Combretum zeyheri (PROTA) : Différence entre versions

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*Lukhele, M.S. & van Ryssen, J.B.J., 2003. The chemical composition and potential nutritive value of the foliage of four subtropical tree species in southern Africa for ruminants. South African Journal of Animal Science 33(2): 132–141.
 
*Lukhele, M.S. & van Ryssen, J.B.J., 2003. The chemical composition and potential nutritive value of the foliage of four subtropical tree species in southern Africa for ruminants. South African Journal of Animal Science 33(2): 132–141.
 
*McGaw, L.J., Rabe, T., Sparg, S.G., Jäger, A.K., Eloff, J.N. & van Staden, J., 2001. An investigation on the biological activity of Combretum species. Journal of Ethnopharmacology 75: 45–50.
 
*McGaw, L.J., Rabe, T., Sparg, S.G., Jäger, A.K., Eloff, J.N. & van Staden, J., 2001. An investigation on the biological activity of Combretum species. Journal of Ethnopharmacology 75: 45–50.
 
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== Auteur(s) ==  
 
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*G.H. Schmelzer, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
 
*G.H. Schmelzer, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands
 
 
  
 
== Citation correcte de cet article ==
 
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Version actuelle en date du 24 octobre 2014 à 21:47

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Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
Liste des espèces


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Combretum zeyheri Sond.


répartition en Afrique (sauvage)
Protologue : Linnaea 23: 46 (1850).
Famille : Combretaceae
Nombre de chromosomes : 2n = 26

Noms vernaculaires

  • Large-fruited bushwillow, large-fruited combretum (En).
  • Msana (Sw).

Origine et répartition géographique

Combretum zeyheri se rencontre du Kenya jusqu’au nord de la Namibie et au nord-est de l’Afrique du Sud, en passant par l’est de la R.D. du Congo.

Usages

Combretum zeyheri est très utilisé comme plante médicinale en Afrique orientale et australe. Les racines écrasées sont cuites dans des bouillies et consommées pour traiter l’ankylostome et la dysenterie. Les racines sont mastiquées pour traiter la bilharziose. Les racines broyées sont cuites et appliquées sur les blessures pour les sécher. La décoction de racines est absorbée comme boisson pour traiter les maux d’estomac, le mal de gorge, la toux, la pneumonie, les vomissements, les ulcères peptiques et la diarrhée. Les racines écrasées sont appliquées sur les morsures de serpent, et pour arrêter les saignements de nez et les menstruations excessives. La poudre de racine avec une matière grasse ou la pâte de feuilles et la décoction d’écorce s’appliquent sur les hémorroïdes et en cas de prolapsus rectal. Les racines et les feuilles, avec plusieurs autres plantes, sont utilisées comme bain de vapeur pour traiter le paludisme. Les feuilles broyées avec de l’huile sont appliquées comme embrocation pour traiter les maux de dos, les rhumatismes et les douleurs articulaires. La décoction de cendres d’écorce ou de feuilles finement broyées est utilisée comme collyre pour traiter la conjonctivite et les douleurs oculaires. On la frictionne également comme onguent autour des yeux à cette fin. Les feuilles séchées sont fumées pour soigner la toux. L’infusion de feuilles se prend pour traiter la diarrhée et la toux. L’infusion d’écorce de tige se boit pour traiter la lèpre. Le bois est jaune et utilisé comme bois d’œuvre à usage général et pour faire des clôtures, des ustensiles agricoles et des chaises. Il est facile à travailler, mais durable seulement lorsqu’il est séché en profondeur. Il est moyennement attaqué par les termites et les foreurs de tiges. Le bois sert aussi de combustible. Les feuilles sont broutées par le bétail et le gibier, et sont considérées comme une pâture appréciée pendant la saison sèche. Les racines fibreuses sont utilisées pour fabriquer des paniers, des cordes d’arc et des pièges de pêche, et pour attacher les pointes de lances. En Namibie, on utilise les racines pour fabriquer des colliers d’initiation et des alliances pour les filles. La gomme de l’écorce de tige est considérée comme un met délicat. Les feuilles produisent un colorant jaune utilisé pour teindre les tissus. Les fleurs produisent beaucoup de nectar et sont très visitées par les abeilles. Combretum zeyheri est utilisé dans des rites religieux.

Production et commerce international

Les racines, ainsi que les feuilles et l’écorce de tige sont commercialisées à l’échelle locale seulement.

Propriétés

Très peu d’analyses phytochimiques ont été faites sur Combretum zeyheri, ce qui est surprenant étant donnée son importance comme plante médicinale locale. Des graines on a isolé la L-3–3 aminométhyl phényl alanine et la N-méthyl-L-tyrosine, des acides aminés. Des feuilles on a isolé de l’acide linolénique. De l’exsudat d’écorce de tige on a isolé une série d’acides aminés, dont l’acide aspartique, la proline et l’alanine.

L’extrait méthanolique de tige a montré une activité antiplasmodium modérée in vitro. Des extraits méthanoliques d’écorce de tige, de racine et de fruit ont montré une activité antibactérienne modérée contre une série de bactéries pathogènes, et une activité antifongique faible à modérée contre une série de Candida spp. Plusieurs extraits ont eu également des effets anti-inflammatoires modérés in vitro.

La valeur nutritionnelle des feuilles (matière sèche) est approximativement la suivante : protéines brutes 11,4–14,7%, fibre au détergent neutre 35,0%, fibre au détergent acide 30,2%, Ca 1,1% et P 0,1–0,2%. L’appétence était moyenne. Le fruit contient 17,8% de tanins et les graines 12,9%.

Le bois est solide et lourd.

Description

Arbre caducifolié de taille petite à moyenne atteignant 10(–12) m de haut ; cime arrondie ou arrondie-aplatie ; écorce brune ou gris-brun, lisse à écailleuse, généralement fissurée ; jeunes branches généralement à denses poils laineux. Feuilles opposées ou en verticilles de 3, simples et entières ; stipules absentes ; pétiole atteignant 1 cm de long ; limbe largement à étroitement elliptique ou obovale-elliptique à oblong-elliptique, atteignant 14(–22) cm × 9(–11) cm, apex arrondi à obtus, parfois aigu, base arrondie, papyracé, densément couvert de poils courts lorsque jeune, ensuite à poils courts ou glabre, sauf pour les écailles, pennatinervé à 5–12 paires de nervures latérales, prononcées au-dessous. Inflorescence : épi axillaire atteignant 8 cm de long, comprenant le pédoncule à poils laineux courts. Fleurs bisexuées, 4-mères, régulières, protogynes, jaunâtres, sessiles, parfumées ; réceptacle constitué de 2 parties, la partie inférieure à denses poils laineux, la partie supérieure d’environ 3 mm × 2,5–3 mm, en entonnoir, à poils courts et écailleuse ; sépales triangulaires, de 1,5–2 mm × 1,5–2 mm ; pétales libres, obovales à en cuiller, de 1,5–2,5 mm × 0,8–1,2 mm, étamines 8, de 5–8 mm de long, souvent réfléchies vers les anthères, anthères oranges ; ovaire infère, 1-loculaire, style d’environ 5 mm de long, saillant. Fruit : nucule à 4 ailes, à contour presque orbiculaire, d’environ 5,5(–10) cm × environ 5(–9) cm, stipe de 1–3 cm de long, vert jaunâtre, brune à orange lorsque sèche, ailes atteignant 3,5 cm de large, indéhiscente, à 1 graine. Plantule à germination hypogée.

Autres données botaniques

Combretum est un vaste genre, comprenant environ 250 espèces réparties dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier. Environ 140 espèces existent en Afrique tropicale ; environ 20 espèces sont endémiques de Madagascar.

Combretum zeyheri est une espèce très variable, en particulier en termes de forme de feuille, de pilosité et de taille de fruit. Il semble exister une corrélation positive entre la taille des fruits et la pluviométrie annuelle. On suppose que les gros fruits à ailes rigides, mieux adaptés pour rouler le long du sol sous l'effet du vent que pour être transportés en l’air, sont des adaptations pour survivre dans des régions soumises à des feux annuels.

Croissance et développement

Combretum zeyheri fleurit entre août et décembre et fructifie d’octobre à mai. On observe parfois 2 périodes de floraison. Les plants sont très sensibles aux dégâts du gel et doivent être protégés pendant les 3–4 premiers hivers. Combretum zeyheri est extrêmement résistant à la sécheresse. Les fruits restent sur l’arbre après la chute des feuilles.

Ecologie

Combretum zeyheri est relativement fréquent en savane, en forêt sèche, également sur les termitières, les berges de rivières et les dunes, du niveau de la mer jusqu’à 1700 m d’altitude. Il est généralement présent sur les sols sableux pauvres et est très tolérant aux sols métallifères.

Multiplication et plantation

Combretum zeyheri se multiplie par graines. Les graines doivent être extraites du fruit et trempées dans l’eau pendant environ 12 heures avant le semis. Après trempage, la graine est très facilement endommagée et doit être manipulée avec soin. Chaque graine doit être juste recouverte de sable lors du semis. La période de germination est de 11–29 jours avec un sol non chauffé, et de 8–10 jours avec un sol chauffé. La levée des semis varie de 0–70%. Ils peuvent atteindre 2,5 m après un an. Le poids moyen de 1000 graines est de 964 g.

Gestion

Combretum zeyheri peut être recépé.

Maladies et ravageurs

Combretum zeyheri est un hôte du champignon du flétrissement de l’acacia, Ceratocystis albofundus. C’est également un hôte de la tordeuse Argyroploce leucotreta, et 10–50% des fruits peuvent être attaqués chaque année. Les chenilles du papillon Deudorix dinochares s’alimentent des graines.

Récolte

Les feuilles et les racines de Combretum zeyheri peuvent être récoltées pendant la saison des pluies ; les racines peuvent se récolter pendant la saison sèche également si le sol n’est pas trop dur.

Traitement après récolte

Les racines peuvent être séchées et conservées dans des récipients hermétiques en vue d’un usage ultérieur.

Ressources génétiques

Répandu et commun dans toute son aire de répartition, Combretum zeyheri n’est pas menacé d’érosion génétique.

Perspectives

Combretum zeyheri est par endroits très utilisé comme plante médicinale. Des essais pharmacologiques sur une série d’espèces de Combretum ont cependant seulement montré des activités antibactériennes, antifongiques et anti-inflammatoires modérées, et on manque d’essais s’intéressant spécifiquement à Combretum zeyheri. Des tests phytochimiques en vue d’identifier les substances pharmacologiquement actives sont rares également, et un approfondissement des recherches est donc nécessaire afin d’évaluer son potentiel.

Références principales

  • Dery, B.B., Otsyina, R. & Ng'atigwa, C. (Editors), 1999. Indigenous knowledge of medicinal trees and setting priorities for their domestication in Shinyanga Region, Tanzania. ICRAF, Nairobi, Kenya. 98 pp.
  • Exell, A.W., 1978. Combretaceae. In: Launert, E. (Editor). Flora Zambesiaca. Volume 4. Flora Zambesiaca Managing Committee, London, United Kingdom. pp. 100–183.
  • Leger, S., 2011. The hidden gifts of nature: A description of today’s use of plants in West Bushmanland (Namibia). [Internet] DED, German Development Service, Windhoek, Namibia & Berlin, Germany. http://www.sigridleger.de/book/. Accessed September 2011.
  • Neuwinger, H.D., 2000. African traditional medicine: a dictionary of plant use and applications. Medpharm Scientific, Stuttgart, Germany. 589 pp.
  • SEPASAL, 2011. Combretum zeyheri. [Internet] Survey of Economic Plants for Arid and Semi-Arid Lands (SEPASAL) database. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. http://www.kew.org/ ceb/sepasal/. Accessed September 2011.

Autres références

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  • Anderson, D.M.W., Howlett, J.F. & McNab, C.G.A., 1987. Amino acid composition of gum exudates from some African Combretum, Terminalia and Anogeissus species. Phytochemistry 26(3): 837–839.
  • Bingham, M.H., 1990. An ethno-botanical survey of Senanga West. Senanga West Agricultural Development Area, Department of Agriculture, Republic of Zambia. 27 pp.
  • Clarkson, C., Maharaj, V.J., Crouch, N.R., Grace, O.M., Pillay, P., Matsabisa, M.G., Bhagwandin, N., Smith, P.J. & Folb, P.I., 2004. In vitro antiplasmodial activity of medicinal plants native to or naturalised in South Africa. Journal of Ethnopharmacology 92: 177–191.
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Auteur(s)

  • G.H. Schmelzer, PROTA Network Office Europe, Wageningen University, P.O. Box 341, 6700 AH Wageningen, Netherlands

Citation correcte de cet article

Schmelzer, G.H., 2012. Combretum zeyheri Sond. In: Schmelzer, G.H. & Gurib-Fakim, A. (Editeurs). Prota 11(2): Medicinal plants/Plantes médicinales 2. PROTA, Wageningen, Pays Bas. Consulté le 23 décembre 2024.


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