Hyssopus (Rolland, Flore populaire) : Différence entre versions

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
Ligne 61 : Ligne 61 :
  
  
L'aspersoir fait avec une branche d'hysope <sup>(1)</sup>, est appelé :
+
L'aspersoir fait avec une branche d'hysope <ref>Je lis dans Grimard que ce mot vient de l'hébreu ''ésob'', et que la plante servait chez les Hébreux dans les ablutions de purifications. Ce serait là l'origine de l'usage chrétien : « Asperges me, Domine, hysopo, et mundabor... » J. Feller.</ref>, est appelé :
  
  
 
____________________  
 
____________________  
 
+
<references/>
(1) Je lis dans Grimard que ce mot vient de l'hébreu ''ésob'', et que la plante servait chez les Hébreux dans les ablutions de purifications. Ce serait là l'origine de l'usage chrétien : « Asperges me, Domine, hysopo, et mundabor... » J. Feller.
+
  
  
 
[51]
 
[51]
  
*hysopus, hysopum, isopus, 1. du m. â., DIEF.; Du C.
+
*''hysopus, hysopum, isopus'', l. du m. â., Dief. ; Du C.
*[''Ysopus est herba, Ysopo spergitur unda'', latin du m. â., WRIGHT, 1884, 1, 644.]
+
*[''Ysopus est herba, Ysopo spergitur unda'', latin du m. â., Wright, 1884, 1, 644.]
*espergeoir de ysoppe, anc. fr., Gon., III, 522.
+
*''espergeoir de ysoppe'', anc. fr., God., III, 522.
*usop del beynechier, Seyne (B.-Alpes), au XV' s., P. :\fEYER (dans
+
*''usop del beynechier,'' Seyne (B.-Alpes), au XV<sup>e</sup> s., P. Meyer (dans Romania, 1898, p. 381).
Romania, 1898, p. 381).
+
*''isop'', Landes, Daugé, ''Flous de Lane'', 1901, p. 199.
*isop, Landes, DALGÉ, Flous de Lane, 1901, p. 199.
+
 
+
 
+
L'hysope passe pour vulnéraire. J. FELLER.
+
  
 +
L'hysope passe pour vulnéraire. J. Feller.
  
« Vive la soupe à l'hysope ! = vive la guerre. » Ducatiana, 1738, II, 508.
+
« ''Vive la soupe à l'hysope !'' = vive la guerre. » ''Ducatiana'', 1738, II, 508.
  
« Quaou viéou d'isop Viéou trop (= beaucoup, longtemps) ». - Provence, Mistr.
+
« Quaou viéou d'isop Viéou trop (= beaucoup, longtemps) ». Provence, Mistr.
  
« Lou qué saourio las vertuts dé l'isop Ne saoul'io trop. » :Aveyr., c. p. M. A. PERBOSC.
+
« Lou qué saouriô las vertuts dé l'isop Ne saouriô trop. » Aveyr., c. p. M. A. Perbosc.
  
  
Sur les vertus médicinales de l'hysope, voyez Le Dialogue des créatures, 1482, 26e dialogue.
+
Sur les vertus médicinales de l'hysope, voyez ''Le Dialogue des créatures'', 1482, 26<sup>e</sup> dialogue.
  
  
''Langage des fleurs''. - « L'hysope signifie ''amertume''. » ''Traité curieux des couleurs'', 1647, p. 86.
+
''Langage des fleurs''. « L'hysope signifie ''amertume''. » ''Traité curieux des couleurs'', 1647, p. 86.
  
  
  
 
[[Catégorie:Rolland (Flore populaire)]]
 
[[Catégorie:Rolland (Flore populaire)]]

Version du 22 avril 2020 à 11:08


Preslia-Lycopus
Eugène Rolland, Flore populaire, 1896-1914
Acanthus


[Tome IX, 49]

Hyssopus officinalis

Hyssopus officinalis (Linné). - L'HYSOPE.


  • hyssopus, hyssopum, yssopus, hysopus, ysopus, isopus, lat. du moy. âge.
  • eupopectina, euxopectina, l. du m. â., Dief.
  • hasce, l. du m. â., Mesue, Liber de consolatione, 1478; De Bosco, 1496.
  • hace, hasce, alaste, ysopus yspanus, l. du m. â., Mowat, 1882.
  • sersleba, l. du m. â., Renzi.
  • coniza major, timus major, l. du XVe s., De Bosco, Lum. maj., f° 63, v°.
  • isop, m., hyssop, m., hysope, f., isope, f., ysoppe, masc., hyssope, f., issope, f., ysophe, f., anc. fr.
  • ozëpou, m., fribourgeois, Sav.


[50]

  • uzop, m., èzope, f., issopo, f., issope, f., issop, m , lisop, m., en divers patois.
  • ézòpa, f., Les Matelles (Hérault), c. p. M. Ed. Edmont.
  • yzopier, m., ysopé, m., ysobé, m., anc. fr., God.
  • issop, m., issopo, f., B.-du-Rh., Mar. Girard, La Crau, p. 118 et p. 252.
  • lisop, m., Aveyr. ; Lot ; Tarn ; T.-et-G. ; Haute-G. (Le mot est habituellement employé au pluriel, lisops).
  • lizobier, m., Bas-Poitou, texte de 1565, J. Bereau, Œuvres poét., 1884, p. 28; anc. fr., Romania, 1907, p. 277.
  • izabott, m., Saint-Germain (Lot), Soulié.
  • ghisapo, f., Laguiole (Aveyr.), r. p.
  • isot, m., anc. fr., Pierre De Cornu, Œuvres, 1583, édit. Blanchem., p. 172.
  • hizouott, lisouott, m., Aveyr., Vayss.
  • uzò, m., marseillais, Lei Bras-Noou, 1890, p. 30.
  • uzópa, f., Clonas (Isère), c. p. M. Ed. Edmont.
  • lizott, m., Aveyron, Carb.
  • lizò, m., Tulle, Lép.; Char.-lnf., r. p.
  • îzipe, f., lîzibe, f., liégeois, Forir.
  • ijoupa, f., Replonges (Ain), c. p. M. Ed. Edmont.
  • ouipe, f., Etais (Yonne), Jossier.
  • té de mountagno, m., Vaucluse, Voc. prov., 1883.
  • méy'rarmo, f., provenç., Solerius,1549; L'Argentière(H.-Alpes), r. p.
  • mariarmo, f., Aix-en-Pr., Garid., 1716; Vaucluse, Palun.
  • mayarmo, f., Vernègues (B.-du-Rh.), Lou Brusc, journal, Aix, 13 juill. 1879, p. 61..
  • madjèrmé, m., Grasse, Honn.
  • pibourèto, f., Ardèche (on en met dans le tabac à priser).
  • arniziano, f., env. de Valence (Drôme), r. p.
  • alhaste, halhaste, anc. fr., Guy De Chauliac, éd. Niç., p. 678.
  • ezop, cicadès, bret. P. Grég. [E. E.].
  • isopiglio, italien, Brasavolus, 1556.
  • guisopo, aragonais, Borao; Flalasce, ital., Mesue, Libro della consolatione, 1475.


L'aspersoir fait avec une branche d'hysope [1], est appelé :


____________________

  1. Je lis dans Grimard que ce mot vient de l'hébreu ésob, et que la plante servait chez les Hébreux dans les ablutions de purifications. Ce serait là l'origine de l'usage chrétien : « Asperges me, Domine, hysopo, et mundabor... » J. Feller.


[51]

  • hysopus, hysopum, isopus, l. du m. â., Dief. ; Du C.
  • [Ysopus est herba, Ysopo spergitur unda, latin du m. â., Wright, 1884, 1, 644.]
  • espergeoir de ysoppe, anc. fr., God., III, 522.
  • usop del beynechier, Seyne (B.-Alpes), au XVe s., P. Meyer (dans Romania, 1898, p. 381).
  • isop, Landes, Daugé, Flous de Lane, 1901, p. 199.

L'hysope passe pour vulnéraire. J. Feller.

« Vive la soupe à l'hysope ! = vive la guerre. » Ducatiana, 1738, II, 508.

« Quaou viéou d'isop Viéou trop (= beaucoup, longtemps) ». — Provence, Mistr.

« Lou qué saouriô las vertuts dé l'isop Ne saouriô trop. » Aveyr., c. p. M. A. Perbosc.


Sur les vertus médicinales de l'hysope, voyez Le Dialogue des créatures, 1482, 26e dialogue.


Langage des fleurs. — « L'hysope signifie amertume. » Traité curieux des couleurs, 1647, p. 86.