Combretum collinum (PROTA) : Différence entre versions

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== Synonymes ==
 
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*''Combretum binderanum'' Kotschy (1865),
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*''Combretum geitonophyllum'' Diels (1907),
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*''Combretum hypopilinum'' Diels (1907),
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*''Combretum lamprocarpum'' Diels (1907).
 
   
 
   
 
== Noms vernaculaires ==
 
== Noms vernaculaires ==
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*Variable bush-willow, variable combretum (En).
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*Mlama (Sw).
  
 
== Origine et répartition géographique ==
 
== Origine et répartition géographique ==
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''Combretum collinum'' est répandu dans la savane sèche d’Afrique tropicale, et est présent du Sénégal jusqu’en Afrique de l’Est et vers le sud dans toute l’Afrique australe jusqu’au nord-est de l’Afrique du Sud.
  
 
== Usages ==
 
== Usages ==
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''Combretum collinum'' a de nombreux usages en Afrique, en particulier en médecine traditionnelle. L’infusion de feuilles fraîches ou séchées et la décoction de racines sont couramment prises comme cholagogue, diurétique et purgatif et également pour traiter les troubles gastro-intestinaux, dont la diarrhée, la dysenterie, les maux d’estomac et l’ascaridiase. La décoction de feuilles et de rameaux feuillés est absorbée comme boisson et les racines fraîches sont mastiquées pour traiter les problèmes pulmonaires comme la toux, la bronchite et la tuberculose et également pour traiter les morsures de serpent et la jaunisse. Le jus des racines est en outre appliqué en externe sur les morsures de serpent, les plaies syphilitiques et contre les maux de dents. La macération ou la décoction de racines se prend pour traiter la gonorrhée, la stérilité chez les femmes et la pyomyosite. La décoction de racine, mélangée à des racines et de l’écorce de ''Kigelia africana'' (Lam.) Benth., se prend pour traiter les saignements excessifs des menstruations au-delà de la durée habituelle. Par ailleurs, l’infusion de racine est donnée aux femmes en couches pour stimuler le travail et aux patients épileptiques. De la poudre de racines dans de la gelée de pétrole s’applique en applications topiques pour traiter l’épilepsie. La poudre d’écorce est consommée en bouillie pour traiter le prolapsus rectal et les hémorroïdes. La décoction de racines et d’écorce de rameaux est absorbée comme boisson pour traiter les douleurs latérales et les maux de tête. Le jus de feuilles est appliqué sur les blessures, les ulcères et la lèpre et est également utilisé comme gouttes dans les oreilles pour traiter le mal d’oreille. Des feuilles broyées sont appliquées comme cataplasme et utilisées en bain pour traiter la fatigue et les rhumatismes. L’infusion de feuilles et de racines se prend comme tonique du sang.
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Les feuilles, l’écorce de tige et les racines sont souvent utilisées seules ou en mélange avec d’autres plantes pour traiter la fièvre, le paludisme et l’appendicite. La gomme exsudée des rameaux endommagés est comestible et utilisée pour soigner les maux de dents ou pour boucher une dent cariée. De la poudre de graines s’applique sur les infections oculaires chez le bétail.
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Le bois de ''Combretum collinum'' est relativement dur et durable et relativement résistant aux termites, mais prédisposé à la pourriture dans le sol. Il est apprécié pour faire des piquets de clôture, des pirogues et des manches d’outils et a servi pour la construction de wagons. Le bois est une bonne source de bois de feu et donne du très bon charbon de bois. ''Combretum collinum'' peut être planté comme plante ornementale pour l’ombrage ou comme refuge. Il peut être planté comme pare-feu, l’arbre étant tolérant aux feux d’herbes. Les fleurs produisent un bon nectar pour le miel. Les feuilles sont couramment broutées par les moutons, les chèvres et le bétail, bien que dans certaines régions le bétail ne les apprécie pas.
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Au Nigeria, des parties non identifiées ont été utilisées comme aliment de famine. Les racines fournissent une fibre utilisée dans la fabrication de paniers. En Ouganda, le bois est utilisé pour faire fermenter la bière locale. En Afrique du Sud, les fruits ailés peuvent être liés ensemble pour fabriquer de jolis paravents ou peints à la bombe pour faire des décorations de Noël.
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== Production et commerce international ==
 
== Production et commerce international ==
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Des parties de ''Combretum collinum'' sont vendues sur les marchés locaux pour des utilisations médicinales. En Afrique du Sud, les fruits ailés sont par endroits commercialisés à des fins ornementales.
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== Propriétés ==
 
== Propriétés ==
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Peu d’analyses phytochimiques et pharmacologiques ont été faites sur ''Combretum collinum''. La combrétastatine A et B (des stilbénoïdes) et plusieurs phénanthrènes ont été isolées des parties aériennes. Les composants triterpénoïdes des feuilles et des fruits de 3 sous-espèces de ''Combretum collinum'' en Afrique australe ont donné des quantités variables de 4 acides cycloartanes. Aucun de ces composés ne semblait être responsable des propriétés toxiques des fruits. A partir de l’exsudat de gomme, on a isolé une série d’acides aminés, les plus importants étant l’acide aspartique, la glycine, l’acide glutamique et l’alanine.
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L’extrait brut et l’extrait à l’éthanol de l’écorce fraîche de jeunes pousses ont montré une activité larvicide significative et liée à la dose sur le quatrième instar des larves du moustique de la fièvre jaune, ''Aedes aegypti''. On a découvert que différents extraits de feuilles ont de faibles activités antifongiques et vermifuges in vitro. Un extrait aqueux d’écorce de tige et de racine a montré une activité antibactérienne contre ''Proteus mirabilis''.
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''Combretum collinum'' a un aubier brun blanchâtre, qui ne se différencie pas nettement du bois de cœur brun pâle. Le bois est contrefil et a un grain grossier.
  
 
== Description ==
 
== Description ==
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Arbuste ou arbre de taille petite à moyenne, à plusieurs tiges, caducifolié, atteignant 12(–17) m de haut, à cime dense, arrondie ou plate ; écorce gris pâle, brun ivoire, brun rougeâtre ou brun-noir, fissurée, transversalement craquelée, à écailles lisses de différentes tailles ; jeunes pousses densément couvertes de courts poils doux. Feuilles opposées, alternes ou en verticilles de 3, très variables, simples et entières ; stipules absentes ; pétiole de 1–3(–4) cm de long ; limbe étroitement elliptique à largement ovale ou obovale, de 6–18(–22) cm × 3–8 cm, apex atténué, base largement cunéiforme, presque glabre au-dessus, vert foncé, olive rougeâtre à brun jaunâtre lorsque sec, glabre à densément poilu à poils laineux au-dessous, vert pâle à argenté, nettement écailleux, pennatinervé à (6–)8–16(–20) paires de nervures latérales. Inflorescence : épi ou panicule axillaire ou supra-axillaire atteignant 10 cm de long, rachis glabre ou à poils laineux. Fleurs bisexuées, 4-mères, régulières, ivoire à jaunes, atteignant 5 mm de diamètre, parfumées, sessiles ; réceptacle constitué de 2 parties, la partie inférieure de 2–4 mm de long, glabre ou poilue, écailleuse, la partie supérieure d’environ 3,5 mm × 2,5 mm, campanulée à la base, en coupe à l’apex, glabre à poilue, écailleuse ; sépales largement triangulaires, d’environ 1 mm de long ; pétales libres, transversalement elliptiques à obovales ou circulaires, apex émarginé, pourvu d’un onglet ; étamines 8, de 4,5–6,5 mm de long ; ovaire infère, 1-loculaire, style atteignant 7,5 mm de long. Fruit : nucule à 4 ailes, de forme variable, de 2,5–6 cm de long, stipe atteignant 2 cm de long, ailes variables en largeur, rouge rouille lorsque jeunes, devenant brun chocolat foncé ou brun doré foncé à maturité, avec un lustre métallique provoqué par les écailles, indéhiscente, à 1 graine. Plantule à germination hypogée.
  
 
== Autres données botaniques ==
 
== Autres données botaniques ==
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''Combretum'' est un genre très vaste, comprenant environ 250 espèces réparties dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier. Environ 140 espèces existent en Afrique tropicale ; environ 20 espèces sont endémiques de Madagascar.
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''Combretum collinum'' est une espèce extrêmement variable et on a distingué au moins 11 sous-espèces, se différenciant les unes des autres uniquement selon des caractéristiques secondaires.
  
 
== Croissance et développement ==
 
== Croissance et développement ==
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En Afrique de l’Ouest, il fleurit pendant la deuxième moitié de la saison sèche ou au début de la saison des pluies. En Afrique australe, il fleurit d’août à octobre avec les feuilles de la saison précédente encore présentes, et il fructifie de janvier à août. On peut trouver de vieux fruits sur l’arbre la majeure partie de l’année. La fructification peut être rare ou abondante.
  
 
== Ecologie ==  
 
== Ecologie ==  
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''Combretum collinum'' est présent en savane arborée, semi-aride et aride, ainsi que dans les fourrés décidus et sempervirents et sur les termitières, du niveau de la mer jusqu’à 2200 m d’altitude.
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Il pousse dans des sols variés, avec des conditions de pluviométrie semi-arides à moyennes. Il est tolérant à la sécheresse et au gel à maturité.
  
 
== Multiplication et plantation ==
 
== Multiplication et plantation ==
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''Combretum collinum'' se multiplie par semis et sauvageons. Les graines sont orthodoxes au stockage. Elles conservent leur viabilité pendant plusieurs mois si elles sont conservées sèches et à l’abri des insectes, à une température maximale de 20ºC. Pour une meilleure germination, des traitements préalables au semis tels que la scarification du fruit ou le trempage doivent être effectués. Les fruits prétraités ne se conservent pas bien et doivent être semés immédiatement. Les graines peuvent également être extraites des fruits, mais leur extraction n’est pas facile, et le trempage du fruit dans l’eau froide avant de l’ouvrir facilite ce travail. Les graines doivent être trempées pendant quelques heures dans l’eau avant d’être semées dans un mélange de sable de rivière et de compost. Les semis peuvent apparaître après 8–20(–35) jours, et le taux de germination varie de 0 à 90%. Après 5–6 semaines, les premières feuilles apparaissent, et les plants sont vulnérables aux attaques fongiques dans des conditions humides ; 55–80% des plants survivent à ce stade. Les plants peuvent être repiqués en pots une fois qu’ils atteignent le stade de 2 feuilles. La croissance est rapide, au moins 50 cm par an. Les incendies de brousse et les périodes de sécheresse sont un frein à la germination naturelle.
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== Gestion ==  
 
== Gestion ==  
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''Combretum collinum'' peut être écimé, traité en taillis, paré et élagué. Les jeunes plants sont vulnérables au vent froid et au gel. En culture, il préfère un sol riche en humus et un ombrage partiel. Un arrosage excessif donne lieu à une floraison médiocre.
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''Combretum collinum'' est plus fréquemment traité en taillis que d’autres espèces de ''Combretum'' à cause de ses bonnes propriétés de bois de feu. Il repousse rapidement après une coupe ou un feu.
  
 
== Maladies et ravageurs ==
 
== Maladies et ravageurs ==
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Les larves des papillons de nuit foreurs d’écorce ''Salagena obsolescens'' et ''Salagena transversa'' s’alimentent sur ''Combretum collinum'', et elles peuvent tuer des branches ou parfois même l’arbre entier. Les graines de ''Combretum collinum'' sont souvent parasitées.
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== Récolte ==
 
== Récolte ==
 
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Les feuilles, les tiges, l’écorce et les racines de ''Combretum collinum'' sont récoltées dans la nature ou dans les jardins familiaux au fur et à mesure des besoins. Pour détacher l’écorce, il faut n’enlever que de petits morceaux, et non procéder par annélation, comme cela se pratique couramment. Récolter les racines est encore plus destructeur.
== Rendements ==
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== Traitement après récolte ==
 
== Traitement après récolte ==
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L’écorce, les feuilles, les tiges et les racines récoltées sont lavées et séchées à l’air avant d’être utilisées ou vendues. Pour une conservation à long terme (jusqu’à 6 mois), les parties de la plante sont séchées au soleil et conservées dans des récipients hermétiques. La décoction de feuilles, de racines, de tiges ou d’écorce peut se conserver dans des flacons pour être utilisée dans le courant de la semaine. Elle peut être conservée bien plus longtemps au réfrigérateur.
  
== Ressources génétiques et sélection ==
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== Ressources génétiques ==
 
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''Combretum collinum'' est répandu dans la majeure partie de son aire de répartition et n’est pas menacé d’érosion génétique. Dans des régions où la pression de la population humaine est forte, il est surexploité comme bois de feu et est fréquemment abattu sur les terres agricoles. En Ouganda et en Afrique du Sud, on a signalé une coupe excessive de ''Combretum collinum'', ce qui appelle des mesures de protection de quelques-uns de ses peuplements naturels. ''Combretum collinum'' subsp. ''suluense'' (Engl. & Diels) Okafor est répertorié comme “risque faible mais préoccupation mineure” sur la Liste rouge de l’UICN au KwaZulu-Natal et dans les régions avoisinantes d’Afrique du Sud. Cependant, aucune collection systématique de ressources génétiques n’existe ; toutefois, il existe de petites collections dans les jardins botaniques, les jardins privés et les instituts de recherche au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie, au Zimbabwe et en Afrique du Sud.
== Sélection ==
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== Perspectives ==
 
== Perspectives ==
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''Combretum collinum'' est répandu et généralement utilisé en médecine traditionnelle. Considérant ses utilisations, il est surprenant que peu d’analyses phytochimiques et pharmacologiques aient été effectuées, et une recherche supplémentaire pour identifier les composés bioactifs doit être effectuée pour corroborer les propriétés médicinales. La recherche sur la multiplication et la domestication ainsi que sur le contrôle de la qualité et des mesures pour permettre un usage durable sont nécessaires.
  
 
== Références principales ==
 
== Références principales ==
+
*Adamu, H.M., Abayeh, O.J., Agho, M.O., Abdullahi, A.L., Uba, A., Dukku, H.U. & Wufem, B.M., 2005. An ethnobotanical survey of Bauchi State herbal plants and their antimicrobial activity. Journal of Ethnopharmacology 99(1): 1–4.
 +
*Baerts, M. & Lehmann, J., 2011. Combretum collinum. [Internet] Prelude Medicinal Plants Database. Metafro-Infosys, Royal Museum for Central Africa, Tervuren, Belgium http://www.metafro.be/prelude. Accessed April 2011.
 +
*Burkill, H.M., 1985. The useful plants of West Tropical Africa. 2nd Edition. Volume 1, Families A–D. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. 960 pp.
 +
*Eloff, J.N., Katerere, D.R. & McGaw, L.J., 2008. The biological activity and chemistry of the southern African Combretaceae. Journal of Ethnopharmacology 119: 686–699.
 +
*Exell, A.W., 1978. Combretaceae. In: Launert, E. (Editor). Flora Zambesiaca. Volume 4. Flora Zambesiaca Managing Committee, London, United Kingdom. pp. 100–183.
 +
*Katerere, D.R.P., 2001. Phytochemical and pharmacological studies of African Combretaceae. PhD Thesis. University of Strathclyde, Glasgow, United Kingdom.
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*Neuwinger, H.D., 2000. African traditional medicine: a dictionary of plant use and applications. Medpharm Scientific, Stuttgart, Germany. 589 pp.
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*Palmer, E. & Pitman, N., 1972–1974. Trees of southern Africa, covering all known indigenous species in the Republic of South Africa, South-West Africa, Botswana, Lesotho and Swaziland. 3 volumes. Balkema, Cape Town, South Africa. 2235 pp.
 +
*Watt, J.M. & Breyer-Brandwijk, M.G., 1962. The medicinal and poisonous plants of southern and eastern Africa. 2nd Edition. E. and S. Livingstone, London, United Kingdom. 1457 pp.
 +
*Wickens, G.E., 1973. Combretaceae. In: Polhill, R.M. (Editor). Flora of Tropical East Africa. Crown Agents for Oversea Governments and Administrations, London, United Kingdom. 99 pp.
 +
 
 
== Autres références ==
 
== Autres références ==
 +
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 +
*Adjanohoun, E.J., Adjakidjè, V., Ahyi, M.R.A., Aké Assi, L., Akoègninou, A., d’Almeida, J., Apovo, F., Boukef, K., Chadare, M., Cusset, G., Dramane, K., Eyme, J., Gassita, J.N., Gbaguidi, N., Goudote, E., Guinko, S., Houngnon, P., Lo, I., Keita, A., Kiniffo, H.V., Kone-Bamba, D., Musampa Nseyya, A., Saadou, M., Sodogandji, T., De Souza, S., Tchabi, A., Zinsou Dossa, C. & Zohoun, T., 1989. Contribution aux études ethnobotaniques et floristiques en République Populaire du Bénin. Agence de Coopération Culturelle et Technique, Paris, France. 895 pp.
 +
*Anderson, D.M.W., Howlett, J.F. & McNab, C.G.A., 1987. Amino acid composition of gum exudates from some African Combretum, Terminalia and Anogeissus species. Phytochemistry 26(3): 837–839.
 +
*Arbonnier, M., 2004. Trees, shrubs and lianas of West African dry zones. CIRAD, Margraf Publishers Gmbh, MNHN, Paris, France. 573 pp.
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*Coates Palgrave, K., 2002. Trees of southern Africa. 3rd Edition. Struik Publishers, Cape Town, South Africa. 1212 pp.
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*Fyhrquist, P., Mwasumbi, L., Haeggstrom, C.A., Vuorela, H., Hitunen, R. & Vuorela, P., 2004. Antifungal activity of selected species of Terminalia, Pteleopsis and Combretum (Combretaceae) collected in Tanzania. Pharmaceutical Biology 42(4/5): 308–317.
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*Fyhrquist, P., Mwasumbi, L., Vuorela, P., Vuorela, H., Hitunen, R., Murphy, C. & Adlercreutz, H., 2006. Preliminary antiproliferative effects of some species of Terminalia, Combretum and Pteleopsis collected in Tanzania on some human cancer cell lines. Fitoterapia 77(5): 358–366.
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*Leyens, T. & Lobin, W., 2009. Manual de plantas úteis de Angola. Bischöfliches Hilfswerk Misereor, Aachen, Germany. 181 pp.
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*Masoko, P. & Eloff, J.N., 2006. Bioautography indicates the multiplicity of antifungal compounds from twenty-four southern African Combretum species (Combretaceae). African Journal of Biotechnology 5(18): 1625–1647.
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*McGaw, L.J., Rabe, T., Sparg, S.G., Jäger, A.K., Eloff, J.N. & van Staden, J., 2001. An investigation on the biological activity of Combretum species. Journal of Ethnopharmacology 75: 45–50.
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*Odda, J., Kristensen, S., Kabasa J. & Waako, P., 2008. Larvicidal activity of Combretum collinum Fresen against Aedes aegypti. Journal of Vector Borne Diseases 45(4): 321–324.
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*Panzini, I., Pelizzoni, F., Verotta, L. & Rogers, C.B., 1992. The search for the "hiccup nut" toxin: a chemical investigation of Combretum fruit. Planta Medica 58(7): A711–A712.
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*Rogers, C.B. & Coombes, P.H., 1999. Acidic triterpene glycosides in trichome secretions differentiate subspecies of Combretum collinum in South Africa. Biochemical. Systematics and Ecology 27: 321–323.
 +
*SEPASAL, 2011. Combretum collinum. [Internet] Survey of Economic Plants for Arid and Semi-Arid Lands (SEPASAL) database. Royal Botanic Gardens, Kew, Richmond, United Kingdom. http://www.kew.org/ ceb/sepasal/. Accessed April 2011.
  
== Afriref references ==
 
 
 
== Sources de l’illustration ==
 
== Sources de l’illustration ==
 +
*Engler, A., 1899. Monographien Afrikanischer Pflanzen-Familien und - Gattungen. 3. Combretaceae - Combretum. Wilhelm Engelmann, Leipzig, Germany. 116 pp. + 30 tables.
  
 
== Auteur(s) ==  
 
== Auteur(s) ==  
 
+
*A. Maroyi, Department of Biodiversity, School of Molecular and Life Sciences, University of Limpopo, Private Bag X 1106, Sovenga 0727, South Africa
 
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== Citation correcte de cet article ==
 
== Citation correcte de cet article ==
Consulté le {{CURRENTDAY}} {{CURRENTMONTHNAME}} {{CURRENTYEAR}}.
+
Maroyi, A., 2012. Combretum collinum Fresen. In: Schmelzer, G.H. & Gurib-Fakim, A. (Editeurs). Prota 11(2): Medicinal plants/Plantes médicinales 2. [CD-Rom]. PROTA, Wageningen, Pays Bas. Consulté le {{CURRENTDAY}} {{CURRENTMONTHNAME}} {{CURRENTYEAR}}.
  
  
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Version actuelle en date du 24 octobre 2014 à 21:13

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Ressources végétales de l'Afrique tropicale
Introduction
Liste des espèces


Importance générale Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svg
Répartition en Afrique Fairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgFairytale bookmark gold.svgGood article star.svg
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Combretum collinum Fresen.


répartition en Afrique (sauvage)
1, inflorescence et feuille ; 2, fleur en coupe longitudinale ; 3, fruit. Redessiné et adapté par Achmad Satiri Nurhaman
Protologue : Mus. Senckenberg. 2: 153 (1837).
Famille : Combretaceae
Nombre de chromosomes : 2n = 26

Synonymes

  • Combretum binderanum Kotschy (1865),
  • Combretum geitonophyllum Diels (1907),
  • Combretum hypopilinum Diels (1907),
  • Combretum lamprocarpum Diels (1907).

Noms vernaculaires

  • Variable bush-willow, variable combretum (En).
  • Mlama (Sw).

Origine et répartition géographique

Combretum collinum est répandu dans la savane sèche d’Afrique tropicale, et est présent du Sénégal jusqu’en Afrique de l’Est et vers le sud dans toute l’Afrique australe jusqu’au nord-est de l’Afrique du Sud.

Usages

Combretum collinum a de nombreux usages en Afrique, en particulier en médecine traditionnelle. L’infusion de feuilles fraîches ou séchées et la décoction de racines sont couramment prises comme cholagogue, diurétique et purgatif et également pour traiter les troubles gastro-intestinaux, dont la diarrhée, la dysenterie, les maux d’estomac et l’ascaridiase. La décoction de feuilles et de rameaux feuillés est absorbée comme boisson et les racines fraîches sont mastiquées pour traiter les problèmes pulmonaires comme la toux, la bronchite et la tuberculose et également pour traiter les morsures de serpent et la jaunisse. Le jus des racines est en outre appliqué en externe sur les morsures de serpent, les plaies syphilitiques et contre les maux de dents. La macération ou la décoction de racines se prend pour traiter la gonorrhée, la stérilité chez les femmes et la pyomyosite. La décoction de racine, mélangée à des racines et de l’écorce de Kigelia africana (Lam.) Benth., se prend pour traiter les saignements excessifs des menstruations au-delà de la durée habituelle. Par ailleurs, l’infusion de racine est donnée aux femmes en couches pour stimuler le travail et aux patients épileptiques. De la poudre de racines dans de la gelée de pétrole s’applique en applications topiques pour traiter l’épilepsie. La poudre d’écorce est consommée en bouillie pour traiter le prolapsus rectal et les hémorroïdes. La décoction de racines et d’écorce de rameaux est absorbée comme boisson pour traiter les douleurs latérales et les maux de tête. Le jus de feuilles est appliqué sur les blessures, les ulcères et la lèpre et est également utilisé comme gouttes dans les oreilles pour traiter le mal d’oreille. Des feuilles broyées sont appliquées comme cataplasme et utilisées en bain pour traiter la fatigue et les rhumatismes. L’infusion de feuilles et de racines se prend comme tonique du sang.

Les feuilles, l’écorce de tige et les racines sont souvent utilisées seules ou en mélange avec d’autres plantes pour traiter la fièvre, le paludisme et l’appendicite. La gomme exsudée des rameaux endommagés est comestible et utilisée pour soigner les maux de dents ou pour boucher une dent cariée. De la poudre de graines s’applique sur les infections oculaires chez le bétail.

Le bois de Combretum collinum est relativement dur et durable et relativement résistant aux termites, mais prédisposé à la pourriture dans le sol. Il est apprécié pour faire des piquets de clôture, des pirogues et des manches d’outils et a servi pour la construction de wagons. Le bois est une bonne source de bois de feu et donne du très bon charbon de bois. Combretum collinum peut être planté comme plante ornementale pour l’ombrage ou comme refuge. Il peut être planté comme pare-feu, l’arbre étant tolérant aux feux d’herbes. Les fleurs produisent un bon nectar pour le miel. Les feuilles sont couramment broutées par les moutons, les chèvres et le bétail, bien que dans certaines régions le bétail ne les apprécie pas.

Au Nigeria, des parties non identifiées ont été utilisées comme aliment de famine. Les racines fournissent une fibre utilisée dans la fabrication de paniers. En Ouganda, le bois est utilisé pour faire fermenter la bière locale. En Afrique du Sud, les fruits ailés peuvent être liés ensemble pour fabriquer de jolis paravents ou peints à la bombe pour faire des décorations de Noël.

Production et commerce international

Des parties de Combretum collinum sont vendues sur les marchés locaux pour des utilisations médicinales. En Afrique du Sud, les fruits ailés sont par endroits commercialisés à des fins ornementales.

Propriétés

Peu d’analyses phytochimiques et pharmacologiques ont été faites sur Combretum collinum. La combrétastatine A et B (des stilbénoïdes) et plusieurs phénanthrènes ont été isolées des parties aériennes. Les composants triterpénoïdes des feuilles et des fruits de 3 sous-espèces de Combretum collinum en Afrique australe ont donné des quantités variables de 4 acides cycloartanes. Aucun de ces composés ne semblait être responsable des propriétés toxiques des fruits. A partir de l’exsudat de gomme, on a isolé une série d’acides aminés, les plus importants étant l’acide aspartique, la glycine, l’acide glutamique et l’alanine.

L’extrait brut et l’extrait à l’éthanol de l’écorce fraîche de jeunes pousses ont montré une activité larvicide significative et liée à la dose sur le quatrième instar des larves du moustique de la fièvre jaune, Aedes aegypti. On a découvert que différents extraits de feuilles ont de faibles activités antifongiques et vermifuges in vitro. Un extrait aqueux d’écorce de tige et de racine a montré une activité antibactérienne contre Proteus mirabilis.

Combretum collinum a un aubier brun blanchâtre, qui ne se différencie pas nettement du bois de cœur brun pâle. Le bois est contrefil et a un grain grossier.

Description

Arbuste ou arbre de taille petite à moyenne, à plusieurs tiges, caducifolié, atteignant 12(–17) m de haut, à cime dense, arrondie ou plate ; écorce gris pâle, brun ivoire, brun rougeâtre ou brun-noir, fissurée, transversalement craquelée, à écailles lisses de différentes tailles ; jeunes pousses densément couvertes de courts poils doux. Feuilles opposées, alternes ou en verticilles de 3, très variables, simples et entières ; stipules absentes ; pétiole de 1–3(–4) cm de long ; limbe étroitement elliptique à largement ovale ou obovale, de 6–18(–22) cm × 3–8 cm, apex atténué, base largement cunéiforme, presque glabre au-dessus, vert foncé, olive rougeâtre à brun jaunâtre lorsque sec, glabre à densément poilu à poils laineux au-dessous, vert pâle à argenté, nettement écailleux, pennatinervé à (6–)8–16(–20) paires de nervures latérales. Inflorescence : épi ou panicule axillaire ou supra-axillaire atteignant 10 cm de long, rachis glabre ou à poils laineux. Fleurs bisexuées, 4-mères, régulières, ivoire à jaunes, atteignant 5 mm de diamètre, parfumées, sessiles ; réceptacle constitué de 2 parties, la partie inférieure de 2–4 mm de long, glabre ou poilue, écailleuse, la partie supérieure d’environ 3,5 mm × 2,5 mm, campanulée à la base, en coupe à l’apex, glabre à poilue, écailleuse ; sépales largement triangulaires, d’environ 1 mm de long ; pétales libres, transversalement elliptiques à obovales ou circulaires, apex émarginé, pourvu d’un onglet ; étamines 8, de 4,5–6,5 mm de long ; ovaire infère, 1-loculaire, style atteignant 7,5 mm de long. Fruit : nucule à 4 ailes, de forme variable, de 2,5–6 cm de long, stipe atteignant 2 cm de long, ailes variables en largeur, rouge rouille lorsque jeunes, devenant brun chocolat foncé ou brun doré foncé à maturité, avec un lustre métallique provoqué par les écailles, indéhiscente, à 1 graine. Plantule à germination hypogée.

Autres données botaniques

Combretum est un genre très vaste, comprenant environ 250 espèces réparties dans les régions tropicales et subtropicales du monde entier. Environ 140 espèces existent en Afrique tropicale ; environ 20 espèces sont endémiques de Madagascar.

Combretum collinum est une espèce extrêmement variable et on a distingué au moins 11 sous-espèces, se différenciant les unes des autres uniquement selon des caractéristiques secondaires.

Croissance et développement

En Afrique de l’Ouest, il fleurit pendant la deuxième moitié de la saison sèche ou au début de la saison des pluies. En Afrique australe, il fleurit d’août à octobre avec les feuilles de la saison précédente encore présentes, et il fructifie de janvier à août. On peut trouver de vieux fruits sur l’arbre la majeure partie de l’année. La fructification peut être rare ou abondante.

Ecologie

Combretum collinum est présent en savane arborée, semi-aride et aride, ainsi que dans les fourrés décidus et sempervirents et sur les termitières, du niveau de la mer jusqu’à 2200 m d’altitude.

Il pousse dans des sols variés, avec des conditions de pluviométrie semi-arides à moyennes. Il est tolérant à la sécheresse et au gel à maturité.

Multiplication et plantation

Combretum collinum se multiplie par semis et sauvageons. Les graines sont orthodoxes au stockage. Elles conservent leur viabilité pendant plusieurs mois si elles sont conservées sèches et à l’abri des insectes, à une température maximale de 20ºC. Pour une meilleure germination, des traitements préalables au semis tels que la scarification du fruit ou le trempage doivent être effectués. Les fruits prétraités ne se conservent pas bien et doivent être semés immédiatement. Les graines peuvent également être extraites des fruits, mais leur extraction n’est pas facile, et le trempage du fruit dans l’eau froide avant de l’ouvrir facilite ce travail. Les graines doivent être trempées pendant quelques heures dans l’eau avant d’être semées dans un mélange de sable de rivière et de compost. Les semis peuvent apparaître après 8–20(–35) jours, et le taux de germination varie de 0 à 90%. Après 5–6 semaines, les premières feuilles apparaissent, et les plants sont vulnérables aux attaques fongiques dans des conditions humides ; 55–80% des plants survivent à ce stade. Les plants peuvent être repiqués en pots une fois qu’ils atteignent le stade de 2 feuilles. La croissance est rapide, au moins 50 cm par an. Les incendies de brousse et les périodes de sécheresse sont un frein à la germination naturelle.

Gestion

Combretum collinum peut être écimé, traité en taillis, paré et élagué. Les jeunes plants sont vulnérables au vent froid et au gel. En culture, il préfère un sol riche en humus et un ombrage partiel. Un arrosage excessif donne lieu à une floraison médiocre.

Combretum collinum est plus fréquemment traité en taillis que d’autres espèces de Combretum à cause de ses bonnes propriétés de bois de feu. Il repousse rapidement après une coupe ou un feu.

Maladies et ravageurs

Les larves des papillons de nuit foreurs d’écorce Salagena obsolescens et Salagena transversa s’alimentent sur Combretum collinum, et elles peuvent tuer des branches ou parfois même l’arbre entier. Les graines de Combretum collinum sont souvent parasitées.

Récolte

Les feuilles, les tiges, l’écorce et les racines de Combretum collinum sont récoltées dans la nature ou dans les jardins familiaux au fur et à mesure des besoins. Pour détacher l’écorce, il faut n’enlever que de petits morceaux, et non procéder par annélation, comme cela se pratique couramment. Récolter les racines est encore plus destructeur.

Traitement après récolte

L’écorce, les feuilles, les tiges et les racines récoltées sont lavées et séchées à l’air avant d’être utilisées ou vendues. Pour une conservation à long terme (jusqu’à 6 mois), les parties de la plante sont séchées au soleil et conservées dans des récipients hermétiques. La décoction de feuilles, de racines, de tiges ou d’écorce peut se conserver dans des flacons pour être utilisée dans le courant de la semaine. Elle peut être conservée bien plus longtemps au réfrigérateur.

Ressources génétiques

Combretum collinum est répandu dans la majeure partie de son aire de répartition et n’est pas menacé d’érosion génétique. Dans des régions où la pression de la population humaine est forte, il est surexploité comme bois de feu et est fréquemment abattu sur les terres agricoles. En Ouganda et en Afrique du Sud, on a signalé une coupe excessive de Combretum collinum, ce qui appelle des mesures de protection de quelques-uns de ses peuplements naturels. Combretum collinum subsp. suluense (Engl. & Diels) Okafor est répertorié comme “risque faible mais préoccupation mineure” sur la Liste rouge de l’UICN au KwaZulu-Natal et dans les régions avoisinantes d’Afrique du Sud. Cependant, aucune collection systématique de ressources génétiques n’existe ; toutefois, il existe de petites collections dans les jardins botaniques, les jardins privés et les instituts de recherche au Kenya, en Ouganda, en Tanzanie, au Zimbabwe et en Afrique du Sud.

Perspectives

Combretum collinum est répandu et généralement utilisé en médecine traditionnelle. Considérant ses utilisations, il est surprenant que peu d’analyses phytochimiques et pharmacologiques aient été effectuées, et une recherche supplémentaire pour identifier les composés bioactifs doit être effectuée pour corroborer les propriétés médicinales. La recherche sur la multiplication et la domestication ainsi que sur le contrôle de la qualité et des mesures pour permettre un usage durable sont nécessaires.

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Sources de l’illustration

  • Engler, A., 1899. Monographien Afrikanischer Pflanzen-Familien und - Gattungen. 3. Combretaceae - Combretum. Wilhelm Engelmann, Leipzig, Germany. 116 pp. + 30 tables.

Auteur(s)

  • A. Maroyi, Department of Biodiversity, School of Molecular and Life Sciences, University of Limpopo, Private Bag X 1106, Sovenga 0727, South Africa

Citation correcte de cet article

Maroyi, A., 2012. Combretum collinum Fresen. In: Schmelzer, G.H. & Gurib-Fakim, A. (Editeurs). Prota 11(2): Medicinal plants/Plantes médicinales 2. [CD-Rom]. PROTA, Wageningen, Pays Bas. Consulté le 23 décembre 2024.


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