Gesse (Candolle, 1882) : Différence entre versions

De PlantUse Français
Aller à : navigation, rechercher
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
Nom accepté : ''[[:en:Lathyrus sativus|Lathyrus sativus]]'' L.
 
Nom accepté : ''[[:en:Lathyrus sativus|Lathyrus sativus]]'' L.
  
 
+
{{Tournepage
[[Jarosse, Garousse, Gessette (Candolle, 1882)|Page précédente]]
+
|titre=[[Alphonse de Candolle, Origine des plantes cultivées. 1882 et 1886.|Alphonse de Candolle, ''Origine des plantes cultivées'', 1882]]
 
+
|titrepageprécédente=Jarosse, Garousse, Gessette (Candolle, 1882)
[[Gesse Ochrus (Candolle, 1882)|Page suivante]]
+
|nomcourtprécédent=Jarosse, Garousse, Gessette
 
+
|titrepagesuivante=Gesse Ochrus (Candolle, 1882)
Aller à l'introduction en [[Alphonse de Candolle, Origine des plantes cultivées. 1882 et 1886.|français]]
+
|nomcourtsuivant=Gesse Ochrus
 
+
}}
Go to the introduction in [[:en:Alphonse de Candolle, Origine des plantes cultivées. 1882 and 1886.|English]]
+
  
 
=== 88 ===
 
=== 88 ===

Version du 17 juin 2012 à 17:18

Nom accepté : Lathyrus sativus L.

Jarosse, Garousse, Gessette
Alphonse de Candolle, Origine des plantes cultivées, 1882
Gesse Ochrus

88

Gesse. — Lathyrus sativus, Linné.

Légumineuse annuelle, cultivée dans le midi de l'Europe, depuis un temps fort ancien, comme fourrage et accessoirement pour les graines. Les Grecs la nommaient Lathyros 2 et les Latins Cicercula 3. On la cultive aussi dans l'Asie occidentale tempérée et même dans l'Inde septentrionale 4 ; mais elle n'a pas de nom hébreu 5 ni sanscrit 6, ce qui fait présumer que la culture n'en est pas très ancienne dans ces régions.

Presque toutes les flores du midi de l'Europe et d'Algérie donnent la plante comme cultivée et presque spontanée, rarement, et pour quelques localités seulement, comme spontanée. On comprend la difficulté de reconnaître la spontanéité quand il s'agit d'une espèce souvent mélangée avec les céréales et qui se maintient aisément ou se répand à la suite des cultures. M. de Heldreich n'admet pas l'indigénat en Grèce 7. C'est une assez forte présomption que dans le reste de l'Europe et en Algérie la plante est sortie des cultures.

Les probabilités me paraissent en sens contraire pour l'Asie occidentale. Les auteurs mentionnent en effet des localités assez sauvages, dans lesquelles l'agriculture joue un rôle moins considérable qu'en Europe. Ainsi Ledebour 8 a vu des échantillons récoltés dans le désert près de la mer Caspienne et dans la province de Lenkorar. C.-A. Meyer 9 le confirme pour Lenkoran. Baker, dans la flore de l'Inde, après avoir indiqué l'espèce comme répandue çà et là dans les provinces septentrionales, ajoute « souvent cultivée », d'où l'on peut croire qu'il la regarde comme indigène, au moins dans le nord. M. Boissier n'affirme rien à l'égard des localités de Perse qu'il mentionne dans sa flore d'Orient l0.

En somme, je regarde comme probable que l'espèce existait, avant d'être cultivée, du midi du Caucase ou de la mer Caspienne jusqu'au nord de l'Inde, et qu'elle s'est propagée vers l'Europe, à la suite d'anciennes cultures, mélangée peut-être avec les céréales.

________

2. Theophrastes, Hist. plant., 8, c. 2, 10.

3. Columella, De re rustica, 2, c. 10; Pline, 18, c. 13, 32.

4. Roxburgh, Fl. ind., 3 ; Hooker, Fl. brit. India, 2, p. 178.

5. Rosenmüller, Handb. bibl. Alterk. vol., 1.

6. Piddington, Index.

7. Heldreich, Pflanzen d. attisch. Ebene, p. 476 ; Nutzpflanzen Griechenlands, p. 72.

8. Ledebour, Flora rossica, 1, p. 681.

9. C.-A. Meyer, Verzeichniss, p 148.

10. Boissier, Fl. orient., 2, p. 606.