Doliocarpus (Pharmacopées en Guyane) : Différence entre versions

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douleurs abdominales, la blennorragie et les morsures de serpent (FLEURY, 1991). Les Urubu-
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douleurs abdominales, la blennorragie et les morsures de serpent (FLEURY, 1991). Les Urubu-Ka'apor utilisent la sève des ''Davilla'' et des ''Doliocarpus'' comme tonique (BALÉE, 1994).
Ka'apor utilisent la sève des ''Davilla'' et des ''Doliocarpus'' comme tonique (BALÉE, 1994).
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Version actuelle en date du 13 janvier 2021 à 17:06

Davilla kunthii
Pharmacopées traditionnelles en Guyane, 2004
Diospyros guianensis



Doliocarpus spp. [1]

Synonymie

  • Tigarea spp.

Noms vernaculaires

  • Créole : liane chasseur [yann-chasèr].
  • Wayãpi : tameyu’ɨ.
  • Palikur : samugne.
  • Aluku : dia titey.
  • Portugais : cipó-d’agua.

Écologie, morphologie

Grosses lianes communes en forêts primaire et secondaire, ainsi qu’en bordure de savane.

Collections de référence

Voir note 1.

Emplois

Diverses lianes des Dilléniacées et en particulier les Doliocarpus sont avant tout connues pour leur sève abondante et potable, providence des chasseurs assoiffés. Les Palikur utilisent l’eau contenue dans les tiges comme un remède absorbé brut contre la coqueluche, la diarrhée et, en traitement de longue durée, contre le diabète [2]. On utilise également ces lianes de la même façon que les Clusia (Clusiacées) pour soigner la blesse ou sikgep [3].

Étymologie

  • Créole : liane chasseur, ainsi nommée en raison de la sève potable.
  • Wayãpi : de tameyu’a, « punaise » et ɨ, « liquide » ;
  • Palikur : samugne, de sumu « tenir », car il faut bien tenir verticalement la liane pour la tronçonner et boire sa sève.

____________________

  1. À titre indicatif, les Doliocarpus collectés par notre équipe sont :
  2. AUBLET signale sous le nom de liane rouge des Tigarea (actuellement autant Tetracera que Doliocarpus) dont la sève était alors utilisée comme dépuratif (in DEVEZ, 1932).
  3. La tige ou la sève d'un Doliocarpus non identifié sont utilisées par les Aluku, pour soigner les douleurs abdominales, la blennorragie et les morsures de serpent (FLEURY, 1991). Les Urubu-Ka'apor utilisent la sève des Davilla et des Doliocarpus comme tonique (BALÉE, 1994). En Guyana, les tiges de plusieurs Dilléniacées (dont Tetracera volubilis L.), en association ou non avec d'autres plantes telles que Strychnos spp. (Loganiacées) et Smilax schomburgkiana (Smilacacées), sont considérées comme un puissant aphrodisiaque (VAN ANDEL, 2000).