. — « Il faut verser de l'eau bénite, le 1er mai, au pied des néfliers, si l'on ne veut pas que le diable en vienne couper les branches ». Châtillon-sur-Loing (Loiret), r. p. — « La nuit du 1er mai les sorciers ont le pouvoir de rompre d'un signe la tête de tous les méliers ». Mayenne, Dottin.
13. « La baguette des sorciers est faite d'une branche de néflier coupée la nuit de la Saint-Jean aux premiers rayons du soleil ». Mayenne, Dott. — « Une branche de néflier fixée au plafond des étables garantit le bétail contre les enchantements ». Ain, Depery, Chronique sur l'Ain, 1839, p. 204. — « Un bâton de néflier met les sorciers en fuite ». Aizenay (Vendée), Baudry (dans Annuaire de la soc. d'ém. de la V., 1871, p. 127) ; Segré (Maine-et-L.), Ménière. « Ma nourrice avait placé dans mon berceau une croix de néflier et de la verveine pour me préserver de toute maligne influence ». Hipp. Violeau, Maison du Cap (roman breton), p. 28.
14. — Le bois de néflier est souvent employé pour faire des bâtons et des cannes. « Bouixa la rèe dab ue serbiete de mesplè = essuyer le dos avec une serviette de néflier, battre, rosser ». Béarn, Lespy. — « Nespola brumesta = une bigne, un coup sur la teste ». ital., Duez, 1678. « Pour mirloder (1) un bâton de néflier on choisit un scion de néflier bien droit ; on décrit sur ce scion avec un couteau une spirale, en entamant la peau jusqu'au bois ; on produit ainsi une cicatrice où le bois devient plus épais et forme torsade ». Landivy (Mayenne), Dottin. En pays basque on appelle makila un bâton de néflier ferré au gros bout avec une poignée garnie de cuivre ou de cuir et ayant une dragonne. Le bâton est peint en très beau rouge ». Fabre, Lettres labourdines, 1869, p. 114.
« Pour faire un makila dans le pays basque, on choisit, en mars ou avril, une tige de grosseur convenable, à la fois noueuse et assez droite, sur un plant de néflier, pommier sauvage, ou cornouiller et, par une série d'incisions traversant l'écorce et entamant légèrement le bois, on prépare des décors géométriques, que la poussée de la sève reproduira en cicatrices saillantes. En septembre, le rameau est détaché, écorcé, puis couché dans une fosse remplie d'un mélange de chaux éteinte et d'urine humaine, où le bâton séjourne un mois ;
____________________
(1) Mirloder = enjoliver.
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il y prend une complète rectitude et une belle couleur d'acajou. Alors on le frotte de cire et on le garnit à volonté d'un pommeau en corne avec on cordon de cuir tressé, et on le munit d'un fer orné de laiton ou de cuivre. Souvent il renferme, dans le pommeau, une pointe acérée pour toucher le bétail ou pour servir d'épieu contre les animaux malfaisants). Ch. L. Frossard (dans Bulletin de la Société Ramond, 1899, p. 158). — Le mot makila vient évidemment de mespilus.
15. — « Celui qui aime les mêles se mêlera souvent dans la vie de ce qui ne le regarde pas et aura des querelles ». Naintré (Vienne), r. p.
16.— « Un noyau retiré d'une nèfle et envoyé à une jeune fille indique symboliquement qu'elle n'a pas soin de ses parents ». Ruffey, près Dijon, r. p.
17. — Devinettes. « De qu'es aco ? Qu'o cinq alos e cinq osses E que noun voulo per lous bosses ? = qu'est-ce qui a cinq ailes et cinq os et qui ne vole pas dans le bois ? — La nèfle ». Gard, c. p. M. P. Fesquet. — « Qui a cinq ailes et cinq os Et ne sait voler jusqu'au bô ». Aisne, c. p. M. L. B. Riomet. — « A cinq alos e cinq closses E pot pas voulà per bosses ». Aveyron, Roque-Ferrier. — Qu'a cinq ales, qu'a cinq os é nou pot boula ta t' bosc ». Arrens (Hautes-Pyr.), c. p. M. M. Camélat. — Cinq alos e cinq clossés (noyaux) que redolo (roule) pe's bossés ? » Loze (Tarn-et-C), c. p. M. A. Perbosc. = « Qui est-ce qui a cinq os et cinq ailes et ne peut pas voler dans les choux ». Deux-Sèvres, Desaivre, Formul. — « Cinq ailes, cinq os, quand c'est dans la boue, ça ne peut pas s'arracher ? » Loiret, Mélusine, I, 557.— « Cinq petits frères dans une petite chemise ». Basse Bret., Sauvé, (dans Rev. celt., 1879, p. 76). — « Cinq petites cornes et cinq petits cœurs et un autre sur son petit bedon ». Basse-Bret., Sauvé (dans Rev. celt., 1879, p. 76). — « Pemp skouarnik, Pemp kalonik, Hag eul lostik Barbichonnik = Cinq petites oreilles, cinq petits cœurs et une petite queue toute frisottée ». Basse Bret., c. p. feu L. F. Sauvé. — « Céque pîrettes, Céque barbettes, La queuoue au cu Et 1' pia (peau) roussette ». Châtelineau (Belg.), Wallonia, 1896, p. 93. — « Cinq pîres, cinq papîres (paupières), Li pai rossette Et l'cooue po drî (par derrière) ». Sprimont (Belg.), Wallonia, 1896, p. 93. — « Quel est le fruit qui est comme l'Eglise, qui a Saint-Pierre (cinq pierres) ? » Orne, r. p. — « Je vais dans une ruelle. Je rencontre une vieille grand'mère ; Elle me donne ses oreilles à manger Et ses os à dépouiller ». Jumet (Hainaut), Colson (dans Wallonia, 1896, p. 94). — « J'ai passé dans une ruélotte. J'ai rencontré une bêtotte qui m'a
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donné son œil à baiser ». Somme, La Tradition, 1893, p. 30. — « I passis dans nin boue, I trovis barbelicoua Qui me douni sa barbe à fouèr Et son tchiu (cu) à lécher ». Deux-Sèvres, Desaivre (dans Mélusine, I, 245). — « Sabi uo causo Berdiuso, berdauso, Qu'a set alos e set os, Pot pas hé lou tour dou bosc ». Alm. de la Gascougno, 1898.