Armoise (Cazin 1868) : Différence entre versions

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ARMOISE. Artcmisia vulgaris. L.
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ARMOISE. Artemisia vulgaris. L.  
Artemisia vulgaris, mnjor. BAUII., Tour.N.- Artemisia lati{olia. FucHs.
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Jlerba regia. BnuNF.
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''Artemisia vulgaris, major''. Bauh., Tourn. — ''Artemisia latifolia''. Fuchs. ''Herba regia''. Brunf.  
At·moi sc vulguiJ·c,-armoisc commnn c, -h et·bf) de Ia Saint-Jcan,-couronnc dc Saint-Jean, cc!nt urc dc Ia S:.lint-Jean,-herbe de feu.
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SLUiXT IIf:r.E ES, tribu des CORDißiFimES. - SYX GENES IE POLYf.. SUPERF.
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Armoise vulgaire, — armoise commune, — herbe de la Saint-Jean, — couronne de Saint-Jean, ceinture de la Saint-Jean, herbe de feu.  
Gelte plante vivace (PI. V), he1·bacef', est trcs-commune dans tou s l es li eux inrultes. On Ia rcncoutre partottl, lc long d es c hemin s, sur lcs hords d es cham ps, dans I es lieux secs, arid es, sur I es masures.
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UescriJttion . - Hacinc a peu pres de la grosse ur du doi gt , long ue , ligneuse, fibrcuse, rampante. - Tiges dc 1 mctre ct plus, droitcs, fermes, cy lindriques, canne­ lecs, ramcuses superieurement, d'un vert hlanchatre, quelquc l'ois rouge:Hre, l egere­ meilt pubcscentcs. - Fcuilles d'un vert sombre en dessus, blanch es et cotonneusc::; en
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SYNANTHÉRÉES, tribu des CORYMBIFÈRES. — SYNGÉNÉSIE POLYG. SUPERF.  
desso us, alternes, pinnatifides, a folioles l anceolees cn haut dc Ia ti ge, les florales
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lineaires, pointues. - Fleurs en capitules ovoides dbposees en e pis axillaircs, formant
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Cette plante vivace (Pl. V), herbacée, est très-commune dans tous les lieux incultes. On la rencontre partout, le long des chemins, sur les bords des champs, dans les lieux secs, arides, sur les masures.  
unc panicule terminal e longue et etroite (jnillet-septemiJre); chaque capitule se compo­
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sa nt d"nn involt1cr·e oblong ll foliol cs ovales e t tom entcu ses, imbriquees, et dc petits flemons päles ou rou gea!res, tubul eux, cenx du centre hcrmaphrodit es, a cinq dents
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'''Description'''. — Racine à peu près de la grosseur du doigt, longue, ligneuse,  
au limbe, ceux de Ia c ircont'!'•rence pt·esque filiformes; receptacle nu. Le reste offrant les ca racteres de l'absinthe. Les fruils sont des ak enes cyl indriqucs, . oboralcs, lisses, termines par un disque trcs-e troit.
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fibreuse, rampante. Tiges de 1 mètre et plus, droites, fermes, cylindriques, cannelées, rameuses supérieurement, d'un vert blanchâtre, quelquefois rougeâtre, légèrement pubescentes. — Feuilles d'un vert sombre en dessus, blanches et cotonneuses en dessous, alternes, pinnatifides, à folioles lancéolées en haut de la tige, les florales linéaires, pointues. Fleurs en capitules ovoïdes disposées en épis axillaires, formant une panicule terminale longue et étroite (juillet-septembre) ; chaque capitule se composant d'un involucre oblong à folioles ovales et lomenteuses, imbriquées, et de petits fleurons pâles ou rougeâtres, tubuleux, ceux du centre hermaphrodites, à cinq dents au limbe, ceux de la circonférence presque filiformes ; réceptacle nu. Le reste offrant les caractères de l'absinthe. Les fruits sont des akènes cylindriques, obovales, lisses, terminés par un disque très-étroit.  
Part i es usi tees. _..:... La racine, les feu illes et les sommit es.
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[Culhn•e.- L'armoise est tres-ahondant e a l'c tat sanvage, quoiqu'elle ,·ienne partout; ellc prefere cependant lcs te tTcs legeres et les ex positians dcco uvertes; on Ia nmltiplie par semis et par division des pieds que l'on pratique au commencement du printemps.]
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'''Parties usitées'''. La racine, les feuilles et les sommités.  
R i·colte. - Elle se fait au mois dc jnin ou au commencemcnt de juillct, suivant l'epoqne de Ia floraison. Api'es l'avoir mondee, on cn fail des guirlamles et on Ia port e au sechoir. Les racincs exigent des soins pom prevenir Ia moi sissure. La plante recoltec dan s lcs jardins el dans les ten·ain s gras el humides est bcaucoup moins actire que celle qui sc trouvc dans les lieux secs, aridcs, sur les masures.
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P••otn•ietes tth)·sifaues et chhuittues. - L'ode ur tlc l'armoise est aro­ matiqne; Ia sa,·eur des feuilles et des tigcs e::;t un pcu amerc; cellc dc Ia racine est douce. . L'infusion aqucu::;e de l'hcrbe nke nte est rouge<Hre; ellc noircit par raudition du sultate 1le ler. Sou suc rongit Je papie r bleu. Cette plante con tie nt, d'apres Braconnot, une maticre azotec, amerc, el dc l'huile volatile. L'ea u et l'alcool dissoiYent scs prin­ cipes actifs.
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['''Culture'''.L'armoise est très-abondante à l'état sauvage, quoiqu'elle vienne partout ; elle préfère cependant les terres légères et les expositions découvertes ; on la multiplie par semis et par division des pieds que l'on pratique au commencement du printemps.]  
Substances incompaltbles. - Les sulfates de fer et de zinc.
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PflEI'Afl.\TIOXS PIIAR:\IACE U TIQuES ET D OSE .
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'''Récolte'''. Elle se fait au mois de juin ou au commencement de juillet, suivant 1 époque de la floraison. Après l'avoir mondée, on en fait des guirlandes et on la porte au séchoir. Les racines exigent des soins pour prévenir la moisissure. La plante récoltée dans les jardins et dans les terrains gras et humides est beaucoup moins active que celle qui se trouve dans les lieux secs, arides, sur les masures.
A ,:liHEßlEUR.- Infu sion, dc 10 a 30 gr. par I' Infu sion vin<.mc' UlCUlC C:osc dans 1vin kilog•·amme d'eau bouillante. blaue.
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'''Propriétés physiques et chimiques'''. L'odeur de l'armoise est aromatique; la saveur des feuilles et des tiges est un peu amère; celle de la racine est  
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douce. L'infusion aqueuse de l'herbe récente est rougeâtre; elle noircit par l'addition du sulfate de fer. Sou suc rougit le papier bleu. Cette plante contient, d'après Braconnot, une matière azotée, amère, et de l'huile volatile. L'eau et l'alcool dissolvent ses principes actifs.  
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''Substances incompatibles''. Les sulfates de fer et de zinc.  
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PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.
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A L'INTÉRIEUR. — Infusion, de 10 à 30 gr. par
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kilogramme d'eau bouillante.
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Infusion vineuse, même dose dans le vin blanc.
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Eau distillée, de 50 à 100 gr. comme véhicule de potion
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Huile essentielle, en potion.
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Sirop simple ou sirop composé, 30 à 60 gr. en potion.
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Extrait, 2 à 4 gr. en bols, pilules, potion.
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Poudre (herbe sèche), 2 à 8 gr. en substance, bols, pilules, potion.
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Poudre (racine), 2 à 4 gr. dans de la bière chaude (épilepsie). (Bresler.)
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Suc exprimé, 15 à 80 gr.
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A L'EXTÉRIEUR. — 60 à 100 gr. par kilogramme d'eau bouillante, pour fumigations, lavements, etc.  
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L'armoise entre dans la composition de l'eau hystérique ; son suc dans celle des trochisques de myrrhe.
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L'armoise est tonique, stimulante, antispasmodique, emménagogue. On l'a employée dans l'hystérie, la chlorose, l'aménorrhée, la chorée, les vomissements spasmodiques, les convulsions des enfants, les névralgies, l'épilepsie, etc.
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Les propriétés emménagogues de cette plante ont été préconisées par les
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médecins de l'antiquité et constatées depuis par tous les praticiens. Hippocrate (1) la regarde comme un remède propre à expulser l'arrière-faix. Dioscoride la prescrit pour provoquer les règles et accélérer l'accouchement. Zacatus Lusitanus a rétabli, au moyen de l'infusion d'armoise, un flux menstruel arrêté depuis dix ans. Demésa (2) a obtenu dans un cas semblable un égal succès.
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La décoction d'armoise, dont on dirige la vapeur sur la vulve, est mise en
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usage pour rappeler les règles et favoriser l'écoulement des lochies. On lui
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associe quelquefois, dans ce mode d'application, l'absinthe, la matricaire, le
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souci, le cerfeuil. On administre aussi l'armoise en lavement pour remplir
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la même indication. J'ai vu des femmes de la campagne appliquer des cataplasmes de feuilles et sommités de cette plante sur le bas-ventre des nouvelles accouchées pour favoriser l'expulsion des caillots sanguins et de l'arrière-faix.
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Fernel conseille comme emménagogue un pessaire composé de suc d'armoise et de myrrhe. Nous négligeons trop les pessaires médicamenteux; les anciens les employaient fréquemment et avec avantage.
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J'ai employé le suc d'armoise avec succès dans l'aménorrhée ; j'en fais
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prendre 30 à 80 gram. à jeun pendant les dix jours qui précèdent le molimen utérin ou l'époque habituelle des règles. — Lorsque les malades répugnent à prendre le suc, je leur donne une forte décoction des sommités,
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tiède, le matin, pendant le même espace de temps. Je pourrais citer un
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grand nombre d'observations qui constatent l'effet emménagogue de l'armoise ainsi administrée : les limites qui me sont tracées par la nature de
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mon travail ne me permettent, le plus souvent, qu'une simple mention. —
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Lorsqu'il y a chlorose, je joins au suc d'armoise la teinture de Mars tartarisée, et je fais prendre ce mélange dans un verre de vin blanc. Ce moyen m'a surtout réussi lorsque la chlorose était accompagnée d'un état d'inertie de la matrice, ce qui a le plus ordinairement lieu. Il serait nuisible si cet organe, comme cela se rencontre quelquefois, était surexcité.
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Lorsque par atonie les lochies languissent, je fais prendre l'infusion chaude d'armoise, surtout chez les femmes qui n'allaitent pas. J'ai remarqué que l'écoulement muqueux utérin est plus abondant par l'effet de l'armoise, et que cette dérivation contribue à la diminution de l'afflux du lait dans les mamelles. Une longue pratique comme médecin-accoucheur m'a mis à même de vérifier ce fait un grand nombre de fois. Il est d'ailleurs expliqué par les relations sympathiques qui existent entre deux appareils d'organes qui concourent au même but. C'est par un effet inverse, et en vertu de ces mêmes relations, que les ventouses appliquées aux mamelles font cesser
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(1) ''De morb. mul.''
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(2) ''Mémoires de la Société de médecine de Copenhague''.
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une hémorrhagie utérine, et que les lochies se suppriment momentanément pendant la fièvre de lait.
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J'ai rappelé une leucorrhée habituelle et dont la suppression avait donné lieu à une toux inquiétante, en faisant prendre à la malade, pendant dix jours, 60 gram. de suc exprimé d'armoise.
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Ces faits, ajoutés à tant d'autres, ne permettent point de révoquer en doute l'action spéciale de l'armoise sur l'utérus.
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Home a obtenu des résultats avantageux de l'emploi de l'armoise contre l'hystérie ; il donnait des feuilles en poudre à la dose de 4 gram. répétée quatre fois par jour.
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Biermann (1) administre contre les convulsions, pendant la première dentition, 2 centigr. et demi de poudre de racine d'armoise mêlée à 25 centigr. de sucre pulvérisé. Cette dose est donnée d'heure en heure. On l'augmente
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graduellement jusqu'à 10 centigrammes.
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L'armoise a été mise en usage dans la chorée, les névralgies, les vomissements nerveux chroniques. A une certaine dose, le suc d'armoise peut lui-même provoquer le vomissement. Je l'ai vu produire cet effet à la dose de 60 gram. chez une femme délicate et nerveuse. Lorsqu'on veut le donner comme altérant, il est bon de commencer par une moindre dose, et de n'augmenter que graduellement.
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Matthiole, Tragus, Fernel, Simon Pauli, Joel, Schroeder, Ettmuller, etc.
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ont recommandé la racine d'armoise comme un remède antiépileptique très-
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efficace.
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Nous trouvons dans Joel :
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''« Experientia comprobatum est, pridie D. Johannis Baptistæ, sub radicibus
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artemisiæ evulsæ carbones reperiri, quorum 31. Si in pulvisculum redigatur, et
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cum aqua stillatitia florum tiliæ aut florum lilior. Convallium ebibenda offeratur, protinus ægrum ab epilepsia liberatum iri. »''
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Et dans Ettmuller :
  
G
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''« Notum est, quod circa festum santi Johannis Baptistæ sub radice hujus, carbones reperiantur multæ laudis in epilepsia. Hi carbones non sunt fabula uti Hoffmannus voluit, sed nihil aliud est quam radices artemisiæ annosæ demortuæ, quæ in epilepsia revera juvant. »''
  
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Burdach (2) cite cinq cas où ce médicament a produit les plus heureux effets ; il a remarqué que ce moyen s'était surtout montré efficace chez des sujets atteintsd'épilepsie pendant une élongation trop rapide. Schoenbeck(3), Graefe (4), Brocx(5), Lœvenhœck (6), Hufeland, Bresler et plusieurs médecins allemands ont publié plusieurs faits tendant à prouver l'utililé de son usage contre les accès épileptiques. Dans la plupart de ces cas, lorsque le remède agissait, il produisait une diaphorèse abondante.  
AH;\IOISE.
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Ean oistillt!c, dc 30 a 100 gr. comme vehicule de potion
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Delwart a obtenu des résultats assez satisfaisants de l'administration de  
Hnile essC'nti<>lle, en potion.
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cette plante dans l'épilepsie des animaux domestiques.  
Sirop simple ou sirop composr, 30 a 60 gr. en
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potion.
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Extrait , 2 a 4 gr. en bols, pilules, potion. Poudre (h erbe scchc), 2 a 8 gr. en sub:>tance,
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bols, pilnles, potion.
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Poudre (racine), 2 a 4 gr. dans dc Ia biir chaudc (epilepsic). (ßresler.)
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Ainsi que l'absinthe, l'armoise a été vantée comme vermifuge. Je ne puis
Suc exprime, 15 a 80 gr.
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passer sous silence l'opinion de Parkinson qui assure que l'armoise fraîche
A L'EXTERIEUR.-60 a 100 gr. par kilogrammc
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ou son suc combat les effets de l'opium pris à trop forte dose ??
d'eau bouillante, pour fumigations, lave­
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ments, ctc.
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L'armoisc entre dans Ia composition dc l'cau
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hysterique; son suc dans celle des trochis­
+
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ques de myrrhe.
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L'armoise est tonique, stimulante, antispasmodiquc, emmcnagogue. On l'a employee dans l'hystcrie, Ja chlorose, l'amenorrhee, Ja chorce, les vo­
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Wurtzer (7) a obtenu de très-bons effets de la racine d'armoise dans les fièvres intermittentes et les affections spasmodiques des enfants. Le Journal de médecine de la Gironde rapporte que le même moyen a réussi chez un individu qui était affecté à la fois d'épilepsie et de chorée.  
.missements spasmodiqucs, les convulsions des enfants, les nenalgies, l'epi­
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lepsie, etc.
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Les proprietes cmmenagogues de cette plante ont ete preconisees par lcs mcdccins de l'antiquitc et Cl1llStat6cs depuis par laus ]es praticiens. Hippo­
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.crate (J) la regarde comme un remede propre a expulser l'arricre-faix. Dios­
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·coridc la prescrit pour provoquer ]es reglcs ct accelt rer l'accouchemcnt.
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Zacatus Lusitanus a retabli, au moyen de l'infusion d'armoisc, un flnx
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mcnstrucl arret6 depuis dix ans. Dcmcsa () a obtenn dans un cas semblable
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un egal succes.
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La dccoction d'armoisc, dont on dirige la vapeur sur Ja vnlve, cst misc rn usagc pour rappclcr les regles ct favoriser l'ecoulemcnt des lochies. On lni associe quclquefois, dans ce mode d'application, l'absinthe, la matricaire, le sonci, le cerfenil. On administre aussi l'armoisc en lavement pour remplir la mcme indication. J'ai vu des femmes de la campagne appliqncr des cata­
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plasmcs de feuilles et sommites de ceUe plante sur Ie bas-ventre des non­ velles acconchces pour favoriser l'expulsion des caillots sanguins et de l'ar­ ricre-faix.
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Ferncl conseille comme emmcnagogue un pessaire composc de suc d'ar­
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moise ct de myrrhe. Nous negligeons trop les pessail'es medicamenteux; les
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.anciens les employaicnt ft'eqnernmcnt et avcc avantagc.
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J'ai employe Je snc d'armoise avec succcs dans l'arnenorrhce; j'en fais prcn(lre 30 a 80 gram. h jeun pendant lcs dix jours qui preccdcnt Je moli­
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men uterin Oll l'cpoque habituelle des rcglcs. - Lorsque ]es malades rc­
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pugncnt a prenclre le suc, je lcur donne une forte decoction des sommites,
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tiede, Je matin, pendant le mcme espace de temps. Je pourrais citer uu
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grand nombrc d'observations qui constatent l'effet emmenagogue de l'ar­
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moise ainsi administree : les limitcs qui me sont tracccs par Ja nature dP
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·man travail ne mc permettent, Je plus sonvent, qn'une simple mention. -
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Lorsqu'il y a chlorose, je joins an snc d'armoisc la teinture de l\lars tarta­
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risee, et je fais prendre ce mclangc dans un verre de vin blnne. Ce moycn m'a surtout reussi lorsque ]a chlorose etait accompagncc d'un ctat d'inertie
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dc Ja matricc, ce qui a le plus ordinairemcnt licn. I1 serait nuisible si cct organe, comme cela sc rencontre quelquefois, etait surexcite.
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Lorsquc pai' atonic les locllics languissent, je fais prendre l'infusion chaude d'armoise, surtout chcz les femmcs qui n'allnitent pas. J'ai rcmae­ que que l'cconJement muqueux uterin est plus abondant par l'efl'et de l'ar­
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moise, ct que cette dcrivation contribue a Ja diminution dc l'afflux du lait
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dans les mamelles. Une Iangue pratique comme medecin-acconcheur m'a mis
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ft mcme de verifier ce fait 1111 gr;md nombre de fois.' Il est d'aillcnrs expli­
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qnc par I es rclations sympathiqucs qui existent entre deux apparciJs d'orga­
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nes qui concourent an meme bnt. C'est par nn cffct inverse, et cn vertu de
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-ccs mcmes rclations, que les ventouses appliqnees aux mamcllcs font ccssrr
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(1):De morb. ·mul.
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(2 ) Mernoires de Ia Societe de medecine de Copenhague.
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(1) ''Hufeland's Journ.'', 1804.  
;)
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(2) ''Journal complémentaire des sciences médicales'', t. XIX, p. 183.
  
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(3) ''Gazette de santé'', 25 juin 1827.
  
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(4) ''Journal de chirurgie'' de Walter et Graefe.
  
AIUIOISE. 83
+
(5) ''Bulletin de Férussac''.  
  
unc hcmorrh:- gi e uterine, ct quc lcs l ochics sc suppr iment momcnlan( mcnt pendanl Ia H e vre de Iai t.
+
(6) ''Journal de Hufeland''.
J 'ai rappel e 11n e lrn cotThee habituelle d dont Ia supprcssion avait donnc
+
Iieu ;\ un e toux inqnict:- nle, cn l'ai sanl prcndt·c ;\ Ia malade, pendant dix
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jours, fiO g ram. de suc cxprimc d ':nmoi sc.
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Ces faits , ajoutes :\ taut <l 'a utres. nc· permcltent point de rcvoquer Cll
+
doute l 'art ion s p cc iale dc l'armoisc sur l'uiL·rn .
+
H om c a ohtcnn des rcsultats avantageux de l'cmploi d c l'at·moise cont re
+
l'hystcric; il donnait des feuilles en pondre it la d osc d e 4 gram. l'epclce
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quatt·e fois.par jonr.
+
Hi t•rmann ( l) administt·e contre l cs COlJYulsions, pcndanl Ia premierr den­
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lition, 2 ce nti gr. el d emi d e po udre de racine d'armoisc melce it 2:l ccntig r.
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de sucre puh·C>I'isC>. Cette dose est donnce d 'hem·e cn heure. On l'augnJcnle
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grad 11 e llement jusqu';\ 10 centigrammcs.
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L'armoi sc a elc mise c n u sage dans lit choree, l es ncvralgies, les YOlllisse­
+
menls n crve11x chmniqnes. A une ccrtainc dose, l c suc d 'armoisc pe ut lui­
+
memc provoquer l c vomi ssemc nt. Je l 'a i ni prodnirc cet efl'ct a Ia <lose de
+
GO gram. c h c z 1me f c mmc dclicatc et nerveusc. Lorsqu 'on vc ul lc tlonnct·
+
comme altcl'alll, il es t hon de commcncer par une moindre dose, d de
+
n'augmentet· qnc gradnellement.
+
1\Iatlhiole, 1'1·agn s, Femel, Simon Pauli, Jocl, Schrmdcr, Ettmull er, etc.
+
on t t·eco mnWIHle la racine d'armoise comme un 1·emcde anticpileptique trc ­
+
effi eace.
+
X ous lronvons dans Joel :
+
cc Experientia comprobatum cst, pridie D. Johannis Baptistce, sub radicibu s ar t cmüice ct ulsm carbones r e periri, quonnn 31. Si in pul v iscul!o•1 1wligatur, ct cum aqua stillatitia florum tilile mtt florwn lilior. Com:allium ebibenda olf cral ur, protinus cegrum ab epilepsia libc1·acum i1'i. >>
+
Et dnn s Ettmullcr :
+
(( Notum csl, quoll circa festum santi Johannis ßaptistCIJ sub radice l!lljlls , cai'IJoncs 1·eperiantur multce Iaudis in epilepsia. Hi carboues non sunt fabula uti Holfmamms t-oluit, scd nilzil aliud est quam radices artemisia; annosm demm·­ tuce, qum in cpilCJISia 1·evera juvant. »
+
Burdach (2) cite cinq cas ou ee mcdicamcnt a PI'Odnit }es plus hcnrcux e ff ets; il a remarquc que ce moyen s'ctait snrtont montrc efficac e cbcz d es su jets atteints d 'cpilepsie pendant un e elongation trop rapide. Sehernheck (3), Graet'e (4), Brocx (5), Lrevenhmck (G), Hufeland, llresl er et plnsi eurs metle­
+
eins allcmands ont pubJic pJusi e urs faits tendant a prauver }'ntiJite d c SOll
+
n sage contl·c. les acces epileptiques. Dans Ia plnpart de c cs cas, lorsq n c lc
+
remcdc agissait, il prodnisait une diaphorcse abondante.
+
D eiwart a ohtenu d es resultats assez satisfaisants dc l 'ad ministrali on de
+
ce tt e plante dans l'epilcpsie des animaux domes tiques.
+
Ainsi qu e l'ahsinthe, l 'a rmoise a cte vantcc comme vcrmifuge. Jen e pui s
+
passer sons silencc l'opinion de Parkinsan qui assure que I 'armoise fraiche ou son suc combat les cffets dc l 'o pium pris a trop forle dose??
+
"\Vurtzer (7) a ohtcnn de tres-bons dl'els d e Ia racine d 'a r·moisc dan:- Ics fie\Tcs intermit tcntcs et Ies afl'ections spasmodiqnes des cnfants. Le Jou rnal de medec ine de la Gitonde rapporte. que le mcme moyen a rcnssi chcz lt!l
+
'individu qui ctait affecte a Ia fois d'epilepsie et de chor<'t>.
+
+
(1) /lu{elnnrl's Jown., 1804.
+
(2) Joumal complementaire de.scieuces medicales, t. XIX, p. 1H:l. (3) Ga z.e l/e de sante, 25 juin 1827.
+
(li) Journal de chiruryie dc Walt cr ct Gracfc.
+
(5) Uulleli11 de Fer ussnc.
+
(6) Joumal tf e /lu{ e lnntl.
+
,7) ll evue m edic al e, t. I, p. l'l/1.
+
  
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(7) ''Revue médicale'', t. I, p. 114.
  
8 AfU ICA.
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Les Chinois et lcs Japanais prcparent lc moxa avcc Jcs sommites et lcs f'cuilles dessechecs, hattnes ct car'dces de l'armoise. Le profcsseur Ansiaux, de Lii.•gc, Pmployait quclqnefois cc moxa. [1\Iais pour qnelques autcnrs ils emploient l'A. cmNENSIS L., ct d'aprcs Lindlcy ce serait unc espccc particu­ liere que l'A. 1\IOXA.J
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Les Chinois et les Japanais préparent le moxa avec les sommités et les feuilles desséchées, battues et cardées de l'armoise. Le professeur Ansiaux, de Liège, employait quelquefois ce moxa. [Mais pour quelques auteurs ils emploient l'A. chinensis L., et d'après Lindley ce serait une espèce particu­lière que l'A. moxa.]

Version du 26 avril 2012 à 16:16

[81]

ARMOISE. Artemisia vulgaris. L.

Artemisia vulgaris, major. Bauh., Tourn. — Artemisia latifolia. Fuchs. Herba regia. Brunf.

Armoise vulgaire, — armoise commune, — herbe de la Saint-Jean, — couronne de Saint-Jean, ceinture de la Saint-Jean, — herbe de feu.

SYNANTHÉRÉES, tribu des CORYMBIFÈRES. — SYNGÉNÉSIE POLYG. SUPERF.

Cette plante vivace (Pl. V), herbacée, est très-commune dans tous les lieux incultes. On la rencontre partout, le long des chemins, sur les bords des champs, dans les lieux secs, arides, sur les masures.

Description. — Racine à peu près de la grosseur du doigt, longue, ligneuse, fibreuse, rampante. — Tiges de 1 mètre et plus, droites, fermes, cylindriques, cannelées, rameuses supérieurement, d'un vert blanchâtre, quelquefois rougeâtre, légèrement pubescentes. — Feuilles d'un vert sombre en dessus, blanches et cotonneuses en dessous, alternes, pinnatifides, à folioles lancéolées en haut de la tige, les florales linéaires, pointues. — Fleurs en capitules ovoïdes disposées en épis axillaires, formant une panicule terminale longue et étroite (juillet-septembre) ; chaque capitule se composant d'un involucre oblong à folioles ovales et lomenteuses, imbriquées, et de petits fleurons pâles ou rougeâtres, tubuleux, ceux du centre hermaphrodites, à cinq dents au limbe, ceux de la circonférence presque filiformes ; réceptacle nu. Le reste offrant les caractères de l'absinthe. Les fruits sont des akènes cylindriques, obovales, lisses, terminés par un disque très-étroit.

Parties usitées. — La racine, les feuilles et les sommités.

[Culture.— L'armoise est très-abondante à l'état sauvage, quoiqu'elle vienne partout ; elle préfère cependant les terres légères et les expositions découvertes ; on la multiplie par semis et par division des pieds que l'on pratique au commencement du printemps.]

Récolte. — Elle se fait au mois de juin ou au commencement de juillet, suivant 1 époque de la floraison. Après l'avoir mondée, on en fait des guirlandes et on la porte au séchoir. Les racines exigent des soins pour prévenir la moisissure. La plante récoltée dans les jardins et dans les terrains gras et humides est beaucoup moins active que celle qui se trouve dans les lieux secs, arides, sur les masures.

Propriétés physiques et chimiques. — L'odeur de l'armoise est aromatique; la saveur des feuilles et des tiges est un peu amère; celle de la racine est douce. L'infusion aqueuse de l'herbe récente est rougeâtre; elle noircit par l'addition du sulfate de fer. Sou suc rougit le papier bleu. Cette plante contient, d'après Braconnot, une matière azotée, amère, et de l'huile volatile. L'eau et l'alcool dissolvent ses principes actifs.

Substances incompatibles. — Les sulfates de fer et de zinc.

PRÉPARATIONS PHARMACEUTIQUES ET DOSES.

A L'INTÉRIEUR. — Infusion, de 10 à 30 gr. par kilogramme d'eau bouillante.

Infusion vineuse, même dose dans le vin blanc.

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Eau distillée, de 50 à 100 gr. comme véhicule de potion

Huile essentielle, en potion.

Sirop simple ou sirop composé, 30 à 60 gr. en potion.

Extrait, 2 à 4 gr. en bols, pilules, potion.

Poudre (herbe sèche), 2 à 8 gr. en substance, bols, pilules, potion.

Poudre (racine), 2 à 4 gr. dans de la bière chaude (épilepsie). (Bresler.)

Suc exprimé, 15 à 80 gr.

A L'EXTÉRIEUR. — 60 à 100 gr. par kilogramme d'eau bouillante, pour fumigations, lavements, etc.

L'armoise entre dans la composition de l'eau hystérique ; son suc dans celle des trochisques de myrrhe.

L'armoise est tonique, stimulante, antispasmodique, emménagogue. On l'a employée dans l'hystérie, la chlorose, l'aménorrhée, la chorée, les vomissements spasmodiques, les convulsions des enfants, les névralgies, l'épilepsie, etc.

Les propriétés emménagogues de cette plante ont été préconisées par les médecins de l'antiquité et constatées depuis par tous les praticiens. Hippocrate (1) la regarde comme un remède propre à expulser l'arrière-faix. Dioscoride la prescrit pour provoquer les règles et accélérer l'accouchement. Zacatus Lusitanus a rétabli, au moyen de l'infusion d'armoise, un flux menstruel arrêté depuis dix ans. Demésa (2) a obtenu dans un cas semblable un égal succès.

La décoction d'armoise, dont on dirige la vapeur sur la vulve, est mise en usage pour rappeler les règles et favoriser l'écoulement des lochies. On lui associe quelquefois, dans ce mode d'application, l'absinthe, la matricaire, le souci, le cerfeuil. On administre aussi l'armoise en lavement pour remplir la même indication. J'ai vu des femmes de la campagne appliquer des cataplasmes de feuilles et sommités de cette plante sur le bas-ventre des nouvelles accouchées pour favoriser l'expulsion des caillots sanguins et de l'arrière-faix.

Fernel conseille comme emménagogue un pessaire composé de suc d'armoise et de myrrhe. Nous négligeons trop les pessaires médicamenteux; les anciens les employaient fréquemment et avec avantage.

J'ai employé le suc d'armoise avec succès dans l'aménorrhée ; j'en fais prendre 30 à 80 gram. à jeun pendant les dix jours qui précèdent le molimen utérin ou l'époque habituelle des règles. — Lorsque les malades répugnent à prendre le suc, je leur donne une forte décoction des sommités, tiède, le matin, pendant le même espace de temps. Je pourrais citer un grand nombre d'observations qui constatent l'effet emménagogue de l'armoise ainsi administrée : les limites qui me sont tracées par la nature de mon travail ne me permettent, le plus souvent, qu'une simple mention. — Lorsqu'il y a chlorose, je joins au suc d'armoise la teinture de Mars tartarisée, et je fais prendre ce mélange dans un verre de vin blanc. Ce moyen m'a surtout réussi lorsque la chlorose était accompagnée d'un état d'inertie de la matrice, ce qui a le plus ordinairement lieu. Il serait nuisible si cet organe, comme cela se rencontre quelquefois, était surexcité.

Lorsque par atonie les lochies languissent, je fais prendre l'infusion chaude d'armoise, surtout chez les femmes qui n'allaitent pas. J'ai remarqué que l'écoulement muqueux utérin est plus abondant par l'effet de l'armoise, et que cette dérivation contribue à la diminution de l'afflux du lait dans les mamelles. Une longue pratique comme médecin-accoucheur m'a mis à même de vérifier ce fait un grand nombre de fois. Il est d'ailleurs expliqué par les relations sympathiques qui existent entre deux appareils d'organes qui concourent au même but. C'est par un effet inverse, et en vertu de ces mêmes relations, que les ventouses appliquées aux mamelles font cesser _______________________ (1) De morb. mul.

(2) Mémoires de la Société de médecine de Copenhague.


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une hémorrhagie utérine, et que les lochies se suppriment momentanément pendant la fièvre de lait.

J'ai rappelé une leucorrhée habituelle et dont la suppression avait donné lieu à une toux inquiétante, en faisant prendre à la malade, pendant dix jours, 60 gram. de suc exprimé d'armoise.

Ces faits, ajoutés à tant d'autres, ne permettent point de révoquer en doute l'action spéciale de l'armoise sur l'utérus.

Home a obtenu des résultats avantageux de l'emploi de l'armoise contre l'hystérie ; il donnait des feuilles en poudre à la dose de 4 gram. répétée quatre fois par jour.

Biermann (1) administre contre les convulsions, pendant la première dentition, 2 centigr. et demi de poudre de racine d'armoise mêlée à 25 centigr. de sucre pulvérisé. Cette dose est donnée d'heure en heure. On l'augmente graduellement jusqu'à 10 centigrammes.

L'armoise a été mise en usage dans la chorée, les névralgies, les vomissements nerveux chroniques. A une certaine dose, le suc d'armoise peut lui-même provoquer le vomissement. Je l'ai vu produire cet effet à la dose de 60 gram. chez une femme délicate et nerveuse. Lorsqu'on veut le donner comme altérant, il est bon de commencer par une moindre dose, et de n'augmenter que graduellement.

Matthiole, Tragus, Fernel, Simon Pauli, Joel, Schroeder, Ettmuller, etc. ont recommandé la racine d'armoise comme un remède antiépileptique très- efficace.

Nous trouvons dans Joel :

« Experientia comprobatum est, pridie D. Johannis Baptistæ, sub radicibus artemisiæ evulsæ carbones reperiri, quorum 31. Si in pulvisculum redigatur, et cum aqua stillatitia florum tiliæ aut florum lilior. Convallium ebibenda offeratur, protinus ægrum ab epilepsia liberatum iri. »

Et dans Ettmuller :

« Notum est, quod circa festum santi Johannis Baptistæ sub radice hujus, carbones reperiantur multæ laudis in epilepsia. Hi carbones non sunt fabula uti Hoffmannus voluit, sed nihil aliud est quam radices artemisiæ annosæ demortuæ, quæ in epilepsia revera juvant. »

Burdach (2) cite cinq cas où ce médicament a produit les plus heureux effets ; il a remarqué que ce moyen s'était surtout montré efficace chez des sujets atteintsd'épilepsie pendant une élongation trop rapide. Schoenbeck(3), Graefe (4), Brocx(5), Lœvenhœck (6), Hufeland, Bresler et plusieurs médecins allemands ont publié plusieurs faits tendant à prouver l'utililé de son usage contre les accès épileptiques. Dans la plupart de ces cas, lorsque le remède agissait, il produisait une diaphorèse abondante.

Delwart a obtenu des résultats assez satisfaisants de l'administration de cette plante dans l'épilepsie des animaux domestiques.

Ainsi que l'absinthe, l'armoise a été vantée comme vermifuge. Je ne puis passer sous silence l'opinion de Parkinson qui assure que l'armoise fraîche ou son suc combat les effets de l'opium pris à trop forte dose ??

Wurtzer (7) a obtenu de très-bons effets de la racine d'armoise dans les fièvres intermittentes et les affections spasmodiques des enfants. Le Journal de médecine de la Gironde rapporte que le même moyen a réussi chez un individu qui était affecté à la fois d'épilepsie et de chorée.

___________________ (1) Hufeland's Journ., 1804.

(2) Journal complémentaire des sciences médicales, t. XIX, p. 183.

(3) Gazette de santé, 25 juin 1827.

(4) Journal de chirurgie de Walter et Graefe.

(5) Bulletin de Férussac.

(6) Journal de Hufeland.

(7) Revue médicale, t. I, p. 114.

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Les Chinois et les Japanais préparent le moxa avec les sommités et les feuilles desséchées, battues et cardées de l'armoise. Le professeur Ansiaux, de Liège, employait quelquefois ce moxa. [Mais pour quelques auteurs ils emploient l'A. chinensis L., et d'après Lindley ce serait une espèce particu­lière que l'A. moxa.]