Entada polyphylla (Pharmacopées en Guyane) : Différence entre versions

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Humecté avec de l’eau, on en fait un masque de beauté <ref>La racine est utilisée en shampooing dans le bas Amazone pour éliminer les pellicules (AMOROZO et GÉLY, 1988) ; les Tikuna du haut Amazone préparent, avec les graines, une décoction prise en gargarisme pour soigner la catarrhe (SCHULTES ET RAFFAUF, 1990).</ref>, <ref>M. E. Berton a aussi collecté sous le nom palikur de ''kumak'' une Asclépiadacée tubéreuse indéterminée (Berton 246) ayant un usage identique. On peut tenter une comparaison avec les indications de CORRÊA ([1926] II, 1984) qui signale sous le nom de ''cumacaá'' une Asdépiadacée d’Amazonie, ''Elcomarhiza amilacea'' Barb. Rodr., dont la racine tubéreuse réduite en poudre sert à traiter les blessures et les ulcères.
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Humecté avec de l’eau, on en fait un masque de beauté <ref>La racine est utilisée en shampooing dans le bas Amazone pour éliminer les pellicules (AMOROZO et GÉLY, 1988) ; les Tikuna du haut Amazone préparent, avec les graines, une décoction prise en gargarisme pour soigner la catarrhe (SCHULTES ET RAFFAUF, 1990).</ref>, <ref>M. E. Berton a aussi collecté sous le nom palikur de ''kumak'' une Asclépiadacée tubéreuse indéterminée (Berton 246) ayant un usage identique. On peut tenter une comparaison avec les indications de CORRÊA ([1926] II, 1984) qui signale sous le nom de ''cumacaá'' une Asdépiadacée d’Amazonie, ''Elcomarhiza amilacea'' Barb. Rodr. (nom accepté : ''[[Ruehssia amylacea]]''), dont la racine tubéreuse réduite en poudre sert à traiter les blessures et les ulcères.
 
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== Étymologie ==
 
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*Wayãpi : ''kusi’u luway'', « queue de ''macaque monpé'' (''Chiropotes satanas'') » en raison de l’aspect de l’inflorescence ; ''ɨpo'', « liane » et ''ɨyu’i'', « bulle » ou ''sãwõ'', « savon », en raison de l’usage.
 
*Wayãpi : ''kusi’u luway'', « queue de ''macaque monpé'' (''Chiropotes satanas'') » en raison de l’aspect de l’inflorescence ; ''ɨpo'', « liane » et ''ɨyu’i'', « bulle » ou ''sãwõ'', « savon », en raison de l’usage.
*Palikur : ''kumak'', « fromager, ''Ceiba pentandra'', Bombacacées ». Le rapprochement n’a pas
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*Palikur : ''kumak'', « fromager, ''Ceiba pentandra'', Bombacacées ». Le rapprochement n’a pas été explicité, l’origine du mot pouvant être différente (cf. note 2).
été explicité, l’origine du mot pouvant être différente (cf. note 2).
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== Chimie et pharmacologie ==
 
== Chimie et pharmacologie ==

Version actuelle en date du 22 mai 2021 à 16:11

Dinizia excelsa
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Inga alata



Entada polyphylla Benth.

Noms vernaculaires

  • Créole : —
  • Wayãpi : kusi’u luway, ɨpo ɨyu’i, ɨpo sãwõ
  • Palikur : kumak
  • Portugais : cipό-escova, jipioca.

Écologie, morphologie

Liane ripicole ou de végétation secondaire.

Collections de référence

Grenand 566, 3279 ; Haxaire 574.

Emplois

Chez les Wayãpi, la racine battue et diluée dans l’eau servait de savon.

Les Palikur utilisent les racines tubérisées pour soigner l’acné et les taches du visage, en particulier celles apparaissant lors de la grossesse. La racine est râpée, diluée dans l’eau froide ; le jus est ensuite tamisé puis laissé à décanter. L’amidon récupéré est mis à sécher au soleil.

Humecté avec de l’eau, on en fait un masque de beauté [1], [2].

Étymologie

  • Wayãpi : kusi’u luway, « queue de macaque monpé (Chiropotes satanas) » en raison de l’aspect de l’inflorescence ; ɨpo, « liane » et ɨyu’i, « bulle » ou sãwõ, « savon », en raison de l’usage.
  • Palikur : kumak, « fromager, Ceiba pentandra, Bombacacées ». Le rapprochement n’a pas été explicité, l’origine du mot pouvant être différente (cf. note 2).

Chimie et pharmacologie

Les activités anti-inflammatoires et cicatrisantes s’expliquent en partie par l’abondance des polysaccharides dans les tubercules des espèces de ce genre.

____________________

  1. La racine est utilisée en shampooing dans le bas Amazone pour éliminer les pellicules (AMOROZO et GÉLY, 1988) ; les Tikuna du haut Amazone préparent, avec les graines, une décoction prise en gargarisme pour soigner la catarrhe (SCHULTES ET RAFFAUF, 1990).
  2. M. E. Berton a aussi collecté sous le nom palikur de kumak une Asclépiadacée tubéreuse indéterminée (Berton 246) ayant un usage identique. On peut tenter une comparaison avec les indications de CORRÊA ([1926] II, 1984) qui signale sous le nom de cumacaá une Asdépiadacée d’Amazonie, Elcomarhiza amilacea Barb. Rodr. (nom accepté : Ruehssia amylacea), dont la racine tubéreuse réduite en poudre sert à traiter les blessures et les ulcères.