Annona ambotay (Pharmacopées en Guyane) : Différence entre versions

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== Emplois ==
 
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Chez les Wayãpi, les feuilles, ou mieux l’écorce, sont un fébrifuge et un sudorifique d’utilisation majeure. Les feuilles humectées et pressées et l’écorce finement grattée sont frottées sur tout le corps ; les feuilles sont également appliquées en cataplasme sur le front et la poitrine. Enfin l’écorce et les feuilles sont mises à bouillir dans un pot qui est ensuite disposé sous le hamac du patient afin de l’envelopper de vapeurs odoriférantes. D’une façon générale, l’écorce est considérée comme la partie la plus active<ref>Les Walmiri Atroari utilisent l'écorce pour soigner la « folie » (MILLIKEN ''et al.'', 1992) et les Caboclos de la région de Santarem en font une tisane pour soigner les maux d'estomac (BRANCH et SILVA, 1983).</ref>.
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Chez les Wayãpi, les feuilles, ou mieux l’écorce, sont un fébrifuge et un sudorifique d’utilisation majeure. Les feuilles humectées et pressées et l’écorce finement grattée sont frottées sur tout le corps ; les feuilles sont également appliquées en cataplasme sur le front et la poitrine. Enfin l’écorce et les feuilles sont mises à bouillir dans un pot qui est ensuite disposé sous le hamac du patient afin de l’envelopper de vapeurs odoriférantes. D’une façon générale, l’écorce est considérée comme la partie la plus active<ref>Les Waimiri Atroari utilisent l'écorce pour soigner la « folie » (MILLIKEN ''et al.'', 1992) et les Caboclos de la région de Santarem en font une tisane pour soigner les maux d'estomac (BRANCH et SILVA, 1983).</ref>.
  
 
== Étymologie ==
 
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== Chimie et pharmacologie ==
 
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Une étude des acides aminés de cette espèce a été effectuée en collaboration avec le laboratoire Roger-Bellon (TOUCHÉ et al., 1981).
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Une étude des acides aminés de cette espèce a été effectuée en collaboration avec le laboratoire Roger-Bellon (TOUCHÉ ''et al.'', 1981).
  
 
Dans les feuilles et les écorces de tronc, on a isolé des alcaloïdes avec les teneurs respectives de 0,11 % et 0,16 %. Quatre alcaloïdes majoritaires ont été identifiés : l’annonaïne, l’asimilobine, la liriodénine et la (+) - réticuline.
 
Dans les feuilles et les écorces de tronc, on a isolé des alcaloïdes avec les teneurs respectives de 0,11 % et 0,16 %. Quatre alcaloïdes majoritaires ont été identifiés : l’annonaïne, l’asimilobine, la liriodénine et la (+) - réticuline.
  
Le triage pharmacologique a montré que les alcaloïdes totaux des feuilles et des écorces présentent des activités analgésiques, spasmolytiques et antibactériennes, cette dernière étant limitée à quelques germes gram- (HOCQUEMILLER et al, 1982). Des alcaloïdes du type azanthracène ont été identifiés dans le bois (OLIVEIRA et al., 1987).
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Le triage pharmacologique a montré que les alcaloïdes totaux des feuilles et des écorces présentent des activités analgésiques, spasmolytiques et antibactériennes, cette dernière étant limitée à quelques germes gram- (HOCQUEMILLER ''et al.'', 1982). Des alcaloïdes du type azanthracène ont été identifiés dans le bois (OLIVEIRA ''et al.'', 1987).
  
 
Tests chimiques en fin d’ouvrage.
 
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Version actuelle en date du 28 août 2022 à 16:57

Tapirira obtusa
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Annona echinata


Annona ambotay. Bouton floral
Annona ambotay


Annona ambotay Aublet.

Noms vernaculaires

  • Créole : vilataille [viratay].
  • Wayãpi : ɨwi tay.
  • Palikur : —
  • Portugais : envira-taia, envira-cajú

Écologie, morphologie

Arbre ou arbuste sarmenteux de la forêt primaire[1].

Collections de référence

Grenand 601 ; Jacquemin 1848, 1887, Lescure 760.

Emplois

Chez les Wayãpi, les feuilles, ou mieux l’écorce, sont un fébrifuge et un sudorifique d’utilisation majeure. Les feuilles humectées et pressées et l’écorce finement grattée sont frottées sur tout le corps ; les feuilles sont également appliquées en cataplasme sur le front et la poitrine. Enfin l’écorce et les feuilles sont mises à bouillir dans un pot qui est ensuite disposé sous le hamac du patient afin de l’envelopper de vapeurs odoriférantes. D’une façon générale, l’écorce est considérée comme la partie la plus active[2].

Étymologie

  • Wayãpi : de ɨwi, « liber » et tay, « pimenté », « liber pimenté » ; les Wayãpi font ici référence à la forte odeur de l’écorce qui possède pour eux une connotation agréable.

Chimie et pharmacologie

Une étude des acides aminés de cette espèce a été effectuée en collaboration avec le laboratoire Roger-Bellon (TOUCHÉ et al., 1981).

Dans les feuilles et les écorces de tronc, on a isolé des alcaloïdes avec les teneurs respectives de 0,11 % et 0,16 %. Quatre alcaloïdes majoritaires ont été identifiés : l’annonaïne, l’asimilobine, la liriodénine et la (+) - réticuline.

Le triage pharmacologique a montré que les alcaloïdes totaux des feuilles et des écorces présentent des activités analgésiques, spasmolytiques et antibactériennes, cette dernière étant limitée à quelques germes gram- (HOCQUEMILLER et al., 1982). Des alcaloïdes du type azanthracène ont été identifiés dans le bois (OLIVEIRA et al., 1987).

Tests chimiques en fin d’ouvrage.

Tests chimiques

Numéro Herbier 1848 Jacquemin H. 1848 Jacquemin H. 1848 Jacquemin H. 1848 Jacquemin H. 1848 Jacquemin H.
Organe F ET BT ER BR
Test alcaloïdes Mayer 1 2 0,5 2 1
Test alcaloïdes Dragen 2 3 1 3 1
Quinones 0 0 0 0 0
Saponines 0,5 0 0 0 0
Stéroïdes et triterpènes 0 0 0 0 0
Tanins 0 0,5 0,5 0,5 0,5
Flavonoïdes 1 0 0 0 0
Génines des flavonoïdes
Observations Odoriférante,
saveur pimentée
Odoriférante

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  1. Cet arbre connu surtout par les Wayãpi semble pourtant présent partout en Guyane. Hors des Guyanes. Il est fréquent en Amazonie brésilienne.
  2. Les Waimiri Atroari utilisent l'écorce pour soigner la « folie » (MILLIKEN et al., 1992) et les Caboclos de la région de Santarem en font une tisane pour soigner les maux d'estomac (BRANCH et SILVA, 1983).