Laîche (Cazin 1868) : Différence entre versions
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+ | [[File:Traité pratique et raisonné des plantes médicinales indigènes (Pl. XXIII) (6459820745).jpg|thumb|PLANCHE XXIII : 1. Laiche des sables. 2. Laitue vireuse. 3. Lierre terrestre. 4. Lin cathartique. 5. Laminaire digitée.]] | ||
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− | + | Salsepareille d'Allemagne, — salsepareille des pauvres, — carex des sables, — chiendent rouge, herbe à couteau. | |
− | + | CYPÉRACÉES. Fam. nat. — MONOÉCIE TRIANDRIE. L.</center> | |
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− | + | Cette plante vivace (Pl. XXIII) vient dans les dunes et les sables maritimes. Elle est très-commune dans les dunes de la Picardie, de la Belgique, du Languedoc, etc. ; elle est très-abondante dans les dunes des environs de Boulogne-sur-Mer ; elle fixe les sables. | |
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− | + | '''Parties usitées'''. — La racine ou rhizôme. | |
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+ | '''Récolte'''. — Ne présente rien de particulier. Elle sert souvent à falsifier la salsepareille, de laquelle on la distingue par son écorce moins épaisse et moins ridée. | ||
− | [ | + | ['''Culture'''. — La laiche exige des terrains très-légers, chauds et sablonneux ; on la propage par division de la souche.] |
− | + | '''Propriétés chimiques'''. — La racine, d'une saveur nulle ou un peu camphrée, est d'une odeur légèrement aromatique. D'après l'observation de Weldenow<ref>''Flora berola''.</ref>, cette racine fraîche sent un peu la térébenthine. Gleditsch lui trouve l'odeur du pin. | |
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− | + | D'après Murray, Reuss<ref>''Nov. act. nat. curios.'', t. VII, p. 10.</ref>, Gleditsch, la laiche des sables serait supérieure à la salsepareille, à laquelle Merz<ref>''Diss. de caricibus sarsaparillæ succedaneis''. Erlangæ, 1784.</ref>, qui lui donne de grands éloges, propose de la substituer. Suivant Sainte-Marie, les propriétés de cette plante seraient absolument les mêmes que celles de la salsepareille de Portugal. Il est à désirer que de nouvelles expériences viennent confirmer ces assertions et affranchir la France des sommes qu'elle paye à l'étranger pour la salsepareille, que l'on trouve souvent falsifiée dans le commerce. | |
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Version actuelle en date du 8 mars 2017 à 16:16
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Nom accepté : Carex arenaria
Carex repens. Bell. — Sarsaparilla Germanica. Off., Murr.
Salsepareille d'Allemagne, — salsepareille des pauvres, — carex des sables, — chiendent rouge, herbe à couteau.
CYPÉRACÉES. Fam. nat. — MONOÉCIE TRIANDRIE. L.
Cette plante vivace (Pl. XXIII) vient dans les dunes et les sables maritimes. Elle est très-commune dans les dunes de la Picardie, de la Belgique, du Languedoc, etc. ; elle est très-abondante dans les dunes des environs de Boulogne-sur-Mer ; elle fixe les sables.
Description. — Racines : rhizôme ou souche souterraine horizontale, rampante, longue de 60 à 90 centimètres, articulée, recouverle de graines longues et noirâtres ou de filaments verticillés qui en sont les débris, blanchâtre intérieurement. — Tige de 3 à 5 décimètres, souvent courbée, triangulaire et rude sur les angles. — Feuilles planes, un peu carénées, étroites et rudes en leurs bords et sur le dos. — Fleurs rousses (mai-juin-juillet) ; six à neuf locustes (épillels), oblongues-lancéolées, aiguës, alternes, rapprochées et disposées presque sur deux rangs ; bractées ovales, aiguës, roussâtres et scarieuses en leurs bords, dont l'inférieure ou quelquefois les inférieures
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prolongées en une foliole sétacée ; les locustes inférieures femelles, les supérieures mâles, les intermédiaires androgynes. — Capsules ovoïdes, aiguës, un peu comprimées, munies d'ailes membraneuses vers le sommet et ciliées en leurs bords.
Parties usitées. — La racine ou rhizôme.
Récolte. — Ne présente rien de particulier. Elle sert souvent à falsifier la salsepareille, de laquelle on la distingue par son écorce moins épaisse et moins ridée.
[Culture. — La laiche exige des terrains très-légers, chauds et sablonneux ; on la propage par division de la souche.]
Propriétés chimiques. — La racine, d'une saveur nulle ou un peu camphrée, est d'une odeur légèrement aromatique. D'après l'observation de Weldenow[1], cette racine fraîche sent un peu la térébenthine. Gleditsch lui trouve l'odeur du pin.
D'après Murray, Reuss[2], Gleditsch, la laiche des sables serait supérieure à la salsepareille, à laquelle Merz[3], qui lui donne de grands éloges, propose de la substituer. Suivant Sainte-Marie, les propriétés de cette plante seraient absolument les mêmes que celles de la salsepareille de Portugal. Il est à désirer que de nouvelles expériences viennent confirmer ces assertions et affranchir la France des sommes qu'elle paye à l'étranger pour la salsepareille, que l'on trouve souvent falsifiée dans le commerce.
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