Paeonia (Rolland, Flore populaire) : Différence entre versions

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*''karinz'', langue inconnue du XIIe siecle (Pays de Wiesbade), Descemet, Santa lldegarda.
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*''karinz'', langue inconnue du XII<sup>e</sup> siècle (Pays de Wiesbade), Descemet, ''Santa lldegarda''.
  
  
 
<center>'''II. — LOCUTIONS ET PROVERBES.'''</center>
 
<center>'''II. — LOCUTIONS ET PROVERBES.'''</center>
  
1. « Être rouge comme une pivoine. » — - Se dit de quelqu'un dont le visage est enflammé (Locution française).
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1. « ''Être rouge comme une pivoine''. » — Se dit de quelqu'un dont le visage est enflammé (Locution française).
  
« Pivoiner = rougir, » français. Fr. Michel, Dict. d'argot.
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« ''Pivoiner'' = rougir, » français.  
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::::Fr. Michel, ''Dict. d'argot''.
  
« ... Quel était l’homme? — Un Normand, figure ronde, pivoine... » Louis Noir, ''La belle Marinière'', roman.
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« ... Quel était l’homme ? — Un Normand, figure ronde, ''pivoine''... »  
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::::Louis Noir, ''La belle Marinière'', roman.
  
« Er glüht wie einc Bijon (ist betrunken). » Prusse orientate, Treichel, Poln. Vulgaertiamen.
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« Er glüht wie eine Bijon (ist betrunken). »  
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::::Prusse orientale, Treichel, ''Poln. Vulgaernamen''.
  
Un Brigand très populaire en Moldavie, Bot(jor> a recu ce nom qui signifle pivoine, a cause de la couleur de ses cheveux. Alexandra Ballades... de la Roumanie, 4855.
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Un Brigand très populaire en Moldavie, ''Boujor'', a reçu ce nom qui signifle ''pivoine'', à cause de la couleur de ses cheveux.  
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::::Alexandri,  ''Ballades... de la Roumanie'', 1855.
  
2. « La belle pivoine ne sert guere qu'a reorder la vue ; la fleur du jujubier quoique petite, donne un bon fruit. Proverbe chinois, Doolittle, Vocab. of the Chinese language, 1872.
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2. « La belle pivoine ne sert guère qu'à récréer la vue ; la fleur du jujubier quoique petite, donne un bon fruit.  
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::::Proverbe chinois, Doolittle, ''Vocab. of the Chinese language'', 1872.
  
3. Apertu comu la pionica, si suol dire di cosa sconciamente larga, e maltraltata dall'uso, o da altro accidentc. Sicile, Mortillaro.
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3. Apertu comu la pionica, si suol dire di cosa sconciamente larga, e maltrattata dall'uso, o da altro accidente.  
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::::Sicile, Mortillaro.
  
Farisi, o divintari na pionica, dicesi di cid, che perde il suo primo essere, e l'antica figura, e dcteriora assai. Sicile, Mortillaro.
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Farisi, o divintari na pionica, dicesi di ciò, che perde il suo primo essere, e l'antica figura, e deteriora assai. ::::Sicile, Mortillaro.
  
  
 
<center>'''III FOLKLORE.'''</center>
 
<center>'''III FOLKLORE.'''</center>
  
« Virtutes paeoniae ad ischiadicos. Herbae paeoniae radicis partem aliigabis lino, eumque, qui patitur, circumcinges, res est saluberrima Et si earn in navi habueris, tempestatem compescit, si mundus, ea utaris, est enim mirabilis. » Apuleius (V* s. ap. J.-C.) De medicaminibus. Edit. Ackermann, 1788, p. 229.
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« Virtutes paeoniae ad ischiadicos. Herbae paeoniae radicis partem alligabis lino, eumque, qui patitur, circumcinges, res est saluberrima Et si eam in navi habueris, tempestatem compescit, si mundus, ea utaris, est enim mirabilis. »  
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::::Apuleius (V<sup>e</sup> s. ap. J.-C.) ''De medicaminibus''. Edit. Ackermann, 1788, p. 229.
  
« Herba paeonia si lunatico jacenti ligetur in collo, statim se levat sanus. Et si earn secum portaverit, nunquam ei hoc malum accidet. » Idem, Idem.
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« Herba paeonia si lunatico jacenti ligetur in collo, statim se levat sanus. Et si eam secum portaverit, nunquam ei hoc malum accidet. »  
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::::Idem, ''Idem''.
  
Si Ton fait avec les fruits de la pivoine un collier et qu'on le fasse porter par un enfant epileptique, il guerit. Et-Terniny, auteur arabe cite" par Ibn-Beïthar, trad. Leclerc, HI, p. 16.
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Si l'on fait avec les fruits de la pivoine un collier et qu'on le fasse porter par un enfant épileptique, il guérit. ::::Et-Terniny, auteur arabe cité par Ibn-Beïthar, trad. Leclerc, III, p. 16.
  
 
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Dans le pays de Liege le peuple fait avec les sentiences de la pivoine (peus di Saint Gerd, pois de saint Gerard) des colliers de dentition destines a prevenir les convulsions et a faciliter la pousse des dents. On en prend 32 graines qu'on fait tremper 24 neures dans Teau benite, puis on les enfile sur de la soie rouge,' au moyen d'une aiguille n'ayant jamais servi. Semertier.
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Dans le pays de Liège le peuple fait avec les semences de la pivoine (''peus di Saint Gérâ'', pois de saint Gérard) des colliers de dentition destinés à prévenir les convulsions et à faciliter la pousse des dents. On en prend 32 graines qu'on fait tremper 24 heures dans l'eau bénite, puis on les enfile sur de la soie rouge, au moyen d'une aiguille n'ayant jamais servi.  
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::::Semertier.
  
L'espece de pivoine employée contre l'epilepsie est surtout la femelle. On pretend que, si on la coupe avec du fer, elle perd cette propriety. El-Ghafeky, auteur arabe cite par Ibn-Beithar, III, p. 10.
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L'espèce de pivoine employée contre l'épilepsie est surtout la femelle. On prétend que, si on la coupe avec du fer, elle perd cette propriété.  
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::::El-Ghafeky, auteur arabe cité par Ibn-Beïthar, III, p. 10.
  
Sa graine ou sa racine, cueillie au defaut de lune, pendue au col et appliquée sur les poignets ou seule avec guy de chesne, est preservatif singulier contre le mal de Saint-Jean (epilepsie). XVI* siecle, La Maison rustique, l ,e Edition.
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Sa graine ou sa racine, cueillie au défaut de lune, pendue au col et appliquée sur les poignets ou seule avec guy de chesne, est préservatif singulier contre le mal de Saint-Jean (épilepsie).  
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::::XVI<sup>e</sup> siècle, ''La Maison rustique'', 1<small><sup>re</sup></small> édition.
  
« Pour preserver les enfants des conclussions (convulsions), on leur fait porter un collier de graines de pivoine, qu'on appelle collier de conclussions. » Loiret, communication de M. L. Malon.
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« Pour préserver les enfants des ''conclussions'' (convulsions), on leur fait porter un collier de graines de pivoine, qu'on appelle ''collier de conclussions''. »  
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::::Loiret, communication de M. L. Malon.
  
Pour guerir l'epilepsie on attache au cou du malade un collier compose de 40 graines de pivoine. Chaque jour il doit en detacher une graine, la piler, la mettre dans de l'eau en y ajoutant trois gouttes de sang de son pere et autant de sa mere et boire le tout. Danemark,.KRisTENSEN, Folkeminder, vi, 380, 256 [H. F. F.j.
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Pour guérir l'épilepsie on attache au cou du malade un collier composé de 40 graines de pivoine. Chaque jour il doit en détacher une graine, la piler, la mettre dans de l'eau en y ajoutant trois gouttes de sang de son père et autant de sa mère et boire le tout.  
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::::Danemark, Kristensen, ''Folkeminder'', VI, 380, 256 [H. F. F.].
  
Pour favoriser la dentition on fait porter aux enfants des chapelets de graines de pivoine. Jutland (Danemark), c. par M. H. F. Feilberg.
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Pour favoriser la dentition on fait porter aux enfants des chapelets de graines de pivoine.  
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::::Jutland (Danemark), c. par M. H. F. Feilberg.
  
« Ao pescoco dos meninos os preserva de gotta coral (epilepsie). » Portugal, Revista scientifka, Porto, 1883, I, 523.
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« Ao pescoço dos meninos os preserva de gotta coral (épilepsie). »  
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::::Portugal, ''Revista scientifica'', Porto, 1883, I, 523.
  
La pivoine a de grandes vertus contre les demons et les maladies. La Belle Mere de Moyse, tourmentée par les demons, alia, sur le conseil de Moyse, sur la montagne, et la, Dicu lui fit connaitre les vertus de cette plante et il la guerit. — Armenie, Alishan [Er. L.].
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La pivoine a de grandes vertus contre les démons et les maladies. La Belle Mère de Moyse, tourmentée par les démons, alla, sur le conseil de Moyse, sur la montagne, et , Dieu lui fit connaître les vertus de cette plante et il la guérit. — Arménie, Alishan [Er. L.].
  
Pour deraciner la pivoine, ( l ) un pr&re va avec la croix et l'evangile aupres d'elle, en lui disant : « je te salue, herbe. » Puis il lit sur elle le cinquieme psaume en disant : « Dieu, sois beni, car a cause de l'innocent Moi'se, tu as fait de cette plante un medicament pour toutes les maladies. Nous te prions de donner la force a cette plante contre les maladies et les demons. » Tradition armenienne, Alishan [Er.-L.].
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Pour déraciner la pivoine, <ref>Il faut que la plante soit déracinée et non coupée, pour qu'elle ait toute sa vertu.</ref> un prêtre va avec la croix et l'évangile auprès d'elle, en lui disant : « je te salue, herbe. » Puis il lit sur elle le cinquième psaume en disant : « Dieu, sois béni, car à cause de l'innocent Moïse, tu as fait de cette plante un médicament pour toutes les maladies. Nous te prions de donner la force à cette plante contre les maladies et les démons. »  
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::::Tradition arménienne, Alishan [Er.-L.].
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<references/>
  
(1) 11 faut que la plante soit déracinée et non coupée, pour qu'elle ait toute sa vertu.
 
  
 
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Cette plante est un preservatif contre les illusions nocturnes causées par les faunes (cauchemar). On recommande de l'arracher pendant la nuit, parce que si Ton est apercu par le pivert il atlaque aux yeux, pour la deTendre, celui qui la cueille. Plinb, Hist, nat., XXV, (tfdit. Littri).
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Cette plante est un préservatif contre les illusions nocturnes causées par les faunes (cauchemar). On recommande de l'arracher pendant la nuit, parce que si l'on est aperçu par le pivert il attaque aux yeux, pour la défendre, celui qui la cueille.  
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::::Pline, ''Hist. nat''., XXV, (Édit. Littré).
  
La pivoine, mise sous l'oreiller pendant la nuit, vous fait avoir des reves charmants. — Donnée a un nouveau n6, avant qu'il ait commence a t6ter, elle l'empSchera de devenir mechant par la suite. Gardée a la maison elle empSche les serpents et les animaux feroces de s'en approcher. Armenie, Alishan. [Er. L.].
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La pivoine, mise sous l'oreiller pendant la nuit, vous fait avoir des rêves charmants. — Donnée à un nouveau , avant qu'il ait commencé à téter, elle l'empêchera de devenir méchant par la suite. Gardée à la maison elle empêche les serpents et les animaux féroces de s'en approcher.  
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::::Arménie, Alishan. [Er. L.].
  
Peonienrose vertreibt den Alp. Tyrol, I V. Zingerle, Einige Notixen aus einen Kraeuterb. (Dans Zeitsch. f. d. d. Myth. IV).
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Peonienrose vertreibt den Alp.  
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::::Tyrol, I V. Zingerle, ''Einige Notizen aus einen Kraeuterb''.  
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:::::(Dans ''Zeitsch. f. d. d. Myth''. IV).
  
Wer zur Sée unter Sturm zu leiden hat, entzundet diese Planzc; um den Sturm besanftigen. — Legt man die Pflanze auf den Mondstichtigen, wenn er liegt, so wird er bald gesungen. Superstition anglo-saxonne, Fischer, Aberglaube unter den Angel-Sachsen (dans Programm d. Gymn., Meiningen, 1891 p. 31).
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Wer zur See unter Sturm zu leiden hat, entzündet diese Planze ; um den Sturm besänftigen. — Legt man die Pflanze auf den Mondsüchtigen, wenn er liegt, so wird er bald gesungen.  
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::::Superstition anglo-saxonne, Fischer, ''Aberglaube unter den Angel-Sachsen''
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:::::(dans ''Programm d. Gymn''., Meiningen, 1891 p. 31).
  
Si une jeune fille absorbe de la pivoine pendant 12 jours de suite, elle aura les joues aussi rouges et aussi fraiches que cette fleur. Armlnie, Alishan. [Er. L.].
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Si une jeune fille absorbe de la pivoine pendant 12 jours de suite, elle aura les joues aussi rouges et aussi fraîches que cette fleur.  
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::::Arménie, Alishan. [Er. L.].
  
On met une pivoine dans le premier bain d'un nouveau né afin qu'il soit toujours frais et rose comme cette plante. Roumanie, c. par M. A. Gorovei.
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On met une pivoine dans le premier bain d'un nouveau né afin qu'il soit toujours frais et rose comme cette plante.  
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::::Roumanie, c. par M. A. Gorovei.
  
Dans certains villages de la Flandre on croit que les feuilles de pivoine, mises dans les souliers ou les bas, empêchent la conception ; aussi les jeunes filles, allant aux kermesses avec des amoureux entreprenants, n'oublient-elles jamais de s'en pourvoir — s'il y a moyen. A. de Cock, Volksgeneetkunde in Vlaanderen, Gent, 1891, p. 5t.
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Dans certains villages de la Flandre on croit que les feuilles de pivoine, mises dans les souliers ou les bas, empêchent la conception ; aussi les jeunes filles, allant aux kermesses avec des amoureux entreprenants, n'oublient-elles jamais de s'en pourvoir — s'il y a moyen.  
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::::A. de Cock, ''Volksgeneeskunde in Vlaanderen'', Gent, 1891, p. 51.
  
  
 
== ''Paeonia corallina'' ==
 
== ''Paeonia corallina'' ==
  
<center>'''''Paeonia corallina''. (Retzius.).'''</center>
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<center>'''''Pæonia corallina''. (Retzius.).'''</center>
  
*Aijyouvta, ile de Zante, Margot, Flore,
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*Aijyouvta, île de Zante, Margot, ''Flore''.
*paeonia mas y anc. nomencl.
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*''paeonia mas'', anc. nomencl.
*pivoine male, f., pivoine coraiU f., français.
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*''pivoine mâle'', f., ''pivoine corail'', f., français.
*pampalonia, f. Minorque, Costa, Flora.
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*pampalonia, f. Minorque, Costa, ''Flora''.
  
 
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Version du 4 novembre 2021 à 18:47


Aquilegia
Eugène Rolland, Flore populaire, 1896-1914
Cimicifuga


[Tome I, 119]

Pæonia officinalis

Pæonia officinalis. (Linné). — LA PIVOINE.
1. — NOMS.
  • Tratwvia, yWu<rt<hj, grec ancien, Théophraste.
  • 7tsvt6|Do6ov [1] grec ancien, identification assurée par E. Fournier, Réf. de la Nomencl. bot. ( Journal des Savants, 1880 ; tir. à part, p. 9).
  • glycysis, pæonion, aglaophotis [2], [selenion, selenogonon, dichomenion, menion, monogenion [3], theodonion [4], panticeras,] grec, Apulée (Ve s. apr. J.-C.), De medicaminibus, edit. Ackermann, 1788.
  • paxo?, grec mod., Somavera, Tesoro, 1709 ; Sirthorp, Fl. gr. prodr.
  • Ivfskiry, ipi^s<?£/i, ay/aoyw*n?c, grec mod., Pouqueville, Voy. de la Grèce.
  • (tovstto, grec mod. de Céphalonie, Heldreich, Flore de Céph., 1883.
  • pæonia, latin.
  • glyciside, pentorobon, latin, Pline, H. nat.
  • glycisida nigra, pæonia græcorum, latin, Scribonius Largus (1er s. apr. J.-C ), cité par Meyer, Gesch. d. Bot.
  • dactylosa, latin, Isidore de Séville (fin du VIe s. apr. J.-C.)
  • rosa fatuina, latin, Apulée (Ve s. apr. J.-C.), De medicam.
  • plionia, latin du Moyen-Age, Sainte-Hildegarde, selon Langkavel, Zur Gesch. d. Bot. aus Du Cange gr. Gl., 1866.
  • glicida, pionya, latin du Moyen-Age, Mowat, Alphita.
  • dactilos, glicida, dulcisiola, latin du Moyen-Age, Diefenbach, Gl. med. latin.
  • rosa asinina, oculus taurinus, anc. nomencl., Continens Rhasis, 1486.
  • rosa asinorum, neremisch, anc. nomencl., De Bosco, Luminare majus, 1496, f° 29.
  • rosa sancta, sancta rosa, rosa asinina, rosa benedicta, sancti Georgii


  1. Ukykaoy&Ti$ d'Élien (De Naturd animalium, XIV, 24 et 27) n'est pas la pivoine, mais la mandragore. — Les noms qui suivent et que j'ai mis entre parenthèses sont ceux de la mandragore. L'erreur vient probablement de ce que le mot ayAaoywTi? en grec ancien a dû avoir en même temps le sens de pivoine et celui de mandragore. (En grec moderne 'ayAaoywTi?? signifie pivoine selon Pouqueville.)
  2. Mauvaise lecture, sans doute, pour menogenion.
  3. Mauvaise lecture, pour theogonion ?



[120]

  • rosa, flos pæonia, anc. nomencl., C. Bauhinus, De plantis a Sanctis nomen habentibus. Basileae, 1591.
  • aliephos, anc. nomencl., Synonyma (dans Mesues, Compendium, 1623).
  • aalaophotis Aeliani [1], pæonia communis, pæonia fœmina, anc. nomencl., Bauhin, Pinax, 1671.
  • rosa regia, anc. nomencl., Rosenthal, Synopsis plant. diaph.
  • herba gicht, lat. du XIIe siècle, d'après des gloses latines-germaniques, Descemet, Santa Ildegarda.
  • peonie, f., anc. franç., Vallambert, Manière de nourrir les enfants, 1565, p. 315.
  • péône, f., anc. franç., J. Victor, Tesoro, 1709 ; Cotgrave, Fr. dict., 1650 ; Duez, Dict. fr.-it., 1678.
  • peoine, f., péoyne, f., anc. fr., L'arbolayre, 1490 ; Le grand herbier en françoys (vers 1520) ; Camus, L'op. sal. (XVe s.).
  • pèione, piione, f., piiône, f., wallon, Grandg.
  • pionia, f., languedoc. du XIVe s., Romania, 1883, p. 101.
  • piône, f., normand, — picard, — wallon, — champenois, — lorrain. — Haut-Maine. — départ. du Nord.
  • pionne, f., Doubs, Beauquier, Vocab. — Vosges, Haillant. — Saint-Pol (Pas-de-Calais), comm. par M. Ed. Edmont. — ancien wallon, J. Camus, Un Manuscrit namurois.
  • piyône, f., wallon, Feller.
  • pioine, f., anc. fr., P. Meyer, Deuxième rapport s. une mission litt. (Archives des missions, 1867).
  • piouno, Var, Amic, Cons. s. Brignolles. — Gard, c. par M. P. Fesquet.
  • pioune, f., Pays-Messin. — wallon.
  • pionnier, m. (la plante qui donne les pionnes), anc. fr., Van Hasselt, Ess. s. l'hist. de la poésie franç. en Belg. 1838, p. 185.
  • pevoisne, f., pevoine, f., anc. fr., J. du Chesne, Tetrade des maladies du cerveau, 1625, p. 499; Cotgrave, Fr. dict., 1650.
  • pevoesne, f., anc. fr., Cotgrave, Fr. dict., 1650.
  • pivoéne, anc. fr., Ch. Estienne, Dict. latino-gall., 1561.
  • pivoine, f., pivoine femelle, f., français.
  • pivouéna, f , canton du Vigan (Gard), Rouger, Topogr. du cant. du Vigan.
  • pivòni, Var, Hanry, Catal. — Forcalquier, c. par M. E. Plauchud.
  • piboino, f., Castres, Couzinié, Dict. — Lot-et-Gar., c. par M. H. de Blaviel.
  • pibouèno, f., Gers, Cénac-Moncaut. — languedocien, Duboul. — Lot-et-Gar., comm. par M. L. Dardy.


  1. Cest une erreur. L’aglaophotis d'Elien est la mandragore.


[121]

  • pon, m., Les Fourgs (Doubs), Tissot, Patois des F.
  • ponpon, m., canton d'Arbois (Jura), comm. par M. H. Dorbon.
  • piôme, f., Guernesey, Métivier, Dict. franço-norm. — Vosges, Haillant, Fl. p.
  • piaôme, f., Val de Saire (Manche), Romdahl, Pat. du Val de Saire, 1881.
  • péaume f., anc. f., Duez, Dict. fr. ital., 1678.
  • piorme, f., Bessin, Joret, Fl. pop.
  • piôle, f., Manche, Fleury, Essai sur le pat. norm. ; Joret, Fl. pop. — Mazeley (Vosges), Haillant, Fl. p.
  • plionne, f., Vendée, Lalanne, Gloss., 1867.
  • pienne, f., anc. fr., Cotgrave, Fr. dict., 1650.
  • rose de pienne, f., anc. fr., Ch. Estienne, Dict. latino-gall., 1561 ; Cotgrave, French. dict., 1650.
  • rosse pienne, f. Somme, Ledieu.
  • rose pionne, f., Boulonnais, comm. par M. E. Deseille.
  • arróso pibouèno, f., Ouest du Lot-et-Gar., c. par M. L. Dardy.
  • roso, f., Briançonnais, comm. par M. J. A. Chabrand.
  • roso d'ase, f., Gard, Pouzolz, Fl. du Gard. — Forcalquier, (Basses-Alpes), c. par M. E. Plauchud.
  • rose du diable, f., Izy (Loiret), Rouvray-Saint-Denis (Eure-et-Loir), c. par M. J. Poquet.
  • rôse du djvau, f., rôse du mer, f.. Spa, Lezaack, Noms wallons.
  • rose de Nostre-Dame, f., anc. fr., Ch. Estienne, Dict., 1561 ; L. Fuchs, Hist. des pl. en commentaires, 1558 ; Cotgrave, Fr. dict., 1650.
  • herbe de Saint-Jehan, f., anc. fr., Camus, Livre d'heures.
  • touffe, f., Haut-Maine, Montesson, Vocab., 1859.
  • boule de feut’, f., Pamproux (Deux-Sèvres) comm. par M. B. Souché.
  • boule de feu, f., Département de la Vienne, Lalanne, Gloss., 1867.
  • llamponis, llampudul, Pyrénées-Orient., Companyo, Hist. nat.
  • ebutiscle, Pyrén.-Orient., Idem.
  • hllor au malet (= fleur aux convulsions), Suisse rom., Bridel, Gloss.
  • flor de malet, f., erba de malet, f., Suisse rom., Vicat, Plantes vénéneuses de la Suisse, 1776.
  • couôras, pl., Ban-de-la-Roche (Lorraine), H. G. Oberlin, Description, 1806.
  • pavot, m., Laas (Loiret), comm. par M. L. Beauvillard. — Ascoux (Loiret), comm. par M. L. Malon. — Rouvray-Saint-Denis (Eure-et-Loir), c. par M. J. Poquet.
  • gros pavot, m., ergots de coq, m. pl. (les ovaires après la chute des pétales), Rouvray-Saint-Denis (Eure-et-Loir), c. par M. J. Poquet.
  • pavot de jardin, m., Ineuil (Cher), rec. pers.

[122]

  • flou de pabót, f., Luchon (Pyrénées), Jul. Sacaze, — Sud-Ouest du Langued., Duboul.
  • grando pimpanelo, f., languedocien, Sauvages, Dict. langued. — Gard, comm. par M. P. Fesquet.
  • penolho, f., arrondt de Saint-Pons (Hérault), Barthès, Gloss. bot.
  • bouffons, pl., Normandie (Roumois et Lieuvin), Joret, Fl. pop.
  • ivrogni, f., patois des environs de Lyon, Puitspelu, Dict. du pat. lyonn.
  • ivrogne, f., Lyon, Idem.
  • peonia, rosa de' monti, ital.
  • peonese, ital., Duez, Diz. it. fr., 1678.
  • erba casta, ital., Florio, New world of words, 1615.
  • amponia, folagne, Vérone, Pollini, Fl. ver.
  • pionnia, Gênes, Casaccia, Diz. gen.
  • pionica, sicilien, Cupani, Hortus cathol., 1676 ; Lagusi, Erbuario, 1742 ; Mortillaro.
  • peonica, Sardaigne du sud, Moris.
  • pióina, sarde, Spano.
  • peonia, sarde logodourien, Spano.
  • peonie salvadeghe, roese, Brescia, Zersi.
  • peogna, romagnol, Morri.
  • pedogna, env. de Venise, Von Martens, II, 92.
  • franca de zirulia, Sardaigne du nord, Moris.
  • peonia, rosa albardera, yerba de Santa Rosa, rosa montesina, rosa del monte, espagnol.
  • rosa alabardera, province de Badajoz, Bibliotheca de las trad. pop. esp. VI, 25.
  • rosa rnontesca, catalan, Lacavalleria, Gazophyl. catal. latinum, 1696.
  • peonia, rosa albardeira, portugais, Brotero, Fl. lusit.
  • pionia, galicien, Cuveiro ; Valladares.
  • bujor, roumain, Cihac, Dict. daco-r. — roumain de Transylv., Jarnik, Doine, 1885 (supplém. gloss., p. 26).
  • beonien, benonien, beoni, beonienkraut, benignenkraut, pinell, pyonie, gichtrose, freissamrose, anc. allemand, Diefenbach, Gloss. med. lat.
  • peonienros, benignenros, bergros, allemand, Rosenberg, Rhodologia, 1631, p. 171.
  • minnewrz, anc. h. all., Descemet, Santa Ildegarda.
  • sant Jörgen blumen, allemand, C. Bauhinus, De plantis a Sanctis nomen habentibus (1591).
  • wiltman, anc. h. all., Germania, 1888, p. 308.
  • paschteblum, peischtross, Luxembourg, J. Weber.
  • gerjerühs, allem. de Transylvanie, Fusz, Trivialnamen.

[123]

  • chercharosa, pfaffarosa, gichtrosa, flätterrosa, heerabluama, brandrosa, canton de Saint-Gall, Wartmann, Volksbot.
  • bubenrose, kinderblume, kindliwehblume, Suisse allemande, Durheim, Schw. Id.
  • barillen, barillenrose, canton de Berne, Idem.
  • pfingstrose, päonie, königsblume, könisgsrose, gîchtkörner, minwenkraut, amachtsblume, allemand, Nemnich.
  • kuhrose, allemand, Grimm, Wörterb.
  • benediktrose, putennige, butthühnchen, butthenne, allemand, A. Müller, Syn. Namen, 1866.
  • antlasz-rose, Lechrain, Leoprechting, Aus dem Lechrain, 1855, p. 186.
  • pegunje, pegonis, Oldenbourg, Strackerjan, Aberglaube und Sagen aus Oldenb., 1867.
  • butünge, Westphalie, Landois, Westf. Pflanzenn.
  • bigonnie, Prusse occid., Treichel.
  • bijôn, pijôn, Prusse, Frischbier, Preuss. Wört.
  • bijenga, Dantzig, Idem.
  • matönje, f., kaurôse, , Gœttingue, Schambach.
  • Aâdam un Evâ, hântje un hentje, Frise orientale, Focke, Pflanzennamen der unteren Weser.
  • buttoniros'n, pumpdros'n, Basse-Autriche, F. Höfer, Nieder-österr. Pflanzennamen.
  • knopfrosen, Carinthie, Zwanziger.
  • bobl, Bœhmerwald, Schmeller, Bayer. Wört.
  • kirchenrose, Eifel, Wirtgen, Vegetation der Eifel.
  • tîsel (die Samenkapseln der Pæonien) (langage enfantin), Silésie, Weinhold, Beitr. zu einem schlesisch. Wört.
  • pioen, pioenroos, boerenroos, stinkbloem, holland. et flamand, Van Dale. [A. de Cock].
  • sinksenroos, sinte Cornelisroos, flamand. [A. de Cock].
  • hearbe pionie, anglais, Florio, World of words, 1611.
  • peony, piony, kingsbloom, rose of the mount, knightsbloom, anglais, Cotgrave, Fr. dict., 1650.
  • piny, West Somerset, Elworthy, Word-book.
  • piney, île de Wight, Long, Wight dial.
  • pianet, Shropshire, Jackson, Word-book.
  • nanpie, Yorkshire, Britten, Dict.
  • blodau ‘r brenin (= fleurs du roi), gallois, J. Davies, 1632. [H. G.].
  • coronllys (= herbe de la couronne), daearllys (= plante de la terre), rhosyn y mynydd (rose de la montagne), gallois, Hugh Davies. [H. G.].
  • lus-phoine, irlandais, O'Reilly. [H. G.].

[124]

  • lus pionaidh, irlandais, Foley. [H. G.].
  • mackinnassagh, irlandais, J. Keogh, 1735. [H. G.].
  • piuoena, breton, Nomenclator. [E. E.].
  • pivoëna, breton, P. Grégoire. [E. E.].
  • krycae yrt, péon, suédois dialect., Jennsen-Tusch, Nord. plantenavne.
  • pionrose, pintserose, gigtrose, kongerose, bonderose, halsbändskaerner, danois dialect., Idem.
  • marin koren, russe, Falk, Kenntn. d. russ. Reichs.
  • pionnaja rosa, russe, Nemnich, Catholicon.
  • pione, russe, Schmalhausen. [T. V.].
  • pivonia, petit russien. [T. V.]
  • piwonka, tchèque.
  • piwonia, polonais.
  • bion, polonais de la Prusse, Treichel, Poln. Vulgärn.
  • bożur, ženski božur, božurak, boźurić, devetak, kresnik, mačur, duhovska ruża, kraljev cviet, kraljev cvit, turkarica, kurjak, papinja, patonka, potonka, pivonka, trojačke roże, trojaška roźca, serbo-croate, Šulek, Jug. im. bilja.
  • piwania, lithuanien, Mentzel, Lexic. polygl.
  • stulpane, letton, Ulmann, Lett. Lexicon.
  • leelas rohses, letton, Stender, Lettisches Lexicon.
  • pénouna, qadjvard (= rose vaillante), ardjvard (= rose d'ours), dzapcotrouk (= qui casse les pots par I'extension des racines), harsnouk (= petite épousée, une pivoine de la petite espèce) , harsin dzaghik (une pivoine de la petite espèce), arménien, Alishan. [Er. L.].
  • rosza-bazsal, magyar, Cihac, Dict. daco-rom.
  • baszarózsa, magyar, Miklosich, Slavische Elem. im mag., p. 64.
  • uard el himar, arabe, Continens Rhasis, 1486.
  • ouard el hhamîr (= rose des ânes), anc. arabe d'Espagne, Ibn el Beïthar, trad. Leclerc, III, 408. — arabe algérien, Leclerc, Trad. d'lBN el B.
  • feonia, arabe, Sérapion l'ancien.
  • faoûnia, arabe syrien, Berggren, Guide, 1844.
  • fâouânîa, kehyânâ, arabe, Ibn el Beïthar.
  • cheqaïq, arabe algérien, Bel Kassem, Dialogues, 1877.
  • a'oûd eç çalîb ( = bois de la croix), arabe, Ibn el Beïthar, III, 408. — arabe algérien, Leclerc, Révélations des énigmes, 1874.
  • gul chakaiki, turc.
  • âyou qoulaghi ( âyou = ours), turc, Meninski.
  • tschigenak, tatare, Falk, Kenntn. d. russ. Reichs.
  • tschunuk, kalmouk, Idem.
  • tscheina, téleute, Idem.

[125]

  • karinz, langue inconnue du XIIe siècle (Pays de Wiesbade), Descemet, Santa lldegarda.


II. — LOCUTIONS ET PROVERBES.

1. « Être rouge comme une pivoine. » — Se dit de quelqu'un dont le visage est enflammé (Locution française).

« Pivoiner = rougir, » français.

Fr. Michel, Dict. d'argot.

« ... Quel était l’homme ? — Un Normand, figure ronde, pivoine... »

Louis Noir, La belle Marinière, roman.

« Er glüht wie eine Bijon (ist betrunken). »

Prusse orientale, Treichel, Poln. Vulgaernamen.

Un Brigand très populaire en Moldavie, Boujor, a reçu ce nom qui signifle pivoine, à cause de la couleur de ses cheveux.

Alexandri, Ballades... de la Roumanie, 1855.

2. « La belle pivoine ne sert guère qu'à récréer la vue ; la fleur du jujubier quoique petite, donne un bon fruit.

Proverbe chinois, Doolittle, Vocab. of the Chinese language, 1872.

3. Apertu comu la pionica, si suol dire di cosa sconciamente larga, e maltrattata dall'uso, o da altro accidente.

Sicile, Mortillaro.

Farisi, o divintari na pionica, dicesi di ciò, che perde il suo primo essere, e l'antica figura, e deteriora assai. ::::Sicile, Mortillaro.


III FOLKLORE.

« Virtutes paeoniae ad ischiadicos. Herbae paeoniae radicis partem alligabis lino, eumque, qui patitur, circumcinges, res est saluberrima Et si eam in navi habueris, tempestatem compescit, si mundus, ea utaris, est enim mirabilis. »

Apuleius (Ve s. ap. J.-C.) De medicaminibus. Edit. Ackermann, 1788, p. 229.

« Herba paeonia si lunatico jacenti ligetur in collo, statim se levat sanus. Et si eam secum portaverit, nunquam ei hoc malum accidet. »

Idem, Idem.

Si l'on fait avec les fruits de la pivoine un collier et qu'on le fasse porter par un enfant épileptique, il guérit. ::::Et-Terniny, auteur arabe cité par Ibn-Beïthar, trad. Leclerc, III, p. 16.

[126]

Dans le pays de Liège le peuple fait avec les semences de la pivoine (peus di Saint Gérâ, pois de saint Gérard) des colliers de dentition destinés à prévenir les convulsions et à faciliter la pousse des dents. On en prend 32 graines qu'on fait tremper 24 heures dans l'eau bénite, puis on les enfile sur de la soie rouge, au moyen d'une aiguille n'ayant jamais servi.

Semertier.

L'espèce de pivoine employée contre l'épilepsie est surtout la femelle. On prétend que, si on la coupe avec du fer, elle perd cette propriété.

El-Ghafeky, auteur arabe cité par Ibn-Beïthar, III, p. 10.

Sa graine ou sa racine, cueillie au défaut de lune, pendue au col et appliquée sur les poignets ou seule avec guy de chesne, est préservatif singulier contre le mal de Saint-Jean (épilepsie).

XVIe siècle, La Maison rustique, 1re édition.

« Pour préserver les enfants des conclussions (convulsions), on leur fait porter un collier de graines de pivoine, qu'on appelle collier de conclussions. »

Loiret, communication de M. L. Malon.

Pour guérir l'épilepsie on attache au cou du malade un collier composé de 40 graines de pivoine. Chaque jour il doit en détacher une graine, la piler, la mettre dans de l'eau en y ajoutant trois gouttes de sang de son père et autant de sa mère et boire le tout.

Danemark, Kristensen, Folkeminder, VI, 380, 256 [H. F. F.].

Pour favoriser la dentition on fait porter aux enfants des chapelets de graines de pivoine.

Jutland (Danemark), c. par M. H. F. Feilberg.

« Ao pescoço dos meninos os preserva de gotta coral (épilepsie). »

Portugal, Revista scientifica, Porto, 1883, I, 523.

La pivoine a de grandes vertus contre les démons et les maladies. La Belle Mère de Moyse, tourmentée par les démons, alla, sur le conseil de Moyse, sur la montagne, et là, Dieu lui fit connaître les vertus de cette plante et il la guérit. — Arménie, Alishan [Er. L.].

Pour déraciner la pivoine, [1] un prêtre va avec la croix et l'évangile auprès d'elle, en lui disant : « je te salue, herbe. » Puis il lit sur elle le cinquième psaume en disant : « Dieu, sois béni, car à cause de l'innocent Moïse, tu as fait de cette plante un médicament pour toutes les maladies. Nous te prions de donner la force à cette plante contre les maladies et les démons. »

Tradition arménienne, Alishan [Er.-L.].


  1. Il faut que la plante soit déracinée et non coupée, pour qu'elle ait toute sa vertu.


[127]

Cette plante est un préservatif contre les illusions nocturnes causées par les faunes (cauchemar). On recommande de l'arracher pendant la nuit, parce que si l'on est aperçu par le pivert il attaque aux yeux, pour la défendre, celui qui la cueille.

Pline, Hist. nat., XXV, (Édit. Littré).

La pivoine, mise sous l'oreiller pendant la nuit, vous fait avoir des rêves charmants. — Donnée à un nouveau né, avant qu'il ait commencé à téter, elle l'empêchera de devenir méchant par la suite. Gardée à la maison elle empêche les serpents et les animaux féroces de s'en approcher.

Arménie, Alishan. [Er. L.].

Peonienrose vertreibt den Alp.

Tyrol, I V. Zingerle, Einige Notizen aus einen Kraeuterb.
(Dans Zeitsch. f. d. d. Myth. IV).

Wer zur See unter Sturm zu leiden hat, entzündet diese Planze ; um den Sturm besänftigen. — Legt man die Pflanze auf den Mondsüchtigen, wenn er liegt, so wird er bald gesungen.

Superstition anglo-saxonne, Fischer, Aberglaube unter den Angel-Sachsen
(dans Programm d. Gymn., Meiningen, 1891 p. 31).

Si une jeune fille absorbe de la pivoine pendant 12 jours de suite, elle aura les joues aussi rouges et aussi fraîches que cette fleur.

Arménie, Alishan. [Er. L.].

On met une pivoine dans le premier bain d'un nouveau né afin qu'il soit toujours frais et rose comme cette plante.

Roumanie, c. par M. A. Gorovei.

Dans certains villages de la Flandre on croit que les feuilles de pivoine, mises dans les souliers ou les bas, empêchent la conception ; aussi les jeunes filles, allant aux kermesses avec des amoureux entreprenants, n'oublient-elles jamais de s'en pourvoir — s'il y a moyen.

A. de Cock, Volksgeneeskunde in Vlaanderen, Gent, 1891, p. 51.


Paeonia corallina

Pæonia corallina. (Retzius.).
  • Aijyouvta, île de Zante, Margot, Flore.
  • paeonia mas, anc. nomencl.
  • pivoine mâle, f., pivoine corail, f., français.
  • pampalonia, f. Minorque, Costa, Flora.

[128]

Paeonia russi

Paeonia russi. (Bivona).
  • routnan el chadx (= grenade du singe), arabe, Hanoteau, La Kabylie, 1872.
  • tharoumant guiddaoun, kabyle, Idem.

Paeonia peregrina

Paeonia peregrina. (Miller).
  • •fyifedil-n, grec, Crete, Belon, observation de plusieurs singularitev, etc., 1553, p. 18.
  • ij/t^axta, grec de Tile de Crete. Belli, cite par Raulin ; Clusius, Rar. plant, hist. 1601.
  • paeonia alba, nomencl. de Clusius.


Paeonia moutan

Paeonia moutan. (Sims.).
  • pivoine en arbre, f., pivoine moutan, f., moutan, m. français.
  • mou-tane (= pivoine arbrisseau), mou-cho-yo (= pivoine arbre), hao-ouan (= roi des fleurs), chinois.
  • botan, japonais, Hoffmann, Noms indigenes des plantes du Japon, 1864. Cette plante,originaire de la Chine, a ete introduite en Angleterre en 1794, en France en 1807, ou l'lmperatrice Josephine la fit cultiver pour la premiere fois a Malmaison. Bon jardinier pour 1811, p. 655. Selon le dictionnaire de D'Orbigny elle a ete introduite en Angleterre, par Jos. Banks, en 1789, et en France en 1803.

Cette plante a ete de tout temps cultivée avec passion en Chine. Voyez details interessants a ce sujet dans Grosier, De la Chine, 1819, t. Ill, p. 24-40.

Une variété de cette pivoine porte le nom de pivoine rose, pivoine en arbre odorante (selon D'Orbigny, Dictionnaire) ; pivoine a odeur de rose (selon le Bon jardinier pour 1843, p. 858.)