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(Ḥarmal)
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Loew III 507-511 ; Ducros 22 et 67.]
 
Loew III 507-511 ; Ducros 22 et 67.]
  
C'est la « rue sauvage » de Dioscoride, la plante ''Peganum harmala'' L. qu'on classe aujourd'hui parmi les Zygophyllées. Le nom ''ḥarmal'' est peut-être, et ''bašūš'' certainement, d'origine araméenne (''baššōšā'', Loew III 509) (1). ''Isfand'' est la forme arabe du persan ''ispand'' (Vullers I 91 dérive le nom du pehlevi ''spenta'' = blanc, pur). Les fruits et semences
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C'est la « rue sauvage » de Dioscoride, la plante ''Peganum harmala'' L. qu'on classe aujourd'hui parmi les Zygophyllées. Le nom ''ḥarmal'' est peut-être, et ''bašūš'' certainement, d'origine araméenne (בשושא ''baššōšā'', Loew III 509) (1). ''Isfand'' est la forme arabe du persan ''ispand'' (Vullers I 91 dérive le nom du pehlevi ''spenta'' = blanc, pur). Les fruits et semences du harmal se vendent dans les bazars du Caire comme vomitif et soporifique (Ducros). Ils servent en même temps à des buts magiques, surtout en Algérie (ʿAbd ar-Razzāq) et au Maroc (Colin-Renaud). La graine torréfiée et soumise à des transformations chimiques au moyen de l'acide sulfurique est la  base d'un « rouge d'Andrinople ». La culture du harmal en Espagne est mentionnée par Ibn ʿAwwām (II 306).
du bal'IRal se vendent dans les bazars du Caire comme vomitif et soporifique (Ducros).
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Ils servent en même temps à des buts magiques, surtout en Algérie (ʿAbd ar-Razzāq) et au Maroc (Colin-Renaud). La graine torréfiée et soumise à des transformations chimiques au moyen de l'acide sulfurique est la  base d'un tt  rouge d'AndrinopleLa culture du harmal en Espagne est mentionnée par Ibn AwwAm (II 306).
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(1) Chez Kōhēn (p. 133, I. 24) ou lit ''zarīʿat as-sarīr'', chez IB (d'après Dozy I 586) ''zarīʿat al-ḥarīr'' (« semence de soie »)·
 
(1) Chez Kōhēn (p. 133, I. 24) ou lit ''zarīʿat as-sarīr'', chez IB (d'après Dozy I 586) ''zarīʿat al-ḥarīr'' (« semence de soie »)·

Version du 14 octobre 2014 à 13:22

[79]

Ḥarmal

160. Ḥarmal. - Harmal.

Il y en a deux espèces dont l'une est appelée en persan isfand et en grec bašūš ; le nom du harmal est aussi zarīʿat al-bašūš (« semence de b.).

[Diosc. III 46 ; Sérap. 243 ; IB 650; Tuḥfa 176 ; ʿAbd ar-Razzāq 94 et 315 ; Issa 135-24 ; Loew III 507-511 ; Ducros 22 et 67.]

C'est la « rue sauvage » de Dioscoride, la plante Peganum harmala L. qu'on classe aujourd'hui parmi les Zygophyllées. Le nom ḥarmal est peut-être, et bašūš certainement, d'origine araméenne (בשושא baššōšā, Loew III 509) (1). Isfand est la forme arabe du persan ispand (Vullers I 91 dérive le nom du pehlevi spenta = blanc, pur). Les fruits et semences du harmal se vendent dans les bazars du Caire comme vomitif et soporifique (Ducros). Ils servent en même temps à des buts magiques, surtout en Algérie (ʿAbd ar-Razzāq) et au Maroc (Colin-Renaud). La graine torréfiée et soumise à des transformations chimiques au moyen de l'acide sulfurique est la base d'un « rouge d'Andrinople ». La culture du harmal en Espagne est mentionnée par Ibn ʿAwwām (II 306).

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(1) Chez Kōhēn (p. 133, I. 24) ou lit zarīʿat as-sarīr, chez IB (d'après Dozy I 586) zarīʿat al-ḥarīr (« semence de soie »)·

Ḥabb az-zalam

161. Ḥabb az-zalam - Souchet comestible.

Ce sost les petites racines qui ressemblent au souchet de Koufa (as-suʿd al-kūfī) que les gens mangent. Son nom est « poivre du Soudan » (fulful as-Sūdān).

[Théophr. IV 8, 2, 6, 12 ; Diosc. I 4; Sérap. 201 ; IB 559 ; Tuḥfa 189 ; ʿAbd ar-Razzāq 319 ; Issa 66-2 ; Loew I 558-559 ; Ducros 74.]

Les tubercules du souchet comestible (Cyperus esculentus L.) sont importés de la Haute-Égypte au Caire et vendus sous le nom de ḥabb al-ʿazīz ; ce sont des tubercules olivaires amylacés blancs, avec des radicelles jaunâtres. Suʿd kūfī est probablement un nom des rhizomes du souchet rond (Cyperus rotundus L.). Le nom « poivre du Soudan » désigne en même temps les fruits de Xylopia aethiopica R. Rich. (Anonacées), drogue totalement différente, ce qui a provoqué des confusions dans certains ouvrages arabes de synonymes. On vend également au Caire les tubercules du souchet rond (voir plus bas le n° 264 Suʿd). Ibn ʿAwwām (II 202-203) décrit la plante et sa culture en Espagne.


[131]

Sult

270. Sult. - Orge nue ou épeautre.

...

[132]

taienfin Dozy (l67 t) lrad&ll, d'aprèsleùtctionaaire d'Alcalà (Grenade t5o6 )•Wt parwseiglu . .M. Ch. Kueotz attire DMO aUentieh 1111' le.fait que ah est ue -.ieux mol aémitÏ4Joe: assyrien ail,., hébreu l'l~C IIJiit (=farine 6ae)~ L'épeautre et le seigle sont ioeonnas en ~pte; dans la Haule-Égypte ott appelle ailt ( ell Palestiae aiU) une Graminée satlvllf{e, l•pmrta cylittthiM P. B. La question de l'identifttation est doM loin d'être tranchée. Voir aussi plus bas au n• 38g.

Sūs

271. Sūs. - Réglisse.

Les racines de cette plante sont connues ; ce sont celles qu'on appelle ʿirq sūs et ʿurūq dār Hurmaz. [sic]. On fait cuire ces racines pour en extraire le suc qui est le jus de réglisse (rubb sūs) ; c'est aussi ʿaṣīr al-mahk (« le pressis de mahk » = « réglisse »).

[Théophr. IX 13, 2 ; Diosc. III 5 ; Sérap. 485 ; IB 1250 ; Tuḥfa 375 ; ʿAbd ar-Razzāq 825 ; Issa 88-6 ; Loew II 435-437.]

Sūs est le nom arabe de la réglisse (Glycyrrhiza glabra L., Légumineuses), ʿirq sūs le nom de la racine de réglisse. Le nom paraît être sémitique (assyrien šūšu ; syriaque et hébreu babylonien שושא šūšā). Le nom dār Hurmuz manque dans les dictionnaires (chez IB et Dozy dār harm) ; il signifie peut-être en persan « bois d'Hormouz », parce que la réglisse croît abondamment en Mésopotamie et que sa racine fut exportée en partie par la voie de Syrie et de l'Asie Mineure, et en partie par la voie du golfe Persique où se trouvent l'île et le port d'Hormouz. Munk est une mauvaise lecture pour le persan mahk et matk (Vullers II 1234) = « réglisse ». Les noms arabes sont conservés en espagnol sous la forme absus, orozuz, etc. (Botica 976).

Sūsan

272. Sūsan. - Lis et iris.

Son nom en berbère est lullüyu; il y en a une espèce hlanehe [fol. 93 t"'] et one espèce bleue ( asmdrljfini ). Le aom: du .Jia hlane en gree aneien est imsâ, et le lis azuré ( /azafJJ(Jnli) (t) est le bleu; ·en es~l c'est lulttyu (lilio, lirio).

[Théophr. III 1 3-t 8 et VI-IX; DiO!Ie. Ill 't o! ·èt r 1 ; ~rap: ;6'&6--t\'87; 1 B 1 ! 53 et lit G; Tuya ll8 et ug; •Abd ar-Rauiq ~7; hsa tOo,._, 4 èt· tàg.; Lotw II t•4 et t6e»-t84; Ducros 18!1; Ibn •Awwam Il ll6o et 3o6.)


(1) Mot mutilé dans le texte.